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Alimentation en Égypte ancienne.
ânkh ...
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
Religion et alimentation sont intrinsèquement liées ...
La religion, en particulier antique, a besoin de la nourriture pour mettre en forme le rite : l'aliment, en tant qu'offrande, permet la circulation entre les plans, des hommes vers les morts et les dieux, puis en retour, des dieux vers les hommes.
Au cœur des pratiques alimentaires, la religion impose sa marque en contribuant à la fabrique d'un cadre normé, qui est aussi vecteur d'identité. Elle désigne ce qui est consommable, donc tenu pour pur, et ce qui ne l'est pas, fixe les règles de préparation des mets, du champ à la cuisine, et édicte des normes de conduite au moment de leur consommation.
Le musée égyptien de Turin ...
Il expose des tas de graisse vieille de 3 000 ans, trouvées dans la tombe de Kha à Deir el-Médineh, près de Louxor (Museo Egizio Torino).
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Ce sont les auteurs grecs qui ont été les premiers à réfléchir sur les attitudes égyptiennes à l’égard de la nourriture ! Il auraient même crée ce débat ; et nous sommes encore aujourd'hui dépendants de ces discours !
Les interdictions alimentaires dans l’Égypte ancienne, deux angles d'approches visiblement :
Scène de boucherie de
Niankhkhnum et Khnumhotep.
Beau mastaba qui vaut le détour.
Saqqara, cimetière d'Unas.
- Le point de vue théologique égyptien sur la consommation licite ou illicite,
- Les pratiques alimentaires réelles dans la société égyptienne.
L’articulation de ces deux types de preuves indique un écart important entre les réalités de l’alimentation et les discours sur l’alimentation en Égypte. Ce qui est en jeu en Égypte découle d’un système de classification propre à cette civilisation, système issu des normes sacerdotales qui s’applique au monde des temples.
Les prescriptions négatives relatives à la nourriture :
- Dans des textes funéraires,
- Dans des calendriers liturgiques,
- Dans des inscriptions relatives à la géographie religieuse.
Ces recommandations ne permettent pas d’imaginer l’existence d’interdictions alimentaires permanentes.
La pensée égyptienne construit des systèmes de classification concernant les animaux et les plantes, qui peuvent, selon les cas, exclure telle ou telle espèce de l’alimentation :
- Des raisons significativement différentes (mais surtout symboliques) qui émanent d’une perspective socioculturelle attribuant à un animal une position valorisée ou défavorisée.
- Des pensées sacerdotales définissant des impératifs catégoriques de pureté, tendant ainsi "à ôter l’impureté".
Tout ce que nous pouvons savoir sur les restrictions alimentaires doit être considéré :
- Dans des contextes spécifiques,
- De période,
- De région,
- De la zone du temple.
Il n’y avais pas d’interdits alimentaires ayant une valeur collective et /ou permanente dans cette société pharaonique et ce quelle que soit la période.
Nonobstant, il y avait bien des restrictions spécifiques.
La religion ...
L'alimentation ...
Toutes sont intrinsèquement liées, la croyance a besoin de la nourriture pour mettre en forme le rite.
L'aliment ...
En tant qu'offrande, il permet la circulation entre les divers plans, celui des hommes vers les défunts et les divinités, puis, en retour, des déités vers les hommes.
Ainsi au cœur des pratiques alimentaires ...
La religion imposa sa marque en contribuant à la fabrique d'un cadre normé, qui fut également un véritable vecteur d'identité.
Adonc, "la religion" désigna :
- Ce qui était consommable,
- Ce qui était pur,
- Ce qui ne l'était pas,
- Fixant même les règles de préparation des mets et ce du champ à la cuisine,
- Édictant des normes de conduite au moment de leur consommation.
- ...
C'est précisément parce que cette notion de norme est bien au cœur de l'une comme de l'autre :
- Que la religion
- Comme l'alimentation furent un moyen privilégié d'interroger les sociétés,
- De les comparer entre elles,
- De souligner les spécificités de chacune.
- ...
"Que ton alimentation
soit ta première médecine".
Hippocrate
View of the Old Kingdom silo complex excavated in 1955 by the Belgian Mission.
Souvenons-nous aussi du pharaon Khéti, une sorte de littérature sapientiale, avec ses Enseignements, il semblait ainsi enseigner à son fils sur la manière même d’étouffer les rébellions :
"Un pauvre
peut devenir un ennemi,
un homme qui vit dans le besoin
peut devenir un rebelle.
On calme une foule qui se rebelle
avec de la nourriture ;
quand la multitude est en colère,
qu’on la dirige vers le grenier".
Une lecture peut-être : Edda Brescianin "Nourritures et boissons de l’Égypte ancienne" dans Histoire de l’alimentation ...
"À la fin de l’Ancien Empire,
l’État unitaire entra en crise,
et
son effondrement engendra toute une série de principats indépendants du pouvoir central.
Cette période, qui coïncide avec les VIIe-Xe dynasties (vers 2180-1987 av. J.-C.),
est appelée la Première Période Intermédiaire.
Elle est marquée par une importante crise économique, due aux lacunes du contrôle centralisé de la crue du Nil, qui provoqua des récoltes insuffisantes, engendrant ainsi des conflits sociaux qui créèrent un climat général d’instabilité.
L’un des legs les plus significatifs de la Première Période Intermédiaire à l’époque qui allait suivre est la "démocratisation" de l’au-delà :
dès lors, le pharaon ne sera plus le seul à avoir droit à une vie après la mort ;
celle-ci s’ouvre à tout homme,
si son âme est jugée pure devant le tribunal présidé par le dieu Osiris."
Bruce Smith de l'université de Copenhague.
Il y a 5 000 ans au Mexique.
Voyez cet épis de maïs.
Leurs analyses révèlèrent quelques-unes des modifications génétiques ayant permis de transformer une herbe, l'ancêtre sauvage, la Téosinte ...
"En fait,
il n’existe rien de plus simple.
L’alimentation occupe la première place de nos besoins vitaux,
elle constitue notre plus vaste industrie
et
représente la plus grande part de nos exportations ;
c’est aussi le plaisir que nous satisfaisons le plus volontiers.
La nourriture est synonyme de créativité et de diversité"
Belasco 2002, Food Matters: Perspectives on an Emerging Field, in Food Nations, Selling Taste in Consumer Society, dir.
Warren Belasco and Philip Stanton, New York: Routledge
Pain shamsi (Khobz Shamsi).
Assiout, Haute-Égypte ...
Reproduction de pain traditionnel.
Coll. Musée de l'agriculture du Caire.
© Arnaud du Boistesselin.
"Dans l’écriture hiéroglyphique,
un même signe,
un homme portant la main à sa bouche, désigne le fait de “parler”
et
l’acte de “manger”.
Ainsi les anciens Égyptiens étaient-ils conscients du lien entre ces deux “oralités”,
l’émission des mots
et
l’absorption des aliments
[…]"
Bresciani 1996 : 61.
Le pain, la base même de l'alimentation de nos anciens :
Une représentation de la boulangerie royale d'une gravure dans l'hypogée de Ramsès III dans la Vallée des Rois .
Il existe de nombreux types de pains, y compris ceux qui sont en forme d'animaux.
20e dynastie.
Pain au sein de l'hypogée de Kha.
Kha, un hypogée qui nous laissa de formidables témoignages quant à la vie quotidienne :
Kha, TT8.
© Aouibrehor Neferibresaneith
Kha, TT8.
© Aouibrehor Neferibresaneith
Se pourrait-il que cela se produisit de cette façon ?
En 3 500 B.C.E ...
Les Égyptiens découvrirent-ils la fermentation de cette façon ?
C'est-à-dire au cours d'une des crues annuelle du Nil. L'eau aurait alors inondé certains magasins qui aurait pu contenir de la farine. Alors, ce mélange aurait commencé à fermenter. Et quelques anciens, affamés peut-être, auraient lancer l'idée de faire cuire l'ensemble.
Surprise ...
Le pain apparu avec sa croûte ...
"Clark (1971, pages 55 à 64) a suggéré
qu'une forme de domestication animale naissante a été pratiquée pendant la Epipaléolithique,
qui impliquait la capture d'animaux sauvages
et
apprivoiser,
et
les engraisser pour l'abattage éventuel.
Certaines de ces pratiques semblent avoir été représentés sur les gravures rupestres prédynastique en Haute-Egypte
et
plus largement dans les tombes du Moyen Empire.
Les peintures indiquent qu'une grande variété d'animaux ont été soumis à ce processus,
y compris deux types de gazelles,
bouquetins,
cerfs,
oryx,
addax,
bétail,
hyène,
petite gibier
et
Clark (1971, p. 57) suggère que ces pratiques vont bien au-delà du prédynastique
et
est venu à propos pour alimenter une population croissante avec de la viande."
Et que dire des fameux palmiers, des dattiers ?
Sycomore - Ficus sycomorus, L. (Moraceae),
Figuier commun - Ficus carica, L. (Moraceae),
Palmier dattier - Phœnix dactylifera, L. (Arecaceae),
Palmier doum - Hyphæne thebaica, (L.) Mart. (Arecaceae),
Palmier argoun - Medemia argun, (Martius) Wurtt. ex H.A. Wendl. (Arecaceae),
Dattier du désert - Balanites ægyptiaca, (L.) Delile (Zygophyllaceae) ...
Palmier doum,
détails de la feuille de la grappe.
Dessiné par Henri Joseph Redouté
"Illustrations de Description de l’Égypte … Botanique, minéralogie, T. II bis"
Une prise de vue et surtout une tranche de vie que j'aime beaucoup :
Quand le passé perdure encore au présent.
Fruits du palmier doum
enfermes dans un filet
musee egyptien de Turin.
L’iconographie et le symbolisme du palmier dattier dans l’Antiquité ....
