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- Cette unité indissoluble de l’être humain !
Cette unité indissoluble de l’être humain !
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
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"Borné dans sa nature,
infini dans ses vœux,
L’homme est un dieu tombé,
qui se souvient des cieux "
"Mon âme
est à l’étroit
dans sa vaste prison il me faut un séjour
qui n’ait pas d’horizon"
Alphonse de Lamartine (1 790 - 1 869)
L’âme serait donc la moitié de moi-même.
Mais seul mon corps est certain ...
L’âme restant incertaine.
Pour comprendre l’âme il faut retrouver tout ce qui en a été dit dans l’histoire de l’humanité. Des millénaires de luttes ininterrompues dans nos civilisations ...
Avons-nous une âme ?
Nous pouvons avoir une âme, si nous la cultivons et l’entretenons.
Et pouvons-nous avoir des âmes mortes comme il y a des étoiles éteintes ?
La mort "totale",
"définitive" en quelque sorte,
était impensable
pour les Égyptiens anciens !
Nos anciens avaient bien une "âme".
Ainsi la civilisation égyptienne, pendant trois mille ans, va être la première à avancer une réflexion approfondie sur les différentes parties de l’être humain. L’ensemble paraît bien complexe, cela semble dû au passage d’une conception primitive à une forme plus évoluée. Aussi, d'aucuns pourraient avoir à l'esprit que les égyptiens étaient obsédés par la mort.
Une idée qui pourrait se retrouver renforcée d'ailleurs par :
- Une bien meilleure conservation de leurs dernières demeures vis-à-vis de leur véritable lieu de vie, leurs villages, leurs cités, leurs maisons,...
- ...
- Les textes funéraires ont en tout cas permis d'étudier la complexité des "croyances" de ce peuple.
Toutefois ...
Penser qu'ils étaient "obsédés" par la mort n'est pas conforme à la pensée qu'ils avaient d'elle.
Approfondissons donc les "attitudes" de cette civilisation devant la vie et la mort :
- Introduisons les préparatifs de ce qui les attendaient dans l'au-delà,
- Les "croyances religieuses",
- Les cultes,
- Ainsi, les coutumes funéraires des égyptiens anciens représentaient une série de prévisions, d'obligations, ..., qui seront analysés dans le but de comprendre comment devait être finalement l'autre existence, The after life.
Ils nous transmettent ainsi
un vrai symbole de vie !
En fin de compte ...
Tous les êtres vivants se trouvent, d'une certaine manière, en interaction avec le monde ...
Mais chez l'homme …
Ce rapport se trouve profondément altéré parce que l'Homme seul (Du moins, c’est ce que nous subodorons …) sait qu'il va mourir.
Cette évidence insoutenable ... il va l'affronter avec :
- Toutes les ressources de son intelligence,
- ...
- Cette espérance de quatre millénaires fut l'un des facteurs déterminants de cette prise de conscience.
Cet obstacle, il va tantôt :
- Le nier,
- Le contourner,
- Le surmonter,
- ...
Ainsi Bâ, cette "âme naturelle" était fixée dans la forme corporelle au caractère Osirien et subissait les renaissances cycliques.
Son symbole, dans ce sens, était le bélier aux cornes horizontales.
Bâ "âme humaine" ...
Le Bâ était cette partie de l'âme qui gardait la mémoire de la forme d'expression de l'être.
Alors nous voilà avec cet oiseau à tête humaine, qui allait et venait du ciel à la terre errant auprès de son corps jusqu’à ce que la purification du Ka-djet puisse permettre leur réunion.
Bâ, est ce qui correspondrait le plus à notre notion d’âme, mais selon une réalité toute différente.
Il s’agissait de la forme du corps.
L’ "âme" n’était rien d’autre que la l'apparence du corps, qui gardait une forme humaine après la rupture ; d’où l’importance des rituels d’embaumement et de momification.
