Amonet
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Elle fut bien la contrepartie d'Amon, voici Amonet une divinité qui devint une femme ! En Égypte ancienne !
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Statue d'Amon au visage de Toutânkhamon !
Nous sommes bien au sein du complexe religieux de Karnak.
"La voie la plus courte pour l'avenir
est toujours
celle qui passe par l'approfondissement du passé".
Aimé Césaire
Cela passe peut-être par le "Spiritus" …
La sipiritualité ...
Le souffle …
L’esprit …
Et ce en quelque sorte à la manière d'une introspection de l'être humain en relation avec les netjerou(t).
Nous sommes bien au sein d’une unité inséparable, d’une composition fondamentale quant à cette culture, et finalement d’une de leurs fameuses triades, composée de :
- L’Univers,
- L’Homme,
- Et bien évidemment la Nature !
Ne faudrait-il pas y voir alors une sorte de liant ?
Un état à l'imitation d'une source essentielle pour le vivant, le dynamisme, la création, …
Voici donc une des nombreuses netjerout ...
Comme vous savez, elle fut membre du fameux panthéon de l'Egypte ancienne.
Voilà Amon
sous les traits du légendaire Toutânkhamon.
Il fait du reste l’objet de l'actualité actuellement et ce quant à son hypogée.
Ainsi, Amon fut figuré sous les traits du pharaon régnant
à savoir Toutânkhamon, et nous voyons également
sa contrepartie féminine,
Amonet
qui fut en fait son épouse Ankhesenamon !
Vous savez bien ...
Les netjerou furent fréquemment liés à des doubles féminins que nous appelons parèdres !
Nonobstant, elles ne furent pas forcément :
- De véritables épouses,
- Ni des compagnes d'ailleurs,
- ...
Aussi rappelez-vous ...
En ce temps là, le lien conjugal n'avait pas de fondement religieux. Ce fut alors bien souvent le rapport père-fils qui était le garant de la continuité des générations, celle qui constituait finalement le lien social prédominant !
De plus ...
Seule une terminaison féminine distinguait les noms des parèdres de ceux des netjerou associés ! Cependant, cela ne devait pas signifier pour autant que "ce genre" de netjerout fut réduit à un rôle de simple figuration !
Celle qui fut "assise à côté de" !
Icelle aux prorogatifs certainement bien moins influentes.
Voici donc une des parèdres d'Amon ...
Amonet,
Amaunet,
Amonèt,
Amunet,
Amentet,
Amentit,
Imentet.,
Imentit,
Ament. .. Elle devait certainement incarner, comme lui, les puissances invisibles ! D'où l'épithète de "cachée" qui lui fut attribuée, cette impossibilité en quelque sorte de connaître son essence profonde.
Ainsi...
Tous les deux apparaissaient comme des divinités cosmiques et faisaient partie de la grande ogdoade que vous connaissez.
Souvenez-vous, vinrent au jour quatre "couples" de déités à Hermopolis :
- Noum et Naunet ...
La personnification même des eaux originelles.
- Houh et Hauhet ...
Ils incarnaient quant à eux la force de la crue.
- Kouk et Kauket ...
Eux représentaient alors les ténèbres.
- Amon et Amonet, le sujet d’aujourd’hui …
Amonet fit donc l'objet d'un culte bien particulier, quasiment distinct de celui d'Amon. Nous voilà ainsi vers le milieu de la 18e dynastie. Plusieurs prêtres y étaient affectés et l'un d'eux portait le nom de "prophète d'Amonet" !
Dans un temple de Karnak, Toutânkhamon fit même élever une statue colossale représentant le couple divin à savoir :
- Amon ...
- Amonet ... Le culte de cette dernière fut bien perpétué à Thèbes et ce jusque dans la Basse Epoque. Nous pouvons trouver du reste des représentations de la netjeret dans de nombreux autres sanctuaires ptolémaïques.
Voici Amonet sous les traits d'Ankhesenamon !
Pouvez-vous l'imaginer portant une sorte de robe archaïque ?
Moulante ...
Elle aurait été à bretelles, révélant ainsi une tradition provenant probablement de l'Ancien Empire.
Amonet au temple de Karnak, à Louxor.
La photo ci-dessus fut prise près du cinquième pylône du temple de Karnak à Louxor.
Une sculpture datée de Toutânkhamon…
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Des couleurs bien symboliques ...
→ Quand une divinité devint une femme.
