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"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Medou neter, les paroles de Dieu ...
"Il ne faut pas confondre
religion et spiritualité.
La religion est un ensemble
de règles, de régulations et de rituels imaginée par les Hommes.
Mais du fait de l'imperfection humaine, la religion
est devenue
corrompue, politique et diviseuse.
Et un moyen d'imposer un pouvoir.
La spiritualité n'est ni une théologie ni une idéologie.
C'est une simple façon de vivre.
Pure. Originelle.
Telle que l'essence de la vie nous l'a donné.
La spiritualité est un lien qui nous relie à la grandeur, à l'univers et aux autres"
Hailé Selassié
Empereur d'Ethiopie.
(1892- assassiné en 1975 !)
" Dieu heh, l'éternité cyclique incarnée ...
- Renpet, symbole de "million d'années", une noix de palme sur laquelle sont gravés les talons pour indiquer les jours.
Un tel nerf est le signe ("M 4" de la liste des signes hiéroglyphes) rnp. t, renpet, "année", en l'occurrence "année du règne".
- Le panier ou bol ou récipient Neb est la membrane qui sépare le vide infini du déterminé ou fini, dans l'espace et le temps.
C'est donc le récipient de la quintessence de la source de vie.
De la Nab viennent les Uas (6), l'Ankh (7) et le Djed (5).
En grammaire hiéroglyphique, le signe nb, néb (ou nb. t, nebet, avec la désignation t féminine) — V30 de la liste des signes Gardiner —, a une double valeur grammaticale.
C'est l'adjectif distributif "tout", "tout le monde", qui s'oppose au nom qui détermine.
Exemple : bw nb, bu neb, "partout", w' nb, uâ neb, "each uno", ht nb. t, khet nebet, "tout".
Dans ce cas, le signe nébuleux, en apposition, est ensuite placé après le nom.
Quand "neb" est placé devant un nom (à la fois masculin et féminin. t, nebet), le mot "seigneur", "maître", "possesseur", "propriétaire".
Désormais le nom néb ou nébet constitue un "parent direct".
Exemple : nb pr, néb pour, "le propriétaire d'une maison", et autres.
Un exemple intéressant est le nom de la déesse Neftis : Nb.t Hw.t, Nebet Hut, "La dame du palais". "
- Le signe hiéroglyphe pour 100 000.
Dans la séquence des signes numériques cardinaux qui dans l'iconographie régal caractérisent le temps éternel, il y a généralement : le shen (4), signe magique circulaire à caractère protecteur, connecté aux nœuds obtenus avec la corde et comme tel symbolisant les deux éternités heh et djetj qui s'unissent, s'unissent pour fixer l'harmonie de l'homme avec les forces créatives : c'est la forme originale du shenen, un signe qui contient les noms cosmiques du roi — le nom et le nom de famille — ainsi que le nombre 10 000 000. Le carrousel (3) est en fait le nombre pour centaines de milliers.
L'ensemble symbolise donc le voyage éternel à travers le temps et l'espace des éléments spirituels du roi, et par extension bien sûr aussi ceux des gens ordinaires. Ce "système" apotropaïque, est évident, a la même valence tout au long de l'existence terrestre comme une occasion propice à une longue vie.
Nous voici en ce premier octobre 2019, dans un secteur jouxtant la pyramide à degrés de Djéser, considérée comme la plus vieille pyramide d’Égypte :
"Des archéologues polonais ont mis au jour
une douzaine de momies vieilles de 2 000 ans
en menant des fouilles sur le site de Saqqarah en Égypte.
La plupart d'entre elles
étaient enterrées directement dans le sable
et
'une d'elles a montré des décorations intrigantes."
"Magnifiquement maladroits" :
L'un des sarcophages montre des représentations inhabituelles du netjer Anubis.
"Les dessins ont été réalisés entièrement en bleu.
Une couleur très inhabituelle alors qu'Anubis est généralement peint en noir.
L'origine de cette particularité reste floue, l'artiste n'était peut-être pas familier avec les conventions traditionnelles."
J. Dąbrowski/Polish Centre of Mediterranean Archaeology.
Le "netjer" est donc Le "dieu" ...
Nonobstant ...
Sans majuscule, puisqu'il "ne semble pas" (Cependant cela n'est pas aussi simple ...) y avoir de "dieu" unique en Égypte ancienne.
Le nTr devait symboliser l'énergie :
- "L'énergie créatrice",
- Le "souffle de vie",
- ...
- La puissance créatrice,
- L'énergie divine ... Celle-là même qui était intrinsèque à tous les êtres ... Ceci nous démontre que pour nos anciens égyptiens tous les constituants de notre monde auraient eut un lien avec une déité. Des énergies diffuses qui sont dénommées alors nTr. Diffuses à la manière du courant électrique avec des intensités variées.
Toutes les divinités de l’Égypte ancienne n’avaient pas de grands temples dédiés, un culte dirigé par l’État, des récits sur la façon dont ils avaient créé l’univers, etc. Certains étaient beaucoup plus domestiques, comme Bes et Taweret, par exemple, qui ont été invoqués chez des citoyens ordinaires pour se protéger. Et certains sont tombés entre ces pôles - la déesse Meretseger en fait partie. Adoré par les gens ordinaires, mais ne faisant pas vraiment partie de la sphère domestique.
En premier ...
Ils furent bien des Idoles, aux formes humaines comme la divinité-mère, les hommes barbus, ..., aussi souvenez-vous des colosses de Min de Coptos.
Vint ensuite "les dieux".
Ce nTr fut représenté comme un faucon posé sur un pavois, et le celui-ci est seul ... Cependant, il n’est pas impossible qu’il le fut également au moyen d'un mat et de son drapeau en son sommet.
Nonobstant, l’origine du mot netjer est bien incertaine. Il fait du reste toujours débat au sein des spécialistes. Nous pouvons le rencontrer dès la dynastie 0 i.e. autour de 3 150 B.C.E. Sa lecture phonétique ne fait, en tout état de cause, aucun doute et ce au sein de l’Ancien Empire.
Aussi le caractère "polythéiste" de nos anciens égyptiens n’avait comme vous savez jamais ignoré :
- La féminité.
- Comme la maternité aussi.
Et cette représentation semble bien visible dès la 5e dynastie.
Souvenez-vous aussi de ce cercle, presque parfait d'ailleurs, ayant en son centre un point. Cela ne devait-il pas désigner le terme de "soleil centré" ? Hors, si nous nous referons en particulier au pharaon Sahouré, il nous montra un galbe bien visible, ainsi qu'un point central et ce bien en saillie.
Un sein vu de face, peut-être ?