L’homme conservait une "âme" tant que son corps gardait sa forme humaine et ne se décomposait pas.
Ainsi nous comprenons enfin toute l’importance de la préservation et de la conservation des défunts en Égypte.
La dernière demeure fut une garantie de survie, alors ne devrions-nous pas la respecter ? (Save Our Soul )
L'arche en granit de Thoutmosis III et l'avant-porte du VIe pylône.
La métaphysique et l'Homme, l’oiseau-Bâ et la seconde vie en Égypte ancienne.
© Sokoljan, Ramses II. among the gods, detail hand (Louvre)
L'échange d'énergie ... Demeurées présentes sur terre, les divinités habitaient les temples. Et en leurs statues d'or dressées dans le légendaire naos, leur esprit était alors dès plus actifs.
- Le Bâ, ce que J. Vandier appella "les principes spirituels" ...
- Le Ka cette "énergie vitale" de la déité fonctionnait comme une centrale d'énergie. Le / la netjerou(t) était vivant(e) en sa statue à la seule condition que les prêtres puisse prendre parfaitement soin d'elle : à travers de constants cultes rythmés par des rituels très exigeants autant que précis, en le nourrissant, en l'entretenant, en le distrayant, en le protégeant, en ...
Dans la théologie égyptienne, il n'y avait pas :
- D'émotion ,
- Ni de dogme d'ailleurs,
- Aucun salut non plus du reste.
Il y avait tout juste un échange.
Que les divinités ne fussent plus servit, honorés, comme dans les temps troubles des Périodes Intermédiaires et l'énergie divine disparaissait, jetant Kemet toute entière dans le désespoir, le chaos. Les netjerou(t) permettaient à pharaon de régner, de "dispenser son bon gouvernement", ..., et ce que si l'enrichissement du pays leur profitait. Les déités attendaient ainsi une contrepartie vis-à-vis des bonnes récoltes ainsi que des victoires militaires.
De nouveaux temples,
De nouvelles statues,
Des prêtres plus nombreux ...
L'espoir ...
Le corps n'était pas le paradis de "l'âme".
Ce que nous allons chercher à comprendre c'est comment nos anciens égyptiens pouvaient percevoir véritablement la rupture, notre inéluctable mort ? Aussi, voici un des éléments qui devrait nous permettre de commencer à "appréhender" ce vaste concept et ce à travers la représentation de l' "âme" du défunt. Elle a bien cette particularité, celle de ne pas nous laisser indifférente tant par sa probable "traduction", que par sa compréhension, ...
Alors Bâ, serait-ce une analogie avec :
- L'âme des chrétiens ?
- Le "génius" des Romains ?
- ... ?
Le Bâ était intimement lié à l'être humain, qu'il fut :
- Le pharaon lui-même,
- Le commun des mortels,
- Même la plus insignifiante des déités y fut également concernée. Les netjerou(t) avaient d'ailleurs de nombreux baou (Pluriel de Bâ), ce qui leurs permettaient de se manifester sous différentes formes.
Le taureau Apis était le Bâ de la divinité Ptah,
Bénou quant à lui celui de Râ,
Notons au passage les Baou de Pê et de Nekken,
Le Bâ de mandoulis,
...
Hypogée de Ramsès VI.
Nebmaâtrê-Méryamon Ramsès-Amenherkhépeschef-
Alors, quel paradoxe avons-nous là ?
- Comment naître ?
- Quand l'être s'éteint ? Et ce quand il "atteignait son Ka", "rejoignait son Ka", "passait à son ka", mourait en somme.
Cette "non concordance", véritablement insoutenable, poussa certainement l'Homme à affronter cette adversité :
- Avec toutes les ressources de son intelligence,
- ...,
- Avec espérance bien évidemment, et ce nous le voyons bien, à travers les quatre millénaires d'évolutions, celle d'une certaine prise de conscience !
Alors, en fin de compte ...
