Des animaux sacrés, les bœufs africains ... En Égypte ancienne.
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ...
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Fabien Sennedjem Dessaux à Louvre Lens le 10122022
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Laurence Durand
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
Pinceau en fibre de palme. 1 390 à 1 352 B.C.E, Thèbes. 18e dynastie, Amenhotep III.
Laurence Durand
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
Le verbe sesh peut être traduit synthétiquement par "tracer". La forme nominale sesh désignait aussi le scribe, celui qui écrit. L’artiste dessinateur était alors dénommé sesh-kedout, que l’on traduit maintenant par "scribe des contours" ou "scribe des formes". Au temps des pharaons l’image entretenait un lien étroit avec l’écriture dans sa fonction et dans sa forme. Faut-il penser pour autant que tous les dessinateurs d’alors savaient écrire et que tous les scribes savaient dessiner ?
L’un des médecins les plus célèbres de l’Égypte ancienne.
"Ni–Ankh Ra" … Dans l’ancien Empire, il est le médecin en chef de la cour, qui est informé des secrets quotidiens du roi. Il est représenté assis au sol avec sa jambe gauche érigée et sa main droite attachée à son pied gauche dans une position inhabituelle, portant un petit kilt et une perruque. Cette statue est sculptée à partir de calcaire, sixième dynastie, l'ère de l'Ancien Royaume : « Les Médecins dans l’Égypte ancienne : Tamer Ahmed Abdel Fattah »
L’un des médecins les plus célèbres de l’Égypte ancienne.
"Ni–Ankh Ra" … Dans l’ancien Empire, il est le médecin en chef de la cour, qui est informé des secrets quotidiens du roi. Il est représenté assis au sol avec sa jambe gauche érigée et sa main droite attachée à son pied gauche dans une position inhabituelle, portant un petit kilt et une perruque. Cette statue est sculptée à partir de calcaire, sixième dynastie, l'ère de l'Ancien Royaume : « Les Médecins dans l’Égypte ancienne : Tamer Ahmed Abdel Fattah »
Fabien Sennedjem Dessaux à Louvre Lens le 10122022
Je connais les secrets des hiéroglyphes ...
Qui était réellement BOUTEHAMON, scribe de l'Ancienne Égypte ?
Il s'agit d'un personnage très connu de la fin de la 20e et du début de la 21e dynastie, période charnière connue sous le nom d'"Ère de la renaissance". Son nom est inscrit à plusieurs reprises à Medinet Habu. Afin de renflouer les caisses de l'État, ce scribe de haut rang, qui était censé protéger les tombeaux de la Vallée des rois contre les pillards, aurait eu en vérité pour mission de voler des objets de valeur dans les hypogées d'anciens pharaons, dont celles des Ramsès !
Qui était réellement BOUTEHAMON, scribe de l'Ancienne Égypte ?
Il s'agit d'un personnage très connu de la fin de la 20e et du début de la 21e dynastie, période charnière connue sous le nom d'"Ère de la renaissance". Son nom est inscrit à plusieurs reprises à Medinet Habu. Afin de renflouer les caisses de l'État, ce scribe de haut rang, qui était censé protéger les tombeaux de la Vallée des rois contre les pillards, aurait eu en vérité pour mission de voler des objets de valeur dans les hypogées d'anciens pharaons, dont celles des Ramsès !
Qui était réellement BOUTEHAMON, scribe de l'Ancienne Égypte ?
Il s'agit d'un personnage très connu de la fin de la 20e et du début de la 21e dynastie, période charnière connue sous le nom d'"Ère de la renaissance". Son nom est inscrit à plusieurs reprises à Medinet Habu. Afin de renflouer les caisses de l'État, ce scribe de haut rang, qui était censé protéger les tombeaux de la Vallée des rois contre les pillards, aurait eu en vérité pour mission de voler des objets de valeur dans les hypogées d'anciens pharaons, dont celles des Ramsès !
Mitri a vécu pendant la cinquième dynastie et a servi son pharaon.
Peut-être Unas, vers 2400 B.C.E. Il a construit une grande tombe à l'angle sud-est de l'enceinte de la pyramide échelonnée, près de la chaussée du roi Unas.
Le sculpteur a entouré les yeux de cuivre et a utilisé de beaux cristaux de roche pour donner à Mitri un regard calme de gris profond. Les cristaux gris sont souvent bleus sur les photos. C'est un effet frappant §
Tableau d'écriture d'un apprenti scribe.
Première période intermédiaire Dynastie 11 ou avant, environ 2 030 B.C.E. Il ressort clairement des hiéroglyphes maladroitement formés et de leur espacement inégal que c'est l'œuvre d'un apprenti scribe qui pratiquait son écriture.
Le tableau d'écriture pourrait être utilisé encore et encore en grattant ou en essuyant l'encre et en ajoutant une nouvelle couche de blanc. Un autre tableau d'écriture de la collection montre les corrections faites à l'encre. Le Met New York.
Marie-Thé Perardelle.
Vallée des Nobles, TT69, tohypogée de Menna, "Scribe des champs du Seigneur du Double-Pays"
Les scribes contrôlent tout !
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
L’ensemble représente le hiéroglyphe du mot « scribe »
Scribe, celui qui écrit ; les hiéroglyphes, "Medou Netjer" avaient une fonction magique. Les écrire ou les prononcer avait du sens ..
Hiéroglyphe du groupe Y symbolisant la palette du scribe (et par extension, celui-ci).
Montrer du respect ... t(w)r,
'tour',
"montrer du respect" ...
En Égypte ancienne, il était indispensable de montrer du respect envers le roi et les dieux d'abord, mais aussi envers ses supérieurs, ses parents ... Les Égyptiens adoraient hiérarchiser !
La première phrase entière découverte dans l’un des plus anciens alphabets connus parle de poux ! «Que cette défense éradique les poux des cheveux et de la barbe»: l’inscription en cananéen, qui figure sur un peigne découvert en Israël en 2016, remonte à plus de 3700 ans
Elle est omniprésente au sein de cette ère et devait probablement impliquer une sorte de système, de cohérence, ...
Alors, lorsque nous mentionnons cela presque automatiquement nous avons à l'esprit une forte variété d'éléments, d'une certaine complexité d'ailleurs, à la manière de la théorie du chaos.
Interactifs,
Organisés,
Totaux ...
C'est à dire que si l'un des éléments est modifié, cela entraine aussi tous les autres : une analogie finalement à l'effet papillon.
Finalisés ...
Il y a toujours une certaine logique d'ensemble, même si en premier lieu, nous ne la visionnons pas.
...
Même de façon symbolique, les animaux devaient être intrinsèques à ce type de paradigme.
Un archétype :
Bien complexe,
Engendrant également bien des sentiments comme l'amour, la sympathie, ..., et même l'antipathie. Avec parfois finalement un certain type de procès d'intention.
...
Un symbolisme animal comme :
L'instinct,
Cette capacité à désigner (Un netjer par exemple, ...),
A signifier aussi,
Ainsi qu'à exercer une certaine influence dans le monde des humains.
Ce symbolisme fut-il arbitraire ?
Peut-être pas tant que cela finalement. Ce symbolisme animal ne serait-il pas né du cadre, de l'environnement, du comportement, ..., de cette diversité de la vie, comme du reste des caractéristiques observées quant à l'animal ?
L'animal est comme l'Homme. D'ailleurs, souvenez-vous de Darwin, même si d'aucuns discutent sa théorie, n'exprima-t-il pas le fait que "L'Homme est un animal comme les autres." ...
Il est vivant,
Il respire,
Il possède une certaine mobilité,
Il est sensible à son environnement,
Maintenant certains scientifiques soulèvent même leur caractère émotionnel, voir même d'une intelligence certaine,
Il se reproduit,
...
Une momie bien conservée d'un taureau du temple Serapeum à Saqqarah ...
Une exploration fascinante, à Saqqarah, de la mystérieuse nécropole du sérapéum, dédiée aux taureaux sacrés Apis dans l’Antiquité.
À quelques encâblures de la pyramide de Djoser, sur le mythique site de Saqqarah ...
Les taureaux Apis furent inhumés, pendant plus d'un millénaire, dans l'immense nécropole souterraine du sérapéum.
Sélectionnés par les prêtres de l'Égypte ancienne selon de rigoureux critères physiques puis conduits au grand temple de Memphis, ces bovins sacrés, sortes de divinités du quotidien, servaient d'intermédiaires entre les humains et l'intimidant nTr Ptah, considéré comme l'un des créateurs du monde !
À leur mort ...
Leur corps était momifié et un trousseau funéraire digne des plus hauts dignitaires les accompagnait dans leur demeure éternelle.
Découvert en 1850 par l'égyptologue français Auguste Mariette, le sérapéum, qui leur est dédié, abritait un trésor :
Vases canopes,
Bijoux,
Amulettes,
Statuettes ... Dont une partie est conservée au Louvre.
L'effondrement du plafond de l'une des galeries avait cependant empêché l'archéologue de s'aventurer dans l'intégralité de la nécropole.
Plus de cent soixante-dix ans plus tard ...
Les égyptologues du musée poursuivent l'entreprise de leur fameux prédécesseur.
Au fil de deux campagnes successives de fouilles sur les extérieurs en surplomb du site, ils découvrent pléthore d'antiquités, vestiges de ce lieu sacré qu'évoquait déjà l'historien grec Strabon.
Menant l'enquête sur le culte du taureau Apis et les rituels mystérieux qui l'entouraient, l'équipe cherche surtout un accès aux parties inexplorées, lesquelles présentent au moins huit chambres funéraires, avec l'espoir de trouver des tombes intactes, témoignages inédits de l'inhumation extraordinaire de ces taureaux sacrés.
Le plus grand sarcophage jamais vu !
Photo du Sérapeum de Saqqara, qui abrite l'un des grands mystères de Kemet ;
les 25 artefacts de granit d'un poids d'environ 100 tonnes chacune.
Tout cela est parfaitement documenté et décrit par les archéologues comme vous savez !
Ce sont les sépultures des taureaux sacrés (apis), d’où leur taille gigantesque…
Aucun secret concernant ce sérapéum ; juste un niveau de galerie effondrée, qui a été re-dégagée.
Les momies d’Apis sont visibles au musée du Caire.
Il y avait du mobilier funéraire,
Des stèles gravées qui nous ont apporté de la documentation sur les dates, les règnes, les cérémonies pratiquées à l’époque : processions, rituels, culte rendu à l’Apis….
Adonc, ce n’est vraiment pas la documentation qui nous manque !
Nous avons même les relevés des temples érigés en surface à l’époque tardive, l’entretien des tombes et par qui (Nom des prêtres ...)