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
"Le registre du haut nous montre l'Ogdoade d'Hermopolis
devant laquelle les deux pharaons,
Ptolémée VI
et
Ptolémée VIII,
ainsi que la reine faisaient offrande."
Des couleurs bien symbolique ...
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L'Harmonie du monde, anthropologie culturelle des couleurs et des sons en Afrique depuis l'Egypte ancienne, éd Menaibuc, 2000...
Le mot couleur n’avait pas de réel correspondance dans le lexique hiéroglyphique, puisque deux vocables au moins sont susceptibles d’être traduits selon moi bien entendu : jwn (Pelage) / jnm (Peau). Il n'y avait donc pas d'équivalent strict quant à notre mot "couleur".
Des couleurs de prédilections. ..
Ainsi ...
Ne furent-elles pas remplies de significations en cette ère antique ? L’étaient-elles d'ailleurs, au point que nos anciens allaient jusqu’à peindre rituellement leur corps ? Et ce sans pour autant penser à un quelconque rituel de dévotion séthien ou autre, mais plutôt au sein d'un rite pastoral : n'oublions pas que ce fut un véritable peuple champêtre, et non guerrier.
Dixit Serge Sauneron :
"La lumière,
pour les Égyptiens,
est une pluie de petites particules lumineuses
(photons),
comparable à la fine poussière qui sort d'un tamis
(nkr)"
Les Kmtyw ...
Pouvaient-ils véritablement concevoir la lumière et ce à la manière d'un faisceau d'ondes ? Et dont les vibrations devaient se propager dans l'espace ?
Ainsi, y voyaient-ils réellement quelques corrélations entre :
- La lumière ?
- Et la couleur ? Cette dernière fut en tout cas considérée comme primordiale au sein de cette antiquité. Probablement devait-elle à leurs yeux tout du moins, d'une manière ou d'une autre d'ailleurs, faire partie intégrante du vivant !
"Youn", ne signifiait-il pas en même temps :
- Couleur ?
- Ainsi que "Caractère d'un être humain" ?
Alors ...
Ce mot "couleur" …
Ne fut-il pas lui aussi emprunt de puissance ?
Souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne, elle ne fut pas seulement que le sujet d'une simple parure. Les couleurs des fards, par exemple, elles devaient bien posséder quelques valeurs évidemment esthétiques, mais sans aucun doute thérapeutiques, symboliques, rituels, sacrés,...
Des liens étroits demeuraient donc entre la technique, la symbolique,... Et d'une certaine manière, cela ne nous fait-il pas pénétrer au sein même de la sensibilité sociale de nos anciens ?
Ce qui nous permet, en quelque sorte, de mieux les comprendre !
Quoiqu'il en soit...
Admirez donc les belles couleurs ! Elles nous viennent du tréfonds des âges, de notre lointain passé, de nos ancêtres,.., ceux là mêmes qui se sont battus pour survivre tout en nous léguant ce que nous sommes devenus aujourd'hui.
Ainsi, dans cet art pictural ...
Les couleurs avaient donc une signification spécifique, bien précise, pouvant être parfaitement indépendantes de leurs valeurs esthétiques ! Faisant partie intégrante de la symbolique en quelque sorte de Kemet.
Elles devaient forcément jouer sur le psychisme !
Aussi la couleur bleu ...
Comme le rouge d'ailleurs, toutes les deux semblaient bien avoir été "attribuées" à Amonet !
"La voie la plus courte pour l'avenir
est toujours
celle qui passe par l'approfondissement du passé".
Aimé Césaire
"Parmi tous les systèmes d'écriture au monde,
l'écriture hiéroglyphique est unique
grâce à la possibilité supplémentaire qu'elle offre de différencier les signes par les couleurs.
Ainsi,
l'homme est de couleur rouge,
la femme de couleur jaune,
une convention que l'on retrouve également dans le domaine des arts plastiques de l'Egypte ancienne.
L'écriture égyptienne
met ainsi en évidence sa filiation avec l'art.
En principe,
à chaque signe
correspond aussi, à côté de la forme fixée,
une couleur déterminée"
Erik Hornung.
"L'esprit du temps des Pharaons"
Amon-Râ …
Avait-il véritablement "une deuxième épouse" et ce, séparée de la triade thébaine ?
Amon-het …
Elle apparaît dans une robe typique, portant la couronne rouge de la Basse Egypte.
Notons au passage ...
Contrairement à Mout et à Khonsou, Amonet ne jouissait visiblement pas d'un temple séparé au sein du complexe de Karnak.
© Dave Robbins