Nous sommes bien au début d'une certaine émanation quant à l'Homme Égyptien devant le monde, et son long effort afin de faire de celui-ci le sien et bien sûr de s'y situer aussi.
Tous les êtres vivants se trouvent en interaction avec le monde.
Cependant chez l'homme …
Ce rapport se retrouve profondément altéré si nous considérons qu'il est "le seul à être conscient" qu'il va mourir, du moins, c’est ce que nous aimons subodorer. Car en vérité les animaux ressentent bien leur mort prochaine. De cela j'en suis intimement convaincu et ce à travers de nombreux témoignages de personnes ayant travaillé dans des abattoirs modernes ceux-ci
L'Homme vit meurtri par cette rupture inexorable, autant d'ailleurs qu'à travers ses difficultés existentielles et quotidiennes, ..., le poussant alors à la réflexion. La raison "semble" être propre à l'Homme et fait de lui cet "animal bien métaphysique". Porté par la mort et la douleur, il s'étonne de son existence et en recherche une explication au sein du monde dans lequel il vit.
"Les Égyptiens sont les premiers
à avoir exposé la doctrine de l’immortalité de l’âme
et
le fait qu’au moment de la mort du corps matériel,
l’âme s’incarne dans un nouveau corps qui est prêt à naître ;
ils affirment que lorsque l’âme a terminé tout le cycle des incarnations des animaux
de la mer,
de la terre
et de l’air,
elle parvient finalement à entrer dans un corps humain, né ou préparé pour la recevoir... "
Selon Hérodote 484 à 420 B.C.E.
Héléna Petrovna Blavatsky, Doctrine secrète, vol. II, page 123.
Alors cet obstacle, nos anciens vont tantôt :
- Le nier,
- Le contourner,
- Le surmonter,
- ... C'est ainsi que Bâ devint lié à la vie.
Seulement, à l'exitence post mortem, sublimée après la rupture.
Est-ce que le corps terrestre pouvait être perçu à la manière d'un tombeau ? En tout état de cause cela représente autant d'éléments que nous pouvons découvrir mutatis mutandis, dans les sagesses égyptiennes.
Livre de la Terre.
Partie C, scène 4.
Le corps du netjer Aker, un homme avec un bâton, courbé, avec son Bâ,
Ils sont flanqués de deux netjerout et du disque de Râ émergeant.
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Aristote et la métaphysique ...
→ Les éléments constitutifs d'un Homme.
→ Souvenons-nous du papyrus de Neferrenpet ...
→ Le Bâ ne fut pas autonome pour autant.
→ Malgré cela Bâ était un concept bien dynamique.
→ Voyons le fameux "Dialogue du Désespéré, avec son Bâ" ...
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Le Bâ.
Oiseau (Ibis ou faucon) à tête humaine.
Cette représentation à tête humaine est apparue au Nouvel Empire.
Tombe d'Irinefer (N° 29).
Aristote et la métaphysique ...
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"Science des premiers principes
et
des premières causes"
Le savoir :
- Celui à partir de quoi tout s'explique ...
- Celui qui ne dérive d'aucun principe antérieur de justification : la métaphysique, elle serait alors la science de l'absolu. Si elle existe, s'est bien à travers l'Homme. Hors selon Schopenhauer, la métaphysique pourrait-être considérée comme le croisement entre le passage de l'animal à l'Homme.
Les éléments constitutifs, ceux de l'Homme.
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Divisés en deux parties :
- Un corps physique,
- Une "âme".
- Le corps physique, le djet,
- Une ombre, shut,
- Un cœur, ab,
- Un nom, ren.
- Une "âme", Bâ,
- Un double, Ka,
- Un esprit, akh,
- Un caractère, sahu ou corps spiritu.
Bâ passait donc d'un plan du réel à un autre, il demeurait ainsi différents niveaux d'existences :
- Le monde des vivants,
- Le monde des Maâkherou / des défunts / "Justifié de voix",
- Le monde des divinités,
- ...