- De la sexualité dans le divin.
- … Certains auteur(e)s parlent de polythéisme égyptien, d’autres d’hénothéisme, et même concernant une certaine période, bien courte du reste, de "monothéisme".
L’hénothéisme semblerait toutefois se rapprocher davantage d’une réalité probable.
Notons ce que suggérait au passage cette "pharaonne" des temps moderne, cette Grande Dame que fut Desroches-Noblecourt et ce en 2003 :
"La religion égyptienne antique
est une religion solaire,
le soleil est source de vie,
mais il y a aussi une source de vie aquatique.
L’inondation est l’une des trois périodes du calendrier égyptien :
l’inondation désigne
à la fois les crues du Nil apportant les alluvions fertiles
et
l’eau,
source de vie elle aussi"
Les divinités ne semblaient absolument pas faire abstraction ni du mariage, ni même de la sexualité. Alors que nous pourrions pratiquement énoncer le fait que certaines cultures dites monothéistes, celles avec leur notion d’un Dieu tout puissant, ont quant à elles cette figure pratiquement paternelle : elles excluent même pratiquement les représentations du maternel, du féminin, de la sexualité, ...
Ainsi, dans leur ensemble, les religions "considèrent" le divin à travers différentes puissances :
- Apportant la vie,
- ...
- Comme la protection d’ailleurs. Cependant elles peuvent aussi avoir cette dimension dite collective. Cela devait alors élaborer une véritable union voir même une certaine communion et ce au sein d’un culte commun.
En finalité peut-être …
Cela aboutira à des monarques, des dirigeants, des souverains, à pharaon dans notre cas précis, muni d’une authentique puissance divine et en fin de compte, d'une autorité pratiquement indiscutée.
Divinités cosmogoniques,
Divinités provinciales,
Divinités locales,
Divinités funéraires,
...
Qu’elles fussent :
- Cette personnification de phénomènes naturels,
- Ou alors de certains concepts parfaitement abstraits,
- Voir même d’ancêtres déifiés,
- De déités étrangères importées au panthéon de nos anciens,
- ... Les divinités furent bien souvent représentées à partir du Nouvel Empire, et plus particulièrement accentuées au sein de cette Basse Époque en une "triade" : la Famille.
Des trios qui furent bien la base de cette société, il suffit pour cela de se souvenir du légendaire village des artisans de pharaons afin d'en être pratiquement convaincu. Aussi, chaque cité devait avoir sa triade propre. Nos anciens l'adulait certainement au sein des temples. Notons cependant que demeurait aussi des familles bien plus imposantes que cela, des "Familles divines" comme furent l’Ogdoade d’Hermopolis ("La cité des Huit" en grec ), l’Ennéade d’Héliopolis, …
Les Triades furent en fait constituées :
- D'un netjer,
- D’une netjeret,
- D’un netjer fils ou fille.
Voici de fait quelques "Triades divines" :
- Triade de Memphis = Ptah / Sekhmet / Néfertoum.
- Triade de Thèbes = Amon / Mout / Khonsou.
- Triade d'Eléphantine = Khnoum / Satis / Anoukis.
- Triade d'Edfou = Horus / Hathor / Harsomtous.
One of two Hathoric capitals of the mid-Eighteenth Dynasty
found reused in foundations of the Mut temple porch, 2004.
© Photo by James Van Rensselaer IV.
- Triade d'Abydos = Osiris / Isis / Horus.
- Triade de Mendès = Banebdjedet / Hatméhyt / Harpocrate.
- Eléphantine = Khnoum / Anoukis / Satet.
- Kom Ombo = Haroëris / Tasenetnofret / Panebtaoui.
- = Sobek / Hathor / Khonsou.
Netjer, différents hiéroglyphes sur un pectoral.
"Bâton enveloppé d'un tissu"
R8
La Kemet avec, peut-être, le premier épisode du monothéisme, bien rigoriste : Akhenaton, ...
Plus anciennement encore,
Avec cet éternel monothéisme ouvert et parfaitement pluraliste d'ailleurs. Le netjer fut en fait trois et il n’avait pas de second.
- Il fut Amon, l’invisible
- Son visage, Râ, le disque solaire.
Sic sur la chaîne jeunesse : "Râ était considéré comme le roi des dieux et le dieu du Soleil à son zénith. Il faut l'imaginer comme une espèce de papi sympa, qui règne sur le monde et l’univers des dieux, mais à qui il arrive toujours toutes sortes de problèmes ! L'égyptologue Amandine Marshall te raconte lesquels."
- Et son gosier, Thot, la parole.
"Le concept de religion
est
une construction
Chrétienne récente"
Jean-Loïc Le QUELLEC.
Le nTr Bes
Détail de la NAOS OF KING AMASIS II.
Ce petit sanctuaire se tenait à l'origine dans un temple et abritait une statue d'Osiris inclinable, symbole de fertilité et de résurrection.
GRANITE,
MANGEZ AL-AHMAR.
26e DYNASTIE (570-526 B.C.E)
RMO Leyde Hollande
© J. ENGEL
"Il ressort assez clairement
des textes religieux contemporains
que les dieux égyptiens
étaient censés avoir une chair dorée"
Prix Campbell.
Nous sommes en ce jour du 22 octobre 2023.
Rê, Ré, Râ ...
Le grand démiurge d'Héliopolis ...
"Le nTr soleil".
Encore une fois aujourd'hui, le miracle qui se produit deux fois par an au temple d'Abu Simbel se répète.
Dans l'ancien lieu, les 21 février et 21 octobre, le soleil traversait le temple à l'aube pour illuminer les statues des dieux. Ra, Ramsès II et Amon étaient illuminés par les rayons du soleil et seul Ptha, dieu des ténèbres, restait dans les ténèbres.
Avec le nouvel emplacement du temple à cause de son démontage et de son nouveau montage, le miracle du soleil, se produit un jour plus tard et ce dans les deux mois, octobre et fevrier !
Une merveille de précision que seule l'Égypte peut nous donner.
ânkh, un symbole ancré dans l'Histoire de Kemet.
"Vivre" …
"La vie éternelle" …
"Clé de vie" ...
Le "souffle de vie" ...
Nos anciens concevaient la vie "ânkh" comme un chemin sur lequel il devait avancer, "donner du chemin au pied" ...
Dans les temps anciens,
cela devait se passer les 21 octobre
et le 21 février,
Mais voilà il en est différemment de nos jours !
La forme allongée
et la
verticalité
de l'obélisque représente un rayon de soleil pétrifié.
Certains y voient dans cette architecture phallique un symbole de fertilité.
