Anouket
ânkh, un symbole ancré dans l'Histoire de Kemet.
"Vivre" …
"La vie éternelle" …
"Clé de vie" ...
Le "souffle de vie" ...
Nos anciens concevaient la vie, "ânkh", comme un chemin sur lequel il devait avancer, "donner du chemin au pied" ...
Voici Anoukis ...
(Musée du Louvre)
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Anouket, également connue sous le nom d’Anqet ...
Elle fut une déesse dont sa nomenclature signifiait "Celle qui enlace/embrasse", dans le sens du Nil qui "enlace/embrasse" les champs lors de l'inondation pour les rendre fertiles ...
Voici quelques détails sur cette divinité fascinante !
Fonctions :
- À l’Ancien Empire ...
Anouket était vénérée comme une divinité associée à l’eau.
En tant que fille de Râ, elle veillait sur le souverain et s’assurait du bon déroulement de la crue du Nil.
- Au Nouvel Empire ...
Elle devint la parèdre du dieu Khnoum aux côtés de Satis (généralement considérée comme sa mère).
Ensemble ...
Elles devaient former la triade d’Éléphantine.
Anouket avait pour rôle de canaliser la crue engendrée par Satis, afin d’éviter les inondations excessives ou insuffisantes.
Elle symbolisait également la Nubie ...
Le pays des sources du Nil, et était associée aux produits précieux que les Égyptiens y cherchaient.
Représentation :
Anouket était souvent représentée sous les traits d’une femme à la robe moulante.
Elle tenait fréquemment dans sa main le grand sceptre de papyrus.
Sa coiffure comprenait une haute couronne de plumes, probablement d’origine nubienne (peut-être des plumes d’autruche).
Parfois, elle était également représentée avec une tête de gazelle.
Animal sacré :
La gazelle dorcas était son animal sacré.
Ces gazelles étaient nombreuses sur les bords du Nil, notamment dans la région de la première cataracte.
Une nécropole dédiée à Anouket a été découverte à Kômir, au sud d’Esna.
Diffusion du culte :
Anouket était surtout adorée dans la région de la première cataracte, vous l'aurez bien compris.
Des temples lui étaient exclusivement consacrés (comme sur l’île de Sehel) ou partagés avec d’autres membres de la triade (comme sur l’île Éléphantine).
Elle était également vénérée en Nubie et à Kômir, où elle était associée à la déesse Nephtys.
Assimilation grecque :
Les Grecs l’assimilèrent à la déesse Hestia.
Anouket ...
La déesse des eaux, continue de danser dans l’ombre des siècles, son empreinte gravée dans les pierres du temple d’Ouadi el-Seboua.
Mythologie égyptienne: Anoukis (mythologica.fr)
Les murs du temple d’Ouadi el-Seboua ...
Ils portent les secrets et les récits de l’Égypte ancienne, murmurant à travers les âges ...
-
Chaque signe est une énigme, une clé pour comprendre le passé.
Certains décrivent des rituels, d’autres des exploits héroïques.
-
Anouket, la déesse des eaux, est peut-être là ... sa présence palpable !
-
Des scènes de la vie quotidienne se déroulent sur ces murs.
Des paysans labourant les champs ...
Des pêcheurs lançant leurs filets dans le Nil ...
Les artisans sculptent la pierre ...
Les marchands échangent des marchandises.
Tout cela est immortalisé ici.
-
Le Nil, source de vie, est omniprésent.
Des barques naviguent sur ses eaux, transportant des offrandes et des voyageurs.
Peut-être y a-t-il des représentations d’Anouket ? Sa couronne de plumes fièrement portée, guidant les flots ...
-
Ces murs sont des fenêtres vers l’éternité ...
Ils ont survécu à des millénaires de vents de sable et de soleil brûlant !
Ils nous rappellent que le temps est un cercle, que les dieux et les déesses dansent toujours dans les recoins cachés du monde ...
Sources :
- Dictionnaires et encyclopédies Britannica, Larousse et Universalis.
- Encyclopedia of Ancient Deities de Charles RUSSELL COULTER et Patricia TURNER.
- La chaîne d'égyptologie d'Amandine Marshall, Docteur en Egyptologie.
- L'Égypte ancienne pour les nuls de Florence MARUEJOL, Editions First, 2009.
