Ihy
ânkh...
"Vivre"…
"La vie"…
http://www.aime-jeanclaude-free.com/
L'enfant divin !
Ihy-noun ...
Il émergeait du flot de l’inondation amniotique.
Ihy-ouâb ...
L'action ci-dessus lui donna finalement la vie comme la résurrection au défunt.
Une possibilité, peut-être, quant aux Textes des Sarcophages et d'une formule afin de "se transformer en Ihy" :
IV, Sp. 334 § 179-183 ...
- A travers cette homophonie ...
jḥ / jḥy ...
Bovidé / faire de la musique ...
- Et d'une possibilité de dérive théologique ...
Les intestins du défunt ...
mẖtyw ...
Comme nous savons tous, le tube digestif, les intestins du défunt notamment, mẖtyw, et surtout celui d’un nourrisson peut, bien souvent, émettre une certaine "musique" (jḥy).
Analogie probable avec notre imaginaire, pourquoi pas du reste, avec ce son, celui du sistre agité par le jeune netjer Ihy ! Un bruit de vent qui traverse les roseaux, les papyrus et ce bien évidemment au bord du légendaire Nil. Ce carillonnement n'aurait-il point eu cet objectif, celui de protéger notre enfant vis-à-vis de Seth ? Ce carillonnement n'aurait-il pas eu comme effet d'appeler sa mère, protectrice comme elle se devait et qui pouvait évidemment distinguer la nature exacte des différents sons émis ?
Gargouillements,
Vents bien naturels,
Emanations pathologiques,
Geignements, des indications pouvant signifier qu'Ihy, ou selon, le défunt renaissant, avait besoin d'attention particulière : d'Hathor par exemple, d’Isis, de Nephtys, de Sekhmet, ...
"Vivre"…
"La vie"… https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Ce veau venait-il de naître ?
Serait-ce le cordon ombilical que nous voyons ?
Etait-il mis à l'attache ?
Nous sommes au sein du mastaba de Ty, à Saqqarah ...
Source / Lien
"Le joueur de sistre" ...
"Le musicien" ...
Ihi …
Ihy …
Jḥj …
Il fut ce netjer-enfant, celui de "la joie" bien sûr, et un musicien. Il jouait ainsi du sistre afin de réjouir ou alors peut-être d'apaiser sa propre mère, Hathor comme vous savez.
Il permettait aussi d'éloigner les forces nuisibles tout en favorisant la renaissance des défunts.
Il tenait ainsi :
- D'une main le fameux sistre d'Hathor, sa mère.
Cette particularité lui fut véritablement propre car il devait bien être la seule entité masculine à jouer du sistre rituel. Un instrument réservé aux femmes normalement.
- Et de l'autre, parfois, le Menat, provenant probablement du vocable Menet c'est-à-dire "la nourrice", il était bien ce fameux grand collier à contrepoids que vous connaissez.
Ainsi, nos anciens faisaient de la musique en entrechoquant les perles qui le composait : ne devait-il pas ainsi reproduire le son primordial ?
Détail de la salle hypostyle du temple de la netjeret Hathor
à Nitentore (Dendérah).
L'enfant-netjer Ihy
ainsi que
le symbole relatif à "L'Union des Deux-Terres".
Vous aurez remarqué à cet effet
le sistre,
le Menat.
Voici donc le fameux Toutânkhamon ...
Et ce sous la forme du netjer Ihy.
Plan de l'article ...
→ Ihy était le fils de la grande netjeret Hathor.
→ Ainsi, Ihy semble bien avoir été un enfant.
→ Au sein même de l’Ancien Empire …
→ Ihy, symbole de renaissance ...
→ Ihy veillait bien sur l'unité même de Kemet ...
→ Quelques représentations de notre netjer ...
Voici quelques détails du troisième mur, inter-colonnes, face extérieure sud ...
Nous sommes au sein de la "Maison de naissance"
et ce au sanctuaire de la netjeret Hathor à Nitentore, Dendérah si vous préférez.
Ihy dans son aspect de jeune netjer.
Ihy était donc le fils de la grande netjeret Hathor.
Il semble être né d'ailleurs dans le mammisi, vous savez cette maison des naissances sacrées du temple d'Hathor à Denderah.
Il devait être également le fils d’Horus d’Edfou.
Associé à la fleur de lotus comme vous savez, le voici alors avec quelques caractéristiques comme :
- Le crâne rasé,
- La fameuse mèche de l’enfance, portée sur le côté ! Tombant normalement sur le côté droit de la poitrine.
D’ailleurs on devait probablement la couper lors du fameux passage à l'âge adulte.
- Nu bien sûr.
Paradoxalement peut-être, il apparaît également comme une divinité funéraire, assistant le défunt à son entrée dans le royaume des ombres, il devait faciliter probablement le passage des défunts dans l'au-delà et ce en suscitant la venue de sa mère. Il symbolisait ainsi le germe prêt à renaître malgré la nuit, la rupture, la mort,...
