Poissons en Égypte ancienne.

1 84 ânkh ...

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Nous sommes le premier juillet 1798 ...

La bataille des Pyramides fait rage ...

Bonaparte fut vainqueur et cet épisode contribuera à sa gloire, paradoxalement d'ailleurs au fait que la campagne d’Égypte s’achèvera par un désastre militaire !

Nonobstant, l’expédition d’Égypte a été une réussite scientifique éblouissante.

Car alors, "seulement" général, notre futur empereur était conscient de l’importance des sciences et d’un besoin de connaissance rationnelle de notre monde.

Ainsi, lors de l’expédition d’Égypte ...

167 savants et artistes embarquent, dont Étienne Geoffroy Saint Hilaire, jeune professeur du nouveau Muséum d’Histoire naturelle. Il fit ainsi l’inventaire des poissons du Nil.

Adonc ...

En 1802 ...

Il ramèna en France un poisson qui va s’avérer l’une des plus grandes curiosités de la zoologie de l’époque.

"Je n’aurais découvert en Égypte que cette seule espèce

qu’elle me dédommagerait des peines qu’un voyage de long cours entraîne ordinairement ;

car je ne connais pas d’animal plus singulier,

plus digne de l’attention des naturalistes ... "

Étienne Geoffroy Saint Hilaire.

Un poisson africain :

Allongé,
Aux écailles épaisses,
Et dont l’anatomie est bien étrange.
...

Le naturaliste Lacepède le nommera Polypterus bichir.

Ce nom de genre fait référence à la succession de petites nageoires que les polyptères portent sur leur dos comme des petits drapeaux.

De nombreux types de poissons différents ont été trouvés dans le Nil :

Le poisson-globe du Nil ⁽^{Tetraodon lineatus}⁾,
Le poisson-éléphant ⁽^Mormyridae⁾,
Le tilapia du Nil ⁽^Oreochromis^niloticus),
La truite du Sénégal ⁽^{Raiamas senegalensis}⁾,
La daurade royale ⁽^{Sparus aurata}⁾,
La carpe du Nil ⁽^{Labeo niloticus}⁾,
Le poisson-chat à l’envers⁽^Mochokidae),
Le poisson-chat beurre africain⁽^{Schilbe mystus}⁾,
Le mulet gris^(Mugilidae),
Le bichir du Nil ⁽^{Polypterus bichir}⁾,
Le barbeau du Niger⁽^{Labeobarbus bynni}⁾,
L’anguille d’Europe ⁽^{Anguilla anguilla)},
La perche du Nil ⁽^{Lates niloticus}⁾,
Le poisson-chat de Bayad⁽^{Bagrus bajad}⁾,
Et des types de poissons Chromis et Lepidotus.

Le poisson était apprécié par toutes les classes de la société égyptienne, à la fois les pauvres et les riches, et faisait partie de l’alimentation quotidienne de la plupart des Égyptiens.

Le poisson était souvent le premier aliment qu’un enfant mangeait après le sevrage.

Des flottes de pêche permanentes ont été maintenues dans le delta et le Fayoum, qui ont ramené leurs prises à l’aide :

De filets,
De pièges à poissons,
Des chaluts,
De pêches Harpons, .
Spears,
Les filets traînants,
Les sennes,
La ligne,
Et l’hameçon.

Les poissons étaient cuisinés :

Frits,
Fumés,
Grillés,
Salé,
Séchés au soleil,
Bouillis,
Marinés,
Utilisés dans les soupes.
Le mulet était particulièrement favorisé, et les œufs étaient considérés comme un mets délicat.
Les recettes préférées demandaient que la viande soit râpée et mélangée avec pain et épices dans un gâteau de poisson, ou en faisant mariner le poisson dans vin, bière, ou de l’huile avec Oignons, puis en le saupoudrant de poivre ou coriandre.
Les poissons étaient également trempés dans l’huile et miel puis frits, ou bouillis dans une marmite remplie d’eau, selet épices.
Un condiment à base de poisson en conserve dans la saumure était similaire à l’ancêtre chinois de la sauce soja.

Les arêtes de poisson ont été transformés en perles, en aiguilles, en poinçons et en Peignes.