Savez-vous que le légendaire sycomore donne un fruit. Certes pas très fameux. Nonobstant, nos anciens Égyptiens les consommaient. Observateurs, pas moins intelligents que nous le sommes aujourd'hui, ..., alors ils inventèrent une procédure se concrétisant à fendre ce fruit encore sur l'arbre et cela avait la particularité d'accélérer sa maturation : génial, non ? Les vrais fruits du sycomore sont des akènes portés par un réceptacle charnu qui les entoure, la figue des pharaons, le syconium / syconia / sycone en français était donc scarifier afin d'augmenter la teneur en sucre à travers l'apparition de ce catalyseur qu'est l'éthylène ...
Passionnant cette Histoire ...
Fruit, fish and poultry, from the Tomb of Nakht,
Sheikh Abd el-Qurna.
Savez-vous ce que c'est ?
https://egypt-museum.com/oven-of-ramesses-ii/
C'est le plus vieux poêle de toute l'histoire de l'humanité.
Elle remonte au Nouveau Royaume, à la dix-neuvième dynastie, au règne du roi Ramsès II.
Il a 3200 ans aujourd'hui.
Elle a été trouvée à Tanis, dans le gouvernorat de Sharqia, actuellement dans la tombe du roi Susenses I. Cependant, il contient des cartouches et les noms du roi Ramsès II qui sont enregistrés dessus.
Ce modèle unique est fait de bronze mélangé avec de l'argent et du cuivre et fonctionne avec du charbon pour générer de la chaleur.
Il contient 12 distributeurs en trois rangées, dont 4 ouverts pour la cuisson et les autres d'épaisseurs et de diamètres différents pour contrôler les températures dans les utilisations du grillage.
Nos ancêtres ont créé ce modèle unique pour que les chefs puissent préparer les plats les plus délicieux de l'ère royale de Ramesses II ...
Un aparté peut-être ...
Les restes carbonisés des derniers
pains romains jamais cuits à pompei !
L'origine de Kemet : le Nil. L'origine du Nil : Hâpy ? Cependant, n'oublions pas l'essentiel, celle de la place du travail des hommes dans cette réussite agricole, elle fut bien loin d'être négligeable.
ânkh ...
Hâpy.
Ḥˁpj
"Le père des netjerou(t)".
"La nourriture de l'Égypte".
"Celui dont la venue met les humains en joie".
"Je suis le maître de l'eau".
Pour nos anciens Égyptiens ...
Pour nous contemporains ...
Cette eau était, et est toujours d'ailleurs, parfaitement indispensable à la vie. Une richesse pour Kemet et ce dans n'importe quelle ère considérée. La relation entretenue par le peuple vis-à-vis de Hâpy fut en effet très particulière, la prospérité de l'Égypte dépendait bien de ce fleuve ainsi que de sa crue.
Nombreuses furent les incantations adressées à Hâpy. A commencer par celle formulée au Jour de l'An ; une journée que marquait la première montée des eaux, elle inaugurait ainsi, comme vous savez, la fameuse saison d'Akhet i.e. l'inondation.
Vénéré dès les premières dynasties, Hapy devait habiter au sein de lieux cachés comme par exemple :
- "Les cavernes de Hâpy" ...
Nous sommes alors en Basse-Égypte, à Khérara (Memphis). Hâpy y fournissait le delta et devait même être la personnification de sa réminiscence : là où le Nil surgissait, notre netjer résidait.
Vivaient là également bien d'autres grandes divinités :
→ A commencer par Khnoum par exemple, un netjer créateur,
→ Tout comme Satet,
→ Et que penser d'Anouket ?
→ ... Ce sont bien elles, qui une fois l'an, libéraient d'énormes quantités d'eau et de limon afin de fertiliser le sol d'un pays souvent assoiffé par des mois de sécheresse et ce de façon parfois bien ininterrompue. Alors à Hâpy revenait le rôle de reconstituer ces énormes réserves d'eau tirées du Noum : d'ailleurs la crue annuelle ne s'appelait-elle pas "la venue de Hâpy" ?
→ Du reste, parrmi les netjerou(t), il fut notre Nekhbet, reconnue comme l'épouse du netjer de la thématique d'aujourd'hui !
- Aussi, non loin d'Élephantine, alors que nos anciens pouvaient probablement l'entendre gronder, nous voici proche de la première cataracte, à Assouan. Elle était censée être au demeurant la source même de la crue ! Dans l'Égypte ancienne, son île était une véritable cité, capitale du premier nome de Haute-Égypte, celui "du Pays de l'arc" ou "du Pays de Nubie" (tA-sty).
De là, il versait le contenu de deux jarres pour faire monter les eaux de Haute-Égypte ! L'adulation vouée à Hâpy s'était probablement affermit à partir de Biggeh, cette île sur le Nil, réputée en outre pour avoir abritée une des "dernières demeures" d'Osiris. Ainsi le culte voué à notre netjer s'était expanser tout au long du Nil, passant alors de la Haute vers la Basse-Égypte. L'étendue croissante de cette vénération dans l'ensemble des temples riverains de l'Iteru engendra au passage un lien entre les deux Pays.
Voici donc les fameuses sources du Nil.
Nous sommes bien au temple d'Isis et ce à Philae.
Ainsi, l'Itéru jaillissait des vases.
Notre netjer se trouvait dans une grotte entourée, comme vous voyez, du serpent se mordant la queue, évocation du cycle de l'eau.
Le signe zodiacal du verseau l' "aurait" comme origine.
Ḥˁpj fut lié notamment à :
- La fécondité,
- ...
- L'abondance ... Promesse probable d'une fertilité miraculeuse, ce fleuve, à savoir l'Iteru, était considéré par nos anciens Égyptiens comme une résurgence de l'Océan Primordial.
, voici donc une représentation datée du Moyen Empire.
Hâpy symbolisait l'eau de Noun (Nwn) :
- La fertilité de la terre,
Cette eau était bien loin d'être damnable, l'eau du Noum, l'eau l'océan primitif, ... Une eau lointaine dont le retour donna naissance à l'un des plus importants mythes de l'Égypte antique, celui de la "lointaine": il mettait ainsi en scène, comme vous savez, les netjerout Hathor, Sekhmet, ... Ainsi, cette bienfaitrice, cette eau se répandait bien généreusement sur les rives craquelées après des mois de sécheresse, et ce fut bien là un évènement festif.
- ...
- Hâpy fut garant de toute vie.
Aussi, étudier Kemet,
sans se référer au Nil,
serait omettre le cœur même de cette civilisation.
, voici maintenant une représentation du Nouvel Empire : Happy et la nouvelle année : une époque où le pays connaissait à la fois sa grande vague de chaleur, la canicule en fait et paradoxalement la fameuse inondation ! Et cela sans omettre bien sûr, l'apparition de Sothis dans le ciel ...
Voici donc le "Livre pour Sortir au Jour" d'Ani.
Nous sommes bien au British Museum.
Voyez, le netjer de notre thématique tient une feuille de palmier,
cela devait signifier "année" mais également "inondation".
© lien
Ainsi Hâpy fut fréquemment invoqué :
"Salut à toi,
ô Nil, issu de la terre, venu pour faire vivre le pays,
toi qui inondes les champs que Rê a créé
pour faire vivre tous les animaux,
toi qui produis l'orge
et
fais pousser le blé
afin que les temples soient en fête.
Si le Nil est paresseux,
les nez s'asphyxient,
tout le monde s'appauvrit.
S'il se soulève,
le pays est dans l'exultation
et
chacun est en joie".
Le Nil en Ouganda.
Hâpy y régnait bien en maître.
"Maître des poissons,
créateur du blé,
producteur de l’orge, ...
lorsqu’il coule, la terre se réjouit, les ventres jubilent.
C’est lui,
Hâpy qui fait pousser les herbages pour les troupeaux.
Personne ne peut vivre sans lui,
les gens sont habillés avec le lin qui pousse dans les champs grâce à lui.
Il se saisit des deux contrées,
et les greniers se remplissent,
les entrepôts regorgent,
les biens des pauvres se multiplient."
Extrait du Grand Hymne au Nil, aux alentours de 2 200 B.C.E.
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Hâpy et ses nombreux attributs.
→ "Je suis celui qui répand l'eau pure et vivifiante sur le Double pays".
→ Quelles furent les véritables raisons de la fameuse crue du Nil ?
→ Une véritable déclinaison de couleurs quant à l’Iteru …
→ Tout au long du mois de juillet …
→ Les crues du fleuve finirent par être véritablement maîtrisées.
→ Des périodes chaotiques suite à cette "colère" :
→ L'Itéru, essentiel à leur vie matérielle, mais pas seulement.
→ Quand deux Hâpy liaient le Sema-Taouy.
→ Le rôle d'un bon souverain, prévoir le débit de l'inondation, faire des réserves de grains ...
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
"La crue du Nil est un phénomène qui frappe
d'étonnement ceux qui y assistent ;
et
qui paraît tout à fait incroyable à ceux qui en entendent parler.
En effet,
tandis que les autres fleuves diminuent vers le solstice d'été,
et se dissipent de plus en plus à partir de cette époque,
le Nil,
seul,
commence à croître,
et
ses eaux grandissent de jour en jour
jusqu'à inonder enfin presque toute l'Égypte."
Diodore de Sicile.
Hâpy et ses nombreux attributs.
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Comme :
- Des tiges de papyrus sur la tête, symbolisant la Haute-Égypte,
- Et même les fameuses fleurs de lotus, représentant la Basse-Égypte. Tous ceci formant ce très beau panache de plantes, celle évidemment du Nil !
- La poitrine visiblement féminine,
- Le ventre proéminent,
- Seul son sexe était dissimulé et ce par un tissu.
- ...
- Le vase d'où coule le Nil,
- Les croix de vie,
- La nourriture qu'il procure.
- La couleur de sa peau : verte symbole de la fertilité et le bleu évoquant probablement l’eau du Nil.