Sa verticalité représente aussi l'âme qui s'élève vers le ciel après la mort d'où l'utilisation de ce monument dans l'art funéraire !
L’obélisque ...
C'est bien est une colonne à base carrée qui se rétrécit en s’élevant, jusqu’à atteindre son extrémité couronnée d’une petite pyramide appelée pyramidion.
Les obélisques ont été utilisés pour la première fois dans l’Égypte ancienne, où ils étaient érigés pour adorer principalement Amon Ra, Baal, Nimrod et les différentes divinités qui, avec le temps, ont été associées au roi des étoiles.
Les côtés du monument étaient gravés de hiéroglyphes indiquant quel pharaon l’avait érigé, quel était le nom de la divinité auquel il était dédié et quel était l’événement militaire ou politique pour lequel il avait été érigé.
Les obélisques sont également clairement des symboles sexuels, puisque le phallus, l’organe reproducteur masculin, était également reconnu (comme le Soleil) comme un symbole de la vie et, par conséquent, un symbole du nTr Soleil lui-même.
Voici donc le grand
festival
celui du soleil d'Abou Simbel.
Merci à Mena Osiris ,
il semble avoir apprécié cette "désignation",
je lui suis très reconnaissant de s'être exprimé !
Comme chaque année qui nous est données par les divinités ...
- Depuis cette création, celle du Grand Ramsès II,
- Et ce aux mêmes périodes,
- Durant des millénaires,
- ...
Abou Simbel
est
le "miracle du soleil" !
C'est bien un phénomène qui se produit régulièrement, avec une précision à couper le souffle, et ce même encore aujourd'hui !
Nos anciens ...
Ils ont construit leurs temples avec un soin extrême !
A tel point qu'ils ont même pris soin de mesurer avec précision les angles ; avec leurs instruments d'alors, ce qui a permis d'ailleurs, il faut bien le souligner, une ventilation idéale des temples !
Les anciens temples égyptiens ont été construits avec des évents centraux.
Ils fournissaient ainsi deux pressions différentes de flux d'air :
- Entre les zones étroites,
- Et celles plus larges.
Cette méthode ingénieuse a préservé l'atmosphère originale et la qualité de l'air ...
Temple révélé au public en 1813
par des gravures de l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt.
Il a fait l’objet d’un sauvetage spectaculaire,
à la fin des années 1960,
permettant de ne pas être englouti par les eaux du lac Nasser.
Ainsi deux fois par an ...
Le 22 février ...
Et le 22 octobre comme aujourd'hui ...
Le soleil s'aligne avec l'entrée du temple égyptien d'Abou Simbel et vient caresser le visage de Ramsès II, tout au fond de l'édifice : quel bel exploit quant à nos anciens !
Un phénomène qui fut redécouvert visiblement en 1873 !
Ainsi,
Près d'un siècle plus tard,
En raison de la construction du barrage d'Assouan,
Le temple a dû être déplacé ; mais cela, vous le savez !
Lorsque le temple se trouvait à sa localisation originelle, il se trouvait bien plus bas qu'actuellement !
De fait ...
Pour nos anciens égyptiens ...
L'évènement devait avoir lieu les 21 février et 21 octobre : un décalage d'une journée ! Le spectacle reste cependant exactement le même, un rendez-vous exceptionnel auquel de nombreux touristes viennent assister avec émoi devant tant d'ingéniosité.
Ainsi :
Quand Ramsès II
ressort de l’obscurité !
Adonc ...
La façade du site d'Abou Simbel vous accueille avec :
⇒ Quatre Ramsès II colossaux ... en position assis.
- 67 années de règne divin,
- Mort entre 85 et 92 ans,
- Plutôt grand, pour cette époque je pense, 1.75 mètre,
- Roux visiblement.
- ...
Nous sommes, ici, le 22 février 2018.
A 200 km au sud d'Assouan.
Un temple dédié comme vous savez à Osiris et Isis, "ordonné" (x) par Ramsès II,
qui régna sur Kemet entre 1 279 et 1 213 B.C.E.
(x) Ordonné ...
Je suppute bien logiquement que ce ne fut pas le demi-nTr qui érigea lui-même cette œuvre majeur !
En aparté, nous savons bien que pharaon vécu fort longtemps, avec sans aucuns doutes les vicissitudes de la vie associées, aussi je subodore qu'il devait énormément souffrir les dernières années de sa vie, de son règne :
- De terribles maux dentaires,
- ...
- De spondylarthrite ankylosante,
- ...
⇒ Nous pouvons aussi observer deux représentations de Néfertari, et visiblement de taille presque similaire !
Nous sommes au sein du petit temple d'Abou Simbel comme vous savez,
le mot "petit" a évidemment tout son importance ici !
Un spéos.
L’adulation vis-à-vis de Néfertari sous les traits d’Hathor.
@ nakonda61 / Dj Jou.
Ce sanctuaire honorait bien la Grande :
"Néfertari
par amour
de laquelle se lève le Soleil".
La principale Grande Épouse Royale du légendaire pharaon Ramsès II ...
Métamorphosée en Sothis ...
Sirius
Notre Grande Dame
s’apprêtait alors à jouer son rôle érotico-céleste
et ce
près de Ramsès II,
l' incarnation même de Râ.
Adonc ...
Notre Grande Dame se confondit probablement avec Sothis ; nTr de l’étoile Sirius, elle-même associée comme vous savez à Hathor et Isis.
Cet astre est visible à l’horizon avec Râ levant et ce lors du Nouvel An égyptien (18-20 juillet), juste avant le début de la fameuse crue annuelle.
Tout le monde connaît le grand temple d’Abou Simbel.
Érigé au cours des 5e et 10e années du règne de pharaon.
C'est le plus célèbre des sanctuaires édifiés par Ramsès II (Le sanctuaire intérieur = naos)
Et "probablement", l'un des plus connus de tous les temples pharaoniques.
Nous voici aujourd'hui avec ce marqueur temporel :
- Particulièrement puissant,
- Une occasion, parmi tant d'autres d'ailleurs, d'élaborer certaines célébrations, moult festivités,
- ...
Voici donc le "Miracle"
de Râ
à Abou Simbel !
Nous sommes bien en ce 22 Octobre,
les rayons de Râ
traversent la sombre chambre du Grand Temple de Ramsès II
illuminant la statue du pharaon.
Avec cette illumination, celle de la statue de Ramsès II ...
Autant dire que nous sommes en plein éclat, celui du divin bien évidemment !
Et ce au cœur même du grand temple d'Abou Simbel, et cela semble bien avoir été, comme vous savez, intégrée par les architectes dès la conception du prestigieux édifice : impressionnant quand même !
