Planche XII du papyrus d'Ani.
Nous voici bien au sein du "Livre pour Sortir au Jour" ...
Et ce, face à une sorte de concept lumineux s'opposant à l'oubli, à la rupture totale, à la mort physique, ... Ainsi, le défunt ne devait-il pas chercher à voyager dans la barque du netjer Râ ainsi qu'à traverser le fameux royaume d'Osiris ? Une version nocturne de l'astre diurne en cours de régénération.
Nonobstant …
Il est vrai que vous aurez l'occasion de rencontrer cette dénomination de "Livre des morts".
C'est tellement erroné ...
Alors, souvenons-nous du contexte de son apparition. En 1842, le grand égyptologue allemand Karl Richard Lepsius appela Todtenbuch ("Livre des morts") un papyrus qui sera bien conservé au musée égyptologique de Turin. Il aurait ainsi effectué la première des traductions. Cette mauvaise nomenclature sera ensuite conservée et aura finalement la vie "dure". Nonobstant, nous devons quand même noté qu'au sein de la littérature égyptologique moderne nous rencontrons bien souvent la juxtaposition des deux titres.
"Livre des Morts" ...
"Livre pour Sortir au Jour" ... Ce dernier correspond en fait à la totalité des textes que l'on a trouvés près des défunts. Ils auraient été visiblement attribués à son accompagnement, pour le voyage dans l’au-delà. Précisons cependant qu'il demeure moult exemplaires du "Livre pour Sortir au Jour" et qu'ils sont bien loin d'être identiques les uns aux autres. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les bénéficiaires choisissaient les formules qui leurs convenaient le plus et ce probablement en fonction de ce qu'il pouvait s'offrir. N'oublions pas que ces manuscrits représentaient un réel et important investissement et que cela ne devait pas être vraiment négligeable.
Cependant ...
Serait-il possible d'y voir une toute autre explication quant à sa compréhension ?
Comme par exemple, de la magie funéraire ...
Nos antiques ancêtres à savoir les habitants de Kemet, pourraient bien avoir dénommé ce manuscrit "Sortie à la lumière du jour". Ainsi, en les lisant, ne pouvons-nous pas y voir quelques allusions au fait qu'ils s’adressaient bien à des vivants ?
Une lecture qui devient alors dès plus fascinante. Nonobstant, elle pourrait tout autant vous paraître bien désordonnée, pouvant même avoir pour effet de vous désorienter, de vous décourager, de ...
Mais finalement de cela, il ne faut pas véritablement s'en étonner :
"Sortir
pendant les heures de la lumière solaire
représente
le désir suprême du mort
de s'unir
au nombre des bienheureux qui entourent le soleil"
Cependant ne nous méprenons pas.
Les Égyptiens antiques n'étaient pas du tout obsédés par la mort, bien au contraire.
Ils adoraient la vie. L'importance de Râ est du reste bien là pour nous le démontrer.
Des expressions qui furent simplement et véritablement un symbole à la vie :
Plan de l'article ...
→ Il pouvait être de nature anthropomorphe.
→ Cette main protectrice ...
→ Netjer de la fertilité au cours de l'Ancien Empire ...
→ Il personnifiait déjà l'un des piliers du ciel soutenant la voute céleste.
→ Comment peut-on alors le distinguer véritablement des autres nejterou ?
→ Ainsi son côté funéraire ...
→ Et quand fut-il au Nouvel Empire ?
→ Iounmoutef fut donc avant tout un fils ...
Vous aurez remarqué sur cette représentation, comme d'ailleurs tous(tes) les netjerou(t) du grand panthéon égyptien, que le netjer Iounmoutef portait lui également ce gorgerin à savoir le collier ousekh. Il marquait en quelque sorte cette grandeur, celle partagée à la fois par les divinités mais également par pharaon.
Il pouvait être de nature anthropomorphe.
Iounmoutef,
Iunmutef,
Immutef,
Immoutef,
iwn-mwt.f,
Le "Pilier de sa mère" ...
Il était donc une sorte de symbole quant à l'enfance parfaitement exprimé du reste en cette fameuse mèche. Il portait également une sorte de pagne que nous ne pouvons pas véritablement voir et cela en raison d'une peau de panthère sacerdotale qui le recouvrait.
Alors souvent, comme bien d'autres déités, notre netjer devait changer de formes, de représentations si vous préférez :
C'est-à-dire au moyen d'une peau de félin : celle-ci représente parfaitement la marque du sacerdoce, c'est-à-dire de l'engagement d'Iounmoutef en tant que prêtre. Augure divin bien évidemment. D'ailleurs précisons qu'au Nouvel Empire, cette peau de félin, indiquait toujours une fonction sacerdotale.
Cette main protectrice ...
Dans la représentation ci-dessus ...
Vous aurez certainement remarqué que notre netjer avait une main tendue vers l'avant.
Ne serait-ce point là un signe de protection ?
En tout cas, Iounmoutef le faisait effectivement.
En fait ...
Il veillait sur les défunts et ce à la manière probablement d'un prêtre ou même d'un fils aimant, respectueux,...
Ainsi ...
Iounmoutef nous rappelle combien il fut important qu'un défunt soit à la fois entouré et bien évidemment, protégé.
Netjer de la fertilité au cours de l'Ancien Empire ...
Il fut effectivement vénéré depuis l'Ancien Empire.
Nous sommes alors au sein du 9e nome de la Haute-Égypte : celui de Min, wn mnw, l'une des 42 divisions administratives du pays ou si vous préférez, l'un des 22 de cette Haute-Égypte.
Aussi rappelez-vous ...
De cette agglomération, qui vit naître le pharaon Aÿ. La légendaire cité d’Ipou (ipw), de Khent-Menou, de Panapolis, d'Akhmîm, d'akhmîmique chez les Coptes, ..., elle fut en son temps la plus importante de ce nome.
Une cité qui était comme vous savez en relation avec l’Horus l’enfant. Un élément d'intérêt et que nous serons à même de voir au cours même de cette thématique ...
Voyez le 9e nome, il se situe juste au-dessus d'Abydos (Nome 8), en bas de la carte :
Plus précisément ...
Iounmoutef serait issue d'une localité dénommée Iteb (" Itb ").
L'actuel Edfa ...
Je me souviens bien de ce village. Nonobstant, il est très paupérisé aujourd'hui pour ne pas utiliser un qualificatif bien moins délicat et ce localisé près de Sohag : en vérité nous sommes à 6 km environ, si ma mémoire est correcte.
Voici Sohag …
Localisée au sud d'Assiout.
Sur la rive gauche du Nil.