La mort "totale" était impensable pour nos anciens Égyptiens ... Le Bâ était un principe spirituel, lié et à la fois indépendant de son support physique, agissant pour son propre compte.
Bâ était :
- La somme des forces immortelles inhérentes aux êtres humains, composant sa personnalité.
- Mais c'était aussi "un être sexuel corporel", il avait besoin de nourriture, de boisson, ...
- ...
"L’âme n’a pas vécu ces vicissitudes uniquement après la vie humaine.
Avant de naître en ce monde,
elle est née
et
morte dans de nombreux autres mondes.
La vie terrestre n’est autre qu’un devenir,
Kheper,
dans l’ensemble des devenirs, Kheper, qui ont précédé et qui suivront.
Elle [l’âme] a eu une durée infinie avant sa naissance [sur la Terre]
et
une durée infinie après sa mort.
Si je devais résumer sa condition d’être en un seul mot,
je ne dirais pas qu’elle est immortelle,
mais plutôt qu’elle est éternelle."
Selon Gaston Maspero (1 846 - 1 916)
Gaston Maspero, Études égyptiennes, page 23, Éditions Imprimerie Nationale, 1879.
La rupture ...
Bâ n'apparaissait ainsi qu'après celle-ci. A la manière d'une partie volatile de nous-même, il s'envolait alors avec ce pouvoir, celui de voyager en liberté. Manière de double éthéré du défunt, affranchi maintenant du corps, il reprenait en quelque sorte sa liberté, survolant les endroits aimés dans le passé de l'entité considérée, retournant se poser sur la momie, ... Du "ciel à la terre", afin d'errer auprès de son corps et ce jusqu’à ce que la purification du Ka-djet permette à nouveau leur réunion.
En fait ...
Il ne s'éloignait pas.
Il "Sortait au Jour". Alors, chaque soir, il retournait vers son corps. Se réunissant ainsi avec lui, assurant l'existence continue, celle du corps dans l'au-delà.
"Lève-toi vers la vie,
car vois-tu,
tu n'es pas mort !"
"Je recommence à vivre après que je fûts mort ;
je ressuscite après la mort."
"Je vis.
Pour moi, plus de souffrance !
A moi la joie !"
Textes des sarcophages I 44, V 438 et V 467.
Bâ circulait ainsi entre :
- Les immortels,
- Et même les mortels.
Demeurait cependant deux éléments bien indissociables :
- Le corps intègre : le djed, sah la momie ...
L'enveloppe charnelle ...
Intègre et ce sous peine de devenir Khat, cette dépouille déliquescente.
Intègre car nécessaire à la préexistence du Bâ, de son identité, à la manière d'un intermédiaire, d'une porte entre les immortels et les vivants.
- Et le Bâ.
G23 G53
Principe divin ...
Improprement traduit par "âme", "pshychê", ... Hypostase de l "âme" en tant que séparée du corps.
"Tu montes,
tu descends
[...]
tu glisses,
comme ton cœur le désire,
tu sors de ton tombeau chaque matin,
tu y rentres chaque soir"
"Livre pour Sortir à la Lumière", LXXXII -XCI, trad. P. Barguet.
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Les Hommes ...
Comme les déités, tous pouvaient quitter leur sphère normalement "attribuée" et ainsi se transformer.
- Prendre une autre forme en quelque sorte.
- Est-ce d'ailleurs comme cela que les divinités apparaissaient dans le monde des vivants ?
- Les déités usaient-ils d'éléments naturels ? Souvenons-nous du Bâ du netjer Shou séparant le ciel de la terre, le souffle d'air.
Fascinante Égypte et la complexité de l'être humain... En Égypte antique.
Il n'y aurait visiblement aucun doute !