Les salaires et les impôts étaient parfois payés dans des paniers de poisson.

Le poisson était également utilisé comme moyen de paiement dans le commerce international ; dans le rapport de Wenamun, 35 paniers de poisson séché étaient destinés au paiement partiel d’une cargaison de poisson syrien, cèdre.

Certaines espèces de poissons étaient associées à diverses divinités, et donc considérées comme sacrées :

Le symbole de la déesse protectrice des pêcheurs, Hat-Mehit, était le poisson Lépidote ou parfois le poisson-éléphant.
Plus tard ...
Le poisson-éléphant était un symbole du dieu Poser, et donc vilipendé (à l’inverse, dans certains cas, il était considéré comme sacré parce qu’on pensait qu’il portait une partie de la Osiris sa propre chair.)
La déesse Neith était associée à la perche du Nil, la carpe du Nil était sacrée pour le dieu Osiris,
Et les dieux Sors et Thon étaient symbolisés par l’anguille d’Europe.
Deux poissons ont servi de pilotes pour Râ, l’avertissant de l’approche de Apophis alors qu’ils voyageaient à travers le Douat.

Le tilapia était considéré comme un symbole de renaissance car il porte ses œufs dans sa bouche.

On croyait qu’il avait plusieurs vies et qu’il était auto-créé.

L’image d’un poisson avec lotus.

Les fleurs qui sortaient de sa bouche étaient un symbole de résurrection.

Amulettes des deux ont été enterrés avec les morts. Le cœur a été assimilé à un "poissons rouge" nageant dans un étang !

Au cours de l’éprouvant voyage à travers le Douat, le défunt s’est à un moment transformé en poisson.

La possession d’un amulette de poisson était censée aider à cette transformation.
Parfois, un véritable poisson était momifié, inclus près de la momie.
Sur un cercueil égyptien datant de 330 B.C.E, un poisson prend la place du Ba-oiseau planant de manière protectrice au-dessus du poisson momifié, était également placé dans les hypogées pour servir de nourriture aux défunts.
D’après les Textes du Cercueil, le défunt souhaitait devenir comme le crocodile Dieu Sobek, qui "vit de poissons".
Considéré comme un aliment agréable aux nTr, Ramsès III l’a donné au temple de Amon quelque 474 640 poissons, frais et séchés !

Les scènes de pêche étaient populaires dans les peintures funéraires :

Les riches avaient des bassins remplis de poissons pour le plaisir.
Des poissons ont également été achetés comme cadeaux pour nourrir les animaux "domestiqué", en particulier les chats.
Les anciens Égyptiens portaient des amulettes de poisson pour prévenir la noyade, en particulier les enfants ; ils ont également été échangés pendant la nouvelle année pour de la chance !

Dans un cimetière de poissons à Mendes, des centaines de tasses, de jarres et de minuscules sarcophages ont été découverts, chacun contenant un poisson momifié sacré. Ces poissons avaient été fendus au niveau du ventre, nettoyés, farcis de cendres fines et enveloppés de lin !

Cette pratique est illustrée dans une tombe à Deir el-Medina représentant le dieu Anubis avec l’embaumement d’un gros poisson.

Les poissons sacrés nageaient souvent dans les bassins des temples avec des ornements dorés attachés à leurs nageoires, bien nourri, émerveillant "les badauds".

Bien que le tabou religieux interdise généralement aux prêtres et à la royauté de manger du poisson, dans certains districts d’Égypte, le poisson ne pouvait pas être consommé.

Une guerre aurait même éclaté entre une ville qui interdisait le poisson comme nourriture et une ville dont les habitants aimaient manger du poisson !

Le poisson le plus célèbre hiéroglyphique est le poisson-chat ^(nar)...

Il était utilisé pour écrire le nom de Narmer, l’un des premiers pharaons d’Égypte.

Parce que la traduction exacte de son nom n’est pas claire, la signification de ce nom est devinée comme étant "Smiting Catfish ou Beloved of the Catfish", suggérant que le poisson-chat était associé à une divinité, bien que l’on ne sache pas laquelle !

Les artistes documentant l’expédition égyptienne à Pount sous la direction de la reine Hatcheput ont représenté un certain nombre de créatures marines vivant dans la mer Rouge :