Comme vous savez ...
Le premier jour de l'an n'a pas toujours coïncidé au sein des divers calendriers.
Les "Jours de l'an" tombent rarement à la même date, nonobstant nous pouvons remarquer une "relative" concordance.
Ainsi ...
Transportons-nous au sein de l'Égypte ancienne avec le retour de l'inondation et de ce fait, avec ce débordement bienfaiteur faisant de Kemet cette terre noire que nous connaissons. Aussi, à la manière d'un messager très attendu, voici la fameuse saison d'Akhet, celle-ci devait annoncer une nouvelle prospérité comme du reste une Nouvelle Année.
Une période qui fit véritablement la richesse de Kemet, et cela en tout point, notamment en apport naturel :
Une gourde ptolémaïque.
Importante, à panse.
L'objet est orné de 2 rosaces.
Très belle engobe noire.
A noter une fêlure sur l'une des rosaces.
115 mm de hauteur.
Lorsque "deux Soleils se lèvent" : Sirius et le Nouvel An.
Elles furent particulièrement en vogue à l'époque saïte, au cours de la 26e dynastie, nommées ainsi car on y découvrit des inscriptions les ornant : visiblement, elles étaient offertes en cadeaux. Et ceci au niveau des fêtes relatives au Nouvel An quant à cette contrée antique qui devaient avoir lieu le 19 juillet : du moins près de la côte méditerranéenne, c'est-à-dire à Memphis.
Souvenez-vous de cet artefact gravé pour Ramsès III et ce sur les murs extérieurs de son temple à Medinet Habou, cela atteste que la fête de Sôpdit coïncide avec celle du Nouvel An.
Ce fut bien symboliquement le jour de l’an.
Ce fut en l’an 7 du règne de Thoutmosis III qu’Hatchepsout proclama, sur les parois du temple de Deir el-Bahari, son "couronnement". En fait, il aurait réellement eu lieu entre le 2 Peret 1 et le 4 Chemou 30, soit bien plus tard dans l’année, selon les inscriptions de son seul obélisque encore érigé à Karnak.
Hatchepsout proclama donc idéalement son couronnement au jour de l’An afin bien certainement de profiter de la portée, symbolique, de cette date.
Revenir en haut de l'article...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ "La fin de quelque chose est toujours le commencement d’autres choses" ...
→ Mais pour que la Nouvelle Année puisse se réaliser ...
→ Le premier jour, le premier mois de l'inondation tant attendue ...
→ Une nouvelle année pleine de promesses ...
→ Ce fut donc le temps des petites gourdes, dites "du Nouvel An".
Voici une très belle "Bouteille de pèlerin" en albâtre.
Avec fixations en or, incisées de bleu, et avec le cartouche
de Ramsès II (Usermaatra Setepenra)
et
de la Reine Nefertari.
18e dynastie à Thèbes.
Petrie Museum, Londres.
"La fin de quelque chose est toujours le commencement d’autres choses" ...
Ainsi ...
La fin d'Akhet abordait le début de la saison de Peret, celle relative aux riches cultures.
De la mi-novembre à la mi-mars ...
S'en suivait alors la saison de Chemou, le temps des récoltes variées, nombreuses, riches, ... Il en allait donc de même quant à la fin d'une année qui engendrait inéluctablement une nouvelle et riche ère.
Ce fut véritablement l'annonce d'une Nouvelle Année.
En fait,
Dans ce contexte historique,
Nous devrions être aux environs du 19 Juillet.
Nonobstant, pour que la Nouvelle Année puisse se réaliser ...
Revenir en haut de l'article ...
Et ceci, dans les meilleures conditions qui puissent être car il semblerait bien qu'il ne fallait surtout pas négliger les déités.
"La puissante" ...
"La flamme de Râ" ...
Une divinité terriblement dangereuse finalement car elle fut bien "Cet œil de Râ en fureur". Il fallait ménager la bienveillance de cette divinité, surtout en cette période de rupture et de renaissance : je pense évidemment à la fin d'une année et le début d'une autre.
En fait ...
Nos anciens devaient particulièrement la prier lors des cinq jours épagomènes. Ils correspondaient, je vous le rappelle, aux cinq derniers jours de l'année, et étaient de plus réputés comme néfastes ! Souvenez-vous, ce furent les mêmes jours que Thot avait gagné à un "jeu" afin de permettre la naissance à certains netjerou, ceux figurant en toute fin d'année égyptienne.
La prier ...
Afin qu'elle puisse ne pas apparaître sous cette forme irascible et guerrière, celle de Sekhmet la "lointaine", rendue responsable probablement des différents fléaux annuels.
La prier avec conviction ...
Elle saura alors sans aucun doute maîtriser son ardeur destructrice et se faire, chatte, plutôt que lionne.
Au sein de certains temples comme à :
On pouvait aussi y sacrifier, à cette occasion, l'oryx ... ?
De très belles antilopes qui furent visiblement responsables, au sein de certains paradigmes, d'avoir "énervées" la fameuse lionne. Elle se serait apparemment opposée à l'étoile de Sepedet : celle qui devait permettre d'annoncer aux prêtres la venue de la crue tant attendue, l'étoile Sothis si vous préférez.
Environ 945 B.C.E.
© Richard Barnes
"Wrapped in linen and reverently laid to rest, a queen’s pet gazelle was readied for eternity with the same lavish care as a member of the royal family.
In fine, blue-trimmed bandages and a custom-made wooden coffin, it accompanied its owner to the grave in about 945 BC."
National Geographic.
"Sacrifice d'une gazelle (Animal séthien) devant Horus."
Source / Lien / Alain Guilleux
Le premier jour, le premier mois, celui de l'inondation tant attendue ...
Revenir en haut de l'article ...
Le 19 juillet ...
Ce fut alors le retour de la fameuse lionne.
L'inondation arrivait.
Serait-elle suffisante ?
Atteindrait-elle les 16 coudées optimales ?
Mais à la fin de l'Empire pharaonique, sous la dynastie des Ptolémées, à partir du 4e siècle B.C.E, ils inventèrent une échelle qui permettait finalement d'anticiper :
Lesquels d'ailleurs continueront à être utilisés, de façon régulière, jusqu’au cœur de l’époque musulmane i.e. au 9e siècle B.C.
Le Nouvel An était donc là et sa fameuse fête existait bel et bien.