- Tétant son doigt, bien caractéristique du monde de l'enfance.
- …
Ainsi, Ihy semble bien avoir été un enfant.
Nonobstant, il ne vous aura certainement pas échappé que parfois il fut visible sous une autre représentation.
Un veau par exemple …
Même si du reste, il semble plus probable, que le diminutif du mot "ih" puisse signifier "taureau". Serait-ce alors une analogie avec sa propre mère, la vache Hathor ? D’aucuns suggèrent même que certaine classe de prêtres de la netjeret Hathor portaient le nom de Ihy.
De plus, nous pouvons noter la présence de quelques inscriptions au sein du temple de Dendérah, et ce sous la forme :
- Du double Ihy-Noun, Ihy-nww, jouer du sistre pour sa mère, l'Oeil de Râ.
Il semble alors avoir été associé à la bonne inondation.
Ihy-nww n mwt.f Wsrt : l'Ihy-noum de sa mère la puissante (vase-menou) Dend.II.34,10
- Et d'Ihy-Ouab, Ihy-w'b, jouer du sistre pour sa mère, la maîtresse du ciel.
Lié de fait à la purification.
Ihy-w'b. Nbt 'Iwnt : Ihy-ouâb de la Maîtresse de Iounet (sistres et menit) Dend.II, 52,13
- Dans ce temple, celui de la netjeret Hathor, nous pouvons d'ailleurs admirer des sistres qui semblent "être littéralement secoués" et ce devant la divinité. Vous pourrez alors y voir, en bas, deux petits netjerou sur un Sema Taouy ! Nous sommes bien là en présence d'Ihy-Noun et également d'Ihy-Ouab. Ils semblaient alors remplacer l'enfant royal ainsi que son Ka, nous sommes ainsi à la Basse Epoque ...
- …
Au sein même de l’Ancien Empire …
Voici donc quelques scènes allégoriques de bergers traversant à gué un ruisseau et ce évidemment avec leur bétail.
Un vacher semble bien porter sur son dos un jeune veau qu'il vient d'ailleurs de sauver de la noyade.
Le veau était l'animal d'Ihy.
Saqqarah ...
6e dynastie ...
Ainsi ...
Nous pourrions y voir un berger portant sur ses épaules un veau que nous serions à même d'identifier comme étant notre netjer-enfant, Ihy.
Il portait donc notre fameux veau, et ce à travers le ruisseau ; certainement dans l'objectif d’y entrainer le restant de son troupeau.
Notre charmant Ihy pouvait être ainsi figurer à la manière d'un appel, celui à la résurrection.
L'exaltation vers une nouvelle vie ...
La renaissance …
Détail d’un linteau d’une porte monumentale au temple d'Hathor à Iounet.
La face interne …
De gauche à droite :
- Harsomptus, Ḥr-sm3-t3wy,
- La tête d’Hathor,
- Harsomptus (A tête de serpent),
- Et Horus, fils d'Isis comme vous savez …
Ihy, symbole de renaissance ...
Il revêtait aussi d'importantes fonctions funéraires et ce en rapport avec les transformations que subissait le défunt afin de passer d'une vie à l'autre ! Ce dernier n'était-il pas à la vie dans l'au-delà, ce que le jeune netjer Ihy enfant fut à la vie terrestre ?
A savoir un être fragile qui, de fait, avait tout à découvrir.
Ihy veillait aussi sur l'unité même de Kemet ...
Notre netjer évoquait parfaitement cette souveraineté.
Et ce en tant que descendant de Râ. Ihy devait certainement nourrir, symboliquement bien évidemment, quelques prétentions sur le Double-Pays.
D'où les images de lui portant la double couronne.
Ainsi à Nitentore ...
Un bas-relief figurant au linteau intérieur de la chapelle d'Ihy illustre parfaitement ce fait.
Le jeune netjer est debout, au-dessus du signe "Unir", que maintiennent du reste deux figurations de Hâpy (Nil du Nord et Nil du Sud, eux-mêmes l'image de la grande Kemet unifiée).
Sur sa tête ...
La double couronne bien sûr de Haute et Basse-Egypte qui marquait ce pouvoir qu'il serait à même d'exercer.
Jḥj.
Voici donc deux hièroglyphes à savoir le M17 et le V28.
Le nom peut aussi se lire "Veau".
Ce qui peut en partie expliquer le rapprochement avec la légendaire vache Hathor.
Ihykhouef.
Ỉḥy-ḫw(j).f.
"Ihy, qu'il protège."
Ihyenes.
Ỉḥy-n.s.
"Ihy est pour elle".
Ihyemzaef.
Ỉḥy-m-zȝ.f.
Quelques représentations de notre netjer ...