Revenir en haut de l'article ...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Aussi, nous nous trouvons au sein de ce majestueux site, au sud de Kemet, à Abou Simbel.
→ Ainsi, les rayons de Râ pénétraient le naos.
→ Avez-vous entendu parler du "Grand Amour" ?
→ Une commémoration en quelque sorte …
→ Nous voici donc au sein du légendaire rocher de Meha ...
→ La fête de Râ d’Abou Simbel, avec les hymnes solaires dédiés au netjer.
→ La dimension solaire de la divinité Amon-Râ avec ...
→ Quand Râ illuminait, nous étions alors le 21 octobre 2020 ...
Par Jean-Claude AIME Le 20/02/2022
ânkh, un symbole ancré dans l'Histoire de Kemet.
"Vivre" …
"La vie éternelle" …
"Clé de vie" ...
Le "souffle de vie" ...
Nos anciens concevaient la vie "ânkh" comme un chemin sur lequel il devait avancer, "donner du chemin au pied".
Bien spéciale ...
22/02/2022 est une belle date palindrome en fait ! En ce sens elle semble bien unique : 22 - 2 - 22. Et c'est l'ultime fois, dans notre vie, que nous verrons les mêmes 6 chiffres dans une date.
C'est une date palindromique, pouvant se lire dans les deux sens, comme la prochaine fois qui aura lieu le 03.02.2030.
https://twitter.com/ziad_morsy/status/1496084004415713282/photo/1
Sérieusement ...
Le phénomène du soleil au temple d'Abu Simbel se produit deux fois par an, l'un le 22 octobre et l'autre le 22 février de chaque année. Un déplacement de lumière calculé par les architectes des temples, afin que le nTr transmette au pharaon sa toute-puissance. Les rayons de soleil traversent alors la sombre chambre du Grand Temple de Ramsès II illuminant ainsi la statue du pharaon, chaque année comme vous avez l’habitude, les 22 février et 22 octobre.
Le ministère du Tourisme et des Monuments ...
Le ministère de la Culture, semblent vouloir organiser en cette année, bien particulière, un événement, afin de célébrer ce rendez-vous dès plus spécial !
22 . 02 . 2022 ...
Cet alignement solaire que vous connaissez au sein notamment du temple d'Abou Simbel.
Ramsès illuminé est symboliquement réinvesti de l’éclat divin.
Photo montrant la statue de Ramsès II illuminée par Râ, dans le temple d'Abou Simbel en Haute-Égypte.
Sont successivement illuminées : d’abord celle du nTr Amon, puis celle de Ramsès,au niveau du 22 octobre l'ordre est bien différent !
Deux fois par an, le 22 février et le 22 octobre, le soleil s'aligne avec l'entrée du temple égyptien d'Abou Simbel et vient caresser le visage de Ramsès II, tout au fond de l'édifice : quel bel exploit quant à nos anciens !
Voici une commémoration de l'accession de Ramsès II sur le trône d'Horus.
Ramsès II ne sombra jamais dans l’oubli !
Au Ier siècle B.C.E, Diodore de Sicile (Bibliothèque historique I, 47) le nomma Osymandias, déformation du nom de couronnement de Ramsès II : Ousermaâtrê. Tacite quant à lui évoqua le grand conquérant Rhamsès (Annales II, 60).
Au cours des quelques 20-25 minutes...
Les rayons de Râ auront pénétré une distance de 60m à l’intérieur du temple pour atteindre le sanctuaire ... Ceci marque le début du mois, celui surtout de la saison de la récolte pour nos anciens Égyptiens.
Ce phénomène fut redécouvert en 1873.
Près d'un siècle plus tard, en raison de la construction du barrage d'Assouan, le temple fut déplacé.
Se trouvant ainsi plus bas ...
L'évènement avait lieu alors les 21 février et 21 octobre.
Un décalage d'une journée seulement ...
Le spectacle reste un rendez-vous exceptionnel auquel de nombreux touristes viennent normalement assister.
Ainsi :
Quand Ramsès II
ressort de l’obscurité !
Ainsi, la façade du site d'Abou Simbel vous accueille avec :
- Quatre statues colossales, debout, nous sommes en présence, bien évidemment, de Ramsès II / Ramsès le Grand / Ozymandias / Manéthon l'appella Ramsès.
Avec visiblement 67 années de règne divin.
Ramsès II ne sombra bien dans l’oubli ...
- Au Ier B.CE., Diodore de Sicile (Bibliothèque historique I, 47) le nomma Osymandias, déformation : Ousermaâtrê.
- Tacite évoqua, quant à lui, le grand conquérant Rhamsès (Annales II, 60).
- En 1817, Shelley chante Ozymadias, king of kings ...
- En 1956, Yul Brynner incarne le pharaon immortel dans le péplum de Cecil B. DeMille : Les Dix Commandements.
- Il est le héros de La Momie, roman d’horreur d’Anne Rice, publié en 1989.
- Enfin, depuis 2017, le pharaon se trouve à l’affiche en France, avec la pièce de théâtre Ramsès II, de Sébastien Thiéry. Un thriller jouissif et fou qui n’est pas du tout une pièce historique sur l’Égypte ancienne !
Nonobstant, Ramsès est aujourd’hui une figure mondialement connue !
Son corps terrestre a traversé les millénaires, paradoxalement aux pillages.
Retrouvé en 1881, elle sera démailloté, déposé au musée du Caire, elle se détériora alors sous sa vitrine non étanche !
En 1976, avec Christiane Desroches Noblecourt, il sera accueilli au Bourget par la ministre des Universités et la Garde républicaine afin d'être traité.
Ainsi, la momie a révélé :
- Un homme ayant décédé entre ses 85 et 92 ans, exceptionnel pour cette ère considérée.
- ...
- Plutôt grand (1,75 mètre) ,
- Roux.
- Il souffrit de terribles problèmes dentaires et de spondylarthrite ankylosante ; ce qui l’empêcha de se tenir droit durant les dernières années de sa vie.
Nous sommes là, le 22 février 2019.
- Et deux Néfertari Meryenmout (« La plus belle de toutes, aimée de Mout »), visiblement de taille presque similaire.
Nous sommes bien au sein du petit temple d'Abou Simbel, le mot "petit" a évidemment tout son importance ici.
Un spéos …
L’adulation vis-à-vis de Néfertari sous les traits d’Hathor.
Le sanctuaire honorait bien "Néfertari par amour de laquelle se levait le Soleil".
Métamorphosée en Sothis ...
Elle s’apprêtait alors à jouer son rôle érotico-céleste près de Ramsès II, incarnation même de Râ.
