Découverte en Mai 2017 d'un arbre dans un jardin, un rôle probable dans les rituels funéraires.
ânkh ...
"Vivre" …
"La vie" …
Dans le coin est du jardin ...
Il y a un arbre !
Le continent africain ...
Il est réputé à juste titre pour avoir été le berceau de l'humanité. Seulement saviez-vous qu'il fut aussi à l'origine de la naissance du jardinage et ce il y a plus de 5 000 ans ?
Les jardins égyptiens,
Symétriques,
Rigides. Ils sont d'une spécificité certaine, sans aucune influence visiblement, même de la proche Mésopotamie et de ses paradeisos !
Le jardin deviendra alors un véritable verger ...
Et paradoxalement nous savons bien que peu d'arbres arboraient les bords du Nil.
Aussi ...
Nous savons aujourd'hui que les pharaons rapportèrent des plantes exotiques de leurs "voyages", de leurs "excursions", des conflits aussi, ... Et qu'ils les faisaient planter ensuite dans les jardins de leurs temples et palais.
Souvenez-vous pour cela du pharaon Hatchepsout et des 31 arbres à encens et ce afin de parer son propre jardin en terrasse :
Nous sommes au sein du temple de la reine-pharaon Hatchepsout.
Et ce qui reste d'un arbre provenant de Pount !
Louxor.
Bosse d'un autre arbre à l'entrée.
Ce moignon appartient à l'un des arbres qui ont été apportés de la terre de Punt.
Ainsi pendant des décennies ...
Les archéologues observèrent d’étranges illustrations sur les murs des temples, au sein de certaines dernières demeures, ...
Aussi ...
L'un des motifs les plus mystérieux découvert jusqu'à présent fut probablement celui d'une sorte de "grille" ! Elle était accompagnée de ce qui semblait alors être de la végétation (?)
Cependant, et avec le temps ...
Les historiens ont conclu que ces petites représentations devaient être probablement des jardins ! Mais pas n’importe lesquels, puisque leurs environnements étaient liés à la "seconde vie", à celle de l'au-delà, à leurs résurrections, ... Ce fut des espaces verts à la manière d'un potager mais bien funéraire, devant accompagner le défunt.
Ainsi ...
Les égyptologues connaissaient l’existence des jardins funéraires et ce à l’entrée des hypogées et ce grâce à des fresques, à des bas-reliefs. également.
Toutefois ...
C’est véritablement la première fois que les vestiges d’un tel jardin sont découverts !
Voici donc une découverte unique s'il en est une !
Nous ne devons pas oublier que nous sommes confrontés à un ensemble de données unique ...
C'est la première fois qu'un jardin physique et rituel est fouillé et enregistré de manière scientifique et exhaustive !
Bien qu'il y ait des preuves d'autres jardins découverts en Nubie, près de la forteresse de Mirgissa ( J. Vercoutter), et dans la ville égyptienne d'Amarna (B. Kemp), tous deux sont apparus dans un contexte domestique et non dans un contexte de funérailles.
C'est là que réside l'importance de ce jardin et sa contribution future à l'étude des rituels et des croyances religieuses à Dra Abu el-Naga pendant l'Empire du Milieu.
Par conséquent, toutes ces découvertes (nouvelle tombe de la XIIe dynastie et de ses cours, jardin rituel, dépôts en céramique, etc.) révèlent l'importance de la zone centrale de Dra Abu el-Naga en tant que lieu sacré pour la réalisation d'une grande variété d'activités de culte pendant le Moyen Empire
Et jamais trouvée dans l'ancienne Thèbes.
Nous devons cela au Dr. José Manuel Galán.
Nous sommes à Draa Abu el-Naga.
Proche du site de Deir el-Bahari ainsi que de la nécropole d'el-Assasif ... Une découverte réalisée dans une cour ouverte à l'entrée d'un hypogée du Moyen-Empire, certainement de la 12e dynastie.