- Nouveau dictionnaire de mythologie égyptienne, Isabelle FRANCO, Editions Pygmalion, 1999.
- Dictionnaire critique de mythologie de Jean-Loïc LE QUELLEC et Bernard SERGENT.
Par Jean-Claude Aimé Le 31/12/2024
"Vivre"…
"La vie"…
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Le premier jour …
Le premier mois ...
Bien sûr nous mentionnons là celui de l'inondation tant attendue dans l’Égypte ancienne.
Nous devrions alors être au 19 juillet, le commencement d'une
Nouvelle Année ...
"Oupèr renpèt néferèt".
"Ouverture d'une belle année"
et ce par
une belle inondation !
Happy new year, rappelez-vous :
"La venue de Hâpy"
Ḥˁpj
Le 19 Juillet de chaque année Sepedet annonçait l' "oupèt renpèt" ...
Le netjer Hâpy apportait des offrandes.
Medinet Habou ...
Une journée que marquait la première montée des eaux :
- Une inondation qui recouvrait les terres quatre mois par an !
- Elle abreuvait ainsi Kemet de son eau salvatrice.
Hâpy fut bien le netjer de la crue du Nil, nonobstant, il n'était pas celui du Nil lui-même.
Là où le Nil surgissait, Hâpy résidait.
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ La fête du nouvel an existait bel et bien dans l'Égypte ancienne.
→ Première célébration du Nouvel An au monde depuis l'Égypte ancienne ...
→ Une ère qui appelait le renouveau, comme aujourd'hui finalement.
→ Bien paradoxalement peut-être ...
→ Tous les 1 461 ans nous serions en cette période Sothiaque ...
→ Pharaon devait montrer alors tout son pouvoir ...
→ © Laurence Fleury-Chassignol …
→ Décomposition de cette saison d'Akhet ...
Aujourd'hui, nous vivons la fin de cette fameuse année de :
Aussi, comme toute fin, elle amorce la naissance d'une nouvelle ère :
La fête du nouvel an existait bel et bien dans l'Égypte ancienne.
Ce fut même une très grande fête, très prisée, ... comme aujourd'hui du reste. !
Cependant ...
Et comme vous savez ...
A la différence de notre culture contemporaine ...
Elle n'avait pas lieu à l'équivalence de notre premier janvier !
Transposée dans notre calendrier ...
Elle devait se situer autour du 19 Juillet : Thôt, 1er mois du 19 juillet au 17 août.
- Le premier jour ...
- La première nuit de l'année.
- Du premier mois de l'inondation ...
- Le jour de l'an : "I Akhet 1" ...
Et cette fête se concrétisait dans tous les temples du pays.
Saison d'Akhet ...
Quand le pays renaît à la manière d'Osiris.
Le hiéroglyphe "akhet" ...
Celui que Champollion avait interprété comme l' "horizon".
Première célébration du Nouvel An au monde depuis l'Égypte ancienne ...
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Des archéologues ont restauré une fresque représentant le Nouvel An, dans le temple d’Esna, construit il y a environ 2 200 ans.
Sublime !
Des archéologues locaux et des confrères allemands ont achevé leur restauration du plafond du temple d’Esna, construit il y a environ 2 200 ans. Un travail minutieux qui leur a permis de découvrir une incroyable fresque.
Une découverte majeure est la représentation du jour de l’an.
La proximité du temple d’Esna et du Nil apporte un éclairage crucial permettant de comprendre le sens du relief.
Le nouvel an égyptien se produisait lorsque Sirius, étoile particulièrement brillante mais invisible durant soixante-dix jours, reparaissait dans le ciel, à l’orient.
Personnifié sur un relief à l’effigie de la déesse Sopdet, le retour de l’étoile coïncidait avec la crue annuelle du Nil.
Pour le célébrer, les Égyptiens faisaient bonne chère et prenaient part à des libations à l’occasion d’un festival : Wepet-Renpet. Cent jours plus tard, grâce à la déesse Anoukis, également personnifiée sur le relief récemment découvert, les eaux du Nil se retiraient enfin.
Ce relief de la nouvelle année découvert dans le temple d’Esna représente la crue annuelle du Nil.