Hypogée de Toutânkhamon ...
Mammisi de Trajan.
Le temple de Dendérah.
Hathor allaitant son fils Ihy.
Voyez cet enfant qui semble téter, ce fut bien le netjer Ihy, enfant bien sûr.
De plus ...
Derrière la netjeret Hathor, notre Ihy mais sous une autre représentation …
"Ihy le grand,
le fils d'Hathor"
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah.
Voici un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ihy peut aussi apparaître comme un enfant allaité par sa mère.
Et sous sa manifestation animale, la plus ancienne, on le trouve sous la forme d’un veau …
Mère et fils sont ainsi bien souvent représentés
sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache …
Un bas-relief du sarcophage de Kaouit de la 11e dynastie.
Photographie de Müller in Boessneck.
Le netjer Khnoum ...
Il est accompagné de la netjeret Héqet
et
du netjer Ihy.
Ils se situaient dans le temple de la naissance i.e. le mammisi ...
Et ce à Dendérah.
D'ailleurs ...
Notons au passage que le rituel du mammisi devrait tirer son origine de la mythologie royale thébaine et ce au Nouvel Empire faisant du pharaon le fils charnel d’Amon ...
Alors, à suivre ...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion.
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière.
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Et plus précisément encore :
Dend VIII 26 ; S.Cauville "Ihy-noum et Ihy-ouâb" Bifao 91, 191 :
- Page 103 et planche 34...
- Page 99 à 117 surtout d'ailleurs 115 et 116.
R. Preys, "La fête de la prise de pouvoir d’Ihy "le grand dieu" à Dendera", ZÄS 128, 2001, page 145 à 165...
"Vivre"…
"La vie"…
L'enfant netjer Ihy, fils d'Hathor...
Jḥj.
Dendérah.
Source / Lien
Les netjerou-enfants…
Dès les premières dynasties…
Puissance de la conception…
Amour maternel…
Espérance de vie bien entendu…
Assurance d’une succession...
…
"Ihy le Grand, fils de Hathor,
le noble enfant de l'Oeil de Ra (Hathor),
le beau lotus de la Dorée (Hathor),
l'image vivante d'Atoum,
le fils de Celui de l'Horizon.
Nous sommes heureux de le voir,
celui dont le visage et l'amour sont doux "
(Inscription du temple d'Hathor à Iounet, cfr. Dendérah III-90)
|
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C79 |
C80 |
C81 |
C84 |
Voici donc le fameux Toutânkhamon...
Sous la forme du netjer Ihy !
Plan de l'article...
→ Ihy, le bien-aimé de ses parents !
→ Les caractéristiques de l'enfance...
→ Ihy n'avait pas d'animal sacré !
→ Aussi, souvenez-vous...
→ Syncrétisé du reste, il le fut bien à :
→ Comme vous le savez, ce fut un netjer adulé à Dendérah !
→ Il fut bien associé à l'ivresse Hathorique...
→ Quelques représentations de notre netjer...
Dendérah…
Reconstitution par j.c Golvin.
Ihy, le bien-aimé de ses parents !
Un fort jeune netjer comme vous pouvez parfaitement le constater !
Divin puisque engendré par :
- Isis / Hathor...
D'ailleurs ne parle-ton pas de prêtres Ihyou ? En rapport avec le culte d'Hathor, portant même parfois le fameux collier menat ?
Ihyou dérivant visiblement d'Ihy...
- Mais tout autant par la semence première de Râ...
Ce devait être la douceur même finalement, tétant sa mère Isis, tout en étant le fils d'Hathor, cette netjeret furieuse transformée en mère aimante !
De plus,...
Il fut bien l'héritier même de Râ.
Il pouvait dès lors porter cette couronne royale, frappée du terrible uraeus, provoquant de fait la crainte devant lui...
Les caractéristiques de l'enfance...
- Le crâne rasé,
- Sa mèche sur le côté...
- Sa nudité aussi (Bien rare furent les divinités représentées nues !)...
- Portant un doigt à la bouche...
- Parfois la netjeret Hathor est représentée en train d'allaiter son fils, Ihy.
- ...
Il devait donc personnifier cette jubilation qui émanait du fameux sistre sacré :
- Égayant ainsi les netjerou...
- Éloignant aussi les forces nuisibles...
- Facilitant également la naissance...
- Prenant part aussi au fameux mythe de la "Déesse Lointaine", ce qui explique la netjeret furieuse ...
- ...
Ainsi, en parallèle...
Ihy avait également des fonctions dans le domaine funéraire ! Il devait de fait intervenir au cours des transformations qu'était sensé subir le défunt afin de pouvoir passer de la vie terrestre à celle dite d'éternité.
Ihy n'avait pas d'animal sacré !
Ihy...
Dont la racine "ih" m'amène à penser à cette traduction possible de "Petit veau"...