Il fut bien la réplique vivante du netjer Ptah, ce démiurge, dont Apis semblait être l'objet d'un culte particulièrement important.
Unique parmi tous les taureaux …
Reconnaissable qu’il était par des taches spécifiques sur son pelage, dont ce fameux triangle sur son front, à l'image dit-on, du delta inversé.
Asa mort …
L'Apis se réincarnait dans l'un de ses congénères que les prêtresfurent alors chargés de retrouver. Et cela conduisait à un deuil national de 70 jours. Cela correspondait à la durée finalement de la momification: que ce soit un Apis ou pharaon du reste.
Associé alors à Osiris …
Lié au culte funéraire ...
Aussi sous le Nouvel Empire …
Il fut même associé au netjer Râ comme vous l'avez parfaitement compris i.e. la vie. De fait, il était représenté souvent comme un homme à tête de taureau.
Il portait alors, le fameux disque solaire et cela entre ses cornes.
Veau Apis.
Ancien superviseur du Trésor royal dans le gouvernorat de Minya.
Deir el-Medinet, dans le registre supérieur on voit le taureau Apis,
l’image vivante, renouvelée, du netjer Ptah.
Quant au niveau du registre inférieur, ici, c'est la représentation renouvelée de Râ sous la forme du fameux taureau Mnévis.
Vous l'aviez bien compris, ils élevaient de grands troupeaux de boeufs. A cet effet, nous pouvons y distinguer plusieurs espèces.
Voici les deux principales :
Celles aux pelages blancs, et aux longues cornes,
Et l'autre sans corne.
Des bœufs destinés aussi à la boucherie ...
Gros ...
Corpulents ...
Ils furent appelés "ioua".
Ceux qui vivaient à l'état demi-sauvage ...
Ceux-là, nos anciens devaient certainement les attraper au lasso.
Ils devaient tirer les charrues et autres fardeaux.
Mais aussi, on devait les sacrifier ! Ils furent alors nommés "nag".
Ces animaux ...
Indispensables pour l'agriculture et l'alimentation, servaient donc également d'animaux de traits.
Ainsi Thoutmôsis III fit tirer ses navires, démontés, par des bœufs jusqu'à la cité de Karkemish, située sur l'Euphrate.
Dans les scènes illustrant la bataille de Kadesh, ce furent également des bovins qui tiraient des chariots recelant les fournitures militaires.
L'étable à bœufs fut située non loin de la maison du maître.
Aussi, des serviteurs y habitaient afin de soigner les bêtes et les protéger des voleurs.
Ainsi ...
Souvenez-vous du conte des deux frères ! Bata fut très proche de son troupeau dont il s'occupait nuit et jour, et il n'hésitait même pas à parler à ses bêtes : chose qui n'est en soit peu choquant au demeurant puisque, même de nos jours, certains leur attribut des noms, ...
Nonobstant, la vie des bouviers ...
Elle devait être bien rude finalement.
Dangereuse aussi ...
Davantage certainement par rapport à ce que l'on pourrait imaginer. Car lors de la traversée des canaux par exemple, les crocodiles en particulier, les guettaient.
Et si l'un d'entre eux happait un veau, alors, le bouvier devait être bastonné.
Le salage de la viande semble de plus avoir bien existé.
Quant à la graisse ...
Ainsi que les cuirs du reste, ils furent abondamment utilisés dans l'artisanat.
Quant au sacrifice ...
Rituel bien sûr ...
Il fut bien un élément essentiel du culte divin.
A l'inverse ...
Les vaches laitières ne furent jamais sacrifiées et étaient vénérées sous la forme d'Hathor.
Les bovins domestiques se répandent au Sahara central au cours du VIIe millénaire BP.
Progression des attestations de bovins domestiques au Sahara.
Carte de répartition des restes de bovinés domestiques dans la moitié nord de l'Afrique.
Les flèches indiquent le sens de diffusion le plus logique, soit de l'idée de domestication, soit des bovins domestiques eux-mêmes.
Dates calendaires calibrées (B.C.E.)
Sic : "L’égorgement est représenté clairement dans certaines scènes, comme sur le modèle de boucherie de Meketrê.
La seconde est la théorie de la découpe de la patte avant gauche sur l’animal encore vivant, entraînant la mort de la bête.
Celle-ci fut notamment défendue par Hermann Junker, sur la base d’un très grand nombre de scènes qui figurent un homme sectionnant la patte antérieure gauche du bovin, dont les trois autres pattes sont ligotées, comme dans la tombe du vizir Râour à Saqqara (VIe dynastie).
Cette hypothèse doit aussi être étudiée parce qu’elle pallie certains inconvénients de la technique de l’égorgement. Lors de l’égorgement, en plus des artères, la trachée se trouve ouverte de manière béante et, souvent, ce que l’on nomme le « reflux gastrique », le contenu de l’estomac, peut refluer et être expulsé à l’extérieur de la bête. Ce reflux, en s’écoulant, peut affecter les chairs sur lesquelles il se répand, les viandes du collier devant alors être parées afin de conserver la viande saine.
La possibilité de saigner les animaux par section des artères irriguant la patte antérieure (sans découpe pure et simple de la patte de l’animal encore vivant) doit être envisagée et paraît d’une rentabilité supérieure à l’égorgement, par ailleurs très répandu.
Dominique Farout nous a d’autre part suggéré que ces deux méthodes ne sont pas incompatibles.
Deux incisions pouvaient être pratiquées dans le cou et en haut de la patte afin d’accélérer la saignée. Les deux techniques ont pu coexister, utilisées simultanément ou de manière préférentielle dans différents contextes, cérémoniel ou profane. (“Farewell calf, cow, pig, brood…” Butchery in the Old Kingdom: comparing iconographical, textual and archaeological data)."
L'horizon oriental entre lesquels le soleil paraissait chaque matin.
Râ est symbolisé par le veau blanc avec des taches noires ! Sur son dos, il porte une divinité qui doit être la vedette du matin. Le faucon se dirige vers la déité sur la droite, c'est Râ-Horachti-Atum.
Sennedjem (TT 1) était un charpentier et peut-être même un architecte ! Il vivait pendant la 19e dynastie au village de Deir el-Medineh.
Touna el-Gebel.
Hypogée de Pétosiris.
Prêtre de Thot à la 30e dynastie à Hermopolis, l'actuelle El-Ashmounein,
où l'on peut voir quelques vestiges du grand temple dédié à Thot, avec en particulier deux énormes babouins.
De nombreux animaux étaient des réincarnations des nTr.
C'était l'une des premières sociétés civilisées qui domestiquaient les animaux.
Ils étaient particulièrement fous des chats, qui étaient associés à la déesse Bastet, mais ils avaient aussi une faiblesse pour les faucons, les chiens, les lions, les babouins et d'autres animaux exotiques.
Ces animaux ont été considérés comme un compagnon et ont obtenu une place importante dans la famille égyptienne.
À leur mort, ils étaient généralement momifiés et enterrés avec leurs propriétaires lorsqu'ils mouraient.
D'autres animaux ont été formés pour effectuer des tâches. Par exemple, la police égyptienne avait des brigades de chiens et des singes entraînés pour les aider.
Scène de traite de vache depuis la tombe de Metjetji, nécropole de Saqqara.
Ancien Royaume, fin 5e-début 6e dynastie, vers. 2 371 - 2 288 B.C.E.
Possibly not the very most popular in ancient Egyptian history,
this image is from the Mastaba of Ty (or Ti) in Saqqara.
Peut-être pas la plus populaire de l'histoire de l'Égypte ancienne ...
Il m'est venu à l'esprit après un bref fil de discussion sur l'image plus populaire de "LA VACHE QUI PLEURE" (sur le sarcophage de la reine Kawit à Deir el-Bahari à Louxor), où les égyptologues et les archéologues insinuent la "cruauté envers les animaux".
La scène ci-dessus prouve le contraire !
Elle montre bien un fermier portant un veau sur son dos en traversant un marais ou un étang, parce qu'il était trop jeune pour traverser.
On dit aussi qu'il s'agit d'une scène symbolique dérivée des textes des pyramides ...
C'est-à-dire la traversée en toute sécurité du soleil d'ouest en est où il se lève à nouveau comme un bébé veau dans le "monde souterrain". Prouvant à nouveau que les animaux faisaient partie intégrante de la culture à l'époque !
Naturellement ...
La mère était préoccupée, regardant anxieusement son enfant, tandis que le reste du troupeau traversait normalement, regardant leurs pas dans l'eau.
Ce pendentif, trouvé sur la momie d'un taureau Apis dans le Sérapeum de Memphis à Saqqara, est une pièce remarquable du Nouveau Royaume, 19e dynastie, pendant le règne de Ramesses II (ca. 1279-1213 B.C.E) .
Il est maintenant logé au Louvre.
Matériaux :
Or (pureté 99,5%), lapis lazuli, turquoise et carnelien.
Design :
Un faucon avec une tête de bélier, des ailes et des jambes tendues, tenant des signes de shen dans ses griffes.
Cette figure composite représente une forme du dieu soleil.
Significance :
Le pendentif symbolise la renaissance et est lié au taureau Apis, une figure centrale de la religion égyptienne associée à la force, à la virilité et à la divinité du pharaon.
Artisanat :
Composé de 300 cloisons avec incrustations détaillées, mettant en valeur un art exceptionnel.
Le pendentif reflète l'importance du taureau Apis dans la mythologie égyptienne et le haut niveau d'artisanat dans les bijoux égyptiens anciens.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
A. Gauthier, "The Early to Late Neolithic Archeofaunas from Nabta and Bir Kiseiba", in F. Wendorf et al., Holocene Settlement of the Egyptian Sahara.
Desroches - Noblecourt Christiane : Lorsque la nature parlait aux Egyptiens - Ed. Philippe Rey -sept. 2003.
Hérotode, L'Enquête, vol. II.
Jean-Pierre Corteggiani, L'Égypte ancienne et ses dieux, éditions Fayard, 2007.
Oscar Pfouma : "Histoire culturelle de l’Afrique Noire", 1993.
Des chercheurs de l’Université de Wales Swansea...
Au pays de Galle...
Ils auraient visiblement réussi à percer un secret.
Et ce au moyen d'un scanner…
Nous sommes au sein de cette collection Wellcome du Centre d’Égyptologie de l'Université de Swansea, au pays de Galle.
Souvenez-vous…
Elle n’abriterait pas moins de 5 000 objets relatifs à l’Égypte antique. Et comme vous le savez, elle proviendrait d’un assortiment recueillie par Sir Henry Wellcome Salomon. Il fut pharmacien de son état ainsi qu’archéologue et ce, au 19e siècle.