Egyptian Mythology and Egyptian Christianity, by Samuel Sharpe (1863).
Androgyne avec ce :
- Corps bien masculin.
- Et deux seins parfaitement féminins quant à eux, participant à lui attribuer une figure de prospérité. Une certaine allégorie en fait quant à la mère donnant la vie et, à l'instar du Nil, rendant bien plus fort ses fils et filles à travers son rôle nourricier. Il alliait donc des attributs masculins et cette opulente poitrine de femme : un véritable symbole que celui de la fécondité ! Du reste sa virilité ne semblait absolument pas mise en doute puisque nos anciens jetaient dans le Nil jusqu'à des "images" féminines et ce, certainement afin d'attiser son ardeur ! Et pour la même raison, il est fort possible que nos anciens y lançaient aussi de la viande, des gâteaux, ...
- Et que dire de son ventre alors ?
Voyez comme il est bien gras et tout autant proéminent du reste ! Notre netjer avait donc un ventre "développé", parfaitement replet même, symbolisant certainement une saine abondance.
"Je suis celui qui répand l'eau pure et vivifiante sur le Double pays".
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Le foie gras, nous ne savons pas si nos anciens le valorisaient véritablement ? En Égypte ancienne.
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Nous sommes une race omnivore, la nature nous à créer ainsi "certainement" pour faire partie de son système de régulation, sauf que bientôt c'est nous qui allons être régulés hihihihihih ...
Nonobstant ...
Je vais peut-être casser certains de vos rêves !
Je suppute que nos anciens égyptiens avaient remarqué que certains oiseaux dit migrateurs, avant leur pérégrination, mangeaient plus que de raison, les chassant et s'apercevant que leur chair était ainsi plus goûteuse, ils en tirèrent la conclusion que l'élevage intensive pouvait leur apporter du bonheur gustatif : cela n'engage évidemment que ma personne ....
"Vivre"…
"La vie"… http://www.aime-jeanclaude-free.com/
Le netjer Chaï ...
Il devait porter un plateau de pain ...
Une divinité à tête de serpent qui devait personnifier le destin;
Ainsi, présentait-il au netjer Osiris des offrandes ...
Nous sommes aujourd'hui au fantastique temple d’Edfou ...
Source / © Pierre-Olivier Simon, ancien restaurateur, Louvre / Lien
"La civilisation égyptienne fut remarquable
pour sa stabilité sur le long terme
et
ce malgré un environnement fait de pression,
avec l'augmentation de l'aridité"
M. Lecuyer
Professeur de géochimie à l’Université Claude Bernard Lyon 1, Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes et Environnement
Le blé ...
L'orge ...
Deux plantes qui représentaient vraiment deux richesses.
Nourricières ...
Fondamentales en quelque sorte, et ce pour la pérennité même de Kemet.
Nous savons bien aujourd'hui.
Du reste cela devait l'être également durant les quelques millénaires pharaoniques ...
Les greniers de pharaon furent véritablement célèbrent tant ils en étaient remplis, d'orge, de blé, ...
Nonobstant ...
Les années se succédaient bien évidemment, et paradoxalement peut-être, les récoltes pouvaient quant à elles parfaitement se différencier ... La famine guettait à tout instant.
De fait ...
Il importait dès lors, bien logiquement et cela si nous nous plaçons dans le contexte historique, qu'une véritable armée de netjerout, de netjerou et même de génies (En quelque sorte.) pouvait veiller à leur approvisionnement.
"Le paysan gémit sans cesse,
sa voix est rauque comme le croassement du corbeau.
Ses doigts et ses bras suppurent et puent à l'excès.
Il est fatigué de se tenir debout dans la fange, vêtu de guenilles et de haillons
[...].
Lorsqu'il quitte son champ et rentre chez lui le soir, il arrive complètement épuisé par la marche."
Satire des Métiers, Papyrus Sallier II, British Museum, Londres, trad. Vernus, 20011
Enseignement de Khéty…
Voici donc une belle netjeret des champs qui portait visiblement des épis de blé.
Détail du temple de Montou ...
Dans le 4e nome de Haute-Égypte au sein de la région de Thèbes.
Plan de l'article ...
→ Débutons par quelques divinités relatives au domaine agricole.
→ Quelques bons génies nourriciers, protecteurs des récoltes ...
→ Souvenez-vous alors d'Edfou.
→ Les génies du grain ...
→ La netjeret cobra ...
→ Nous parlons souvent du mauvais serpent.
→ Notons au passage ...
Nepri présentant des épis ...
Il devait posséder une double personnification du grain, en représentant le blé mur prêt à être récolté, et celui qui venait d'être semé et qui germe.
Edfou, paroi est du pronaos ...
© Nadine Guilhou.
UMR 5052 du CNRS.
Université Paul Valéry, Montpellier.
Débutons par quelques divinités relatives au domaine agricole.
Une grande civilisation ...
Plusieurs fois millénaires, comme vous savez.
Cependant ne vous y méprenez pas.
Ce ne fut pas ...
Bien loin s'en faut, un peuple guerrier. Cependant, nous devons pour cela exclure quelques rares souverains comme le fut notamment Thoutmôsis III, ...
Le domaine agricole fut certainement la force principale de cette civilisation.
Soliloque ...
Ne devrions-nous pas en retirer quelques leçons ? Nous les Hommes modernes ?
En tout état de cause, ne nous étonnons pas quant à la richesse des déités relative à ce domaine de prédilection comme :
- Nepri ...
Sa représentation la plus ancienne et la plus surprenante d'ailleurs semble être celle du temple funéraire de Sahourê.
- Renenoutet,
- Tatenen,
- Min,
- Ermouthis,
- Wadj Wer,
- Hapi,
- Akhet la prairie,
- Shezmou,
- Apis,
- Nebetouou,
- Sothis / Sopdet,
- ...
Et probablement, tant d'autres encore ...
Quelques bons génies nourriciers, protecteurs des récoltes ...
Ceux-là même qui se devaient de protéger Kemet ...
L'aider à sa subsistance en quelque sorte.
Comme le fut du reste :
Même si du reste il ne faisait pas vraiment partie de ceux qui protégeaient le grain.
Il prit la forme de serpent lorsqu'il fut, bien tardivement du reste, associé à Renenoutet, probablement en bon démon : l'Agathodaimôn ?
Le destin ...
La fécondité ...
Une allégorie finalement bien féminine quant à l'abondance.
Voici donc un "bon génie".
- Âhâ-nefer,
- Mehen,
- Ouadjedj,
- Nehebkaou,
- ...
Ils avaient tous ceci en commun, à savoir une tête de serpent.
Cela reflétait-il un symbole de la renaissance ?
De la fertilité ?
... ?
Souvenez-vous alors d'Edfou !
Edfou peint par David Roberts ...
Au niveau du naos ...
A l'extérieur de celui-ci en particulier ...
Il y avait deux processions.
Elles semblent aujourd'hui avoir été menées par pharaon lui même ainsi que sa Grande Épouse Royale.
En tête, nos fameux serpents nourriciers ainsi qu'une sorte de couple :
- De Haute-Égypte, à l'Est,
- De Basse-Égypte, à l'Ouest.
Puis vint dix représentations alternées :
- Masculines,
- Féminines.
Et si nous nous référons à :
Guilhou dans "Présentation et offrandes des épis dans l'Égypte ancienne (I)", au sein de S. Aufrere (éd.), Encyclopédie religieuse de l'univers végétal (ERUV) I, Orientalia Monspeliensia X, Montpellier, 1999, en page 335 à 364 ...
Ce cortège semblait alors suivi de Nepri cette personnification même du grain, et également d'une porteuse de pain.
Au centre de la procession :
- Un autre couple,
- Ainsi que des pourvoyeurs de la table des netjerou,
- Mais aussi des vaches divines.
Et pour finir ce cortège ...
Il y avait bien une succession d'aliments. Ainsi qu'un troisième couple ...
Alors nous pouvons parfaitement imaginer cette place primordiale que devait avoir les produits céréaliers.
Les épis,
Les grains,
Les produis finis,
Le pain,
Renenoutet, un serpent nourricier.
Parèdre de Chaï ...
Les génies du grain ...
La crue,
Les moissons,
Les semailles,
Tous cela devaient bien donner lieu à moult fêtes avec d'ailleurs, autant de cérémonies religieuses.
Osiris ...
Bien sûr comme vous le savez, il fut bien considéré comme le netjer de la terre mais il était également celui des forces végétales. Divers textes de l'ère ptolémaïque lui attribuèrent même du reste la création du blé ...
Souvenez-vous du pharaon qui s'adressait ainsi à sa statue :
"Je viens à toi,
aîné dans le ventre de sa mère,
roi des deux terres,
chefs des rives.
Je t'apporte des offrandes céréalières réunies pour doubler ton désir,
de telle sorte que tu sois satisfait en ton coeur,
(toi) le dieu qui fait fructifier les grains
et
crée le blé pour faire vivre les hommes"
La netjeret cobra ...
Offrande à Renenoutet.
Au sein de l’hypogée Thébaine 38 …
Renenoutet ...
Une divinité agraire ...
Maîtresse des greniers elle fut finalement liée à la croissance des plantes. D'ailleurs, elle était parfois représentée en allaitant Népri qui je vous le rappelle devait bien personnifier le grain.
Puis ...
Christianisée finalement ...
Elle deviendra cette sainte Thermouthis que nous connaissons et qui semble avoir été la nourrice présumée du légendaire Moïse (?)
Renenoutet fut visiblement connue pour être la patronne de la nourriture. Elle intervenait du reste au sein même des rituels tant divins que funéraires ...
Aurait-elle été d'ailleurs cette pourvoyeuse d'étoffes que certains semblent supputer ?
Fut-elle vraiment cette netjeret de la végétation veillant à la fameuse récolte du lin ? Ce qui du reste pourrait fort bien expliquer qu'elle fournissait ainsi des tissus ...
