"Vivre"…
"La vie"…
Dendérah…
Iounet…
"On-de-la-déesse"…
Nitentore…
Ta-ynt-netert…
Tentyris fut bien le lieu du culte d’Ihy ! Son nom d’ailleurs semble avoir été bien rarement mentionné en dehors de ce temple de Dendérah. Une précision peut être : la base de la religion égyptienne était le culte, et non la croyance, contrairement aux religions actuelles.
Une adulation au sein du temple d’Hathor…
Ainsi...
Chaque année les deux netjerou attendaient l’arrivée de l’Horus d’Edfou.
Notons au passage qu'Ihy avait bien des rapports avec le "Premier et principal fils d'Horus" c'est à dire Harsomtous.
D'ailleurs, nous devons remarquer le rôle nourricier d'Harsomtous qui est comparé au rôle apaisant d'Ihy auprès d'Hathor, dont je vous le rappelle, il est le fils à Dendérah.
Dendérah…
Reconstitution par j.c Golvin.
De plus…
Notre divinité se retrouva parfois être mentionnée dans les textes des sarcophages ou alors le fameux "Livre pour sortir au jour" que certains auteurs dénomment encore et de façon si injuste et réductrice, le "Livre des morts" !
Ihy avait des parents prestigieux :
- Horus de Behedét,
- Hathor… De fait il serait né au sein d’une maison de naissance, une sorte de sanctuaire dédié uniquement aux naissances sacrées, le légendaire mammisi de Dendérah.
Souvenez-vous…
On devait bien certainement y célébrer les mystères relatifs à cette conception divine du netjer-enfant Ihy.
Voici donc le fameux Toutânkhamon...
Sous la forme du netjer Ihy !
Plan de l'article...
→ Il était bien jeune !
→ Et si on parlait de son frère, Néferhotep !
→ Situons cette cité Hiu…
→ Ce fut alors qu’Hathor se vit doter d'un autre fils !
→ Ihy "était" le sistre !
→ Le sistre (ib, sxm, sSSt), l'instrument divin, famille des percussions !
Hypogée de Toutânkhamon...
18e dynastie...
Statuette en bois bitumé d'une hauteur de 63,5 cm...
Musée égyptien du Caire.
Il était bien jeune !
Il exprimait ainsi la joie…
Il fut bien ce netjer-enfant personnifiant la jubilation émanant du sistre sacré. Ainsi, il jouait de cet instrument qui devait exalter l'ambiance voir même la rendre frénétique. Alors on serait en droit de se demander finalement s’il fut lui-même la personnification du sistre ?
Une déité bien particulière qui par le son de sa musique :
- Réjouissait les cœurs des netjerou,
- Tout en éloignant les forces nuisibles.
Ainsi, le vit-on aussi au sein du mythe de la netjeret la "Lointaine" qu’il fini par adoucir au moyen d’une harpe, et la ramena de fait en Égypte.
- Il facilitait la renaissance…
Sans tomber dans cette science onomastique, voici ce que devait signifier sa dénomination :
"Le joueur de sistre"
ou
"Le musicien"
Ce fut cependant un vrai netjer.
Fils d'une des plus grandes netjerout du fameux panthéon, à savoir Hathor.
Il avait décidément tout pour plaire notre Ihy.
Et si on parlait de son frère, Néferhotep !
Si l'on en croit les listes divines.
Hathor, la maîtresse du sycomore, aurait bien eu un autre fils.Ce fut un jeune garçon dont le théonyme fut Néferhotep.
Ce fut du moins ce que l'on devait croire dans cette cité d'Hiou / Hiw ! Celle comme vous le savez qui fut bien proche de Nag-Hammadi où l'on implora en des temps forts anciens la netjeret vache Bat (bȝt).
Souvenez-vous…
Il nous faudra remonter à la palette de Narmer pour retrouver Bat et cela bien paradoxalement au fait qu’elle fut bien peu représentée, malgré les nombreuses amulettes qu’on lui connaît.
Protection,
Fertilité…,
Tête humaine,
Des oreilles bovines,
Deux cornes stylisées sont normalement visibles partant des tempes.
On pourrait même entrevoir son corps à la façon d’un contrepoids, celui d’un collier menat. Tout un symbole finalement comme si cette iconographie voulait nous faire penser à un hochet ou alors à ce sistre sacré qu’affectionnait tant notre netjer Ihy (?)
Situons cette cité Hiu…
Hiou…
Hiw…
Hiw-Semanieh…
Héou…
Hou…
Hu…
Nous sommes bien en Haute-Égypte, en fait au nord-ouest de Dendérah, près du village de Halfia Gibli, dans le gouvernorat de Qena.