W1013, ce "bébé" momifié, cette énigme de plus de 40 ans !
Car nous étions bien au centre d'un mystère ! Une véritable énigme vieille d’au moins quarante ans.
Ceci explique probablement le fait que les chercheurs suspectaient jusqu’à présent que cette petite momie fut en vérité une fausse.
Le secret semble donc avoir été percé grâce aux techniques modernes d’investigations que représente le CT scan.
Nous serions donc en présence d’un fœtus momifié datant de 600 ans avant notre ère.
De plus...
Il serait âgé de 12 à 16 semaines quant à son développement selon la tomodensitométrie.
"La longueur du fémur
et de
la taille de la tache sombre est cohérente
avec celle d'un fœtus de 12 à 16 semaines d'âge"
Dixit Graves-Brown.
Pourquoi une polémique autour de cette petite momie ?
Une radiographie réalisée en 1998 ne sembla pas conclure de façon bien satisfaisante quant à la nature de cette petite momie.
Cette controverse fut probablement alimentée par le fait que les chercheurs y auraient découvert :
À l’avant,
Comme à l’arrière du reste, des inscriptions qui semblent paraître quelque peu inédites…
Des simulacres de hiéroglyphes, peut être ? Car les inscriptions sur le devant et le dos sont véritablement vides de sens.
En tout cas, ce qui est bien certain, c’est que cela provoqua un certain débat et ce depuis les années 1971.
Alors, s’agissait-il d’un faux ?
Ses hiéroglyphes furent-ils :
D’une nature magique ?
Pouvaient-ils être le témoignage poignant des "pauvres" parents qui ne maitrisaient peut être pas totalement l’écriture à la manière d’un véritable scribe ?
Serait-ce le fait d'un "mauvais" scribe ?
… ?
"Mais il n'est pas inhabituel
d'avoir des hiéroglyphes fictifs placés sur les cercueils.
Sans doute cela indique-t-il
que le fabricant de la pièce n'était pas lettré"
Le conservateur Carolyn Graves-Brown Discovery news.
Mentionnons quelques exemples :
A la 21e dynastie, l’hypogée de Iurudef à Saqqarah, la nécropole memphite.
Les sarcophages à Lahun entre la 22 et la 25e dynastie : Martin 1992: 144-145 et Petrie 1893: 124-5,…
Il semble bien évident finalement qu’il devait être essentiel de laisser des signes hiéroglyphiques sur les sarcophages, d’autant plus quand on subodore que les mots devaient être créateurs, une aide magique en quelque sorte.
...
Cependant cela m’interpelle !
Selon l'éditorial...
Il y aurait bien des hiéroglyphes similaires, dont je ne connais d’ailleurs aucunement la nature exacte, et qui furent également découverts sur divers autres sarcophages.
Ils seraient alors :
Datés de la 21e dynastie !
Et se situeraient à Saqqara, vous savez cette fantastique nécropole de Memphis...
De ce fait…
Quel fût réellement le sujet de cette polémique ?
Pourquoi les chercheurs furent-ils si longtemps dubitatifs quant à la véracité de sa nature, même si au demeurant ils ne possédaient pas encore cette belle technologie ?
D'ailleurs…
L’université ne semble pas vraiment connaître la manière dont M. Wellcome obtint cette momie. Il apparaît même que cette rumeur quant à la véracité de cette momie puisse remonter à son premier propriétaire.
Précisons que l'université de Swansea ne l’avait jamais ouverte et ceci, vous l’aurez parfaitement compris, afin d'éviter à la momie d'être endommagée !
Ce petit corps enroulé...
Ce fut ainsi que les chercheurs, grâce au scanner découvrirent une zone sombre.
Dès lors, ils suspectèrent un corps enroulé dans ce qui pourrait bien être des bandelettes de lin.
Ainsi, la semaine dernière…
Paola Griffiths qui travaille au sein de l’imagerie de médecine clinique de l'Université de Swansea réalisa un scanner.
Les résultats semblent être cohérents avec les restes d'un bébé humain.
Une tache sombre...
Visiblement, cela correspondrait à une phase fœtale. Et il y aurait même la poche placentaire...
Le corps quant à lui est décoré d'un motif en forme de losanges !
Probablement cela devait-il imiter une sorte de filet de perle que l’on voit disposé sur d'autres momies ?
Ou alors des plumes ?
Des étoiles ?
... ?
La préservation d’un petit corps…
Les réalisaient-ils vraiment de cette manière ?
A savoir :
Un cartonnage humide qui devait être enroulé autour d'un noyau ! Ce dernier devait être jetable et réalisé peut être en argile, en paille,…
Une fois l’ensemble finalisé…
Les prêtres établissaient alors un orifice, visiblement à l’arrière.
Ils enlevèrent ainsi le noyau.
Ce qui devait alors permettre d’y déposer, en son sein, la petite momie.
Le cartonnage sec, rigide, une fine couche de plâtre y était apposée et finalisée par la peinture.
Il est parfois possible d’observer des trous sur certains cartonnages. Ce qui ne semble du reste pas le cas ici, sur cette petite momie dénommée W1013.
Ainsi...
La majorité de l’espace intérieur est occupée par des bandes de tissu pliées.
Au ein même de ces bandes de tissu se trouve une zone plus sombre qui forme une tache longue de 10 cm.
Le foetus est bien en position foetal accompagné de son sac placentaire.
Quand fut-il finalement, de cette caste des nanties ?
Le cartonnage qui devait envelopper la momie aurait correspondu finalement à la couche la plus interne.
Car elle aurait été disposée en une véritable succession de petits sarcophages.
"On prétend parfois
que parce qu'il y avait tant de décès de jeunes enfants,
ainsi
que des fausses couches,
dans le monde antique,
que les anciens sont devenus "endurcis" quant à de telles tragédies"
Le commissaire Carolyn Graves-Brown.
Soliloque :
Je pense cependant que de tels propos furent quelque peu excessifs.
Mais cela n’engage peut être que ma sensibilité.
Car le décès d’un être désiré, choyé, quel qu’il soit du reste et peut être davantage encore lorsqu’il s’agit d’un bébé, d’un enfant,…, est toujours ressenti comme une blessure, dont inexorablement, il en demeure une trace indélébile qui modifie en quelque sorte la perception que l’on pourrait avoir de la vie en elle-même.
Ceci semble du reste corroborer le fait que nous pouvons constater que ses fœtus, ses nourrissons, ses bébés, ses enfants furent bien inhumés avec un soin tout particulier.
La désinvolture ne fut évidemment pas de mise.
Ce qui tend à prouver que la perte de ce petit être, c'est à dire le dénommé W1013, dû être vécue comme une terrible perte.
Un vécu épouvantable…
"Par exemple,
deux cercueils contenant des foetus ont été trouvés dans la tombe de Toutankhamon.
...
A Deir el-Medineh,
une partie du cimetière de l'Est semble avoir été mis de côté pour les enterrements des enfants,
mnyw, est incontestablement liée à la ville de "mnw" aujourd’hui el-Ashmounein, ou Hermopolis…
Khemenou "ville Huit" selon Gardiner ...
Khemenyou sont "Ceux de la ville de Khemenou / Huit" ...
L'Ogdoade...
Des forces en quelque sorte bien personnifiées et de plus, toujours au nombre de huit !
Quatre couples de déités, représentant un aspect de l'état primordial à savoir :
Noun, l'eau, l'océan primordial, l'absence de solidité, nwn : Nounet sa contrepartie féminine !
Heh, l'infini, l'absence de temps, l'incommensurable qui assure la marche du soleil Hh : sa parèdre, Hehet.
Kekou (Kek), les ténèbres, l'absence de lumière, l'obscurité ou s'épanouit la lumière, Kkw : sa contrepartie, Kekout (Keket).
Amon / Tenem, le vide, l'absence d'espace, le mystère ou le néant, jmn : parèdre, Monet / Temenet.
Huit divinités vues soient comme des :
Grenouilles pour les mâles ...
Les quatre divinités masculines étaient bien souvent représentées avec une tête de grenouille : cet animal semblait naître spontanément de la boue pour nos anciens...
Serpents pour les femelles ...
Les netjerout étaient donc figurées avec un serpent : affinités magiques avec les puissances telluriques.
L'oglade d'Hermopolis fut bien cette capitale du 15e nome de Haute-Égypte.
Khemenou,
Kemnou,
Khmoun,
Ounou en égyptien : Hmnw, "La ville des Huit",
Shmounein,
Shmoun en copte,
...
Provenant d'un des murs du pharaon Thoutmôsis III.
Voyez la netjeret, elle semble bien tendre une main contenant une de ses croix de vie et ceci en direction de l'héritier royal.
Étonnante discrétion ...
Héket ...
Fascinante divinité, autant que puisse l'être du reste son pays.
Une femme à tête de grenouille ...
Aussi discrète dans les textes que dans les œuvres laissées par les artisans de pharaon. Elle vivait bien dans l'ombre de son parèdre, vous savez bien, le netjer Khnoum, celui d'Esna.
Nous ne savons que bien peu de chose sur elle !
Finalement ...
Elle savait parfaitement s'entourer de mystères, à la manière d'ailleurs d'une femme.
Elle fut des plus effacées.
Nonobstant ...
Elle était, n'en doutez pas, d'une grande bienveillance ! Surtout quant au domaine de la naissance de l'Homme. Cela fut du reste sa principale préoccupation.
Héket tenait la croix de ankh ...
La croix de vie ...
Elle était de fait parfaitement liée avec la naissance !
Au milieu, la fameuse croix de ankh.
La vie personnifiée en quelque sorte.
Horus au temple d'Edfou !
Son unique attribut !
Une chose parfaitement rare dans l'iconographie égyptienne, la netjeret en tenait souvent une dans chaque main.
Heket,
une netjeret au nom bien théophore,
fut vraiment la seule divinité,
à tenir dans chaque main,
la croix de ankh !
Héket ne fut pas du tout une netjeret de pouvoir !
Pas de spectre ...
Pas de couronne non plus ...
En veillant ainsi sur les naissances, elle devait simplement en assurer la vie.
Tout en elle devait rappeler cet état.
Son aspect de batracien tout d'abord, paradoxalement au fait qu'il ne fut en aucun cas un animal sacré.
Sa couleur verte ensuite ...
...
Ainsi sa couleur verte ...
Cuivre ...
Oxide de fer ...
Malchite ...
Ou mélange de bleu et de jaune ...
... Le pigment vert avait bien souvent une teinte turquoise !
Vert = fertilité, régénération,...
Wahdj ...
Wad ...
Ouadj ...
Une évocation probablement relative à l’eau du Nil ?
Le vert fut bien un symbole de fertilité.