Toutefois :
- Une lecture objective des sources,
- Ainsi qu'une analyse historique semblent démontrer une totale absence de fondements quant à cette interprétation (?)
De fait :
- La relation de la netjeret Rénénoutet avec l'agriculture comme avec la nourriture d'ailleurs ne semble pas vraiment apparaître avant le Moyen Empire et peut être même faudrait-il remonter au Nouvel Empire.
- Il semblerait qu'elle ne fut pas vraiment en relation directe avec le lin. Du moins sous sa forme végétale ...
- Elle serait plutôt liée au mode de stockage ...
Toutefois ...
Si nous nous référons aux premiers documents il s'avérerait que notre netjeret Rénénoutet fut bien rattachée au domaine des textiles.
Et ce dès l'Ancien Empire ...
En vérité ...
N'aurait-elle point été cette gardienne quant aux artefacts de valeur ?
Nourritures ...
Tissus ...
Minéraux précieux ... Et tout autant quant à leur lieu de conservation ... ?
Hypogée de Ramsès III.
Allégories du grain ainsi que celle de la nourriture (Niche F) …
De gauche à droite : Aliments, producteur du grain, provisions, nourriture
et Renenoutet.
Source / © Nadine Guilhou / Lien
Nous parlons souvent du mauvais serpent.
Kemet l'antique ...
Peuplée d'au moins d'une quarantaine de races de serpents différentes, une autre de ses richesses.
Dont trente-quatre subsistent véritablement encore sur ce territoire. Elles appartiennent en vérité à six familles. Parmis elle d'ailleurs, une seule fut vraiment sacré, celle des elapidae, les cobras si vous préférez.
Mais alors ...
Pourquoi les avons-nous mentionnés ici ? Car nous venons d'évoquer au cours de cette thématique de nombreuses déités et ce, à tête de serpent.
Furent-elles vraiment mauvaises ?
Sommes-nous finalement dans le domaine du "bon génie" ?
Statue votive très rare qui montre un netjer à tête de serpent : Nehebkaou ?
(Fait partie des netjerou primordiaux)
Bronze.
Époque Ptolémaïque.
H : 20,5 cm, 22,9 cm avec le tenon.
Bien sûr...
Nos anciens, comme les netjerou du reste, les craignaient bien ! Cela semble naturel à travers sa morsure bien certainement.
Souvenez-vous du Naja nigricollis ou alors mossambica, plus précisément le cobra...
Ainsi que les petites vipères...
Ils peuvent effectivement tuer un Homme en un temps dès plus foudroyant.
En vérité, le saviez vous... ?
Ce ne furent pas véritablement eux qui incarnèrent le côté terrible...
Vous savez bien, celui que Râ et d'ailleurs la création toute entière craignaient visiblement ce fut bien Apophis.
Hors ce serpent gigantesque, aux multiples circonvolutions, s'apparentait en vérité à une autre espèce de reptile. L'avez-vous deviné ?
Le boa de Kemet !
Constrictor...
C'est-à-dire tuant ses proies par étouffement et non pas venimeux. Ce serpent peut atteindre les cinq, voir même les six mètres de long ! Impressionnant...
Notons au passage :
- Le boa d'Égypte...
Il n'est plus de nos jours.
Plus en terre de Kemet...
Cependant, si la curiosité quant à la biodiversité vous tente, sachez que nous pouvons encore en découvrir et ce au sud du sahara...
Et, en effet, Apophis ne mordait jamais.
Il guettait souvenez-vous...
Cette barque du netjer Râ et ce afin de se jetter sur elle et l'écraser dans les boucles immenses et puissantes que formaient évidemment son corps.
- La complémentarité demeure partout en ce monde...
La femme et l'homme...
Le bon et le mauvais...
- Le bon avec l'Agathodaïmon...
- Le mauvais si on se réfère au génie Cacodaïmon...
Un serpent ?
Un serpent à tête humaine ?
Quelques iconographies paysannes...
La tombe de Sennedjem...
Scènes de la vie agricole dans les champs d'Ialou (Iarou)
(TT1)
Dans le village de Deir el-Médineh.
Le chadouf...
Hypogée d'Ipouy.
Thèbes au Nouvel Empire.
Louvre.
La terre est labourée par des hommes qui tirent une charrue...
Hypogée d'el-Kab à savoir le défunt Paheri...
Nouvel Empire.
Du milieu de la 18e dynastie...
Sous le règne de Thoutmosis III.
Maquette d'homme utilisant une houe (mr).
2400 av. J.C
Coll. Musée de l'Agriculture ancienne du Caire.
Inv. n° 1461.
© Arnaud du Boistesselin
Le monde ancestral de la vigne et du vin, ce nectar des dieux et des pharaons, en Égypte ancienne.
"Vivre"…
"La vie"… https://www.aime-jeanclaude-free.com
Voici un rappel si vous me permettez ...
Et ce quant à l'étymologie du mot même de "vin".
D'aucun suggère une racine sanscrite : vêna.
Et devinez ce que cela signifierait ?
Simplement le mot "aime" !
Nos anciens ...
Ils buvaient l’eau du Nil. Cependant, la bière était également au menu, consommée même quotidiennement.
Quant au vin ...
D’abord réservé à l’élite, sa consommation s’étendit progressivement à toutes les classes de la société, surtout à l’occasion de multiples fêtes civiles et religieuses.
Plus festif ...
Plus long à élaborer aussi ...
Adonc ...
Le vin n’était probablement pas une boisson quotidienne pour la plupart des Égyptiens anciens.
Irep était donc initialement un breuvage de luxe réservé à la famille royale et aux grands du Double Pays.
La "documentation" concernant le vin au sein de la Kemet ancienne est l'une des plus anciennes dont l'historien dispose :
- Cependant, Kemet aurait bien été un producteur de vin.
Référons-nous à certains auteurs antiques comme par exemple Strabon. Il mentionna ainsi la région d'Alexandrie avec le lac Marea.
STRABON, Géographie, 17, 1, 14 ...
Ce lac comprend huit îles aux rivages qui "auraient" été particulièrement bien peuplé.
Le vin Mareotique, du vin blanc visiblement, il aurait été légèrement diurétiques et fut très recherché visiblement avec déjà cette idée, celle de le faire vieillir !
Nous pouvons aussi y lire quelques termes élogieux quant aux :
STRABON, Géographie, 17, 1, 42 ...
→ Vins du Fayoum,
→ Vins des Oasis.
- Ainsi, les scènes de fabrication du vin retrouvées dans les hypogées de l'Ancien Empire sont certainement les premières représentations du processus de vinification.
Nonobstant ...
Pouvons-nous transposer cet état d'observation au sein de toutes les périodes pharaoniques qui vont suivre ?
La vigne fut-elle aussi abondante que nous pouvons l'imaginer aujourd'hui ?
Ainsi ...
L'historien grec Hérodote visita comme vous savez, l'Égypte, et ce un siècle avant cette colonisation, celle des grecques, et il semble nous montrer une image bien diférente !
HERODOTE, Histoires, II, 77 ...
oi[nw/ de; ejk kriqevwn pepoihmevnw/ diacrevwntai: ouj ga;r sfiv eijsi ejn th'/ cwvrh/ ajvmpeloi.
"Le vin que les Égyptiens utilisent d'ordinaire est fabriqué à base d'orge.
En effet,
il n'y a pas de vignes dans leur pays"
- Or, si nous pensons à la Kemet, celle antérieure à l'époque gréco-romaine, c'est aussi d'un "pays de la bière" qu'il nous faut parler !
C'est certainement cette boisson qui fut d'ailleurs la plus consommée.
Elle pouvait être "très" facilement produite et ce simplement par les "gens du peuple".
La bière, elle fut employée comme la seule référence dans la ration journalière :
→ Celle devant être distribuée aux ouvriers travaillant pour l'État,
→ Pour les grandes expéditions destinées à la collecte des matières premières dans le désert par exemple,
→ Sans omettre cette équipe, celle des légendaires artisans chargés à Thèbes de creuser et de décorer les hypogées royaux.
Deir el-Médineh (ou Deir al-Médîna) ...
De Thoutmosis I à Ramsès 11, entre 1 500 et 1 000 B.C.E ...
Set Maât her imenty Ouaset ...
"La place de Maât ...
La Place de vérité à l'occident de Thèbes.
→ ...
- Nonobstant, bien plus tard, en cette ère non pharaonique, puisque nous sommes maintenant dans les années 170 A.D avec ATHENEE de Naucratis en Égypte, bien évidemment :
"... la vigne
est dans la vallée du Nil aussi abondante que l'eau du fleuve
[et que]
les sortes de vin y sont nombreuses,
variant dans leur robe et dans leur goût "
("hJ de; peri; to;n Nei'lon a[mpelo" pleivsth me;n aujthv, o{so" kai; oJ potamov". kai; pollai;tw'n oi[nwn aiJ ijdiovthte" katav te ta; crwvmata kai; th;n prosforavn)
- L'histoire du vin remonte donc à la plus haute antiquité, avec des découvertes attestées dont la plus ancienne connue à ce jour semble remonter à 7 000 ans et ce en Iran !
Nos anciens ont en vérité compris très tôt le bénéfice qu'il pouvaient en tirer en remplacement simplement l'eau par le fameux vin, et ce afin de préparer certains remèdes.
- "Loué sois-tu Horus qui est au seuil des cieux".
Adonc, voici la nomenclature d'une vigne dédiée au pharaon Djoser.
Les Égyptiens ...
Goûtant ce nectar ...
Ils l'appelaient simplement le breuvage d'Horus.
Ainsi, selon Plutarque, citant Eudoxe, les Égyptiens pensaient que le vin était :
"Le sang de ceux qui avaient jadis combattu les dieux,
et dont,
lorsqu'ils étaient tombés et s'étaient mêlés à la terre,
ils croyaient que des vignes avaient jailli"
Vers 1500 avant notre ère.