Nos anciens furent certainement conscients de cette grande difficulté à exprimer la complexité quant à la réalité de leur environnement avec seulement des mots ! Même si du reste, l'écriture existait déjà comme vous le savez bien ...
Un véritable défi quant à cette complexité qui devait appeler à un redéploiement du superbe éventail des étranges facultés de l'esprit humain qui nous permet évidemment l’usage intelligent de la raison ...
Bien plus proche de nous Alan Jay Perlis ne s'exprimait-il pas de cette façon :
"Vous ne pouvez pas communiquer la complexité,
juste en faire prendre conscience."
Alors ...
Nos anciens semblaient avoir palliés à l'aspect de leur environnement sibyllin, insaisissable, cabalistique,..., à travers le langage symbolique !
Et ceci afin de "matérialiser" en quelque sorte leur vision concernant notamment :
- La Mère Nature,
- Les Hommes,
- Les netjerou, ... Forts d'une vision non-fragmentée du monde, je subodore de ce fait qu'ils cherchaient toujours à réconcilier les contraires ! Ainsi, serait-ce vraiment excessif de mentionner que chaque allégorie égyptienne renvoyait toujours à la source une de la vie ? Et ce malgré la signification bien particulière que pouvait avoir le symbolisme même ...
Les netjerou furent pour nos anciens des aspects polymorphes d’une réalité une et multiple à la fois ! Cela ne nous inviterait-il pas à une meilleure compréhension de notre propre intériorité ?
Ainsi, je vous propose au sein même de cette grande thématique qui débute en ce jour ...
De vous faire redécouvrir ce réseau à la fois d'images, de symboles, ..., particulièrement puissants du reste, qui auraient comme un de leurs objectifs, celui d'aider l’Homme !
Et ce à la manière même dont semblait s'exprimer "notre" sage Ptah-Hotep :
"Penser avec le cœur" !
Admirez ce beau vanneau huppé !
Le symbole par excellence du peuple Égyptien !
Le peuple en adoration devant pharaon ...
Plan de l'article ...
→ Comprendre la culture égyptienne ...
→ L'Harmonie ...
→ La finalité de l’homme selon nos anciens ...
→ Ils avaient bien conscience de la complexité ...
→ Ainsi, ils concevaient l’homme comme étant composé de neuf constituants ... !
→ L’univers lui même devait être constitué de ces neuf composantes ...
→ Voici donc neuf composants humain ...
Une représentation de bâ ...
Comprendre la culture égyptienne ...
C'est en partie appréhender ce que pouvait être dans l'esprit de nos anciens, la place même de l’Homme dans les diverses cosmogonies de la Kemet antique !
Au cours de plusieurs millénaires, différents courants apparurent comme :
- Zep Tepi ou le premier Temps, "zp TPIs",
- La cosmogonie Héliopolitainne,
- La cosmogonie Hermopolitaine,
- La cosmogonie Memphite,
- La cosmogonie Thébaine.
L'Harmonie ...
Le chaos fut bien redouté comme vous le savez et, de façon bien antinomique, l'harmonie fut recherchée !
Cependant n'imaginez pas que tous cela fut véritablement acquis, le corps était en permanence confronté aux :
- Démons,
- Déités hostiles,
- Maux, comme les maladies, ...,
- ... Tous cela devaient bien représenter une rupture quant à cette harmonie !
De ce fait :
- La médecine,
- La magie,
- Les croyances,
- La Maât,
- ... Tous cela devaient avoir comme objectif de rétablir l'harmonie, au sein de ce corps perturbé, attaqué, ...
La finalité de l’homme selon nos anciens ...
Ne serait-ce pas finalement une façon d'atteindre une certaine auto-conscience ?
"Être un esprit vivant"
Ils avaient bien conscience de la complexité ...
Celle bien sûr des organismes vivants, et particulièrement celui de l'Homme !
Selon nos anciens, ils auraient été composés de maints constituants, ceux là même que nous aborderons au sein de cette catégorie d'articles que je classerais dans le domaine du "Peret em mérou" ...