Sous sa manifestation animale...
Probablement la plus ancienne des formes du netjer-enfant Ihy...
Nous voici donc avec le veau...
Un jeune taurillon debout entre deux arbres sacrés d'Héliopolis...
Le veau fut peut être une préfiguration du taureau solaire se déplaçant dans le ciel
(Germond 2001, 239).
Une peinture murale d'époque Ramesside...
Deir el-Médineh...
Hypogée d'Irynfer, n° 290...
cf. p. 185. fig. 239. Philippe Germond & Jacques Livet.
Un bestiaire égyptien, animaux dans la vie et la Religion dans la terre de Pharaon.
London. Thames & Hudson. 2001.
"Un petit veau de lait à la bouche pure"...
E3 | E3A | E84 | E268 |
D'ailleurs, vous pourrez même y découvrir un temple à Deir el-Medineh !
A l'entrée nord de cette belle vallée...
Il était alors visiblement associé à la vache sacrée qui incarnait comme vous le savez sa propre mère, la grande netjeret Hathor.
Et ce fut au Nouvel Empire, qu'Ihy troqua cette physionomie pour celle d'un jeune garçon.
Aussi, souvenez-vous...
De sa mère Hathor !
Ainsi que de son sistre dont elle maitrisait visiblement les sons.
Une mère qui lui donna du reste naissance au sein du fameux mammisi de Dendérah et dont le père aurait été Horus de Behudety...
Bḥd.t...
L'Horus d'Edfou.
Voici le temple d'Horus à Behdet...
Nous sommes au sein de la paroi arrière.
Voici donc le détail de la deuxième scène sur le côté ouest :
Reine Bérénice III offrant du vin et du lait à Hathor et Harsomtou...
Ainsi, une des nombreuses représentations du sistre d'Hathor...
Syncrétisé du reste, il le fut bien à :
- Harsomtous...
"L'Égypte ancienne et ses dieux", Dictionnaire illustré, J.-P. Corteggiani, Paris, 2007.
Au Nouvel Empire ce dernier devint un enfant en tant qu'Horus (Triade divine Osiris-Isis-Horus), adulé au sein du 2e nome de Haute-Égypte à Edfou et dans le 6e et ce à Khadi.
Proche finalement du domaine d'Hathor à Dendérah...
Ce fut à ce moment-là qu'il subit un syncrétisme avec le fils même d'Hathor : Ihy.
- Puis ensuite vint Harpocrate et ce à la Basse-Époque.
Horus-le-petit-enfant...
"Harpocrate, Horus l’enfant"...
Ce même Harpocrate dont on raconte qu’il était tout à la fois :
- Le netjer des moissons,
- L’enfant solaire émergeant du lotus de la renaissance,
- Et le guérisseur des netjerou...
- …
Harpocrate, netjer du silence, toujours représenté finalement le doigt posé sur la bouche...
British Museum...
Paire de bracelets de Nimlot ...
Le fils du souverain Sheshonq I, le fondateur de la 22e dynastie.
La décoration principale est une figure du netjer Horus l'enfant, généralement connu sous son nom grec, Harpocrate !
- ...
Comme vous savez, ce fut un netjer adulé à Dendérah !
Un lieu d'ailleurs assez bien conservé...
Cependant, il ne semble subsister qu'une partie du temple :
- La triple enceinte de briques,
- Les enceintes de l'époux d'Hathor à savoir Horus,
- Mais également de celles de son fils, Ihy... Tous, ont pratiquement disparues. Il ne reste finalement que la partie relative à Hathor.
Il fut bien associé à l'ivresse Hathorique...
Le nom d'Ihy...
Il fut rarement mentionné en dehors des textes gravés aux parois du temple de Dendérah !
Paradoxalement...
L'ancienneté d'Ihy ne fait aucun doute ! Et cela comme semblent bien le prouver les mentions faites de lui dans les Textes des Sarcophages, dans le "Livre pour sortir au jour",...
Des textes où d'ailleurs Ihy était bien curieusement nommé :
"Seigneur du pain"
Ou encore :
"Responsable de la bière"
Alors...
Faut-il vraiment y voir une référence aux fêtes hathoriques réputées remplies d'ivresse.
Les célébrations, certes bien plus tardives, qui du reste seront données dans l'enceinte même du temple de Dendérah, exigeront nous le savons, des participants un état d'ébriété particulièrement avancée.
Ce fut bien là le moyen de communiquer avec Hathor. En de pareilles circonstances, le sistre d'Ihy dut en effet être bien agité.
Quelques représentations de notre netjer...
Hypogée de Toutânkhamon...
Mammisi de Trajan...
Le temple de Dendérah...
Hathor allaitant son fils Ihy...
Voyez cet enfant qui semble téter, ce fut bien le netjer Ihy, enfant bien sûr !