Le dieu Orion (à gauche, d'après certains Égyptologues, Sahou identifié soit à Atoum, soit à Osiris ou encore à Onouris-Anhour.) et Satet (au milieu) et Anoukis (à droite) symbolisent la crue et la décrue des eaux du fleuve tandis qu’au-dessus d’eux la déesse du ciel Nout avale le soleil vespéral.
Sah dépeint la constellation Orion, décrit un communiqué de l'Université de Tübingen (Allemagne), et Sothis représente les étoiles de la constellation Sirius qui était “invisible dans le ciel nocturne 70 jours par an jusqu'à ce qu'elle ressurgisse à l'est”, explique le professeur Christian Leitz de l'Institut d'études du Proche-Orient ancien de l'Université de Tübingen.
Ce phénomène correspond au jour du Nouvel An dans l'Égypte ancienne.
Il avait lieu au milieu du mois de juillet, selon notre calendrier moderne ...
Cela “annonçait également la crue annuelle du Nil”.
À cette époque, la population pensait que 100 jours après la disparition de la constellation Sirius, la déesse Anuket s’occupait du retrait des eaux du Nil.
Avant restauration :
Après restauration :
Une ère qui appelait le renouveau, comme aujourd'hui ...
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Absolument ...
Chaque époque de renouveau porte en elle l'espoir et la promesse de nouvelles opportunités.
Tout comme les anciens Égyptiens célébraient le début de l'année avec des rituels et des offrandes pour assurer la prospérité et la protection divine, nous aussi cherchons à marquer le passage du temps avec des résolutions et des célébrations.
Que cette nouvelle année soit pour vous :
- Une période de renouveau,
- De découvertes,
- Et de réalisations.
Puisse-t-elle être aussi riche et inspirante que les traditions anciennes que vous chérissez
En Égypte ancienne ...
Le premier jour de l'année correspondait bien au renouveau, le début d'une nouvelle année. Avec l'arrivée d'Hâpy ...
Voici donc l'inondation ...
La fameuse crue du Nil.
Et surtout, le changement que cela devait bien engendrer !
...
Bien paradoxalement peut-être ...
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Malgré la présence bienfaitrice d'Hâpy, ce fut bien un passage particulièrement dangereux, celui qui consistait à franchir cette frontière, celle séparant une année de l'autre.
Une période redoutée et prisée tout à la fois car la puissante Sekhmet pouvait se révéler bien plus néfaste que jamais.
En ce qui concernait pharaon, ce devait être une ère des plus cruciales pour la pérennité de son règne :
- Il se devait alors de concilier les bonnes grâces d' Hâpy,
- ...
- Il était obligé de se consacrer à la protection de Kemet et être "efficace" pour la nouvelle année de son règne.
La procession, la cérémonie, la fête, fut un amalgame complexe d'hommages :
- Aux netjerou(t),
- Aux ancêtres,
- Avec des diadèmes et des insignes du pouvoir,
- Avec des prières,
- ... Il fallait bien légitimer pharaon face aux netjerou(t) ainsi qu'aux ancêtres : des actes magiques accroissant son pouvoir aux yeux du peuple. Il s'agissait tout simplement de la protection de Kemet et de son peuple.
Tous les 1 461 ans, la période Sothiaque ...
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Le nouvel an égyptien coïncidait bien avec le lever héliaque de l’étoile Sothis et ce tous les 1 461 ans.
La précession des équinoxes ...
Elle fut accompagnée de ce petit décalage, un "léger" retard en quelque sorte et ce de 14 jours par millénaire !
Aussi souvenez-vous ...
Le calendrier égyptien, inventé par les prêtres d'Iounou, avait bien 365 jours : le premier, Thôt, était de fait bien mobile.
"Que Thot
ouvre une bonne année
pour le propriétaire de celui-ci"
Ainsi, le décalage entre :
- L’année solaire,
- Et l’année civile égyptienne fut approximativement d'un jour environ et ce tous les quatre ans.
Ce qui nous amène à 1 460 jours soit 365 x 4. Et lorsque cette coïncidence demeurait, nos anciens l’immortalisaient au sein de bas-relief, car pour eux cela devait être une année bien bénéfique. De fait, cela aida la datation quant à certains pharaons.
Aussi ...
L'inondation commençait-elle. Et ce lorsque les grands prêtres virent le fameux lever héliaque. Celui de l'étoile Sirius.