Le terme "ouadjou" ...
La "poudre verte" ...
Ainsi, souvenez-vous du couple formé par Sépa et Nésa du début de l'Ancien Empire, à la troisième dynastie, ils furent ornés de larges traits verts à base de malachite sous les yeux : des fards ! Du reste, cela sembla subsister jusqu’à la 4e dynastie puis disparaître au bénéfice du noir et ce à base de galène.
"Hemet"...
Une "poudre de glaçure verte" ...
En fait, ce fut une vraie tonalité relative à l'émeraude ! Elle semble apparaître tardivement, au niveau de l'époque d’Aménophis II : appréciée par la reine Tiyi. Elle était extraite, notamment, au sein du schiste de la région de Malgatta.
Le Nil ...
La netjeret Hathor, celle de la turquoise en fait ...
L’univers aquatique ...
Les eaux dormantes ...
La maternité ...
La vie ...
Le vert est bien lié évidement à la végétation depuis les temps les plus anciens.
Abondance …
Renaissance aussi ...
Souvenez-vous aussi, Osiris fut le netjer de la végétation par excellence.
"Le Grand-Vert" ...
Wadj-wr …
Une sorte de surnom en fait !
Et que dire de la "La Grande Verte" ?
Ouadjour ...
Cela correspondait en fait à la mer.
Mais tout autant à l'expression du Nil et ce "en juin".
D'ailleurs, à cet effet, le vert mêlé de rouge devait annoncer l’arrivée prochaine de la fameuse inondation et de la nouvelle année. Et par conséquence l'arrivée de Hâpy : notre netjeret Héket lui fut du reste bien liée.
Le vert était donc une couleur des plus bénéfiques finalement !
"Faire des choses vertes" devait certainement signifier agir.
La grenouille, l'hypostase d'une netjeret ...
Nos anciens considéraient les batraciens, et plus spécifiquement les grenouilles, parmi les animaux primordiaux. C'est à dire les premiers à avoir vu le jour sur terre !
La netjeret était le fétiche en quelque sorte d'Herour / Hr-wr.
La divinité grenouille semblait du reste y avoir pris ses origines. Cette cité de la Moyenne Egypte associait le culte d'Héket à celui de Knoum, qui bien vite devint son parèdre.
Nous les retrouvons de fait associés :
A commencer par Abydos, la ville d'Osiris, où les répliques de ce dernier étaient réputées reposer.
Héket, compagne d'Isis, la soeur et épouse d'Osiris, y était vénérée au rang d'une divinité résidente. Un privilège qui s'explique finalement, et tout simplement, par le fait qu'en cette ville sainte, Héket était censée participer à la réanimation d'Osiris et à la conception posthume par Isis, de son propre fils Horus.
Héket ...
La grenouille témoin de la Création menée par Râ, était tout naturellement vénérée à Héliopolis, la ville même du netjer Râ.
L'Hermopolis du Nord ...
L'antique Khmoun ...
La futur Hermopolis Magna... Héket était vénérée comme la parèdre d'un autre netjer, et pas des moindre celui-ci, à savoir Thot.
Bronze à patine rouge.
26e dynastie i.e. de 664-525 avant notre ère...
En hiéroglyphes nous pouvons y lire :
"Khaouesmout fils du père divin Iryiry qu'à enfanté Tadi Bastet".
Fils de la divinité Hathor …
Ihy fut aussi ce netjer-enfant, surtout connu à travers certains textes et monuments à Dendérah, son lieu finalement d’adulation. Dans le mammisi plus exactement.
Lieu de célébration des naissances …
Assimilé à Râ au levant !
Du reste, au sein de quelques inscriptions quant à ce temple, il fut représenté :
Il aurait été le fils d'Horus de Béhédet (Une antique cité du netjer solaire Horus qui deviendra plus tard, comme vous le savez, Edfou) et d'Hathor, né dans le mammisi ou maison des naissances sacrées du temple d'Hathor de Dendérah.
Deux aspects bien souvent représentés sur un sema-Taouy.
Ils devaient en fait remplacer, et ceci à la Basse Époque, ... :
L'enfant royal,
Mais également son Ka !
Temple d'Hathor à Dendérah ...
...
Ainsi le vit-on également au sein du "Livre pour Sortir au Jour !"
Mais, d’où tirait-il exactement son aspect quelque peu funéraire ?
À la Basse-Époque …
Il fut en quelque sorte syncrétisé par Harpocrate. J'imagine aisément du reste qu'il devait être particulièrement tentant d’assimiler le fils d'Hathor avec celui d'Isis.
Une divinité enfant, munie d'une natte tressée … Significative du monde de l’enfance, elle devait être coupée au moment du grand passage, celui des adultes bien sûr.
Le crâne rasé !
Alors bien souvent …
Il vous arrivera de le voir prenant cet aspect juvénile tout en jouant.
Du sistre…
Il tenait (Parfois seulement) le beau collier Menât.
Vous n’aurez alors aucun mal à le différencier puisque il tétait son doigt et quelque fois même, le sein de sa mère Hathor.
Lié à Horus nous venons de le voir, il le fut tout autant uni à cette belle plante, la fleur de Lotus.
Ainsi le lotus (dont le nom scientifique est Nymphéa cerulea) est appelé dans les textes mythologiques :
"Plante d'Hobeit",
Ou encore "plante senenou" (ou senounet) ...
Un enfant nu ... !
6e dynastie, 2350 - 2200 B.C.E.
Sculpture en ivoire.
Louvre, Aile Sully, 1er étage, salle 22 ...
Ancien Empire, vers 2700 - 2200 B.C.E.
Le son qu'il semble émettre avec son fameux sistre devrait normalement évoquer les déplacements de la vache Hathor et ceci à travers les fourrés de papyrus.
Un vrai symbole que voilà, celui de la renaissance...
De plus ...
Au sein des textes funéraires on peut s'apercevoir qu'il devait faciliter le voyage du défunt.
Voici donc une entité portant la mèche typique de l'enfance !
Ihi ...
Ce qui signifiait le "Joueur de sistre".
Un "musicien" en somme ...
Il personnifiait en fait :
La joie,
La liesse,
La jubilation et ceci à travers finalement cet instrument, le sistre sacré !
Ihy possédait néanmoins une singularité !
Un attribut en quelque sorte …
Un de ceux qui fit que l’on était apte à le reconnaître du premier coup d’œil.
Ce fut bien cet instrument.
Mais la vraie singularité finalement était le fait qu'il fut normalement réservé aux netjerout.
Comme le fut sa mère du reste, cette grande netjeret Hathor qui devait en posséder un… Souvenez-vous de cette vache déifiée ?
Ainsi, le sistre exprimait visiblement la renaissance du défunt !
Et cela, vous l’aurez évidement bien compris, ce fut le cas lors de représentations sous cet aspect d'Ihy.
Fils d'Hathor et également d’Horus comme nous l’avons déjà exprimé auparavant.
Une romance ?
A la manière de cette porte étroite …
Une de celle par laquelle cet enfant devait passer, afin de naitre.
Un vrai symbole celui de la maternité.
Ainsi, ce sistre …
Un vrai instrument de musique en vérité …
Avez-vous déjà entendu cette expression : "bruit de crécelle" ?
Eh bien voilà ce que l’on devait obtenir lorsqu’on le secouait. Il devait marquer ainsi le rythme.
C'est un son analogue au "bruissement". Celui que devait émettre une vache qui passait dans un buisson de papyrus.
Quant à la mère d'Ihy, la netjeret Hathor, elle agitait son sistre dans l'objectif de repousser les éventuels mauvais esprits.
Alors soulignons une nouvelle fois, cette singularité quant à Ihy et son fameux sistre :
Essentiellement manipulé par le sexe féminin.
Comme l'était d'ailleurs le ménat souvenez-vous, ...
Mais également par le pharaon lui même. Et ceci, lorsqu'il souhaitait apaiser la colère des netjerout.
Il fut bien le seul netjer, donc de "sexe masculin", à tenir en main cet instrument généralement dévolu aux netjerout. En jouant du sistre, Ihy appelait sa mère Hathor.
Le "sekhem" ...
Un sistre-porte...
Un sistre-naos...
"Celui qui exerce la puissance" ...
Il se compose de deux tiges métalliques, ce sont bien elles qui produisent ce son bien spécifique.
En fait, ils devaient certainement venir frapper les parois d'une sorte de caisse de résonnance, à l'aspect d'un temple, le naos : cette "boite" semble être en bois.
Alors...
Cette présence ne vous aura pas échappé, celle de cet orifice.
Que pourrait-on en déduire ?
En fait, il semblerait que ce soit une sorte d'étroite porte.
Tout un symbole finalement !
Puisqu'elle correspondrait à cette issue bien étroite, celle par laquelle l'enfant devait pointer son nez vers la vie terrestre.
Une vraie catachrèse en vérité, celle de la maternité.
La renaissance du défunt sous cet aspect du netjer Ihy, fils d'Hathor.
Tous se devaient de conduire une certaine procession qui faisant suite à l'emprunt d'un escalier, débouchèrent sur le toit du temple.
Féminine...
La reine le fut, bien évidemment, alors elle joua des deux instruments :
"Seshesh" : celui qui bruisse ...
"Sekhem" : celui qui exerce la puissance...
Il devint plus tard, un garçon ...
Ihy apparaît ainsi aux parois du sanctuaire de sa mère sous les traits d'un tout jeune garçon, nu, imberbe, la mèche de l'enfance lui pendant sur le profil.
Sobre ...
Ihy fut l'un des rares netjerou à évoluer totalement nu. A l'instar du reste de sa mèche de l'enfance, cette nudité fut bien la marque de son extrême jeunesse.
Il portait de plus souvent son doigt à sa bouche (Autre marque de l'enfance ...).
Figuré généralement tête nue également, comme ce fut le cas aux parois de son mammisi, Ihy portait aussi à l'occasion la double couronne de Kemet (On peut le voir ainsi dans sa chapelle), preuve de sa royale ascendance.
Et tant il est vrai que Dendérah compte parmi une magnifique collection de représentations de cet enfant.
Le sanctuaire d'Hathor comporte aussi de bien curieuses figurations du netjer et de sa mère.
Alors ...
Que penser en effet de cette figuration d'Hathor sous la forme d'un collier ménat posé sur un socle ? Devant lui Ihy accroupi porte encore et toujours le doigt à sa bouche.
Alors, à suivre ...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ils sont ainsi bien souvent représentés sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache …
Un bas-relief de la 11e dynastie au temple de Deir el-Bahari.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Sources ...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Nous croyons regarder la nature
et
c’est la nature qui nous regarde
et
nous imprègne." Christian Charrière
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte !
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla ...
Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal !
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
Toutes les femmes de pouvoir, et davantage encore, celles qui auraient régnées :
Prêtresses,
Reines,
… Toutes devaient avoir reçues une certaine éducation.
Savoir lire,
Écrire,
Connaître les textes théologiques,
Compter,
…
Dans ce contexte, référons-nous alors à cette grande dame que fut Néfertari.
Une reine qui recevait du netjer Thot :
La palette,
Et bien sûr le fameux calame qui évidemment devait lui servir quant aux écritures sacrées…
Mais en fait, qui les formaient ?
Comment ?
Cela se passait-il dans ces mêmes lieux où les princes recevaient l’éducation digne de leur rang ?
Misogyne…
La société pharaonique ne semblait pourtant pas l’être, à priori. Alors pourquoi si peu de femme dans la grande administration ?
Alors, souvenez-vous …
En comparaison des pays limitrophes, du contexte géopolitique du moment …
Elles se trouvaient bien nanties d’une grande liberté d’action.
Elle avait même un certain pouvoir …
Le droit d'hériter,
De posséder et même de gérer des biens,
De "divorcer",
... Et n’oublions pas le degré de considération quant à leur mari, leur ...
Alors…
En considérant ce contexte inédit dans l’histoire terrestre, comment arriver à comprendre que malgré tout cela, elle semblait ne pas pouvoir dans la vie de tous les jours avoir accès à certaines connaissances ?
Écrire,
Lire même,
Comme le fit d'ailleurs cette fantastique netjeret Séchât ?
La netjeret Séchât...
Une divinité liée à l'écriture !
Voyez elle semblait noter,
compléter
les archives royales au moyen d'un calame et du godet à encre,instruments de sa fonction...
Elle devait inscrire le nombre d'années du règne du pharaon...
En arrière nous pourrions voir le trône de Ramsès II.
Nous pouvons admirer notre netjeret au niveau des murs du fameux temple d'Abou Simbel. Tout autant d'ailleurs quant à celui de son légendaire parèdre Thot et ceci à Hermopolis, à Khemenu, ... D'ailleurs ne la nommait-on pas la "Dame de Khemenou" ?
Pas de statuaire !
Nonobstant, son culte semble s'être étiré jusqu'à la période que nous connaissons sous la dénomination de tardive.
Ainsi, rappelez-vous…
Cette merveilleuse cité d'Alexandre-Le-Grand, Alexandrie ...
De plus son culte semble avoir été assuré notamment à :
Abydos,
Edfou,
Dendérah,
Karnak bien sûr,
...
Une grande abstraction ...
Probablement bien davantage encore si on se réfère au netjer Thot.
Une fonction qui tenait finalement à la mémoire …
A celles des évènements,
Des ...
A tel point d'ailleurs, que nos anciens semblaient penser qu'au cours de leurs jugements à savoir la fameuse pshychostasie, ils devaient bien renaître de Séchât ! Cela faisant certainement suite à leur inscription sur son registre ...
De fait …
Autre que cette légendaire bibliothécaire, elle fut en plus une netjeret liée au voyage dans l'au-delà, au jugement dernier,...
Du reste, était-ce suite à cela qu'elle fut liée au netjer Thot ?
Une netjeret bien liée à la destinée …
Dans l'au-delà !
Mais pas seulement, puisqu'elle détenait un pouvoir encore plus grand, celui de la durée de vie terrestre cette fois-ci.
Mémoire ...
Gardienne des annales du monde organisé ...
Survie des défunts ...
Ne fut-elle point identifiée à Nebt-Het, Nephtys, ... ?
Ainsi ne peut-on point imaginer cette triade ?
La nuit créatrice, en Séchât ...
Le temps, la durée, en Nebt-Het ...
Les limites de la vie, en Nephthys ...
Et que dire des Jubilés ?
Elle prédisait alors Pharaon ses années de règne.
Au couronnement, avec son parèdre Thot, elle mentionnait visiblement les cinq noms du nouveau souverain ...
Sechat la magicienne ...
La magie ...
Elle tenait une place non négligeable dans la vie de nos anciens égyptiens.
Magie guérisseuse ...
Prophylactique dans le cadre de la santé ...
Liée aux offrandes rendues aux défunts ...
Mais aussi aux netjerou ...
La magie fut vraiment partout.
Et quant à la netjerou cela ne fut pas la moindre de ses fonctions ...
Car les netjerou avaient eux également besoin de magie. Ils y firent appel au coeur de leurs querelles ou de leurs combats.
Aussi Sechat figurait-elle en très bonne place dans la barque de Râ ...
Entre Thôt et Hika, fils d'Esneh ...
Voici donc d'autres netjerou bien liés à la magie.
Ainsi ...
Afin d'exercer son art contre Apophis, le serpent malin, inlassablement, chaque nuit, assaillait le bateau solaire ...
La magie ...
Ce fut en fait une constante de la civilisation égyptienne.
Mais point de distraction dans tout cela.
Une magie au contraire très fonctionnelle ...
Dans le cadre de la santé par exemple, où chaque mal semblait avoir son incantation magique.
La prophylaxie, procédait d'une autre forme de magie protectrice.
Les amulettes portées autour du cou en sont la manifestation la plus connue.
Mais la magie pouvait également concerner les défunts.
Comment le mort se nourrira-t-il donc de toutes les victuailles que ses proches avaient déposées dans son tombeau au moment des funérailles, si ce ne fut par magie.
Et que feraient de leurs offrandes, toutes les statues des temples ? Surtout si l'on ne comptait pas sur la puissance de la magie afin qu'elles puissent s'en nourrir.
Milena Perraud, Toutankhamon Magazine, Juin / Juillet 2003, N°9 page 29 et 58.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Collection "Passion de l'Égypte" Editions Atlas 2003.
Paul Barguet, Le Livre des Morts des anciens égyptiens, Paris, Cerf, 1967, pp. 148-150 (pour les âmes de Pé) et pp. 150-151 (pour celles de Nekhen)...
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune autre civilisation n'a autant captivé l'imagination.
Et ce, que ce soit pour les spécialistes, les profanes ...
Ses origines,
Sa religion.,
Son architecture monumentale,
Tous cela, à nos yeux du reste, sont encore aujourd’hui nimbés de mystères.
Les pyramides d'Égypte sont les plus célèbres de tous les monuments de l'Antiquité ! Et comme vous savez, l’une d’entre elle du reste, représente la seule des sept merveilles du monde antique qui ait survécu jusqu'à nos jours.
Alors, comment ne pas être admiratif ? Seulement en considérant la pérennité des œuvres ainsi érigées...
Le Nil arrosait les semences de cette civilisation pharaonique créant par la même, mais vous le savez déjà, le grenier de l'empire romain. Un très long fleuve, puissant, coulant vers le nord depuis le cœur de l'Afrique jusqu'à la Méditerranée, élaborant et puis entretenant la croissance du royaume pharaonique.
Cela conféra bien certainement l’expansion d’un des aspects de l'Égypte ancienne :
Sa théologie !
Mais également sa profondeur, sa pensée…
Son imagination aussi !
Elle combla probablement certaines lacunes :
De connaissances …
D’incompréhensions quant à leur environnement …
De peurs …
De doutes aussi … Imagination d’ailleurs bien débordante quant à la richesse théologique en particulier. La conception des idées comme des images des netjerou(t) furent bien incomparables.
Nos anciens avaient même poussé leur paradigme sur le plan cosmique. Cherchant à comprendre les lois les plus fondamentales de l'univers, déjà à cette époque.
Et "caractère d'un être humain" ? Alors, ce mot "couleur" ne fut-il pas lui aussi emprunt de puissance ?
Fut-il impossible de connaître la véritable couleur des netjerou ?
Souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne ...
Elle ne fut en vérité pas seulement intrinsèque à une simple parure ! Aussi les couleurs des fards devaient bien posséder quelques valeurs évidemment esthétiques, mais sans aucun doute également thérapeutiques, symboliques, rituels, sacrés, ...
Cela semble révéler quelques liens, bien étroits, entre la technique, la symbolique, ...
Cela nous fait pénétrer, mais cela n'engage évidemment que moi, au sein de la sensibilité sociale de nos anciens.
Alors...
Admirez les belles couleurs ...
Elles nous viennent du tréfonds de notre lointain passé.
Dans cet art pictural ...
Les couleurs avaient donc une signification spécifique.
Bien précise ...
Parfaitement indépendante de leur valeur esthétique.
Toute la symbolique en quelque sorte de Kemet.
Elle devait forcément jouer sur le psychisme.
En tout cas, les netjerou ne furent pas dénués de couleurs.
Paradoxalement à notre culture peut être, ce ne fut pas une couleur à la connotation négative.
Galène pour le maquillage...
Charbon de bois pour la peinture (L’encre étant solide, il fallait donc ajouter de l’eau au pinceau pour la diluer...)
Le noir ...
Kem ...
Km ...
Considéré peut être à la manière d'une absence de couleur. Pourquoi pas ?
Comme si cela faisait en fait partie d'une certaine normalité.
Fut-il cette correspondance au limon provenant du Nil salvateur ? N'oublions pas, nous "parlons" avant tout d'un grand peuple, et de plus paysan.
Pour nos anciens, le noir était donc porteur de symbole comme celui :
De la fertilité,
Du renouveau,
De la renaissance,
De la régénération,
Du royaume des morts,
De Noun aussi,
De cet œil noir d’Horus,
De l'oudjat ("complet") qui symbolisait l’intégrité physique, de l’abondance, de la fertilité, de la lumière, de la connaissance, ...
...
Ainsi :
Cette écaille de crocodile noir : un idéogramme signifiant "noir" ?
Ne vit-on pas dans le nom même du pays, Kemet, Kmt cette "Terre noire" ?
L’Égypte ...
Et ses habitants furent désignés par le nom de kmt (kemet, kemit) signifiant bien "noir" ou "terre noire" ou "pays noir" (Sachant que le "t" ajouté à km désignait bien ce collectif, ou alors un féminin) ?
Liée à l'obscurité ...
Celui de l'au-delà ...
Sans omettre le royaume des défunts. Endroit où il subissait les épreuves ! Mais surtout les transformations, celles-là même qui devaient procurer une vie éternelle.
On pourrait également y associer :
Osiris qui fut appelé "le Noir", km-j, le Grand Noir ...
Osiris comme Isis d'ailleurs ne furent pas des noms égyptiens, mais Grecs, mieux adaptés à leur prononciation certainement.
Khentamentiou,
Anubis,
Et Min,
Ahmès-Néfertari, divinisée représentée avec la peau noire,
...