De plus derrière la netjeret Hathor...
Toujours Ihy mais sous une autre représentation…
"Ihy le grand,
le fils d'Hathor"
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy !
Ihy peut aussi apparaître comme un enfant allaité par sa mère.
Et sous sa manifestation animale, la plus ancienne, on le trouve sous la forme d’un veau…
Mère et fils sont ainsi bien souvent représentés
sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache…
Un bas-relief du sarcophage de Kaouit de la 11e dynastie.
Photographie de Müller in Boessneck.
Le netjer Khnoum...
Il est accompagné de la netjeret Héqet
et
du netjer Ihy...
Ils se situaient dans le temple de la naissance i.e. le mammisi...
Et ce à Dendérah.
D'ailleurs...
Notons au passage que le rituel du mammisi devrait tirer son origine de la mythologie royale thébaine et ce au Nouvel Empire faisant du pharaon le fils charnel d’Amon...
Alors, à suivre...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
R. Preys, "La fête de la prise de pouvoir d’Ihy "le grand dieu" à Dendera", ZÄS 128, 2001, page 145 à 165...
"Vivre"…
"La vie"…
Dendérah…
Iounet…
"On-de-la-déesse"…
Nitentore…
Ta-ynt-netert…
Tentyris fut bien le lieu du culte d’Ihy ! Son nom d’ailleurs semble avoir été bien rarement mentionné en dehors de ce temple de Dendérah. Une précision peut être : la base de la religion égyptienne était le culte, et non la croyance, contrairement aux religions actuelles.
Une adulation au sein du temple d’Hathor…
Ainsi...
Chaque année les deux netjerou attendaient l’arrivée de l’Horus d’Edfou.
Notons au passage qu'Ihy avait bien des rapports avec le "Premier et principal fils d'Horus" c'est à dire Harsomtous.
D'ailleurs, nous devons remarquer le rôle nourricier d'Harsomtous qui est comparé au rôle apaisant d'Ihy auprès d'Hathor, dont je vous le rappelle, il est le fils à Dendérah.
Dendérah…
Reconstitution par j.c Golvin.
De plus…
Notre divinité se retrouva parfois être mentionnée dans les textes des sarcophages ou alors le fameux "Livre pour sortir au jour" que certains auteurs dénomment encore et de façon si injuste et réductrice, le "Livre des morts" !
Ihy avait des parents prestigieux :
- Horus de Behedét,
- Hathor… De fait il serait né au sein d’une maison de naissance, une sorte de sanctuaire dédié uniquement aux naissances sacrées, le légendaire mammisi de Dendérah.
Souvenez-vous…
On devait bien certainement y célébrer les mystères relatifs à cette conception divine du netjer-enfant Ihy.
Voici donc le fameux Toutânkhamon...
Sous la forme du netjer Ihy !
Plan de l'article...
→ Il était bien jeune !
→ Et si on parlait de son frère, Néferhotep !
→ Situons cette cité Hiu…
→ Ce fut alors qu’Hathor se vit doter d'un autre fils !
→ Ihy "était" le sistre !
→ Le sistre (ib, sxm, sSSt), l'instrument divin, famille des percussions !
Hypogée de Toutânkhamon...
18e dynastie...
Statuette en bois bitumé d'une hauteur de 63,5 cm...
Musée égyptien du Caire.
Il était bien jeune !
Il exprimait ainsi la joie…
Il fut bien ce netjer-enfant personnifiant la jubilation émanant du sistre sacré. Ainsi, il jouait de cet instrument qui devait exalter l'ambiance voir même la rendre frénétique. Alors on serait en droit de se demander finalement s’il fut lui-même la personnification du sistre ?
Une déité bien particulière qui par le son de sa musique :
- Réjouissait les cœurs des netjerou,
- Tout en éloignant les forces nuisibles.
Ainsi, le vit-on aussi au sein du mythe de la netjeret la "Lointaine" qu’il fini par adoucir au moyen d’une harpe, et la ramena de fait en Égypte.
- Il facilitait la renaissance…
Sans tomber dans cette science onomastique, voici ce que devait signifier sa dénomination :
"Le joueur de sistre"
ou
"Le musicien"
Ce fut cependant un vrai netjer.
Fils d'une des plus grandes netjerout du fameux panthéon, à savoir Hathor.
Il avait décidément tout pour plaire notre Ihy.
Et si on parlait de son frère, Néferhotep !
Si l'on en croit les listes divines.
Hathor, la maîtresse du sycomore, aurait bien eu un autre fils.Ce fut un jeune garçon dont le théonyme fut Néferhotep.
Ce fut du moins ce que l'on devait croire dans cette cité d'Hiou / Hiw ! Celle comme vous le savez qui fut bien proche de Nag-Hammadi où l'on implora en des temps forts anciens la netjeret vache Bat (bȝt).