Adonc ...
Elle se confondit avec Sothis, netjer de l’étoile Sirius, elle-même associée à Hathor et Isis.
Cet astre est visible à l’horizon avec "le" Râ levant et ce lors du (18-20 juillet), juste avant le début de la fameuse crue annuelle.
Tout le monde connaît le grand temple d’Abou Simbel.
Érigé au cours des 5e aux 10e années de règne de pharaon.
C'est le plus célèbre des sanctuaires édifiés par Ramsès II (Le sanctuaire intérieur = naos)
Et probablement, l'un des plus connus de tous les temples pharaoniques.
Nous voici aujourd'hui avec ce marqueur temporel :
- Particulièrement puissant,
- Une occasion, parmi tant d'autres, d'élaborer des célébrations ainsi que moult festivités,
- ...
Voici donc le "Miracle"
de Râ
à Abou Simbel !
Nous sommes bien en ce 22 février,
les rayons de Râ traversent la sombre chambre du Grand Temple de Ramsès II
illuminant ainsi la légendaire statue du pharaon.
Illumination, ... celle de la statue de Ramsès II !
Autant dire que nous sommes en plein éclat, celui du divin ...
Et ce au cœur même du grand temple d'Abou Simbel, intégrée par les architectes dès la conception du prestigieux édifice : impressionnant !
Il fut révélé au public en 1813
par des gravures de l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt.
Il a fait l’objet d’un sauvetage spectaculaire, à la fin des années 1960 permettant de ne pas être englouti par les eaux du lac Nasser.
Revenir en haut de l'article ...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Aussi, nous nous trouvons au sein de ce majestueux site, au sud de Kemet, à Abou Simbel.
→ Ainsi, les rayons de Râ pénétraient le naos.
→ Avez-vous entendu parler du "Grand Amour" ?
→ Une commémoration en quelque sorte …
→ Nous voici donc au sein du légendaire rocher de Meha ...
→ La fête de Râ d’Abou Simbel, avec les hymnes solaires dédiés au netjer.
→ La dimension solaire de la divinité Amon-Râ avec ...
→ 22 - 2 - 22, une date spéciale qui ne se répètera pas ...
Deux fois par an, le 22 février et le 22 octobre, le soleil s'aligne avec l'entrée du temple égyptien d'Abou Simbel et vient caresser le visage de Ramsès II, tout au fond de l'édifice : quel bel exploit quant à nos anciens !
Commémoration de son accession au trône ...
Ramsès II ne sombra jamais dans l’oubli ! Au Ier siècle B.C.E, Diodore de Sicile (Bibliothèque historique I, 47) le nomma Osymandias, déformation du nom de couronnement de Ramsès II : Ousermaâtrê. Tacite quant à lui évoqua le grand conquérant Rhamsès (Annales II, 60).
Au cours des quelques 20-25 minutes, les rayons de Râ auront pénétré une distance de 60m à l’intérieur du temple pour atteindre le sanctuaire ... Ceci marque le début du mois du début de la saison de la récolte pour les anciens Égyptiens.
Ce phénomène fut bien redécouvert et ce en 1873. Près d'un siècle plus tard, en raison de la construction du barrage d'Assouan, le temple fut déplacé.
Se trouvant plus bas ...
L'évènement avait lieu les 21 février et 21 octobre.
Décalé d'une journée ...
Le spectacle reste un rendez-vous exceptionnel auquel de nombreux touristes viennent normalement assister.
Ainsi :
Quand Ramsès II
ressort de l’obscurité !
Ainsi, la façade du site d'Abou Simbel vous accueille avec :
- Quatre statues colossales, debout ...
Nous sommes en présence bien évidemment de Ramsès II.
67 années de règne divin,
Mort entre 85 et 92 ans,
Plutôt grand (1,75 mètre),
Ainsi, il souffrait visiblement, et ce à la fin de sa vie, de terribles maux dentaires, de spondylarthrite ankylosante, de ...
Nous sommes là, le 22 février 2019.
- Et deux Néfertiti, visiblement de taille presque similaire.
Nous sommes bien au sein du petit temple d'Abou Simbel, le mot "petit" a évidemment tout son importance ici.
Un spéos …
L’adulation vis-à-vis de Néfertari sous les traits d’Hathor.
Le sanctuaire honorait "Néfertari par amour de laquelle se levait le Soleil".
Métamorphosée en Sothis ...
Elle s’apprêtait alors à jouer son rôle érotico-céleste près de Ramsès II, incarnation même de Râ.
Adonc...
Elle se confondit avec Sothis, netjer de l’étoile Sirius, elle-même associée à Hathor et Isis.
Cet astre est visible à l’horizon avec "le" Râ levant et ce lors du (18-20 juillet), juste avant le début de la fameuse crue annuelle.
Tout le monde connaît le grand temple d’Abou Simbel.
Érigé au cours des 5e aux 10e années de règne de pharaon.
C'est le plus célèbre des sanctuaires édifiés par Ramsès II (Le sanctuaire intérieur = naos)
Et probablement, l'un des plus connus de tous les temples pharaoniques.
Nous voici aujourd'hui avec ce marqueur temporel :
- Particulièrement puissant,
- Une occasion, parmi tant d'autres, d'élaborer des célébrations ainsi que moult festivités,
- ...
Voici donc le "Miracle"
de Râ
à Abou Simbel !
Nous sommes bien en ce 22 février,
les rayons de Râ traversent la sombre chambre du Grand Temple de Ramsès II
illuminant ainsi la légendaire statue du pharaon.
Illumination, ... celle de la statue de Ramsès II !
Autant dire que nous sommes en plein éclat, celui du divin ...
Et ce au cœur même du grand temple d'Abou Simbel, intégrée par les architectes dès la conception du prestigieux édifice : impressionnant.
Il fut révélé au public en 1813
par des gravures de l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt.
Il a fait l’objet d’un sauvetage spectaculaire, à la fin des années 1960 permettant de ne pas être englouti par les eaux du lac Nasser.
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→ Aussi, nous nous trouvons au sein de ce majestueux site, au sud de Kemet, à Abou Simbel.
→ Ainsi, les rayons de Râ pénétraient le naos.
→ Avez-vous entendu parler du "Grand Amour" ?
→ Une commémoration en quelque sorte …
→ Nous voici donc au sein du légendaire rocher de Meha ...
→ La fête de Râ d’Abou Simbel, avec les hymnes solaires dédiés au netjer.
→ La dimension solaire de la divinité Amon-Râ avec ...
Aux origines de la création, il perfectionnait d'apparents paradoxes ... en Égypte ancienne.