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ "De l’ombre pour les vignes" ...
→ Peut être un des plus anciens témoignages que nous connaissions ...
→ Les échanges entre Kemet et le Levant Sud ont certainement été bien précoces ...
→ Le hiéroglyphe daté de 2 700 B.C.E ...
→ De nombreuses représentations ...
→ La viticulture en Égypte antique, elle n'était pas la plus ancienne du monde.
→ Les principales régions viticoles ...
Grappe de raisin.
Trouvé près d'Hermopopolis sur le site d'Armana / Akhet-Aton
New York.
© Norbert Schimmel Collection.
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Le vin ...
Au début, il provenait du Levant et ce si nous nous référons aux très nombreuses jarres datant de -3 300 ans : elles furent découvertes dans des dernières demeures princières d'Abydos. L’une d’elles en contenait même plus de 700 ! 4 500 litres de vin, rien que cela ! Voir : "Dreyer G, Umm el-Qaab I. Das prädynastische königsgrab U-j und seine frühen Schritzingnisse."
Un siècle plus tard ...
Les premières jarres de vin élaborées au sein de Kemet attestent de l’implantation d’un vignoble local ! Pour les besoins du palais bien évidemment, des étiquettes d’amphores, porteuses de hiéroglyphes archaïques, confirment l’origine et l’ancienneté de leur précieux contenu.
Ainsi ...
Souvenez-vous ...
De ce légendaire hypogée ...
Celui de la "Tombe aux vignes" !
Elle fut érigée au sein de cette colline, celle de Cheikh Abd el Gournah.
Sennefer, maire de Thèbes sous Aménophis II, en était le propriétaire . On vit alors une treille où les grappes nous invitent à méditer sur le mythe d'Osiris.
Le nTr du pressoir est Chesmo, avec une tête léonine, et n'est guère représenté dans les hypogées.
Le vin :
- Le vin rouge fut bien assimilé au sang du nTr Osiris, tué, dépecé par son propre frère Seth.
- Le vin favorise l'ivresse.
- Le vin favorise l'amour.
- Le vin favorise la sexualité.
- Le vin favorise la dissolution de certaines plantes afin d'élaborer des solutions médicales.
L'alcool permet une meilleure dissolution tout en préservant la même préparation de la décomposition ! Du reste, certaines formules nous sont parvenues sous forme de certains papyrus.
- Le vin favorise les cérémonies et les mythes théologiques,
- Le vin favorise cet état d'exaltation de quelqu'un qui est transporté hors de lui-même, hors du monde réel,
- Le vin favorise ...
"De l’ombre pour les vignes" ...
Revenir en haut de l'article ...
Le raisin mûrissait donc à l’ombre de ses grandes feuilles au sein de notre Kemet ancienne.
Il était visiblement tuteuré !
Et ce certainement afin :
- De limiter la quantité d'eau utile,
- D'éviter la brulure des grappes de raisin,
- De diminuer la perdition en eau également,
- ...
- De mieux maitriser le développement des plantes,
- ...
Une quantité suffisante de nourriture devait garantir un certain ordre social ! En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Bread loaves found in the tomb of architect Kha (TT8). New Kingdom,
18th Dynasty, ca. 1386-1349 BC.
Deir el-Medina, West Thebes.
Now in the Egyptian Museum of Cair.
Coupe d'offrandes contenant des fruits.
Début de la 18e dynastie.
Louvre.
Il ne vous aura certainement pas échappé que ses fruits sont d'une conservation surprenante ! Et ce malgré le fait que nous sommes en présence d’aliments riches en eau, du moins à l'origine, et de fait vraiment périssables.
N'oublions pas les phénomènes physiques comme :
- La faible hygrométrie de l'air,
- La chaleur,
- La stabilité de l’atmosphère d’un hypogée,... Quant à cette coupe d’offrandes, nous sommes bien ici dans cette vaste et légendaire nécropole de Deir el-Médineh et plus précisément au sein d’un hypogée du cimetière de l'Est.
Ainsi nous pouvons y voir :
- Trois grenades,
- Des grains de melon et de raisin,
- Quinze figues de sycomore,
- Dix huit dattes,
- Sept noyaux de fruits de balanite (glands),
- Le fruit du perséa,
- ...
Voici une représentation du préchauffage des moules à pain avant cuisson ...
Le four est un modèle à voûte en forme de dôme ...
Hypogée de Ti ...
Plan de l'article ...
→ Assurer à chacun une quantité suffisante de nourriture …
→ Parler de cuisine antique c'est fort intéressant.
→ Quant aux paysans eux mêmes, ils devaient être nourris ...
→ Souvenez-vous ...
→ Ainsi, selon M. Gamer-Wallert ...
→ Les nomades …
→ Je vous emmène maintenant au sein de la basse époque …
→ Aliments de base ...
La boulangerie de la cour de Ramsès III.
"Différentes formes de pain,
y compris les pains en forme d'animaux, sont présentés.
De la tombe de Ramsès III dans la Vallée des Rois,
20e dynastie."
Encyclopédie d'Oxford de l'Egypte ancienne...
Assurer à chacun une quantité suffisante de nourriture …
Je pense que cela devait permettre de garantir un certain ordre social.
Pour appuyez cela souvenons-nous finalement de ces "hommes de la tombe". Ceux là même qui furent véritablement poussés à créer la première grève recensée de l’histoire, en raison du contexte économique de l’époque.
A ce moment là ils réclamèrent :
- De la nourriture,
- Des boissons,
- Des vêtements,
- … Ainsi selon le fameux papyrus de la grève rédigé par le scribe Amennakht, mais également d'après quelques ostraca trouvés à Deir el-Médineh (Voir musées du Caire, de Berlin,…), la grève aurait débutée le 10 du mois de Péret dans l'année 29 de Ramsès III …
Un travailleur moyen recevait en guise de salaire :
- 52 sacs de céréales par mois,
- 10 miches de pain par jour,
- Une mesure de bière par jour,
- …
Un artisan plus spécialisé :
- 500 miches de pain au mois,
- 52 sacs de céréales,
- …
Les contremaîtres comme les scribes :
- 72 sacs de céréales par mois,
- …
Cependant arriva le jour ou ces rations de nourriture, nécessaires à la survivance dans ce milieu particulièrement aride et isolé que fut ce village des artisans, n'arrivèrent plus.
Ou alors elles furent de bien mauvaises qualités.
Cela déclencha, comme vous le savez, la première grève de l'histoire et ceci sous le règne de Ramsès III.
Et voici en quelque sorte un enseignement concernant la gouvernance du pays, souvenez-vous de ce pharaon Khéti.
Il s’exprimait ainsi à son fils quant à la manière de rompre l’action d’une rébellion potentielle.
De la contrôler finalement …
"Un pauvre peut devenir un ennemi,
un homme qui vit dans le besoin peut devenir un rebelle.
On calme une foule qui se rebelle avec de la nourriture ;
quand la multitude est en colère,
qu’on la dirige vers le grenier"
Alors, parler de cuisine antique c'est fort intéressant.
Nonobstant ...
Afin d'être plus captivant encore ne devrions-nous pas connaître qu'elles auraient été les sources alimentaires possibles à cette époque ?
Nous le savons ...
Kemet fut essentiellement une contrée à activités agricoles. Néanmoins, il faut se souvenir que les terres appartenaient bien rarement aux paysans eux-mêmes.
La terre faisait partie d'un domaine :
- Royal (Et cela bien entièrement au début de l'empire.),
- Privé,
- D'un clergé,
- ... D'un fief qui exploitait finalement cette richesse agricole tant du côté culture que celui de l'élevage.
Quant aux paysans eux mêmes, ils devaient être nourris ...
Alors :
- Furent-ils bien alimentés ?
Et cela même dans les années de bonne crue ? Celle-ci souvenez-vous devait atteindre les 16 coudées et ceci à Memphis.
- Serait-il possible qu'ils furent atteints de malnutrition ?
Souvenez-vous ...
Ils vivaient à proximité du fleuve salvateur. Alors comment ne pas penser au vivier que devait bien représenter la richesse en poissons du Nil.
Voici une petite amulette en pierre d'un poisson, une piece bien rare.
Parfois il fut adulé.
Quand il ne fut pas considéré comme un animal du netjer Seth.
Probablement prédynastique, 3100 avant notre ère.
Une richesse malgré la présence de dangers comme :
- Le fait qu'ils ne savaient pas nager,
- La présence des crocodiles,
- Des hippopotames,
- Celui des courants,
- Des serpents,
- ...
Ainsi, selon M. Gamer-Wallert ...
En 1970 ...
Pour cet auteur, il y avait bien absence totale de poissons sur la table des défunts.
De même...
Il y aurait eu une suprême rareté sur l'autel des netjerou.
Nous aurions bien tendance à supputer que tous ce qui touchaient le clergé à savoir les prêtres, les netjerou,…, tous s’interdisaient de consommer du poisson.
De plus …
Cette liste supposée d’"interdictions" pourrait bien s’incrémenter si nous nous référons à la fameuse stèle de Piankhi.
Car nous pourrions alors remarquer ce bannissement quant à l'entrée du palais à toute personne ayant mangé du poisson. Voici en quelque sorte un tabou au sein de la demeure royale et cela selon Grimal 181.
Voici un contenant en céramique rouge en forme de poisson.
18e dynastie, règne de Thoutmôsis III.
MFA Boston.
Paradoxalement peut être …
Voici une sorte d'antithèse …
Avec de bien rare exception, il n'y a pratiquement aucune documentation relative à cette désertion généralisée dixit Gamer-Wallert 1970 et Darby 1977, ...