Sirius pour nous …
Sothis des Grecs ...
Sôptis, Sepedet en Égypte antique, voici donc "La maîtresse de l'année nouvelle" ...
Elle symbolisait l'arrivée à la fois :
- Des eaux primordiales, celles qui donnaient la vie.
- Et l'année nouvelle, qu'elle marquait d'ailleurs par son apparition dans le ciel.
La fête Soptit, coïncidait bien avec celle de la nouvelle année.
L’étoile la plus brillante de toutes.
Cette étoile n'était visible que pendant une période très courte :
- Avant le lever de Râ,
- Et, à l'Est, au-dessus de l'horizon.
- ... Et Médinet-Habou, lié à Ramsès III, atteste bien de cela !
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Les défunts ...
Les netjerou(t) ... Tous avaient droit à des offrandes. Cependant, cette fête fut aussi destinée à Râ car nos anciens supposaient que la nouvelle année correspondait à sa naissance.
Ainsi, pendant la nuit, les prêtres conduisaient-ils une statue du netjer. Ils partaient du temple et allaient vers le toit de l'édifice.
La statue était préalablement préparée :
- Lavée ...
Pour la pureté.
- Et elle était parée d'amulettes.
Elle devait ainsi être illuminée au lever du jour par les fameux rayons de Râ. De cette manière, elle devait se recharger en énergie et ce pour le restant de la nouvelle année.
Pharaon devait montrer alors tout son pouvoir.
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Sa force ...
Sa vitalité ...
Et cela se concrétisait par des cadeaux somptueux :
- Statue d'ivoire,
- Statue d'ébène,
- Pierres précieuses,
- Statuettes dorées à son effigie,
- Armes,
- ... Ainsi, le premier à rendre hommage au netjer fut bien sûr pharaon ! Et cela est attesté dès les temps les plus anciens, durant la 5e dynastie par exemple. Hâpy, symbole même de cette inondation, perpétuellement renouvelée, apparu alors.
Souvenez-vous d'un certain bas-relief peint, sur les parois du temple de Medinet-Habou, nous pouvons y observer une belle mise en scène, celle de Ramsès III. Il adorait alors le netjer Hâpy. Le pharaon fut debout, levant les mains, implorant le netjer qui, chose plutôt rare, est représenté ici assis ...
Pas de plateaux d'offrandes dans ses mains ...
Mais, des croix de vie ...
Voyez aussi, sur votre gauche, ce bel oiseau mythologique à savoir Bénou en forme de héron cendré.
Toute une symbolique ...
Celle bien évidemment vitale et relative à la moisson. Voyez derrière pharaon, et admirez le sens de cette scène. Ramsès implorait Hâpy afin d'apporter la vie à l'Égypte.
A travers :
- Une belle inondation,
- L'harmonie,
- Et de fait une moisson généreuse, Hâpy contribuait à faire du règne du souverain, une grande gouvernance.
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"Vivre"…
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Le caractère "polythéiste" de nos anciens égyptiens n’avait comme vous savez jamais ignoré :
- La féminité ...
- La maternité aussi ...
Et cette représentation semble bien visible dès la 5e dynastie.
Souvenez-vous de ce cercle presque parfait ayant en son centre un point. Cela ne devait-il pas désigner le terme de "soleil centré" ? Hors si nous nous réfèrons en particulier au pharaon Sahouré (Celui qui est proche de Râ), il nous montra un galbe bien visible, ainsi que le point central en saillie.
Un sein vu de face peut-être ?
- De la sexualité dans le divin.
- …
Certains auteurs parlent de polythéisme égyptien, d’autres d’hénothéisme, et même concernant une certaine période bien courte du reste, de monothéisme. L’hénothéisme semblerait toutefois se rapprocher davantage d’une réalité probable …
Notons au passage ce que Madame Desroches-Noblecourt en 2003 suggérait :
"La religion égyptienne antique
est une religion solaire,
le soleil est source de vie,
mais il y a aussi une source de vie aquatique.
L’inondation est l’une des trois périodes du calendrier
égyptien : l’inondation désigne à la fois les crues du Nil apportant les alluvions fertiles et l’eau, source de vie elle aussi"
Les divinités du reste ne semblaient absolument pas faire abstraction ni du mariage, ni même de la sexualité.