Ce qui pourrait bien se traduire d'ailleurs par "Le livre de la sortie au jour" ...
"Formules pour Sortir le Jour" ...
Le Livre de la vie en somme ! Paradoxalement peut être, il correspond aux textes que l'on rencontre près des défunts, les accompagnants dans le voyage fantastique de l’au-delà ... Il s’agirait comme vous le savez d’un recueil d’incantations ! Renforcées par des dessins dont la lecture ou la présence aux côtés du défunt devait certainement servir à lui assurer une vie heureuse dans la Douat ...
Ainsi, les incantations avaient plusieurs fonctions que l’on retrouve dans certains titres :
"Faire que l’âme repose dans son corps,
boire de l’eau,
demeurer parmi les grands netjerou,
se retourner pour regarder sa maison sur terre,
ne pas mourir à nouveau, …" ...
"Sortir pendant les heures de la lumière solaire
représente le désir suprême du mort
de s'unir au nombre des bienheureux qui entourent le soleil"
Mais ne nous méprenons pas !
Les Égyptiens anciens n'étaient pas obsédés par la mort comme d'aucuns pourraient le suspecter, tout au contraire, ils adoraient la vie ! Ses expressions furent simplement et véritablement un symbole de vie, de la vie elle même ...
Du reste ...
N'est-il point véridique que sur certains papyrus, il est possible de trouver ce que les égyptologues dénomment aujourd'hui "La réclame du scribe" !
Un écrit à la manière d'un petit commentaire ...
Et cela fut visiblement ajouté après le titre de la prière !
Ou de l’incantation ...
Et ceci afin d'exprimer que :
"Cette prière là,
elle marche à tous les coups !" ...
Ainsi, ils concevaient l’Homme comme étant composé de neuf constituants ... !
D'ailleurs ...
Aussi nombreux furent-ils, ils ne devaient pas être totalement reliés entre eux !
Alors dites-moi ...
Quel aurait été leur véritable état de conscience ?
Une conscience ordinaire ... ?
L'Homme n'était-il pas finalement considéré comme une entité bien fragmentée ? Démembrée même ... !
Cependant, comme vous le savez pertinemment, chaque constituant devait chercher progressivement à se réunir à nouveau afin de s'intégrer en une seule unité.
Ainsi ...
Reconnaissons que ce beau parcours pourrait avoir une clé quant à sa compréhension ! Et ceci au sein même du temple ! Imaginez alors que vous êtes en quelque sorte en présence de phases qui devaient être franchies afin de réussir l’expérience du divin en soi !
Et évidemment pour cela, il fallait bien intégrer tous ces constituants en éveillant en plus les potentialités latentes que nous étions sensés porter ! Pour cela il fallait suivre des rites d’initiation qui devaient avoir comme objectif de connecter chacun aux énergies transpersonnelles...
L’univers lui même devait être constitué de ces neuf composantes ...
Et vous êtes parfaitement capable de les observer au sein même de l’architecture sacrée du temple ! Ce qui devrait en partie du reste expliquer l'importance de ces monuments ... !
Essayez d'imaginer ...
Vous êtes en train de réussir votre parcours à l’intérieur même du temple sacré... Alors, vous pourriez devenir une sorte de micro univers capable de vous connecter aux origines ...
Vous vous rendez alors évidemment compte que ce parcours au sein du temple devient un véritable itinéraire de votre propre conscience, vous permettant finalement d’éveiller mais également d'actualiser chez vous vos composants intrinsèques !
Voici donc neuf composants humain ...
Cet "assemblage" pourrait du reste fort bien se caractériser au moyen de deux catégories du genre :
- Le corps physique,
- Et l' "âme" ... Chacune des parties ayant un rôle bien déterminé, rigoureusement imbriquée dans la vie terrestre ! Nous aborderons aussi la désintégration lors du décès...