Souvenez-vous…
Il nous faudra remonter à la palette de Narmer pour retrouver Bat et cela bien paradoxalement au fait qu’elle fut bien peu représentée, malgré les nombreuses amulettes qu’on lui connaît.
Protection,
Fertilité…,
Tête humaine,
Des oreilles bovines,
Deux cornes stylisées sont normalement visibles partant des tempes.
On pourrait même entrevoir son corps à la façon d’un contrepoids, celui d’un collier menat. Tout un symbole finalement comme si cette iconographie voulait nous faire penser à un hochet ou alors à ce sistre sacré qu’affectionnait tant notre netjer Ihy (?)
Situons cette cité Hiu…
Hiou…
Hiw…
Hiw-Semanieh…
Héou…
Hou…
Hu…
Nous sommes bien en Haute-Égypte, en fait au nord-ouest de Dendérah, près du village de Halfia Gibli, dans le gouvernorat de Qena.
Diospolis Parva, attention aux homonymies car cette dernière nomenclature désigne plusieurs cités anciennes.
Hout-Sekhen…
ḥwt-sḫm…
Souvenez-vous…
Ce bel instrument, le sistre, fut en son temps l’emblème du 7e nome de la Haute-Égypte. Du reste on lui connaissait un lieu qui semblait lui être dédié en tant que manoir du sistre et cela bien sûr à Hout-Sekhen.
Ce fut alors qu’Hathor se vit doter d'un autre fils !
Néferhotep fut visiblement assimilée au Nouvel Empire à Hathor.
Cette dénomination signifiait "parfaite conciliation". Sans doute faut-il voir en ce nom une référence à la transformation d'Hathor, qui de rageuse deviendra finalement paisible, douce voir même aimante après son expédition punitive sur terre.
Représenté par un bélier divin, un symbole finalement quant à la puissance masculine.
Néferhotep incarna donc la puissance génésique masculine et sembla avoir été plus éloigné de sa mère que ne le fut finalement le jeune Ihy.
Néferhotep n’est pas aussi bien connu que l'enfant-netjer Ihy !
Cependant, comme Ihy :
- Il fut bien une déité infantile.
- Et le fils de la grande netjeret Hathor.
- …
Ainsi on peut dire de lui qu’il fut une déité ayant au moins deux aspects primordiaux et même complémentaires :
- Un enfant,
- Ainsi que la puissance quant à ce que représente la conception de l'enfant !
Ihy "était" le sistre !
Ménat...
Sistre...
Autant d'instruments généralement féminins, qui se trouvent être aussi les attributs du jeune Ihy.
Ihy signifie "le joueur de sistre" ou le "musicien" comme vous le savez ! Il personnifia ainsi la joie, la liesse, la jubilation qui devait effectivement émaner du sistre sacré.
Par le son de sa belle musique, ce que nous supposons du reste, il devait bien réjouir d'abord le cœur des netjerou.
Le sistre (ib, sxm, sSSt), l'instrument divin, famille des percussions !
Nefartari tenant un sistre à Abou Simbel !
Appartenant au domaine du sacré, le sistre est un instrument authentiquement Égyptien qui remonte certainement à la préhistoire.
Son nom de sistre semble provenir du verbe sSS.Cela devait probablement évoquer à nos anciens le bruissement de la vache Hathor se déplaçant dans les papyrus.
Cet instrument était d'ailleurs le plus souvent utilisé au temple et ceci par les femmes, dans le cadre de rituels en l'honneur de la netjeret Hathor.
Il existe deux types de sistres :
- Le sakhm...
sxm ou ib...
C'est en fait une sorte de cadre de bois muni d'un manche à l'intérieur duquel des anneaux métalliques s'entrechoquent lorsqu'on le secoue.
- Le Saischschit...
sSSt...
Certainement le plus ancien...
Il est composé d'un manche prolongé par la tête même d'Hathor.
De ses cornes, partent des fils métalliques en forme de fer à cheval, agrémentés de petites cymbales ou d'une extrémité recourbée qui provoque un son en heurtant le cadre.
Salle Hypostyle de Karnak.
Le défunt devait alors s'en servir afin d'agiter cet instrument, pour appeler la déité, dans sa féminité, pour qu'il la féconde... (?)
Ainsi, de nos jours, le sistre est encore employé dans :
- Les messes coptes d'Égypte,
- Dans tout le Proche-Orient,
- Et Éthiopie,
- ...
Voici quelques représentations :
Le sistre est l'un des instruments les plus représentatifs de l'Égypte ancienne.
Vienne...
Kunthistorishes Museum.
Louvre.
Hypogée de Sennefer !
Sistre hathorique avec figure féminine !
Les représentations du netjer Nehemet-Aouy sont souvent proches de celles
d'Hathor,
d'Isis,
de Renenoutet.