Nous pourrions pratiquement énoncer le fait que se sont certaines cultures dites monothéistes, celles avec leur notion d’un Dieu tout puissant, qui ont cette figure pratiquement paternelle en excluant les représentations du maternel, du féminin et de la sexualité.
Ainsi ...
Dans leur ensemble, les religions voient bien le divin à travers différentes puissances.
Apportant de fait la vie …
Comme la protection d’ailleurs …
Cependant elles peuvent aussi avoir cette dimension dite collective. Cela devait alors apporter une véritable union voir même une certaine communion en quelque sorte au sein d’un culte commun.
En finalité …
Cela aboutira à des monarques, des dirigeants, à pharaon dans notre cas précis muni d’une authentique puissance divine et en fin de compte d'une autorité certaine.
Divinités cosmogoniques,
Divinités provinciales,
Divinités locales,
Divinités funéraires ...
Qu’elles fussent :
- Cette personnification de phénomènes naturels,
- Ou alors de certains concepts parfaitement abstraits,
- Voir même d’ancêtres déifiés,
- De déités étrangères importées au panthéon de nos anciens ....
- ... Les divinités égyptiennes furent bien souvent représentées en une "triade".
Ainsi ...
Anouket ne dérogea pas finalement à cette sorte de règle.
Voyez sur votre droite, la netjeret Anouket.
Visiblement nous sommes en présence de ce haut dignitaire Pesiour.
Vice roi de Kouch.
Et un intendant.
On le voit bien devant la netjeret Anoukis.
Nous sommes dans cette ère des souverains Ay voir probablement Horemheb.
C'est une reproduction.
Celle d'une peinture de l'hypogée de Nakhtamon à Deir el-Medineh TT335 :
Anouket en compagnie d'une autre netjeret de la fécondité,
la netjeret hippopotame avec une tête de femme ...
Plan de l'article ...
→ Ce fut la patronne de l'île de Sahel comme vous savez.
→ La netjeret Anouket ...
→ Spectre Ouadj, papyrus, spécifique à la féminité ...
→ Anouket sauvée, des eaux ... Du barrage !
→ Le temple d'Ouadi el-Seboua !
Inscription probablement réalisée lors de la conquête de la Nubie
par Sésostris III.
A la même époque, il y eu le creusement du canal afin de contourner le cataracte.
La netjeret Anouket.
Ce fut la patronne de l'île de Sahel comme vous savez.
Nous sommes bien au centre de la première cataracte.
Le caractère Nubien de notre netjeret semble bien marqué, et ceci si nous considérons :
- Sa haute coiffure de plume,
- L'ajout des deux cornes de gazelle sur cette couronne blanche,
- ...
Située au beau milieu de l'Itéru. ..
Proche d'Assouan ...
Un peu au nord finalement du légendaire barrage moderne. Cependant reconnaissons que de nos jours le fleuve s'est quelque peu apaisé.
Vous pourriez alors voir sur une grande falaise de rochers, plus de 200 inscriptions. Elles dateraient pour la plupart des 18 et 19e dynasties et avaient pour origines de bien haut dignitaires qui allaient ou en revenaient, de la Nubie voisine.
"Vivre"…
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Voici une des netjerout du panthéon et non des moindres ...
Une très belle représentation ...
Celle d’une netjeret ...
Vous l’aurez bien reconnu ce fut la divinité du ciel, Nout.
Nous sommes au sein de l’hypogée n°1 à Siwa,
sur le site de Gabal (Jebel) al-Mawta …
Au début de l'époque Grecque.
© Ta Mery
Ainsi :
"L’image
et
la parole
sont étroitement liés en Égypte ancienne,
et
les deux ne sont pas considérés comme des signes arbitraires,
mais comme des éléments participant de l’essence même
de l’objet qu’ils désignent ou représentent.
Le signifiant a un lien essentiel avec le signifié.
Les conceptions de la parole comme puissance et de la parole comme essence et réalité impliquent déjà celle de la parole créatrice.
Évoquer une chose est l’appeler à l’existence "
Suzanne Bicke…
La cosmogonie égyptienne.
Alors évoquons, au sein de cette thématique, la netjeret Anouket …
C'est une reproduction.