De Claude MONET, le bassin aux nymphéas à Giverny.
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie"
"Les gens parlent [parfois] de la création
comme un fait lointain de l'histoire,
comme si c'était quelque chose qui avait été réglé il y a longtemps
et
qui s'était terminé à l'époque.
Mais la création n'était pas un acte,
c'est un processus,
et
elle se poursuit aujourd'hui autant qu'elle l'a jamais été Et la nature n'est pas pressée ... "
John Muir ...
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Ne se confondait-il pas :
- Avec Atoum Atem, Tem, Temu, Tumou, Tema, ..., dont il était d'ailleurs une forme bien particulière ? Une divinité primitive d'Iounou, anthropomorphe, ...
Râ nocturne ...
Tem, le finisseur du monde, étonnante parenté d'ailleurs car Néfertoum, au premier abord, ne semble pas être lié aux divinités de Onou.
- Avec les netjerou enfants comme par exemple Horpachered ?
- Avec les divinités représentées par des félidés, à savoir Mahès ?
- Avec ... ?
Nymphaea lotus, Nymphaea caerulea.
(Histoire Naturelle, planche 60).
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée,
extraite de l'édition dite "Impériale" de la Description de l'Égypte
ou
Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française,
publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand.
Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1 000 exemplaires sur Vergé filigrané "Égypte ancienne et moderne" et offerte aux institutions.
Planche appartenant à la section Botanique, dont l'étude fut réalisée par Alire Raffeneau-Delile (1778 - 1850), botaniste français qui participa à la campagne d'Égypte, et qui en rapporta notamment le lotus et le papyrus.
Voici donc :
"Le grand lotus émergeant du Noum".
Nous sommes bien en présence d'une déité ...
Elle ne fut pas considérée à la manière d'un véritable démiurge, mais plutôt un netjer primordial tel une "composante nécessaire" pour que Râ puisse mettre en œuvre la création du monde.
Cela nous transporte alors bien logiquement dans cette cité du soleil, non pas la légendaire et unique Akhet-Aton mais bien à Héliopolis des grecs (hélios = soleil) : nous sommes alors à l'extrémité sud du delta du Nil. D'ailleurs Hérodote l'avait en très grande considération, et même Platon comme Eudoxe semblaient même y avoir séjourné.
Elle fut considérée comme ayant été la cité des obélisques.
Nomenclature donnée à une cité dont son clergé fut particulièrement puissant, attaché au netjer solaire Râ. Les contrées primitives et petites principautés se sont certainement regroupées après le néolithique selon deux foyers de civilisation : celui du Nord et celui du Sud. Ainsi, autour de 3 300 B.C.E, une première tentative d'unification aura eu lieu par un souverain du Nord. Ce "premier royaume unifié" sera bien éphémère, sa capitale en aura été Héliopolis. Nonobstant, les origines exactes d'Héliopolis sont malheureusement, et à ce jour du moins, perdues. Le fait qu'il soit inclus dans le mythe de la création lui confère cependant une importance évidente, remontant à l'époque prédynastique.
Ainsi nous voici avec le commencement du monde selon un paradigme Héliopolitain.
Un lotus en bouton, avec tous les pétales repliés, et qui semblait flotter au premier jour du monde à la surface de l'océan primordial Le Noum. Et voilà qu'un faisceau lumineux vint à animer le lotus, de fait il s'ouvrit et libéra Râ sous l'aspect d'un jeune enfant.
La course inexorable du soleil dans le ciel ...
Aussi le soir ...
Après avoir achevé sa course ...
Le soleil s'en retourna dans son lotus.
Le Sesen, symbole de la fleur de vie !
Le sesen est la fleur de lotus qui apparaît si souvent dans l'art égyptien et qui symbolise la vie, la création, la renaissance et, surtout, le soleil. Ce symbole remonte au début de la période dynastique, mais il devint plus populaire à partir de l'Ancien Empire.
Tuile frise avec lotus et raisins.
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→ Et Nefertoum était considéré comme un symbole de la création.
→ C'est une évocation de la régénération permanente du souverain.
→ Le défunt se transformait vraiment en un lotus ...
→ Il fut bien ce redoutable gardien des frontières orientales de Kemet.
→ Et que dire de cette fameuse triade de Memphis ?
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Voici donc
Néfer-Temou
Atoum est parfait.
Il était le soleil levant, Atoum jeune en somme, avec cet aspect :
- De la naissance,
- De la renaissance même,
- De la création,
- ...
De plus, Néfertoum fut bien lié au royaume de Râ, cette caractéristique est fortement ancienne puisque le Spell 266 des Textes des Pyramides mentionne parfaitement qu'il aurait été le :
"Lotus à la narine de Rê"
Khattab 2002 : 64
Symbole du souffle vital qui jaillit de la corolle pour animer toute existence.
Voilà de fait l'épithète de notre divinité :
"Le lotus que respire Râ"
Le Sesen, symbole de la fleur de vie !
Le sesen est la fleur de lotus qui apparaît si souvent dans l'art égyptien et qui symbolise la vie, la création, la renaissance et, surtout, le soleil. Ce symbole remonte au début de la période dynastique, mais il devint plus populaire à partir de l'Ancien Empire.
Voici des fleurs de lotus au temple d'Edfou.
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Bénou, nom masculin.
"Celui qui est venu à l'existence par lui-même",
"Celui qui se lève",
"Seigneur des Jubilés",
...
bnw / La jambe "B", les ondulations "N", le pot de "Nou" : "Bénou" étant confirmé par le déterminatif du héron cendré / héron pourpré.
Un trait horizontal à chevrons, l'eau ...
Une jambe debout, liant énergie verticale et mouvement ...
Un vase tel que celui que nous associons à Nout : recueillant le témoin permanent de la marche cyclique du monde, ...
Une spirale ...
En égyptien ...
Bénou.
Papyrus d'Ani, planche n°27 au chapitre 83.
Formule pour prendre l'aspect d'un phénix.
On représentait le défunt sous les traits d'un héron.
Face à lui, Maât au jugement ; en fonction de celui-ci, le héron (le défunt) pourra ou non prendre son envol et renaître pour la nouvelle vie.
© René Preys
Conception graphique : © Jean-Pol Schrauwen
"Celui qui se lève" ...
Ainsi l'oiseau Bénou ...
Une de ses traductions du moins ...
Celui qui se lève chaque matin afin d'illuminer le monde n’est autre évidemment que Râ. Ainsi Bénou fut bien une représentation du démiurge Râ (Se levant) ou plus précisément, le Bâ de Râ !