Musée de Marseille.
Le netjer Khnoum...
Il est accompagné de la netjeret Héqet
et
d'Ihy...
Ils se situaient dans le temple de la naissance, le mammisi...
A Dendérah.
À suivre prochainement...
Mammisi de Trajan...
Le temple de Dendérah...
Hathor allaitant son fils Ihy...
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ihy peut aussi apparaître comme un enfant allaité par sa mère.
Et sous sa manifestation animale, la plus ancienne, on le trouve sous la forme d’un veau…
Mère et fils sont ainsi bien souvent représentés sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache…
Un bas-relief de la 11e dynastie au temple de Deir el-Bahari.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"L'homme continue à subsister
après avoir atteint le havre de la mort
et
ses actions sont à côté de lui en un tas."
Khety.
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte.
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla...
Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal.
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Éternité"
Il avait décidément tout pour plaire, l'enfant-dieu Ihy devint un garçon... ! En Égypte ancienne !
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Le doigt à la bouche avec la mèche de l'enfance.
Bronze à patine rouge.
26e dynastie i.e. de 664-525 avant notre ère...
En hiéroglyphes nous pouvons y lire :
"Khaouesmout fils du père divin Iryiry qu'à enfanté Tadi Bastet".
Fils de la divinité Hathor …
Ihy fut aussi ce netjer-enfant, surtout connu à travers certains textes et monuments à Dendérah, son lieu finalement d’adulation. Dans le mammisi plus exactement.
Lieu de célébration des naissances …
Assimilé à Râ au levant !
Du reste, au sein de quelques inscriptions quant à ce temple, il fut représenté :
- Sous une forme double : Ihy-Noun …
Un nouveau netjer lié à la fameuse et bonne inondation,
- Et également Ihy-Ouab ...
Il fut associé à la purification.
Il aurait été le fils d'Horus de Béhédet (Une antique cité du netjer solaire Horus qui deviendra plus tard, comme vous le savez, Edfou) et d'Hathor, né dans le mammisi ou maison des naissances sacrées du temple d'Hathor de Dendérah.
Deux aspects bien souvent représentés sur un sema-Taouy.
Ils devaient en fait remplacer, et ceci à la Basse Époque, ... :
- L'enfant royal,
- Mais également son Ka !
Temple d'Hathor à Dendérah ...
- ...
Ainsi le vit-on également au sein du "Livre pour Sortir au Jour !"
Mais, d’où tirait-il exactement son aspect quelque peu funéraire ?
À la Basse-Époque …
Il fut en quelque sorte syncrétisé par Harpocrate. J'imagine aisément du reste qu'il devait être particulièrement tentant d’assimiler le fils d'Hathor avec celui d'Isis.
Une divinité enfant, munie d'une natte tressée … Significative du monde de l’enfance, elle devait être coupée au moment du grand passage, celui des adultes bien sûr.
Le crâne rasé !
Alors bien souvent …
Il vous arrivera de le voir prenant cet aspect juvénile tout en jouant.
Du sistre…
Il tenait (Parfois seulement) le beau collier Menât.
Vous n’aurez alors aucun mal à le différencier puisque il tétait son doigt et quelque fois même, le sein de sa mère Hathor.
Lié à Horus nous venons de le voir, il le fut tout autant uni à cette belle plante, la fleur de Lotus.
Ainsi le lotus (dont le nom scientifique est Nymphéa cerulea) est appelé dans les textes mythologiques :
- "Plante d'Hobeit",
- Ou encore "plante senenou" (ou senounet) ...
Un enfant nu ... !
6e dynastie, 2350 - 2200 B.C.E.
Sculpture en ivoire.
Louvre, Aile Sully, 1er étage, salle 22 ...
Ancien Empire, vers 2700 - 2200 B.C.E.
Voici donc le fameux Toutânkhamon ...
Sous la forme du netjer Ihy !
Plan de l'article ...
→ Voici donc une entité portant la mèche typique de l'enfance !
→ Ihy possédait une singularité !
→ Ainsi, ce sistre …
→ Le matin de la fête du Nouvel An ...
→ Il devint plus tard un garçon ...
Hypogée de Toutânkhamon ...
18e dynastie ...
Statuette en bois bitumé d'une hauteur de 63,5 cm ...
Musée égyptien du Caire.
Voici donc notre jeune netjer musicien ...
Le son qu'il semble émettre avec son fameux sistre devrait normalement évoquer les déplacements de la vache Hathor et ceci à travers les fourrés de papyrus.
Un vrai symbole que voilà, celui de la renaissance...
De plus ...
Au sein des textes funéraires on peut s'apercevoir qu'il devait faciliter le voyage du défunt.
Voici donc une entité portant la mèche typique de l'enfance !
Ihi ...
Ce qui signifiait le "Joueur de sistre".