→ Et que dire du blanc de notre netjer !
hdj / hedjet
Une couleur visiblement attribuée à ce netjer représentant elle également tout un symbolisme.
Celle de cette puissance terrestre.
De la pureté ...
De la sainteté ...
C'était la couleur de l'aurore ...
Et de cette lumière qui triomphait vis-à-vis de l'obscurité.
N'oublions pas l'or blanc analogiquement lié :
Aux chairs,
Et aux os de nos netjerou.
Souvenons-nous également :
De la couleur de l'hedjet emboîtant le pshent.
Des bandelettes "pures" qui devaient entourer la momie,
De cette "Chapelle blanche",
De l' "onguent blanc",
Du "Mur blanc" vous savez bien : Men-néfer / Memphis.
Ineb Hedj : "La muraille blanche".
Inebou Hedj : "Les murs blancs".
On devait atteindre cette blancheur au moyen de la cérusite, et du sulfate de calcium !
Ainsi ...
Cette blancheur par son caractère sacré, fut la couleur de la joie, du faste? ...
Un netjer faucon ...
Le netjer-faucon Horus.
Détail de l’obélisque de granit rose érigé par la reine Hatchepsout à Karnak.
Rappelons au préalable qu'Anty fut originaire de Haute-Égypte ...
Des 12e ...
Et 18e nomes. ..
La capitale du premier, Per-Anty ou Nemty ...
"La demeure d'Anty ou Nemty", concentra bien l'essentiel du culte.
Anty y apparu alors sous cet aspect d'un oiseau blanc. Assimilé à Horus, mais aussi à Seth par son côté agressif. Il était vénéré avec Matit, vous savez cette netjeret lionne guerrière, assimilée à la Basse Époque à Isis et Hathor.
Quant au 18e nome, Anty en constituait le symbole de l'étendard : un faucon posé sur un croissant de lune.
Ou encore Hathor, tous se trouvent éclairés par quelques textes plus tardifs. Des écrits et des faits qui expliqueraient notamment l'un de ses aspects les plus surprenants : la dépouille écorchée.
Alors, à suivre. ..
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne: Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press. pp 186-187
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Cultivez un jardin,
choisissez un terrain en dehors des superficies cultivées
et
plantez-y vos arbres qui deviendront votre refuge
et
qui empliront vos mains de toutes sortes de fruits" Enseignements du Scribe Ani...
Le Pharaon Ramsès II (1 279 - 1 213 B.C.E) avait érigé deux temples taillés dans le rocher et ce sur un site proche de la rive ouest du Nil, au sud d'Assouan, sur la belle terre de Nubie et connus aujourd'hui comme Abou Simbel.
Bien avant Ramsès II, le site avait été consacré à Hathor.
En raison de son emplacement éloigné près de la frontière avec le Soudan, le temple était véritablement inconnu jusqu'à sa redécouverte en 1813 : son exploration fut réalisée pour la première fois en 1817 par le grand égyptologue Giovanni Battista Belzoni.
Nonobstant, avec la construction du barrage d'Assouan dans les années 1960, les temples avaient été menacés d'immersion sous les eaux croissantes du réservoir du lac Nasser. Entre 1964 et 1966, vint alors un pharaonique projet parrainé par l'UNESCO et le gouvernement égyptien, celui de démonter les tempes et puis de les reconstruire en haut de la falaise, à 200 pieds au-dessus du site d'origine.
Le nord de l'Afrique fut une vaste étendue de savanes.
Girafes,
Lions,
Rhinocéros,
Éléphants,
Panthères,
...
Vint ensuite, aux alentour des 6000 ans avant notre ère, le début d'une nouvelle ère, celle de l'aridité.
Bien progressivement ...
Apparu alors le désert.
Les nomades.
Qu'ils furent dans les montagnes du Sud ...
Dans les marécages au sein même du delta ...
Partout ...
Ils se fixèrent tout au long de l'Itéru, dans cette attente immuable, celle de la crue salvatrice. Celle-là même qui permit finalement de développer cette grande culture, cette société pharaonique.
Un fleuve qui devint dès lors :
Une voie de communication bien rapide au regard des déplacements à pieds, ...
Mais également de transport,
Une source d'eau potable,
Une richesse quant à la pêche,
Mais également la chasse avec ses bordures boisées,
... Cependant, l'Itéru fut bien plus que cela. Puisqu'il a certainement participé l'évolution spirituelle. On le voit bien, il fut omniprésent dans le rituel précédant la construction d’un édifice : la première briquefut façonnée à l’aide du limon et de l’eau du Nil signifiant probablement un désire d'abondance et de prospérité quant au lieu et au netjer devant y résider.
Ainsi, trois écosystèmes prédominèrent visiblement autour de ce cours d'eau :
La campagne égyptienne,
Le désert,
Les marécages du delta du Nil.
Une nature qui malgré l'aridité environnante fut la base :
→ L'étonnante "venue de Hâpy" en l'an 6 de Taharqa ...
Le Nil ...
En Ouganda cette fois-ci.
Un fait ...
Étudier Kemet l'antique, sans se référer au Nil, serait omettre le cœur même de cette grande civilisation.
"éior" ...
Un cours d'eau permanent ...
Le Grand Fleuve.
Iterou-aâ (itrw-aA).
Le Nil.
Le Nil ...
L'Iteru en égyptien,
El Bahr en arabe,
Le fleuve, ce cours d’eau inaltérable,
"Na-éiore",
"Neilos" en grec,
"nwy", "l'eau",
Nilus en latin provenant certainement de "Na-éiore" le bras du delta.
Ainsi "l'Égypte est un don du Nil" ...
Selon Hérodote (II, VII) ...
Du reste, dixit certains auteurs, il aurait emprunté cette expression à Hécatée de Milet …
L'Iteru charriait le limon fertile et ceci depuis les hauts plateaux éthiopiens.
Ce fut en cette saison dénommée "Akhet".
La crue ...
"La venue de Hâpy" qui devait atteindre Kemet en juin / juillet selon l'endroit en question.
Apportant avec elle la fameuse terre fertile et noire, aimée des netjerou, en opposition aux déserts, qu'ils appelaient "Deshret".
Nonobstant, nos anciens ne connaissaient pas les sources du Nil …
Les véritables raisons de la fameuse crue du Nil furent bien un mystère pour nos anciens Égyptiens.
Et cela pendant fort longtemps ...
Cette crue se devait d'être de nature céleste ! Sinon, qu'elles auraient été les explications quant à ce cycle si régulier ?
Souvenez-vous ...
L'empereur Romain, Néron, organisa bien une expédition afin d’en découvrir les origines.
Cependant, ce fut seulement au 19e siècle de notre ère, qu’elle fut enfin découverte grâce aux anglo-saxons.
On découvrit ainsi que le fleuve prit ses racines à travers une rencontre à Khartoum, au Soudan actuel, un croisement d'importance à savoir :
Le Nil-Blanc, Bahr-el-Abiad.
Nourricier ...
Il prenait sa source au lac Victoria en Ouganda...
Le Nil-Bleu, Bahr-el-Azrak.
Quant à lui, ce fut en partant du lac Tana en Éthiopie. Une rencontre qui finit sa course dans la mer Méditerranée, juste après son périple en terre pharaonique.
Le Nil se devait donc de prendre sa source ...
Dans une région dite des grands lacs, au cœur même de l'Afrique,
Au sein des montagnes d'Éthiopie,
Une réalité climatique,
Autant que géographique ...
Chaque année en effet, et ce depuis des millénaires :
La fonte des neiges du haut plateau d'Abyssinie,
Les pluies d'hivers, régulières, dans la région des grands lacs, à plusieurs milliers de kilomètres en amont de l'entrée du Nil en Égypte,
...
Tous cela entraînaient la montée des eaux du Nil blanc et Bleu. Ainsi, au moment de la fonte des neiges, le courant dévalait vers la mer, provoquant une crue bien impressionnante autant que bienfaitrice d'ailleurs, en cette terre de Kemet.
L’arrivée se concrétisa certainement par des eaux bien claires. Symbole s’il en est de la perte des eaux, celle de la merveilleuse naissance d’un bébé.
Vint ensuite, certainement et ceci bien rapidement du reste, les eaux de couleurs rouges, chargées d’alluvions : les ions ferrugineux de l'Atbara.
Ainsi, ce furent bien les cités de Haute-Égypte qui recevaient, les premières eaux, cette formidable arrivée dont les nilomètres nous montrent encore, l'importance que leur portait nos ancêtre.
Quant à la Basse-Égypte, elle en profitait de fait, néanmoins, bien plus tardivement.
Le Nil, ses crues et son rôle politique.
Seul pharaon fut responsable, du moins aux yeux des Kémites quant à la qualité de cette crue.
Elle fut bien vitale pour l'harmonie du royaume ... L'hauteur optimale de la crue se devait d'atteindre 16 coudées, soit environ 8 m.
→ Insuffisante !
La stèle dite "de la famine" semble en témoigner; Retrouvée dans l’île de Sehel, non loin d’éléphantine, cette pierre fut rédigée par les prêtres de Khnoum à l’époque ptolémaïque.
Ces mêmes prêtres attribuèrent la paternité du texte au très ancien et très illustre pharaon Djoser qui s’exprimait de la sorte :
"Je suis dans la désolation
parce que le Nil en mon temps n’a pas débordé pendant une période de sept années.
Les grains manquent.
Les champs sont desséchés.
Ce qui sert de nourriture a dépéri
[...]
L'enfant pleure,
le jeune homme languit,
et
le cœur du vieillard est défaillant.
Leurs jambes sont sans force.
Ils s'accroupissent à terre en se croisant les bras..."
Ainsi, elle pouvait conduire :
A une diminution du prestige du souverain...
Mais davantage encore, si elle se renouvelait, dans sa faiblesse, elle pouvait amener à une révolte ...
Ainsi, certaines périodes chaotiques ont commencé par la colère :
D'Osiris,
Mais également du netjer Hâpy,
...
Afin que ce fleuve puisse être une source de prospérité on se devait de le "maîtriser".
En amont ...
Comme en aval d'ailleurs... Kemet ne pouvait être puissante que si elle était unie et dirigée par un seul souverain.
A chaque éclatement et rupture de cette harmonie, s'en suivait alors :
La misère ...
La régression ...
Voir même les invasions étrangères ... Ces périodes sombres, chaotiques,dénommées "intermédiaires" par les égyptologues, ne manqueront pas dans l'histoire égyptienne.
→ Trop puissante !
Ce fait semble s'être produit au moins sous le règne d'Osorkon III, 882 - 855 B.C.E :
"La vallée entière devint comme une mer.
Les temples furent envahis par les flots.