Les oiseaux sont des êtres bien complexes quant à leurs aptitudes, ils sont les seules entités à pouvoir :
- Maitriser les airs, se déplaçant ainsi "sous le ventre de Nout", la netjeret du ciel.
- Marcher sur terre.
- Posséder une certaine affinité pour l'eau allant jusqu'à savoir nager avec élégance et y puiser leur subsistance, en plongeant.
De plus, il ne vous aura certainement pas échappé que les vols d'oiseaux migrateurs nous donnent un spectacle inouï quant à :
- Leur arrivée massive,
- Tout autant pour leur départ d'ailleurs ! Aussi, je suppute qu'ainsi l'imaginaire des Égyptiens anciens aurait pu les conduire à attribuer aux migrateurs un rôle symbolique, les poussant, en quelque sorte, à les intégrer dans la cohérence de leur paradigme i.e. leur vision du monde.
Le delta du Nil :
- En grande partie, un vaste marécage ...
- En fait une unique zone humide, au nord du continent africain. Ainsi, les migrateurs devaient s'abattre sur Kemet à des moments précis, et certainement identifiés par nos anciens ! Ainsi, ces oiseaux voyageurs se trouvaient probablement aux yeux de nos ainés les "uniques témoins vivants" de lieux que seules les divinités pouvaient connaître : un cadre de vie finalement fort restreint, une lande de terre entourée de déserts s'étendant à l'infini et de mers, ressenti peut-être comme une analogie au grand océan primordial.
Nous mentionnions Râ ci-dessus, aussi les êtres vivants lui devaient tout :
- Ils réglaient leurs activités sur leurs rythmes essentiels, comme le jour et la nuit, les saisons, ...
- Sans omettre évidement les oiseaux qui sont particulièrement présents dans les représentations ; en train de couver des œufs, de voler, de se poser avant que leurs pattes n'aient touché le sol.
- ...
Ainsi ...
Quel furent les premiers Hommes à mentionner l'entité Bénou, cet oiseau de feu ?
Nos anciens Égyptiens sembleraient détenir cette "palme" : Bénou aurait vécu sur des pierres, des obélisques, ... et aurait été vénéré par le peuple de l’Égypte ancienne, et ce de la même manière dont Osiris et Râ le furent.
En fait, d'aucuns subodoraient même que :
- Bénou était un véritable symbole vivant, comme tant d'autres d'ailleurs et ce quant au netjer Osiris.
- Bénou aurait également évoquer l’inondation du Nil, connu pour apporter richesse et fertilité ... Pour cette raison, elle était l’une des créatures les plus respectées de la mythologie égyptienne. C'est bien avec "ce déluge" qu'apparaissait ce bel oiseau ! Il devait planer lentement sur les eaux débordées du Nil, signe d'une l'abondance future. Son apparition à l'aurore sur le fleuve le fit associer au soleil, dont il devint le symbole.
Voyez la couronne Atef.
Bénou surmonté de la coiffure d'Osiris.
GNU Free Documentation License.
Aussi, paradoxalement aux diverses et nombreuses autres cultures, parfois mêmes contemporaines :
- Bénou, au "cœur" de cette terre noire, ne semblait pas du tout avoir été assimilé à un rapace, ni du reste à un oiseau tropical aux couleurs vives, mais davantage à un moineau, à un héron cendré, aujourd'hui malheureusement bien disparu / "ardea bennuides", littéralement le "héron bénou".
- Vint alors le phénix ...
Du moins tel que nous le connaissons habituellement, venant des légendes grecques ..!
Pour eux, il devint donc le phoinix dont le nom vint, je le subodore, du verbe égyptien "wbn" signifiant comme vous savez "briller", "étinceler" et même "naître" et ce concernant Râ.
Ainsi, cet oiseau pouvait vivre très longtemps, mais aussi se régénérer ou renaître des cendres de son prédécesseur. Certaines sources disent que le phénix mourait tout simplement pour se décomposer avant de renaître, tandis que d’autres affirment qu’il brûlait et mourait enveloppé de flammes. D'aucuns croyait même que l’oiseau légendaire pouvait vivre plus de 1 000 ans.
Localisation de la cité soleil d'Héliopolis.
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Pyramidion of Nesnubhotep, top of a limestone chapel monument.
Un chapeau de pierre coiffant la pyramide, un "benbenet".
A scarab and adoring baboons in relief.
26th Dynasty. From Abydos.
The Petrie Museum of Egyptian Archaeology, London
Le bel oiseau fut en vérité plus un concept qu'un ntr.
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La matière première de la pensée est bien le concept :
- L’amplitude des concepts peut être d'ailleurs large.
- C'est une idée générale permettant de regrouper beaucoup de choses bien particulières du reste.
- Il pourrait englober la diversité et ce dans une unité confortable, facile à manipuler afin de réfléchir.
- Il permet bien souvent d’organiser notre connaissance,
- Cela représente en quelque sorte l'entité cognitive de base où nous mettons un sens aux mots que nous utilisons,
- Le concept est à la pensée ce que la brique est au maçon, ce que les molécules sont au chimiste, c'est finalement une entité élémentaire essentiel que nous combinons sans interruption avec bien d’autres afin d'élaborer des assemblages les plus divers.
- ...
Aussi, ce bel oiseau migrateur pouvait exprimer un cycle pour nos anciens égyptiens, Bénou revêtait donc de bien nombreuses interprétations symboliques, à la fois Osiris, Râ, ... :
- L’immortalité de l’ "âme" et à ses mouvements, ...
- La longévité,
- La périodicité du temps,
- Râ, en lien avec les saisons bien évidemment ainsi que la crue régulière du Nil.
Cependant Bénou ne semble pas avoir eu :
- De famille,
- ...
- De véritable histoire ! En dehors de ses liens avec Râ, Osiris ...
- ...
- De temples : même si ce point est très difficile à démontrer ! Car plusieurs lieux auraient reçu le nom de "Château-du-Benou" l'un aurait été situé au sein même du Grand-Château (Devant se lire Iat-Oudjâ.) à Iounou, puis dans les 7e et 18e provinces de Haute-Égypte, dans le 18e nome aussi, ...
Nonobstant, des chapelles auraient été consacrées :
- A Edfou,
- Ihnasya,
- Saïs ... Nous pouvons parfaitement supputer ainsi que le Bénou était lié au culte de Râ, rayonnant à Iounou afin d'atteindre l’ensemble du pays à la fin de l’histoire de la Kemet ancienne.
Bénou conceptualisait visiblement la renaissance :
- Celle de Râ bien sûr.
- ...
- Et, peut-être, que notre netjer intellectualisait aussi la mort, avec Osiris.