Celle d'une peinture de l'hypogée de Nakhtamon à Deir el-Medineh TT335 :
Anouket en compagnie d'une autre netjeret de la fécondité,
la netjeret hippopotame avec une tête de femme ...
Plan de l'article ...
→ Netjeret de cette Éléphantine, dans le sud du pays ...
→ Souvenez-vous du fameux calendrier de l’Égypte antique.
→ Cette netjeret anthropomorphe devait donc maintenir l’équilibre du royaume.
→ Et que dire de la fameuse gazelle, son animal ?
→ Lieu de culte, lieu de fête ...
Inscription probablement réalisée lors de la conquête de la Nubie par Sésostris III.
A la même époque, il y eu le creusement du canal afin de contourner la cataracte.
La netjeret Anouket.
Netjeret de cette Éléphantine, dans le sud du pays ...
Proche de la première cataracte ...
Anket ...
Anouket ...
"Fille de Râ" …
"Celle qui étreint la berge" …
Une netjeret qui finalement se devait de contrôler les crues du Nil. Ce fut bien ce rôle essentiel, qui expliquait la grande vénération qu'on lui attribuait ...
Souvenez-vous du fameux calendrier de l’Égypte antique.
Mais aussi de cette saison que l'on dénommait Akhet.
L'ère de l'inondation salvatrice en somme …
Durant quatre mois …
En débutant normalement autour du 19 juillet.
Et le "15 Novembre" arriva.
Des milliers de fidèles devaient alors se rassembler au sud ...
Les rives du Nil furent encore bien élargies ...
Ils célébrèrent alors Anouket.
Une statue fut, de fait, placée sur une barque cérémonielle et elle allait de bord en bord de l'Itérou salvateur.
Elle recevait ainsi de multitude offrandes :
- Fleurs,
- Nourriture,
- Boisson,
- ...
Il devait probablement y avoir :
- Des chants,
- Des danses rituelles,
- Des prières quant à la netjeret Anouket et ceci afin qu'elle puisse ramener le fleuve au sein de son lit.
Les semailles devaient ainsi se réaliser ! Elles furent, vous vous en doutez bien, vitales pour l'avenir ...
Le netjer Khnoum à tête de bélier ...
La netjeret Satis coiffée d'une couronne blanche agrémentée de deux cornes ...
Et la fille du couple, la netjeret Anouket, coiffée de plumes.
Cette netjeret anthropomorphe devait donc maintenir l’équilibre du royaume.
Une jeune femme très élancée ...
Bien faite de sa personne finalement ...
Et coquette me semble-t-il ! Féminine en tout cas …
Parée de bijoux ...
Portant la couronne avec les hautes plumes d'autruches, mettant bien en valeur son origine Nubienne.
Une région comprise, comme vous le savez, entre :
- Le Nil Blanc et Bleu,
- Le désert de Libye et la Mer Rouge,
- ...
De plus …
Une union parfaitement étroite devait l'unir à Pharaon quant à maîtriser ses adversaires politiques, à imposer son pouvoir aux pays limitrophes, ...
Elle devait conforter, avec Satet (Un thème que nous avons déjà traité souvenez-vous ...), le pouvoir royal.
Et que dire de la fameuse gazelle ?
Elle fut sa représentation animale finalement, cette gazelle dorcas.
En fait il semblerait que cela ne fut pas un animal particulier mais plutôt un genre. Je subodore qu’elle devait englober bien des espèces…
En fait nous nous devons de nous souvenir que cette famille même des bovidés ...
De la classe des mammifères ...
De l'ordre des cétartiodactyles ...
Cela représente une famille très large comme les bovins, caprins, ovins, antilopes, ... Un peu plus d'une vingtaine de genres et plus de 100 espèces ...
Ainsi …
Elles furent particulièrement nombreuses le long de cet Itérou, dans cette vaste région qui correspondait à la première cataracte. Alors, à travers le caractère pragmatique que nous leur reconnaissons aisément, nos anciens domestiquèrent ses animaux comme le sont du reste aujourd’hui, les bovidés, les ânes, …
A cet effet …
Vous avez certainement eu cette opportunité d’admirer une belle antilope sur les épaules d’un beau et jeune pâtre …
De la même manière, parfois, nous pouvons du reste y voir un chevreau, un veau, …
Nous avons déjà traité aussi du gavage des oies, des hyènes, …, ainsi leurs arrivaient-ils visiblement d’engraisser également nos chères antilopes, en les nourrissant néanmoins bien différemment.