Voilà bien une réminiscence du légendaire papyrus de la grève rédigé par le scribe Amennakht ! Il serait aujourd’hui conservé au musée de Turin en Italie, et daterait visiblement de la 20e dynastie …
" …
Si nous en sommes arrivés à ce point,
c'est à cause de la faim et de la soif;
il n'y a plus de vêtements,
ni d'onguents,
ni de poissons,
ni de légumes ;
écrivez au pharaon, notre bon seigneur, à ce propos,
et
écrivez au vizir, notre supérieur,
pour que les provisions nous soient données ! "
Cela pourrait nous inciter à penser que la base même du peuple,
C'est à dire les travailleurs,
Comme par exemple ceux du village des artisans de pharaons…
...
Tous ceux qui ne furent pas finalement membre de la prêtrise, du palais royal, …, tous devaient consommer du poisson (?)
Je vous emmène maintenant au sein de la Basse Epoque …
Demeurait alors une certaine préservation de certains animaux sacrés. Et cela dans un nome donné si on se réfère à Meek 1966.
Cependant ceci semble avoir été amorcé dès le Nouvel Empire. Souvenez-vous de la liste calendérique, qui visiblement prohibait l'absorption de poissons à certains jours anniversaires d'événements mythologiques.
Mais ceux-là ne furent-ils pas élaborés finalement par les clergés ?
Alors ...
Thoutmôsis III.
18e dynastie, 1479 à 1425 avant notre ère.
New York.
© Rafael Cortes.
Aliments de base ...
Nous le savons bien maintenant cela devait être :
- Les céréales.
Avec le pain, les galettes, …
Élaborées avec une pâte subissant une fermentation mais elle ne levait pas véritablement ou si peu. Cela va aboutir à la dénomination Européenne de "galettes"...
- Un autre dérivé, la bière ...
- …
Ainsi, le poisson aurait pu aussi faire partie de la base de l'alimentation pour les habitants nilotiques.
Nous pouvons retrouver des victuailles pour les défunts au niveau :
- Des dernières demeures archaïques, fouillée par Emery 1962,
- De Deir El-Medineh : Schiaperellli 1937et Bruyère 1937,...
- Mais également des Textes des sarcophages (IV,3). Ainsi pouvons-nous constater que le défunt mangeait du poisson.
Alors nous sommes bien en droit de nous demander pourquoi une telle omission systématique du poisson dans les listes et les formules d'offrandes ... ?
Tous ce qui touchait aux cultes semblaient exclure le poisson de la table.
De plus ...
A titre d'exemple ...
Malheur à celui qui se risquait à manger du poisson le 26 du mois de Khoiak.
Tombe de Mérérouka à Saqqarah.
"Ce sont des petites gens qui travaillent par équipées
et
reçoivent en salaire une ration du produit de leur pêche.
Rien ne distingue le pêcheur.
Comme le bouvier, il va nu, portant son pagne enroulé autour de son épaule"
Images de la vie quotidienne !
Les nomades …
Selon Otto 1964 …
Les itinérants de la Haute-Égypte auraient introduit leurs "rites culinaires" aux sédentaires de la Basse-Égypte.
Cela se serait produit selon lui au cours de l'unification politique du pays. Et sans pour autant exclure le poisson de leurs repas.
Ces Hommes migrateurs auraient alors introduit une conception du type "d'indignité" concernant un tel met. Et cela tant pour les défunts que pour les déités … (?) Rien d'étonnant à cela puisque tous étaient bien liés, interdépendants,..., de la même manière du reste qu'au sein de mère nature dont ils étaient des composants.
Dédain envers le poisson ... ?
D'autant plus si nous croyons E. Hornun …
Car les poissons auraient été considérés comme des entités un peu hors de la création, car étant intrinsèque au chaos liquide primordial.
Retirés des repas des défunts et des dieux, car trop communs ?
Ainsi ...
L'image exclusive des offrandes végétales présentées aux béatifiés de Deir el-Medineh, seraient-elles le reflet des habitudes alimentaires des habitants de Kemet ?
Toute l'alimentation …
Du moins celle principale …
Devait requérir une optimisation des plus efficaces.
Et cela commençait évidemment au début de la moisson.
Par cette taxation d'au moins 75% de la récolte, afin de remplir les silos sous l'extrême surveillance des fameux scribes comme vous le savez.
Silos qui du reste devaient appartenir bien souvent aux clergés.
Ensuite ...
Les directeurs des greniers pouvaient dispatcher cette richesse tout au long de l'année et éventuellement anticiper les probables années de grandes disettes, ce qui en fit du reste une véritable force quant à cet empire pharaonique. Car j'aurais bien tendance à penser que prévoir c'est pouvoir...
Des distributions :
- Aux boulangeries ...
- Aux brasseries,
- Mais tout autant aux fonctionnaires et ceci afin de distribuer en nature leurs salaires : pour cela, il suffit de se rappeler des artisans de Deir el-Medineh.
- Le boucher ne fut pas oublié pour autant, à travers l'apport de bovins, de volailles, ...
N’oublions pas les jardins. Ils devaient bien certainement contribuer à l’apport de légumes, de fruits.
Ainsi…
Des rations très précises étaient distribuées quant à chaque caste de travailleurs, ... Cela faisait finalement office de salaire.
Hypogée de Menena, Thèbes, 25 - 26e dynastie ...
Une femme ramassant des fruits ...
Elle portait un bébé. Le sien ?
Musée de Brooklyn.
Alors, à suivre ...
"La vie d’un homme qui contrôle l’excès est la vie d’un homme au cœur sage.
Les légumes
et
le natron sont les meilleures nourritures qui peuvent être trouvées.
La maladie arrive à un homme lorsque que la nourriture lui nuit.
Lui qui mange trop de pain souffrira de la maladie.
[...]
Toutes sortes de maux sont dans les membres à cause de la nourriture en excès.
Lui qui est modéré dans sa façon de vivre,
sa chair n’est pas dérangé.
La maladie ne le brûle pas, lui qui s’est modéré sa nourriture.
[...]"
Papyrus Insinger
Mastaba de TY ...
2 815 - 2 400 B.C.E.
Une fresque égyptienne montrant le gavage des oies.
"Le foie gras est le "foie gras" des gavés,
les oies
et
les canards.
Il a été fait et apprécié depuis l'époque romaine et probablement bien avant, le gavage des oies est clairement représentée dans l'art égyptien de 2 500 av."
(Mc Gee 2004 , p. 167)
"Vivre"…
"La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Nuit sur le Moyen-Orient ...
Dixit William Wallace, la conscience du noir nous amène à admirer la lumière...
© Nasa ...
L’homme a visiblement mis en jeu des pratiques alimentaires qui lui furent particulièrement spécifiques.
Logique en somme lorsqu'il est question de survivance.
Du reste, je subodore que cette alimentation fut de plus en plus rationnelle. Et ceci bien évidemment dès le début de la domestication.
Souvenez-vous des fresques montrant ainsi bien clairement des éleveurs.
Un boeuf gras
et
des offrandes carnées ...
Mission permanente à Karnak ...
Cour à portique de Thoutmosis IV.
© CNRS / © CHENE Antoine laboratoire : UPR1002.
Il semblerait donc ...
À première vue en tout cas ...
Que le fait de manger beaucoup de viande soit un phénomène des plus récents !
Ainsi, dans l'histoire ...
Hormis probablement dans les populations de type nomade. Selon Otto 1964, de Haute-Égypte ils auraient introduit leurs "rites culinaires" aux sédentaires de Basse-Égypte et, ceci lors de l'unification politique du pays. Sans pour autant exclure le poisson de leurs repas, ces nomades auraient introduit une conception "d'indignité" concernant un tel met, tant pour les défunts que pour les déités.
Être végétariens semblaient bien plus commun que l'on pourrait imaginer.
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→ Kemet devint très tôt dans son histoire, une population sédentaire ...
→ Cependant comment prouver qu'ils furent probablement végétariens ?
→ Un indice peut-être en 2022, la présence bien notable de silos en nombre considérable !
→ Cela nous amène à mentionner une équipe de chercheurs français.
→ Rappelez-vous alors de ce carbone ...
→ Mais quel est donc l'intérêt de ce carbone finalement dans notre Histoire ?
→ Les chercheurs auraient alors mesuré les isotopes stables 12 et 13 du carbone.
→ Un choix d'intérêt finalement ...
→ Une des principales conclusions de cette étude ...
→ Cependant, il y avait quelques surprises !
→ Et que dire de ce vrai mystère, le poisson.
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Offrandes ...
Voyez en haut les poissons.
Une représentation pas si courante que cela finalement.
Hypogée de Menna.
"Vivre"…
"La vie"…
Dans la Kemet ancienne...
L'ail fut très utilisé !
Il fut distribué avec du pain aux bâtisseurs des pyramides.
Très apprécié...
Les artisans, les employés de pharaons n'hésitèrent pas à refuser de travailler si les rations étaient diminuées. Probablement l'un des premiers conflits, si on en juge le fameux historien Hérodote, sous le règne de Khéops.
L'ail fut déjà reconnu pour :
- Sa force,
- Sa protection contre les maladies... Nous connaissons pertinement aujourd'hui, en tout cas, les quelques qualités intrinsèques de l'ail.
Antibactérien,
Antiseptique,
Mucolytique,
Hypotensive,
Régulateur efficace du système cardiovasculaire,
- ...
Fut-il alors déjà considéré comme un alicament dans cette haute antiquité ?
En plus du fait qu'il incorporait comme nous le savons cette saveur si caractéristique...
Une plante médicinale...
Souvenons-nous à cet effet du codex Ebers (1550 B.C.E)…
Ce papyrus long de vingt mètres qui contenait visiblement divers diagnostics avec quelques centaines de formules thérapeutiques. Ainsi, dans une vingtaine de ces formules, l'ail fut représenté à la manière d’un remède, d’un alicament en somme.
Contre le mal de tête…
Les piqûres d'insectes bien nombreux au bord du Nil, dans le Fayoum,…
Afin de calmer aussi certaines douleurs.