Cette révélation permettra aux chercheurs de pouvoir davantage encore connaître, voir même imaginer, ... , la botanique, l'environnement et la vie quotidienne d'une période ancienne à savoir la 12e dynastie.
Unique ...
Puisque nous sommes probablement en présence d'un jardin funéraire ayant au bas mot, 3 900 à 4 000 années ! Il s'agirait certainement du premier jardin funéraire de l'Égypte ancienne et ce découvert physiquement.
Beaucoup de jardins avaient été jusqu'à présent découverts au sein des hypogées de vizirs, de fonctionnaires, ..., mais uniquement au stade de représentations murales.
En exemple concret ...
Nous pouvons citer le jardin dans l'hypogée de Sennefer à Thèbes aux alentours de 1500 B.C.E. Il fut organisé à partir d'un module carré dont la partie centrale est occupée par une parcelle de vigne qui s'ordonne symétriquement autour des bassins. Nous y trouvons des alignements de palmiers et d'arbres fruitiers comme le figuier ou les sycomores. Autour de cela nous pouvons voir deux traits décorés de ligne de festons qui matérialisaient les limites du domaine par des enceintes, luttant contre les tempêtes de sable et les crues du Nil.
Unique ...
Nous sommes au sein d'une symbolique englobant :
Pour la première fois ...
Des chercheurs espagnols viennent de découvrir l'un de ces jardins funéraires dans la nécropole d’Abou el Naga Draa, près de Louxor, l’antique Thèbes.
"Jamais
un tel jardin funéraire
n’avait été mis au jour"
S'enthousiasme José Manuel Galan !
Sic : "Ce matin, visite du chantier de la Mission archéologique espagnole (Université de Burgos) dirigée par le Dr. José Manuel Galan. Secteur nord de Dra' Aboul al-Naga. Au premier plan, modèle de jardin funéraire datant du Moyen Empire. En limon, il est constitué de petites cases de forme carrée, à l'intérieur desquelles ont été retrouvées des graines. Dans l'un des angles, subsiste même le tronc d'un arbuste."
Jardin funéraire se trouvant à côté de la tombe de Djéhouty à Dra Abou el-Naga nord.
12e dynastie, vers 1 900 B.C.E.
Réalisé en limon,
il est de forme carrée et composé de petites "cases" dans lesquelles devaient pousser diverses plantes.
Le jardin "initial" a été restauré et sauvegardé par la Mission archéologique espagnole (Dr. José Manuel Galan)
et
c'est une réplique à l'identique qui le recouvre.
Voici des éléments d'importance quant à un hypogée, celui de Khememi "le fils de la dame de la maision, Satidenu" :
"Ces jardins cultivés
avaient une signification symbolique,
ce qui apportera des informations sur les croyances
et
pratiques religieuses,
ainsi que sur la culture de la société de l’époque,
quand Thèbes,
était devenue la première capitale du royaume unifié de Haute et Basse Egypte"
José Manuel Galan, du Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique espagnole (CSIC)
Voici un bol avec des dattes et des fruits trouvé le long de la clôture du jardin funéraire.
le jardin funéraire
découvert par le projet Djehuty
dirigé par le professeur José Manuel Galán,
sur la colline de Dra Abu el-Naga, près de Louxor
et
sa "reconstruction".
https://proyectodjehuty.com/el-jardin-funerario/
https://ilfattostorico.com/.../scoperto-il-primo.../
https://museoegizio.it/.../the-djehuty-project-in-egypt.../
Le jardin funéraire (grille verte)
représentation "virtuelle" au sein de la dernière demeure de Khememi.
Daté d’environ 3900 ans ...
Le verger miniature se trouvait à l’entrée d’un tombeau du Moyen Empire (2 040 - 1 782 B.C.E).
"Nous savons en effet que
palmier, sycomore ou Persea -une plante de la famille des avocats-,
étaient associées à la résurrection, ou encore que des plantes comme les laitues étaient liées à la fertilité, et donc la vie.