"Death and the Afterlife in Ancient Egypt", John H. Taylor, 2001.
Ainsi selon M. Taylor, voici comment on pourrait éventuellement représenter les composants d'une personne défunte mais également les rapports avec le monde : le corps, le Bâ, le Ka, le nom, l'akh.
Le corps, évidemment, est demeuré en son tombeau !
L'akh transfigurait le défunt afin visiblement qu'il puisse espérer monter "aux cieux" après l'exécution bien évidemment des rituels appropriés de transfiguration... Le ka était étroitement lié à son corps ...
Ainsi, nous traiterons dans les articles de cette thématique :
- Du corps : khat ...
Khet (forme) ...
Iru (aspect) ...
- De l'ombre ...
Cette énergie qui devait bien vitaliser : khaibit, (Sheut; šwt) ...
- De cette énergie générative et procréatrice : kha ...
- Du coeur bien sûr !
Le siège même de la mémoire mais aussi de l’imagination : ib ...
- De cette âme intellectuelle : le fameux bâ ...
- Également de l’âme spirituelle ...
Le corps de lumière : l'akh ...
- De l’esprit : sahu ...
- De la puissance intérieure : Sekhem ...
- Du nom ...
Cette identité secrète : ren, (Rn) ...
Ainsi, si nous nous référons aux :
- Textes,
- Images symboliques,
- ... Nous apprendrons à connaître l’homme égyptien antique ! Cela inclue également son parcours intérieur afin d'atteindre la lumière et ceci au sein du temple ! Nous allons donc tout au long de cette grande thématique aborder les constituants de l’Homme et ce par rapport au temple, son itinéraire, ses rites d’initiations, ...
La mort "totale",
"définitive" en quelque sorte
était impensable pour les Égyptiens antique !
Ils nous transmettent ainsi
un vrai symbole de vie !
Cependant voilà ...
Il vous faudra cependant attendre, un peu, afin d'en connaître prochainement la suite ...
"L’Égypte est la plus lointaine des formes définies qui restent sur l’horizon du passé.
Elle est la vraie mère des hommes.
C’est comme une multitude immobile,
et
gonflée d’une clameur silencieuse"
Elie Faure, Histoire de l’art.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Guy Rachet, Dictionnaire de la civilisation égyptienne, Larousse, Paris 1988, 153
F. Daumas, La civilisation de l’Égypte pharaonique, Arthaud, Paris 1987
JC. Goyon et P. Josset, Un corps pour l’éternité, autopsie d’une momie, Le Léopard d’Or, Paris 1988, 142 p
B. Halioua et B. Ziskind, La médecine au temps des pharaons, Liana Lévi, Paris 2002
Jan Assmann, Mort et au-delà dans l'Égypte ancienne, Monaco, Éditions du Rocher, 2001 (ISBN 2268043584)
Servajean, F, "À propos du temps (neheh) dans quelques textes du Moyen Empire", in E&IM 1, 2008, p 15 à 28.
"Death and the Afterlife in Ancient Egypt", John H. Taylor, 2001 : he is an assistant keeper in the Department of Egyptian Antiquities at the British Musuem !
Aphorismes ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Aimer en apprend plus sur son âme,
que la métaphysique la plus subtile ".
Madame de Stael (1766 - 1817)
Cela nous paraît d'une évidence ! Seulement, il fallait oser le dire à l’époque ! L’âme est liée à l’amour !
S’occuper de son âme, c’est s’ouvrir à l’amour.
Mais quel amour ?
"L’âme est un ange déchu tombé du ciel".
Alfred de Vigny (1797 - 1863)
Cela paraît insignifiant n'est-ce pas ?
Mais quelle audace pour l'époque en question ! Celle de revenir à la conception gnostique de la pré-existence des âmes aux corps et de la chute des anges dans des corps de matière ...
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Eternité"
Vie, Santé, Force !