…
On en retrouva même au niveau des sarcophages...
Aurait-il aidé le défunt à effectuer son voyage dans le royaume d'Osiris ?
L'ail fut-il vraiment utilisé pour la momification ?
L'était-il également comme un puissant anti poison quant aux morsures de serpent ?
Participa-t-il à entretenir cette force qui érigea tant de constructions pharaoniques ?
- La pyramide de Kheops,
- Celle de Képhren,
- Mykérinos,
- Celles de leurs reines aussi ?
- ...
Scène de moisson...
Hypogée de Sennedjem.
Scènes de la vie agricole dans les champs d'Ialou (Iarou)...
Voyez, Sennedjem est accompagné de son épouse Lynéferi.
Tous les deux moissonnaient le blé !
Règne de Séti I à Deir el-Medineh.
© Arnaud du Boistesselin.
"Le paysan gémit sans cesse,
sa voix est rauque comme le croassement du corbeau.
Ses doigts et ses bras suppurent et puent à l'excès.
Il est fatigué de se tenir debout dans la fange, vêtu de guenilles et de haillons [...].
Lorsqu'il quitte son champ et rentre chez lui le soir, il arrive complètement épuisé par la marche."
Satire des Métiers, Papyrus Sallier II, British Museum, Londres, trad. Vernus, 20011
Enseignement de Khéty…
Des fruits, du poisson et de la volaille, au sein de l'hypogée d'un certain Nakht, Sheikh Abd El-Qurna.
Plan de l'article...
→ La moisson...
→ Au niveau de l’origine de la céréaliculture...
→ Précisions...
→ La diffusion de la culture du blé avait probablement débuté...
→ Au début du Néolithique…
→ Ainsi souvenons-nous...
→ Du blé, de l'orge, mais aussi de la salade, de l'ail...
Moisson...
Mastaba de Ti.
Au sein de ce mastaba se trouve les exemples les plus complets
et
les plus soignés du cycle des céréales !
© Source
Ainsi trois céréales différentes semblent bien représentées :
- Deux variétés d'orge
- Une variété de blé !
La moisson...
Une thématique déjà très importante...
Primordiale même, au cours de cette antiquité...
Kemet...
Comme vous le savez pertinemment, fut considérée comme ayant été le grenier à grains de l’antiquité.
Et particulièrement par l'empire romain, cela fut une allusion bien explicite quant à la richesse agricole de cette contrée.
Au niveau de l’origine de la céréaliculture...
Une étude fut réalisée...
Celle de "Lev-Yadun et al., 2000"...
Elle mentionnait entre autre chose, que ce creuset fut bien situé dans une zone limitée du croissant fertile et localisée autour de l’amont du Tigre et de l’Euphrate, dans les territoires actuels de la Syrie et de la Turquie.
Quand nous parlons d’un croissant fertile, cela correspondrait dixit certains auteurs, à un vaste territoire :
- La vallée du Jourdain,
- Et des zones adjacentes d’Israël,
- De la Jordanie,
- Et de l’Irak, voire même cette bordure ouest de l’Iran.
Voici quelques pro-géniteurs de toutes les cultures, celles-là même qui semblent avoir fondée le domaine du grain au sein du Néolithique :
- Engrain,
- Amidonnier,
- Orge,
- Lentille,
- Pois,
- Vesce,
- Pois chiche,
- Lin…
Le lin était arraché !
Cela représente bien sept cultures. Elles furent en fait simultanément retrouvées au sein du périmètre pré-mentionné.
Uniquement du reste à l’intérieur de ce dernier...
Précisions...
- Le blé tendre dépassait bien cette zone…
- Il semblerait bien qu’il n’y est pas encore de preuves archéologiques quant aux formes domestiquées de céréales et, de légumineuses.
Pas avant 7300 B.C.E…
- Le blé dur devint bien une culture d’importance en Égypte.
Mais uniquement à partir de la période grecque...
2 300 ans B.C.E (Feldman, 2001)…
La diffusion de la culture du blé avait probablement débuté...
Dans le Nord-Ouest...
Mais tout autant du reste dans le Nord du Levant.
Cette diffusion terrestre sembla atteindre Kemet autour 6 000 B.C.E !
Cela se poursuivra en toute logique vers :
- La Nubie,
- L’Éthiopie, au sud...
- Ainsi que vers la Libye à l’est...
Les voies maritimes existèrent certainement :
- La Grèce,
- La Crète,
- Le Sud de la péninsule italienne,
- Ainsi que la Sicile,
- ...
Au début du Néolithique…
Il y eu bien probablement une longue période de collecte d’amidonniers sauvages.
Vint ensuite les premiers champs d’amidonniers cultivés sur le nouveau limon de l’Itérou.
D’où apparurent certainement, mais pas forcément dans cette ordre :
- L’émergence des techniques de préparation du sol,
- Mais aussi du choix des semences,
- Des dates quant aux semis,
- Des terrasses,
- Des premières irrigations,
- …
Et on peut aisément imaginer...
Grâce... (?)
A partir des irrigations, apparurent la domestication du blé.
Incorporant certainement une sorte de sélection de la main de l'homme (Déjà !)...
De stockage dans des poteries,…
Je suppute que ce passage de la forme sauvage à celle que je classifierais comme domestiquée, fut particulièrement lente.
D'autant plus ralenti certainement par le simple fait d’une certaine contamination, celle des formes sauvages avoisinantes.
Elles devaient bien pousser spontanément.
A proximité des champs cultivés...
Ainsi souvenons-nous...
De ce bel hypogée...
Celui de Sennedjem !
On pourra dès lors constater qu’ils récoltaient en plus de l’orge et du blé amidonnier, la "Lumière de lune tissée" c'est à dire le lin.
Cet arrachage du lin leur permettait entre autre chose d’utiliser ses fibres. Nonobstant, leurs observations pragmatiques avaient également permis de comprendre qu’ils étaient bien aptes à en retirer de l’huile.
En fonction de l’usage qu’ils en désiraient, la moisson du lin se faisait à différentes périodes de la pousse de la plante.
- Ils avaient observé que les tiges jeunes, avant la floraison, étaient bien plus souple mais également bien plus jolies afin d’élaborer de beaux vêtements, des draps en toile de lin,…
- Ceci évidement en comparaison à une plante bien plus âgée, après la floraison, dont les graines leur permettaient d’en extraire de l’huile.
Ainsi...
Des deux mains nous voyons qu’en tirant d’un coup particulièrement sec, il en déracinait littéralement la plante ! Ils créèrent ainsi des sortes de bottes qu’ensuite ils égrenaient bien évidement.
Scène de moisson...
Mastaba de Mererouka.
Salle à piliers...
© Nadine Guilhou.
Le travail se faisait parfois au son d'une flûte !
Les paysans cultivaient donc le lin... Pour toutes les étoffes, des vivants comme des défunts du reste.
Des graines, on tirait bien une huile qui, mêlée à l'eau de saumure et saturée de sel, fut un précieux combustible pour les lampes à mèche.
Du blé, de l'orge, mais aussi de la salade, de l'ail...
Le blé... Il donne une fois broyé une farine, plus ou moins fine, destinée à la fabrication du pain.
L'orge... Quant aux pâtons de farine d'orge recuite, ils furent certainement mis à fermenter afin de produire la fameuse bière.
Les deux constituaient les cultures les plus répandues sur les terres irriguées par la crue du Nil. Mais les champs produisaient également du fourrage vert comme le trèfle, et, des légumes, principalement exploités près des maisons et sur le haut des digues.
Aux rangs de ceux-ci :
- Des haricots,
- Des pois chiches,
- Ou encore des fèves.
Ail et oignon frais furent très prisés. Et consommés à presque tous les repas.
S'y ajouta des herbes condimentaires comme le persil.
En dehors de la laitue romaine, probablement mangée cuite, et du concombre, les légumes verts furent assez mal connus visiblement.
Les laitues du netjer Min...
Abydos.
Ainsi au sein de l'Ancien Empire...
Des vignobles furent cultivés dans tout le pays ! Essentielles pour le vin du reste...
Les vergers furent également bien nombreux...
Les figues...
Les dattes...
Les grenades... Tous cela semblaient notamment abonder...
Alors, à suivre...
Et j'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
La tombe de Sennedjem...
Scènes de la vie agricole dans les champs d'Ialou (Iarou)
(TT1)
Dans le village de Deir el-Médineh.
Le chadouf...
Hypogée d'Ipouy.
Thèbes au Nouvel Empire.
Louvre.
Maquette d'homme utilisant une houe (mr).
2400 av. J.C
Coll. Musée de l'Agriculture ancienne du Caire.
Inv. n° 1461.
© Arnaud du Boistesselin
© C. Décamps
La moisson..
Hypogée de Ménéna !
TT69 à Thèbes, de la 18e dynastie...
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Nadine GUILHOU, UMR 5052 du CNRS, Université Paul Valéry, Montpellier
Jean-Bernard Sacriste, Les champs d'Ialou, Rites funéraires de l'Égypte antique, Orme, 2001
Suzanne Gertsch, Les treize Champs d'Ialou, Isis parle au Monde, S. Gertsch, 1988
Joss et Bob Gastineau, Le lieu du paradis des Egyptiens, L'Histoire de l'Antiquité d'après Bob, Editions Amalthée, 2009
Les artistes de Pharaon, Deir el-Médineh et la Vallée des Rois, catalogue de l'exposition, musée du Louvre, Editions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 2002, notice 28, p. 95.
J. Vandier, Manuel d'archéologie égyptienne VI, Bas-reliefs et peintures, Scènes de la vie agricole à l'Ancien et au Moyen Empire, Paris, 1978, p. 1-57, 80-260 et 264-287.
P. Montet, Les scènes de la vie privée dans les tombeaux de l'Ancien Empire, Strasbourg, 1925, p. 180-192 et 199-229.
Croix de vie temple d'Horus à Edfou...