Les habitants ressemblaient à des poules d'eau
ou
à des nageurs dans un torrent."
Kemet et sa civilisation agricole élaborée ...
Sans l'Iteru ...
L'Égypte tel que nous la connaissons aujourd'hui, aurait certainement été bien différente.
Le Nil fut effectivement le poumon de l’Égypte.
Il était la base, celle de la survivance de ce peuple. Sans le fleuve qui "l'arrosait" bien généreusement, Kemet n'aurait été certainement qu'un immense désert.
Déjà, à une certaine époque alors que le Nil était bien là, Hérodote ne disait-il pas :
"Ce n’est que sable,
aridité terrible,
désert absolu."
"El Bahr" ...
Et ses 6 671 km représentent bien l’un des plus longs fleuves de notre planète.
L'endroit le plus large se trouve à Edfou et fait pas moins de 7,5 km.
Quant au plus étroit, 350m, il se situe au niveau de la gorge de Silwa.
Il s’écoule au sein d'un vasque correspondant à :
10% de la surface de l'Afrique,
Ou 5 fois la surface de la France ...
Quand le Nil était cette résurgence du Noum.
Nwn ...
Bien des textes religieux nous rapportent que le Nil était une résurgence du Noum, l'océan primordial...
Que la création repoussa aux confins de l'univers ...
Et cette résurgence du Nil, les Égyptiens l'identifièrent en Haute-Égypte au niveau de la première cataracte, à proximité d'Éléphantine.
Or, vivaient là de grandes divinités :
A commencer par Khnoum, le netjer créateur,
Hâpy, il devait constituer ces énormes réserves d'eau tirées du Noum, océan qui lui même fut déifié.
Ce sont bien eux, qui une fois l'an, participaient à des degrés bien différents à la libération d'énormes quantités d'eau et de limon afin de fertiliser le sol d'un pays souvent assoiffé par des mois de sécheresse ininterrompue.
Les "quatre orients" …
Comme vous le savez, le Nil est orienté selon un axe sud-nord délimitant en quelque sorte les quatre points cardinaux.
De fait ...
La rive ouest fut le domaine d'Amentet. Le netjer de l’occident, il se devait d’accueillir les défunts.
De la même manière, elle recevait Atoum, le soleil du soir.
Ainsi, l’essentiel des hypogées de Louxor se trouvent sur la rive ouest du fleuve.
Paradoxalement nous connaissons bien une ère inédite qui développa en son sein bien des contradictions quant aux traditions millénaires, je pensais évidemment à Akhet-Aton, la Tell el-Armana d'aujourd'hui, dont les dernières demeures furent érigées sur la rive est.
Le Nil a souvent été comparé à un lotus.
Sa fleur ...
Pesante, devait symboliser ainsi le delta.
Sa tige fine et longue fut probablement une analogie à la vallée du Nil ?
Quant à son bourgeon, il correspondait au Fayoum.
Nonobstant ...
Nos anciens avaient-ils vraiment conscience de telles concordances ?
Netjeret de cette Éléphantine, dans le sud du pays ...
Proche de la première cataracte ...
Anket ...
Anouket ...
"Fille de Râ" …
"Celle qui étreint la berge" …
Une netjeret qui finalement se devait de contrôler les crues du Nil. Ce fut bien ce rôle essentiel, qui expliquait la grande vénération qu'on lui attribuait ...
Souvenez-vous du fameux calendrier de l’Égypte antique.
Mais aussi de cette saison que l'on dénommait Akhet.
Cette netjeretanthropomorphe devait donc maintenir l’équilibre du royaume.
Une jeune femme très élancée ...
Bien faite de sa personne finalement ...
Et coquette me semble-t-il ! Féminine en tout cas …
Parée de bijoux ...
Portant la couronne avec les hautes plumes d'autruches, mettant bien en valeur son origine Nubienne.
Une région comprise, comme vous le savez, entre :
Le Nil Blanc et Bleu,
Le désert de Libye et la Mer Rouge,
...
De plus …
Une union parfaitement étroite devait l'unir à Pharaon quant à maîtriser ses adversaires politiques, à imposer son pouvoir aux pays limitrophes, ...
Elle devait conforter, avec Satet (Un thème que nous avons déjà traité souvenez-vous ...), le pouvoir royal.
Et que dire de la fameuse gazelle ?
Elle fut sa représentation animale finalement, cette gazelle dorcas.
En fait il semblerait que cela ne fut pas un animal particulier mais plutôt un genre. Je subodore qu’elle devait englober bien des espèces…
En fait nous nous devons de nous souvenir que cette famille même des bovidés ...
De la classe des mammifères ...
De l'ordre des cétartiodactyles ...
Cela représente une famille très large comme les bovins, caprins, ovins, antilopes, ... Un peu plus d'une vingtaine de genres et plus de 100 espèces ...
Ainsi …
Elles furent particulièrement nombreuses le long de cet Itérou, dans cette vaste région qui correspondait à la première cataracte. Alors, à travers le caractère pragmatique que nous leur reconnaissons aisément, nos anciens domestiquèrent ses animaux comme le sont du reste aujourd’hui, les bovidés, les ânes, …
A cet effet …
Vous avez certainement eu cette opportunité d’admirer une belle antilope sur les épaules d’un beau et jeune pâtre …
De la même manière, parfois, nous pouvons du reste y voir un chevreau, un veau, …
Nous avons déjà traité aussi du gavage des oies, des hyènes, …, ainsi leurs arrivaient-ils visiblement d’engraisser également nos chères antilopes, en les nourrissant néanmoins bien différemment.
Nonobstant, cette domestication semble s’être arrêtée après l’expulsion des fameux Hyksos, en fin de cette 17e dynastie et début de la légendaire 18e, car il semblerait que leur représentation se soit à ce moment là, tout simplement arrêté …
Le mâle fut quant à lui considéré comme Typhonien ! La femelle fut alors consacrée à la netjeret Anouket ...
Lieu de culte, lieu de fête ...
Il n'était pas rare visiblement pour le voyageur d'arriver au beau milieu d'une fête rendue en l'honneur d'Anouket ou de ses parents !
Ceci était particulièrement vrai lors de la saison de l'inondation : Akhet.
L'une d'entre elles ...
Fut en l'honneur d'Anouket et de Khnoum.
Elle est attestée le 18 du mois de Paopli. Moins d'un mois et demi plus tard, le 30 de Hathyr, Anouket était de nouveau fêtée ! L'inondation qui touchait alors Kemet servait de cadre à ses cérémonies dont le détail nous échappent encore, hélas.
Mieux documentée fut bien cette fête qui devait se dérouler au mois de Pakhons. C'est à dire au début des moissons.
Il s'agissait là d'une grande fête au cours de laquelle Anouket quittait son île afin de naviguer un peu dans les parages de la cataracte !
Des barques processionnelles ...
Des statuettes en bois peint ont ainsi été retrouvées sur cette île d'Éléphantine. L'une d'elle, datable de la 19e dynastie, aujourd'hui exposée au musée du Louvre, fut découverte dans une mystérieuse cachette.
Un dépôt rituel après l'achèvement de cette fête ?
Nul ne le sait encore.
Et quand Anouket ne se déplaçait pas ...
Ce fut elle que l'on venait finalement voir ! Ainsi, Hathor, très proche il est vrai d'Anouket dans le mythe de l'inondation, venait-elle chaque année rendre une petite visite à sa bien aimée "cousine".
Ainsi ce fut dans le sanctuaire de Kômir que la rencontre des deux netjerout avait lieu et ceci bien une fois l'an ...
Quelques représentations de la netjeret Anouket ...
Anqet …
Anget ...
Anket …
Anoukis : les ouvrages de langue anglaise parlent souvent d'Anoukis…
Anuket ...
Anouket …
ʾnḳt
"Celle qui enlace / embrasse" : ceci doit être ici pris dans le sens du Nil qui "enlace/embrasse" les champs lors de l'inondation pour les rendre fertiles ...
"Celle qui nourrit les champs" …
"Celle qui donne la vie" ...
"Celle qui tire en avant" cette épithète pourrait-il s’expliquer par sa relation avec l’inondation ?
"Celle qui amène l'inondation" ...
La "dame du Sud" : car elle prenait ses racines en Nubie.
Hestia pour les grecs …
Anouket veillait au bon déroulement de la crue du Nil !
Au Nouvel-Empire elle sera associée à Satet et à Khnoum
et
ils formeront ainsi la fameuse triade d’Eléphantine...
Et j'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Collection "Passion de l'Égypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Égypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Égypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Il en est ainsi pour toujours :
l'homme n'est rien.
L'un est riche,
l'autre est pauvre.
Tel était riche l'an passé qui est vagabond aujourd'hui.
Le cours d'eau d'antan passe aujourd'hui ailleurs.
Comme vous devez le savoir, les divinités furent bien omniprésentes dans la vie égyptienne.
Tous devaient avoir un rapport symbolique avec un mythe. La vie de nos anciens fut bien étroitement liée à un cycle mythologique et tout autant à un symbole.
Et cela débutait bien dès la naissance. Ainsi, souvenez-vous du netjer Khnoum modelant des enfants sur son tour à potier afin de les faire apparaître dans le ventre de leur mère.
Voyez Héket se positionne devant son époux Khnoum.
Voici donc une reproduction quant à une illustration
du temple funéraire d'Hatchepsout, à Deir el-Bahari.
Plan de l'article ...
→ Une divinité féminine ...
→ "Celle qui renouvelle la vie" ...
→ La grenouille ...
→ Le temple d'Héket à Kouch ...
→ Le clergé d'Héket ...
Une divinité féminine ...
Représentée sous la forme :
D’une grenouille,
D'une femme à tête de grenouille,
...
Elle symbolisait en fait le ferment nourricier et la fertilité d'où le fait qu'on devait la voir bien souvent assister à la naissance des nouveaux nés.
Elle présidait.
Et protégeait les parturientes.
"Celle qui renouvelle la vie" ...
Elle fut liée au netjer Hâpy.
Comme du reste à Isis !
Elle devait avoir cette sorte de dynamisme qui servait à expulser le nouveau né hors du liquide amniotique.
La vie devait donc émerger constamment des eaux du Noum.
L'enfant pointait son né.
Il prit alors sa première respiration.
Seulement là, Héket lui insuffla le souffle de vie.
La grenouille ...
Un animal qui vit sur terre,
Comme dans l'eau du reste,
Elle avait cette possibilité de passer de l’un à l’autre !
Ainsi Héket s'émancipa de la pré-dynastie jusqu'à l'époque Ptolémaïque.
Le temple d'Héket à Koush ...
Koush ...
Kous ...
L'antique Gesih ...