Nous devons désormais attendre le résultat des identifications en cours"
A expliqué le chercheur.
"Ces jardins cultivés
avaient une signification symbolique,
ce qui apportera des informations
sur les croyances et pratiques religieuses,
ainsi que sur la culture de la société de l’époque,
quand Thèbes,
était devenue la première capitale du royaume unifié de Haute et Basse Egypte"
José Manuel Galan, du Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique espagnole (CSIC).
Un témoignage rare et précieux de ces paysages végétaux de l’au-delà ...
Symbole du cycle de la vie et de la résurrection si chers aux anciens égyptiens.
Un jardin bien surélevé !
En vérité, il y a peu de données archéologiques sur le sujet !
Le fait qu'il soit surélevé a certainement contribué à sa "pérennité" jusqu'à nos jours. Car les probabilités me semblent particulièrement élevées quant au fait de la disparition involontaire des autres supposés "jardins funéraires" et ce dans la mesure ou cette surévaluation ne devait pas exister.
Il fait 3m x 2m et est divisé à la manière d'une grille de 30 cm2, répartis en rangées de cinq ou sept lits ayant probablement contenus différents types de plantes et de fleurs : à la manière des carrés de potager qui fait "modede nos jours" au sein de certains potagers privés !
Au centre, il y a deux lits, plus haut encore : bases certainement pour de petits arbres ou arbustes.
Le jardin funéraire ...
"Nous savions l'existence possible de ces jardins
car ils apparaissent dans des illustrations
à la fois sur les entrées des tombeaux
et
sur les murs des tombes,
où
les Egyptiens dépeignent comment ils voulaient que leurs funérailles soient.
Le jardin lui-même
comprenait une petite zone rectangulaire,
élevée à moitié au sol
et
divisée en lits de 30 cm2.
De plus,
à côté du jardin,
deux arbres ont été plantés.
C'est la première fois qu'un jardin physique a été trouvé,
et
c'est donc la première fois que l'archéologie peut confirmer
ce qui a été déduit de l'iconographie.
[...]".
Dr Jose Galán.
Au sein de ce jardin symbolique, les archéologues espagnols ont trouvé des artefacts d'une grande finesse, en céramique. Ils participaient aux rites funéraires du défunt. Comme ce bol dont le contenu fut découvert intact : les photos sont du reste explicites.
Un symbolisme parfaitement funéraire ...
Et ce bien souvent à travers la présence notamment d'un étang, d'une parcelle à composante arborifère, ..., de véritables petits jardins, ... Du reste les fruits produits par ce même jardin ont été utilisés comme offrandes aux défunts !
Quelles vont être les plantes que les chercheurs détermineront à travers les diverses graines découvertes ?
"Les plantes cultivées là-bas
auraient un sens symbolique
et
pourraient avoir joué un rôle dans les rituels funéraires."
Y aurait-il eu :
(Avec sa vertu aphrodisiaque et ce à travers son suc visqueux qui en sort lorsqu'on la coupe.)
Cette plante qui avait des connotations quant à la fertilité, et de fait au retour à la vie.
Y aurait-il un symbole de résurrection, à travers :
Dans un lieu quelque peu retiré ...
Les chercheurs ont découvert un arbre, du moins, ce qui peut en rester quelques millénaires après son existence !
Nous serions ainsi en présence d'un tamaris.
Apparu dès le néolithique, son bois servit à élaborer :
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Sources ...
https://proyectodjehuty.com/informe-campana-2017/
d(w) ˁnḫ nb, ḏd(.t) nb, wȝs nb, snb nb ; ˁnḫ(=w) ḏ.t
"Doué de toute vie,
de toute stabilité,
de tout pouvoir,
et de toute santé ;
qu'il soit vivant à jamais"
Vie, santé, force
(v.s.f.).
Vie, force et santé.