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"N'oublie jamais
que l'étranger est ton frère
et
ne passe pas avec ta jarre d'huile sans t'arrêter."
Aménémopé fils de Kanakht...
Au profit de l'éducation de son fils !
Vie, Santé, Force !
Quelle fut leur cuisine, leur gastronomie, leur menu ! En Égypte ancienne !
"Vivre"…
"La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com
"Si vous êtes assis à la table avec les autres,
et qu'il refuse la nourriture comme s'il la détestait,
même si vous le voulez,
un moment est nécessaire pour s'y habituer
[...]
la gourmandise est honteuse."
Voici l'enseignement de Kagemni contre la gourmandise !
Nous sommes bien au sein du Moyen Empire.
Les jardins de l’Égypte antique.
Avec des canards dans un étang...
Des lotus plantés...
Des palmiers dattiers...
Des arbres fruitiers...
Hypogée de Nebamun.
Thèbes, 18e dynastie, 1400 avant notre ère.
Kemet...
Le pays de la terre noire,
Celui du lit du Nil,
Mais aussi des arts,
De l'architecture,
Des sciences,
De la médecine,
...
Elle fut également le berceau de l’agriculture ! Vous savez bien, les romains considéraient cette contrée romaine comme "le grenier de l'empire".
Cela fut bien significatif :
- De l'importance de cette agriculture,
- De la richesse de ce sol,
- De la qualité du travail des paysans.
Kemet fut avant tout un pays agricole et non militaire, comme d'aucuns seraient peut-être tenté de penser !
Le système socio-économique fut donc basé sur les travaux des paysans, la caste certainement majoritaire de Kemet, comme du reste, de la Nubie voisine !
- La géologie,
- La géographie,
- ...
- La crue de l'Itérou...
Couplé bien évidemment aux travaux des paysans à travers les digues, la régulation hydraulique,... Tous cela permirent l'existence d'une très grande culture ! Et ce bien paradoxalement au fait que ce territoire fut pratiquement désertique, avec une population concentrée au sein même de ce ruban limoneux et particulièrement fertile.
Voici une représentation du préchauffage des moules à pain avant cuisson.
Le four est un modèle à voûte en forme de dôme.
Hypogée de Ti.
Plan de l'article...
→ Grâce à la richesse de cette terre noire...
→ Alors, tout cela fut-il éloigné de la réalité de chaque jour ?
→ Cela ne pouvait être qu'un univers parfait !
→ Mais bien évidemment...
→ Alors...
→ Au menu...
La boulangerie de la cour de Ramsès III !
"Différentes formes de pain,
y compris les pains en forme d'animaux, sont présentés.
De la tombe de Ramsès III dans la Vallée des Rois,
20e dynastie."
Encyclopédie d'Oxford de l'Egypte ancienne.
Grâce à la richesse de cette terre noire...
Nos anciens furent parfaitement en mesure de produire de nombreuses cultures !
De cela, nous pouvons parfaitement nous en rendre compte à travers :
- Les écrits notamment d'Hérodote, témoins quelque peu indirecte,...
- Des inscriptions...
- Des fouilles
- ... Mais, à contrario des autres civilisations anciennes, la Kemet des pharaons ne nous a légué aucune recette de cuisine !
De nombreuses représentations apparaissent comme vous savez dans les hypogées mais, bien évidemment, cela correspondaient à des personnages importants !
Nonobstant...
Nous pouvons ainsi y noter quand même des descriptions quant à certaines techniques concernant la préparation d'aliments.
Alors tout cela fut-il si éloigné de la réalité de chaque jour ?
Des allégories qui avaient quand même un objectif, celui de donner !
Non pas à nous...
Restons humble devant cette grande histoire.
Mais bien à l'éternité,
Aux défunts,
Aux netjerou(t),
A la vie d'après celle dite terrestre.
Ce fut en quelque sorte une vision idéalisée, une image,..., celle d'un paradigme tellement désiré, à la manière d'un espoir qui leur permettait, peut-être, de mieux combattre l'adversité, les peurs, de survivre,... !
Y virent-ils ainsi une sorte de monde meilleur en comparaison à leur propre vie terrestre ?
Cela ne pouvait être qu'un univers parfait !
Dans lequel la nourriture n'aurait jamais manqué !
Pains, au moins dix neufs variétés,...
Bières, élaborées avec du froment, de l'orge et des dattes. Ce fut bien le sucre qui assurait la bonne fermentation.
...
Alors...
Nous comprendrons bien pourquoi tout cela était le plus souvent retrouvé gravé sur les murs des hypogées !
Il fallait bien que le défunt puisse jouir d'une deuxième vie des plus agréables... D'autant plus, qu'elle devait être éternelle celle-ci !
Mais bien évidemment...
Je subodore que les diverses représentations que nous pouvons admirer, ne devaient pas représenter leurs consommations réelles et terrestre celles-là !
Ce devait être probablement leur idéal, à la manière de leur représentation physique, toujours jeune.
HDW.
"Tu mâches de l'oignon par crainte de ton cœur" et ce au chapitre 172 du "Livre pour Sortir au Jour".
TT200, el-Khokha.
Hypogée de Dédi sous Amenhotep II...
Raindorge-Hereil Catherine : "L'oignon, la magie et les dieux", in Aufrère S. (Ed.), Encyclopédie religieuse de l'Univers végétal.
On sait qu'ils devaient consommer comme base le pain, l'ail, l'oignon et la bière :
- La viande rouge,
- Les volailles,
- Les poissons...
Ceux du Nil bien évidemment, ils furent certainement grillés, crus, conservés dans la saumure, séchés sous les rayons de Râ,... !
- Les légumes,
- Les fruits,
- ...
Quant-ils mangeaient de la viande, cela devait être principalement des volailles comme le canard, l'oie,...
Le bœuf fut bien la viande réservée aux jours de fête ! N'oublions pas qu'il devait être difficile de conserver la viande en raison de la chaleur, des insectes,...
Et particulièrement :
- Des gazelles du désert,
Environ 945 B.C.E ...
© Richard Barnes
- Des antilopes,
- Des lièvres,
Sekhât "le Lièvre Parfait"
Dans un cartouche...
Au dessus d'une ligne plissée...
Nous sommes en présence du netjer Osiris.
Source
- Des cailles,
- Des pigeons,
- ...
Alors...
Utilisaient-ils le sel de l'oasis de Siwa ?
Trempaient-ils leur pain, dans des "ragoûts" ?
Mais en tout état de cause :
- Ils mordaient bien à pleines dents, dans les volailles rôties... Rappelez-vous de Néfertiti...
- Ainsi, ils devaient manger avec leurs doigts !
Un boeuf gras et des offrandes carnées...
Mission permanente à Karnak...
Cour à portique de Thoutmosis IV.
© CNRS / © CHENE Antoine laboratoire : UPR1002.
Au menu...
Les grillades...
Elles donnaient à la viande un goût savoureux comme vous savez pertinemment ! De plus, l'odeur devait être appréciée, mettant en valeur diverses viandes comme celles des porcs, des chèvres, ainsi que des gazelles.
Le poisson, nous l'avons déjà souligné, fut aussi grillé, mais on le consommait volontiers séché ou confit.
Le préféré des Égyptiens fut visiblement le mulet !
Le poisson-chat, perches, carpes entraient aussi dans l'alimentation.
Les plats étaient accompagnés de légumes ! Eh oui, ils mangeaient des légumes alors que maintenant il nous faut nous "battre" avec nos enfants,..., mais vous savez bien, tout évolue !
Fèves,
Pois chiches,
Lentilles,
Ainsi que des plantes cueillis dans les marais, les lotus et papyrus.
Dépiquage de plants de laitues.
Mastaba de Neferherenptah.
Sakkarah, 5e dynastie.
Moyen Empire -Nouvel Empire (?)
Vers 2033-1550 B.C.E.
Bois peint, L. : 9,8 cm ; Diam. : 2,6 cm
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
Inv. AF 8965.
© 2003 Musée du Louvre / Christian Décamps
On cuisinait le tout avec de l'ail et des oignons à profusion !
De l'huile d'olive, Olea europaea, L. (Oleaceae), ...
De l'huile de moringa, Moringa peregrina, (Forssk.) Fiori (Moringaceae),...
Du beurre clarifié qui avait été chauffé.
Des condiments aussi, dont une grande variété fut déjà disponible : notons que nos anciens avaient accès très tôt au sel.
Cumin,
Cannelle,
Coriandre,
Moutarde,
Anis,
Menthe,
Persil ou encore basilic, sésame, thym, aneth,...
Enfin, nos anciens, surtout les plus aisés, consommaient du lait et du fromage !
Les œufs de poule n'apparaîtront qu'à la période Ptolémaïque ! On consommait déjà exotique i.e. des œufs d'autruche, d'oie,...
A suivre prochainement...
"La vie d’un homme qui contrôle l’excès est la vie d’un homme au cœur sage.Les légumes
et
le natron
sont les meilleures nourritures qui peuvent être trouvées.
La maladie arrive à un homme lorsque que la nourriture lui nuit.
Lui qui mange trop de pain souffrira de la maladie.
[...]
Toutes sortes de maux sont dans les membres à cause de la nourriture en excès.
Lui qui est modéré dans sa façon de vivre,
sa chair n’est pas dérangé.
La maladie ne le brûle pas, lui qui s’est modéré sa nourriture.
[...]"
Papyrus Insinger
Mastaba de TY...
2 815 - 2 400 av. J.-C.
Une fresque égyptienne montrant le gavage des oies !
"Le foie gras est le "foie gras" des gavés,
les oies
et
les canards.
Il a été fait et apprécié depuis l'époque romaine
et
probablement bien avant,
le gavage des oies est clairement représentée dans l'art égyptien de 2 500 av."
(Mc Gee 2004 , p. 167)