La gréco-romaine Apollinopolis Parva ...
Héket fut bien adulée, la seule d'ailleurs comme mère royale ! Aussi lui avait avait-on bâti, à l'époque ptolémaïque, un temple digne des plus grands netjerou.
Il n'en reste cependant plus aujourd'hui que les deux pylônes marquant l'entrée du sanctuaire.
Héket semblait bien partager ce temple avec Haoéris.
Ce dernier fut anciennement considéré comme l'un des cinq enfants de Nout comme :
D'Isis,
D'Osiris,
De Seth,
Et de Nephtys ! Ainsi, bien tardivement, Haoéris devint le fils d'Héket.
Logique, lorsque l'on sait qu'Héket, en vertu des habitués, se substitua parfois à Nout dans le culte rendu à cette dernière.
Le clergé d'Héket ...
S'il n'avait pas l'importance numérique de celui d'Amon ou d'autres grands netjerou du panthéon, le clergé d'Héket n'en comptait pas moins dans ses rangs des personnages hauts placés.
Voici donc un administrateur des scribes royaux ...
Un prêtre de Seshat ...
De Héqet ...
Et d'Anubis ...
Ce fut bien le cas du prince Oupémnéfret, dont l'hypogée datable de la 4e dynastie, a été trouvé en 1903 à quelques dizaines de mètres de la grande pyramide de Khéops. Les inscriptions retrouvées le dénommaient d'ailleurs "Prince, directeur des scribes, amiral, prêtre de Héket".
Il semble bien qu'Oupemnéfret ait été l'époux de Néfertiabet.
Vous savez la sœur même de Khéops.
Son hypogée compte d'ailleurs parmi les plus grands de la nécropole de Giseh. Les prêtres devaient bien rendre le culte à la netjeret, assistés pour cela de danseuses, de musiciennes, de servantes,...
Les netjerout ...
Et Héket en particulier ...
Tous obéissaient à la règle. Ils aimaient qu'on les divertisse au sein de leurs temples où d'ailleurs, comme vous le savez, le peuple lui même ne pénétrait pas. Il devait s'arrêter à la porte principale : voici un petit clin d'oeil finalement à cet énigmatique vanneau huppé que fut le Rekhyt.
Le British Museum de Londres possède d'ailleurs un étonnant claquoir.
Ce fut un de ses instruments de musique qui devait claquer en rythme sur une mélodie. Il est en forme d'avant-bras taillé dans de l'os et gravé au nom de Sithathor. De cette femme, nous savons qu'elle était la servante de la netjer Héket. Sans doute officia-t-elle dans un temple de l'antique Hout-Skhem, entre Abydos et Louxor.
Des chercheurs de l’Université de Wales Swansea...
Au pays de Galle...
Ils auraient visiblement réussi à percer un secret.
Et ce au moyen d'un scanner…
Nous sommes au sein de cette collection Wellcome du Centre d’Égyptologie de l'Université de Swansea, au pays de Galle.
Souvenez-vous…
Elle n’abriterait pas moins de 5 000 objets relatifs à l’Égypte antique. Et comme vous le savez, elle proviendrait d’un assortiment recueillie par Sir Henry Wellcome Salomon. Il fut pharmacien de son état ainsi qu’archéologue et ce, au 19e siècle.
W1013, ce "bébé" momifié, cette énigme de plus de 40 ans !
Car nous étions bien au centre d'un mystère ! Une véritable énigme vieille d’au moins quarante ans.
Ceci explique probablement le fait que les chercheurs suspectaient jusqu’à présent que cette petite momie fut en vérité une fausse.
Le secret semble donc avoir été percé grâce aux techniques modernes d’investigations que représente le CT scan.
Nous serions donc en présence d’un fœtus momifié datant de 600 ans avant notre ère.
De plus...
Il serait âgé de 12 à 16 semaines quant à son développement selon la tomodensitométrie.
"La longueur du fémur
et de
la taille de la tache sombre est cohérente
avec celle d'un fœtus de 12 à 16 semaines d'âge"
Dixit Graves-Brown.
Pourquoi une polémique autour de cette petite momie ?
Une radiographie réalisée en 1998 ne sembla pas conclure de façon bien satisfaisante quant à la nature de cette petite momie.
Cette controverse fut probablement alimentée par le fait que les chercheurs y auraient découvert :
À l’avant,
Comme à l’arrière du reste, des inscriptions qui semblent paraître quelque peu inédites…
Des simulacres de hiéroglyphes, peut être ? Car les inscriptions sur le devant et le dos sont véritablement vides de sens.
En tout cas, ce qui est bien certain, c’est que cela provoqua un certain débat et ce depuis les années 1971.
Alors, s’agissait-il d’un faux ?
Ses hiéroglyphes furent-ils :
D’une nature magique ?
Pouvaient-ils être le témoignage poignant des "pauvres" parents qui ne maitrisaient peut être pas totalement l’écriture à la manière d’un véritable scribe ?
Serait-ce le fait d'un "mauvais" scribe ?
… ?
"Mais il n'est pas inhabituel
d'avoir des hiéroglyphes fictifs placés sur les cercueils.
Sans doute cela indique-t-il
que le fabricant de la pièce n'était pas lettré"
Le conservateur Carolyn Graves-Brown Discovery news.
Mentionnons quelques exemples :
A la 21e dynastie, l’hypogée de Iurudef à Saqqarah, la nécropole memphite.
Les sarcophages à Lahun entre la 22 et la 25e dynastie : Martin 1992: 144-145 et Petrie 1893: 124-5,…
Il semble bien évident finalement qu’il devait être essentiel de laisser des signes hiéroglyphiques sur les sarcophages, d’autant plus quand on subodore que les mots devaient être créateurs, une aide magique en quelque sorte.
...
Cependant cela m’interpelle !
Selon l'éditorial...
Il y aurait bien des hiéroglyphes similaires, dont je ne connais d’ailleurs aucunement la nature exacte, et qui furent également découverts sur divers autres sarcophages.
Ils seraient alors :
Datés de la 21e dynastie !
Et se situeraient à Saqqara, vous savez cette fantastique nécropole de Memphis...
De ce fait…
Quel fût réellement le sujet de cette polémique ?
Pourquoi les chercheurs furent-ils si longtemps dubitatifs quant à la véracité de sa nature, même si au demeurant ils ne possédaient pas encore cette belle technologie ?
D'ailleurs…
L’université ne semble pas vraiment connaître la manière dont M. Wellcome obtint cette momie. Il apparaît même que cette rumeur quant à la véracité de cette momie puisse remonter à son premier propriétaire.
Précisons que l'université de Swansea ne l’avait jamais ouverte et ceci, vous l’aurez parfaitement compris, afin d'éviter à la momie d'être endommagée !
Ce petit corps enroulé...
Ce fut ainsi que les chercheurs, grâce au scanner découvrirent une zone sombre.
Dès lors, ils suspectèrent un corps enroulé dans ce qui pourrait bien être des bandelettes de lin.
Ainsi, la semaine dernière…
Paola Griffiths qui travaille au sein de l’imagerie de médecine clinique de l'Université de Swansea réalisa un scanner.
Les résultats semblent être cohérents avec les restes d'un bébé humain.
Une tache sombre...
Visiblement, cela correspondrait à une phase fœtale. Et il y aurait même la poche placentaire...
Le corps quant à lui est décoré d'un motif en forme de losanges !
Probablement cela devait-il imiter une sorte de filet de perle que l’on voit disposé sur d'autres momies ?
Ou alors des plumes ?
Des étoiles ?
... ?
La préservation d’un petit corps…
Les réalisaient-ils vraiment de cette manière ?
A savoir :
Un cartonnage humide qui devait être enroulé autour d'un noyau ! Ce dernier devait être jetable et réalisé peut être en argile, en paille,…
Une fois l’ensemble finalisé…
Les prêtres établissaient alors un orifice, visiblement à l’arrière.
Ils enlevèrent ainsi le noyau.
Ce qui devait alors permettre d’y déposer, en son sein, la petite momie.
Le cartonnage sec, rigide, une fine couche de plâtre y était apposée et finalisée par la peinture.
Il est parfois possible d’observer des trous sur certains cartonnages. Ce qui ne semble du reste pas le cas ici, sur cette petite momie dénommée W1013.
Ainsi...
La majorité de l’espace intérieur est occupée par des bandes de tissu pliées.
Au ein même de ces bandes de tissu se trouve une zone plus sombre qui forme une tache longue de 10 cm.
Le foetus est bien en position foetal accompagné de son sac placentaire.
Quand fut-il finalement, de cette caste des nanties ?
Le cartonnage qui devait envelopper la momie aurait correspondu finalement à la couche la plus interne.
Car elle aurait été disposée en une véritable succession de petits sarcophages.
"On prétend parfois
que parce qu'il y avait tant de décès de jeunes enfants,
ainsi
que des fausses couches,
dans le monde antique,
que les anciens sont devenus "endurcis" quant à de telles tragédies"
Le commissaire Carolyn Graves-Brown.
Soliloque :
Je pense cependant que de tels propos furent quelque peu excessifs.
Mais cela n’engage peut être que ma sensibilité.
Car le décès d’un être désiré, choyé, quel qu’il soit du reste et peut être davantage encore lorsqu’il s’agit d’un bébé, d’un enfant,…, est toujours ressenti comme une blessure, dont inexorablement, il en demeure une trace indélébile qui modifie en quelque sorte la perception que l’on pourrait avoir de la vie en elle-même.
Ceci semble du reste corroborer le fait que nous pouvons constater que ses fœtus, ses nourrissons, ses bébés, ses enfants furent bien inhumés avec un soin tout particulier.
La désinvolture ne fut évidemment pas de mise.
Ce qui tend à prouver que la perte de ce petit être, c'est à dire le dénommé W1013, dû être vécue comme une terrible perte.
Un vécu épouvantable…
"Par exemple,
deux cercueils contenant des foetus ont été trouvés dans la tombe de Toutankhamon.
...
A Deir el-Medineh,
une partie du cimetière de l'Est semble avoir été mis de côté pour les enterrements des enfants,
Que le fait de manger beaucoup de viande soit un phénomène des plus récents !
Ainsi, dans l'histoire ...
Hormis probablement dans les populations de type nomade. Selon Otto 1964, de Haute-Égypte ils auraient introduit leurs "rites culinaires" aux sédentaires de Basse-Égypte et, ceci lors de l'unification politique du pays. Sans pour autant exclure le poisson de leurs repas, ces nomades auraient introduit une conception "d'indignité" concernant un tel met, tant pour les défunts que pour les déités.
Être végétariens semblaient bien plus commun que l'on pourrait imaginer.