Diospolis Parva, attention aux homonymies car cette dernière nomenclature désigne plusieurs cités anciennes.
Hout-Sekhen…
ḥwt-sḫm…
Souvenez-vous…
Ce bel instrument, le sistre, fut en son temps l’emblème du 7e nome de la Haute-Égypte. Du reste on lui connaissait un lieu qui semblait lui être dédié en tant que manoir du sistre et cela bien sûr à Hout-Sekhen.
Ce fut alors qu’Hathor se vit doter d'un autre fils !
Néferhotep fut visiblement assimilée au Nouvel Empire à Hathor.
Cette dénomination signifiait "parfaite conciliation". Sans doute faut-il voir en ce nom une référence à la transformation d'Hathor, qui de rageuse deviendra finalement paisible, douce voir même aimante après son expédition punitive sur terre.
Représenté par un bélier divin, un symbole finalement quant à la puissance masculine.
Néferhotep incarna donc la puissance génésique masculine et sembla avoir été plus éloigné de sa mère que ne le fut finalement le jeune Ihy.
Néferhotep n’est pas aussi bien connu que l'enfant-netjer Ihy !
Cependant, comme Ihy :
- Il fut bien une déité infantile.
- Et le fils de la grande netjeret Hathor.
- …
Ainsi on peut dire de lui qu’il fut une déité ayant au moins deux aspects primordiaux et même complémentaires :
- Un enfant,
- Ainsi que la puissance quant à ce que représente la conception de l'enfant !
Ihy "était" le sistre !
Ménat...
Sistre...
Autant d'instruments généralement féminins, qui se trouvent être aussi les attributs du jeune Ihy.
Ihy signifie "le joueur de sistre" ou le "musicien" comme vous le savez ! Il personnifia ainsi la joie, la liesse, la jubilation qui devait effectivement émaner du sistre sacré.
Par le son de sa belle musique, ce que nous supposons du reste, il devait bien réjouir d'abord le cœur des netjerou.
Le sistre (ib, sxm, sSSt), l'instrument divin, famille des percussions !
Nefartari tenant un sistre à Abou Simbel !
Appartenant au domaine du sacré, le sistre est un instrument authentiquement Égyptien qui remonte certainement à la préhistoire.
Son nom de sistre semble provenir du verbe sSS.Cela devait probablement évoquer à nos anciens le bruissement de la vache Hathor se déplaçant dans les papyrus.
Cet instrument était d'ailleurs le plus souvent utilisé au temple et ceci par les femmes, dans le cadre de rituels en l'honneur de la netjeret Hathor.
Il existe deux types de sistres :
- Le sakhm...
sxm ou ib...
C'est en fait une sorte de cadre de bois muni d'un manche à l'intérieur duquel des anneaux métalliques s'entrechoquent lorsqu'on le secoue.
- Le Saischschit...
sSSt...
Certainement le plus ancien...
Il est composé d'un manche prolongé par la tête même d'Hathor.
De ses cornes, partent des fils métalliques en forme de fer à cheval, agrémentés de petites cymbales ou d'une extrémité recourbée qui provoque un son en heurtant le cadre.
Salle Hypostyle de Karnak.
Le défunt devait alors s'en servir afin d'agiter cet instrument, pour appeler la déité, dans sa féminité, pour qu'il la féconde... (?)
Ainsi, de nos jours, le sistre est encore employé dans :
- Les messes coptes d'Égypte,
- Dans tout le Proche-Orient,
- Et Éthiopie,
- ...
Voici quelques représentations :
Le sistre est l'un des instruments les plus représentatifs de l'Égypte ancienne.
Vienne...
Kunthistorishes Museum.
Louvre.
Hypogée de Sennefer !
Sistre hathorique avec figure féminine !
Les représentations du netjer Nehemet-Aouy sont souvent proches de celles
d'Hathor,
d'Isis,
de Renenoutet.
Musée de Marseille.
Le netjer Khnoum...
Il est accompagné de la netjeret Héqet
et
d'Ihy...
Ils se situaient dans le temple de la naissance, le mammisi...
A Dendérah.
À suivre prochainement...
Mammisi de Trajan...
Le temple de Dendérah...
Hathor allaitant son fils Ihy...
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ihy peut aussi apparaître comme un enfant allaité par sa mère.
Et sous sa manifestation animale, la plus ancienne, on le trouve sous la forme d’un veau…
Mère et fils sont ainsi bien souvent représentés sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache…
Un bas-relief de la 11e dynastie au temple de Deir el-Bahari.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"L'homme continue à subsister
après avoir atteint le havre de la mort
et
ses actions sont à côté de lui en un tas."
Khety.
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte.
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla...
Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal.
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Éternité"