Nonobstant, cette domestication semble s’être arrêtée après l’expulsion des fameux Hyksos, en fin de cette 17e dynastie et début de la légendaire 18e, car il semblerait que leur représentation se soit à ce moment là, tout simplement arrêté …
Benni Hassan ...
Antilopes ...
BH03-17
Vous aurez alors remarqué cet ornement en forme de tête de gazelle dorcas :
- Sur le front du netjer Rechep,
- Des dames du harem royal.
- D'Isis,
- D'Anouket,
- ...
Le mâle fut quant à lui considéré comme Typhonien ! La femelle fut alors consacrée à la netjeret Anouket ...
Lieu de culte, lieu de fête ...
Il n'était pas rare visiblement pour le voyageur d'arriver au beau milieu d'une fête rendue en l'honneur d'Anouket ou de ses parents !
Ceci était particulièrement vrai lors de la saison de l'inondation : Akhet.
L'une d'entre elles ...
Fut en l'honneur d'Anouket et de Khnoum.
Elle est attestée le 18 du mois de Paopli. Moins d'un mois et demi plus tard, le 30 de Hathyr, Anouket était de nouveau fêtée ! L'inondation qui touchait alors Kemet servait de cadre à ses cérémonies dont le détail nous échappent encore, hélas.
Mieux documentée fut bien cette fête qui devait se dérouler au mois de Pakhons. C'est à dire au début des moissons.
Il s'agissait là d'une grande fête au cours de laquelle Anouket quittait son île afin de naviguer un peu dans les parages de la cataracte !
Des barques processionnelles ...
Des statuettes en bois peint ont ainsi été retrouvées sur cette île d'Éléphantine. L'une d'elle, datable de la 19e dynastie, aujourd'hui exposée au musée du Louvre, fut découverte dans une mystérieuse cachette.
Un dépôt rituel après l'achèvement de cette fête ?
Nul ne le sait encore.
Et quand Anouket ne se déplaçait pas ...
Ce fut elle que l'on venait finalement voir ! Ainsi, Hathor, très proche il est vrai d'Anouket dans le mythe de l'inondation, venait-elle chaque année rendre une petite visite à sa bien aimée "cousine".
Ainsi ce fut dans le sanctuaire de Kômir que la rencontre des deux netjerout avait lieu et ceci bien une fois l'an ...
Quelques représentations de la netjeret Anouket ...
Anqet …
Anget ...
Anket …
Anoukis : les ouvrages de langue anglaise parlent souvent d'Anoukis…
Anuket ...
Anouket …
ʾnḳt
"Celle qui enlace / embrasse" : ceci doit être ici pris dans le sens du Nil qui "enlace/embrasse" les champs lors de l'inondation pour les rendre fertiles ...
"Celle qui nourrit les champs" …
"Celle qui donne la vie" ...
"Celle qui tire en avant" cette épithète pourrait-il s’expliquer par sa relation avec l’inondation ?
"Celle qui amène l'inondation" ...
La "dame du Sud" : car elle prenait ses racines en Nubie.
Hestia pour les grecs …
Anouket veillait au bon déroulement de la crue du Nil !
Admirez "notre" netjeret sur cette sublime photo.
A gauche, Pesiour ...
Vice roi de Kouch ...
Intendant ...
Devant la netjeret Anoukis.
Époque des pharaons Ay ou Horemheb ?
Anouket.
Une netjeret liée à d'autres divinités comme à Satet et Khnoum.
En bois.
Nouvel Empire.
1550 - 1069 avant notre ère.
Au Louvre, salle Sully au Rez-de-chaussée, salle 18, N 3534.
Alors, à suivre ...
Et j'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Collection "Passion de l'Égypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Égypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Égypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Il en est ainsi pour toujours :
l'homme n'est rien.
L'un est riche,
l'autre est pauvre.
Tel était riche l'an passé qui est vagabond aujourd'hui.
Le cours d'eau d'antan passe aujourd'hui ailleurs.
De grands lacs sont à sec
et
d'anciens rivages sont dans l’abîme"
Aménémopé fils de Kanakht.
Au profit de l'éducation de son fils.
Vie, force et santé.