Un "musicien" en somme ...
Il personnifiait en fait :
- La joie,
- La liesse,
- La jubilation et ceci à travers finalement cet instrument, le sistre sacré !
Ihy possédait néanmoins une singularité !
Un attribut en quelque sorte …
Un de ceux qui fit que l’on était apte à le reconnaître du premier coup d’œil.
Ce fut bien cet instrument.
Mais la vraie singularité finalement était le fait qu'il fut normalement réservé aux netjerout.
Comme le fut sa mère du reste, cette grande netjeret Hathor qui devait en posséder un… Souvenez-vous de cette vache déifiée ?
Ainsi, le sistre exprimait visiblement la renaissance du défunt !
Et cela, vous l’aurez évidement bien compris, ce fut le cas lors de représentations sous cet aspect d'Ihy.
Fils d'Hathor et également d’Horus comme nous l’avons déjà exprimé auparavant.
Une romance ?
A la manière de cette porte étroite …
Une de celle par laquelle cet enfant devait passer, afin de naitre.
Un vrai symbole celui de la maternité.
Ainsi, ce sistre …
Un vrai instrument de musique en vérité …
Avez-vous déjà entendu cette expression : "bruit de crécelle" ?
Eh bien voilà ce que l’on devait obtenir lorsqu’on le secouait. Il devait marquer ainsi le rythme.
C'est un son analogue au "bruissement". Celui que devait émettre une vache qui passait dans un buisson de papyrus.
Quant à la mère d'Ihy, la netjeret Hathor, elle agitait son sistre dans l'objectif de repousser les éventuels mauvais esprits.
Alors soulignons une nouvelle fois, cette singularité quant à Ihy et son fameux sistre :
- Essentiellement manipulé par le sexe féminin.
Comme l'était d'ailleurs le ménat souvenez-vous, ...
- Mais également par le pharaon lui même. Et ceci, lorsqu'il souhaitait apaiser la colère des netjerout.
© Annick Borgne
Il fut bien le seul netjer, donc de "sexe masculin", à tenir en main cet instrument généralement dévolu aux netjerout. En jouant du sistre, Ihy appelait sa mère Hathor.
Le "sekhem" ...
Un sistre-porte...
Un sistre-naos...
"Celui qui exerce la puissance" ...
Il se compose de deux tiges métalliques, ce sont bien elles qui produisent ce son bien spécifique.
En fait, ils devaient certainement venir frapper les parois d'une sorte de caisse de résonnance, à l'aspect d'un temple, le naos : cette "boite" semble être en bois.
Alors...
Cette présence ne vous aura pas échappé, celle de cet orifice.
Que pourrait-on en déduire ?
En fait, il semblerait que ce soit une sorte d'étroite porte.
Tout un symbole finalement !
Puisqu'elle correspondrait à cette issue bien étroite, celle par laquelle l'enfant devait pointer son nez vers la vie terrestre.
Une vraie catachrèse en vérité, celle de la maternité.
La renaissance du défunt sous cet aspect du netjer Ihy, fils d'Hathor.
Le matin de la fête du Nouvel An ...
À Dendérah ...
Féminine...
- "Seshesh" : celui qui bruisse ...
- "Sekhem" : celui qui exerce la puissance...
Il devint plus tard, un garçon ...
Ihy apparaît ainsi aux parois du sanctuaire de sa mère sous les traits d'un tout jeune garçon, nu, imberbe, la mèche de l'enfance lui pendant sur le profil.
Sobre ...
Ihy fut l'un des rares netjerou à évoluer totalement nu. A l'instar du reste de sa mèche de l'enfance, cette nudité fut bien la marque de son extrême jeunesse.
Il portait de plus souvent son doigt à sa bouche (Autre marque de l'enfance ...).
Figuré généralement tête nue également, comme ce fut le cas aux parois de son mammisi, Ihy portait aussi à l'occasion la double couronne de Kemet (On peut le voir ainsi dans sa chapelle), preuve de sa royale ascendance.
Et tant il est vrai que Dendérah compte parmi une magnifique collection de représentations de cet enfant.
Le sanctuaire d'Hathor comporte aussi de bien curieuses figurations du netjer et de sa mère.
Alors ...
Que penser en effet de cette figuration d'Hathor sous la forme d'un collier ménat posé sur un socle ? Devant lui Ihy accroupi porte encore et toujours le doigt à sa bouche.
Alors, à suivre ...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Mammisi de Trajan ...
Le temple de Dendérah ...
Hathor allaitant son fils Ihy ...
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ils sont ainsi bien souvent représentés sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache …
Un bas-relief de la 11e dynastie au temple de Deir el-Bahari.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources ...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Nous croyons regarder la nature
et
c’est la nature qui nous regarde
et
nous imprègne."
Christian Charrière
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte !
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla ...
Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal !
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Éternité"