Ainsi, le soleil se cachait, nous sommes alors au crépuscule, ou juste avant qu'il ne réapparaisse, à l'aube. Ainsi notre Bénou était lié à la planète Vénus, cette étoile du soir ou du matin, selon les saisons. Il devint alors l' "âme" d'Osiris ; il incarnait à ce moment-là cette forme défunte, celle de Râ, l’accueillant le soir à l'occident, ou l'accompagnant brièvement le matin avant de lui céder la place.
Cependant ...
"Rassurez" vous ...
Grâce aux hypogées, les chercheurs ont été aptes à déterminer la part importante quant au rôle funéraire de ce "netjer héron".
Marie Joseph Aimé Dubois (dit) DUBOIS-AYME.
DESCRIPTION DE L’ÉGYPTE.
Plan des ruines et de l'enceinte de la cité, détails de l'obélisque. (ANTIQUITÉS, volume V, planche 26).
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L'origine de Kemet : le Nil. L'origine du Nil : Hâpy ? Cependant, n'oublions pas l'essentiel, celle de la place du travail des hommes dans cette réussite agricole, elle fut bien loin d'être négligeable.
ânkh ...
Hâpy.
Ḥˁpj
"Le père des netjerou(t)".
"La nourriture de l'Égypte".
"Celui dont la venue met les humains en joie".
"Je suis le maître de l'eau".
Pour nos anciens Égyptiens ...
Pour nous contemporains ...
Cette eau était, et est toujours d'ailleurs, parfaitement indispensable à la vie. Une richesse pour Kemet et ce dans n'importe quelle ère considérée. La relation entretenue par le peuple vis-à-vis de Hâpy fut en effet très particulière, la prospérité de l'Égypte dépendait bien de ce fleuve ainsi que de sa crue.
Nombreuses furent les incantations adressées à Hâpy. A commencer par celle formulée au Jour de l'An ; une journée que marquait la première montée des eaux, elle inaugurait ainsi, comme vous savez, la fameuse saison d'Akhet i.e. l'inondation.
Vénéré dès les premières dynasties, Hapy devait habiter au sein de lieux cachés comme par exemple :
- "Les cavernes de Hâpy" ...
Nous sommes alors en Basse-Égypte, à Khérara (Memphis). Hâpy y fournissait le delta et devait même être la personnification de sa réminiscence : là où le Nil surgissait, notre netjer résidait.
Vivaient là également bien d'autres grandes divinités :
→ A commencer par Khnoum par exemple, un netjer créateur,
→ Tout comme Satet,
→ Et que penser d'Anouket ?
→ ... Ce sont bien elles, qui une fois l'an, libéraient d'énormes quantités d'eau et de limon afin de fertiliser le sol d'un pays souvent assoiffé par des mois de sécheresse et ce de façon parfois bien ininterrompue. Alors à Hâpy revenait le rôle de reconstituer ces énormes réserves d'eau tirées du Noum : d'ailleurs la crue annuelle ne s'appelait-elle pas "la venue de Hâpy" ?
→ Du reste, parrmi les netjerou(t), il fut notre Nekhbet, reconnue comme l'épouse du netjer de la thématique d'aujourd'hui !
- Aussi, non loin d'Élephantine, alors que nos anciens pouvaient probablement l'entendre gronder, nous voici proche de la première cataracte, à Assouan. Elle était censée être au demeurant la source même de la crue ! Dans l'Égypte ancienne, son île était une véritable cité, capitale du premier nome de Haute-Égypte, celui "du Pays de l'arc" ou "du Pays de Nubie" (tA-sty).
De là, il versait le contenu de deux jarres pour faire monter les eaux de Haute-Égypte ! L'adulation vouée à Hâpy s'était probablement affermit à partir de Biggeh, cette île sur le Nil, réputée en outre pour avoir abritée une des "dernières demeures" d'Osiris. Ainsi le culte voué à notre netjer s'était expanser tout au long du Nil, passant alors de la Haute vers la Basse-Égypte. L'étendue croissante de cette vénération dans l'ensemble des temples riverains de l'Iteru engendra au passage un lien entre les deux Pays.
Voici donc les fameuses sources du Nil.
Nous sommes bien au temple d'Isis et ce à Philae.
Ainsi, l'Itéru jaillissait des vases.
Notre netjer se trouvait dans une grotte entourée, comme vous voyez, du serpent se mordant la queue, évocation du cycle de l'eau.
Le signe zodiacal du verseau l' "aurait" comme origine.
Ḥˁpj fut lié notamment à :
- La fécondité,
- ...
- L'abondance ... Promesse probable d'une fertilité miraculeuse, ce fleuve, à savoir l'Iteru, était considéré par nos anciens Égyptiens comme une résurgence de l'Océan Primordial.
, voici donc une représentation datée du Moyen Empire.
Hâpy symbolisait l'eau de Noun (Nwn) :
- La fertilité de la terre,
Cette eau était bien loin d'être damnable, l'eau du Noum, l'eau l'océan primitif, ... Une eau lointaine dont le retour donna naissance à l'un des plus importants mythes de l'Égypte antique, celui de la "lointaine": il mettait ainsi en scène, comme vous savez, les netjerout Hathor, Sekhmet, ... Ainsi, cette bienfaitrice, cette eau se répandait bien généreusement sur les rives craquelées après des mois de sécheresse, et ce fut bien là un évènement festif.
- ...
- Hâpy fut garant de toute vie.
Aussi, étudier Kemet,
sans se référer au Nil,
serait omettre le cœur même de cette civilisation.
, voici maintenant une représentation du Nouvel Empire : Happy et la nouvelle année : une époque où le pays connaissait à la fois sa grande vague de chaleur, la canicule en fait et paradoxalement la fameuse inondation ! Et cela sans omettre bien sûr, l'apparition de Sothis dans le ciel ...
Voici donc le "Livre pour Sortir au Jour" d'Ani.
Nous sommes bien au British Museum.
Voyez, le netjer de notre thématique tient une feuille de palmier,
cela devait signifier "année" mais également "inondation".
© lien
Ainsi Hâpy fut fréquemment invoqué :
"Salut à toi,
ô Nil, issu de la terre, venu pour faire vivre le pays,
toi qui inondes les champs que Rê a créé
pour faire vivre tous les animaux,
toi qui produis l'orge
et
fais pousser le blé
afin que les temples soient en fête.
Si le Nil est paresseux,
les nez s'asphyxient,
tout le monde s'appauvrit.
S'il se soulève,
le pays est dans l'exultation
et
chacun est en joie".
Le Nil en Ouganda.
Hâpy y régnait bien en maître.
"Maître des poissons,
créateur du blé,
producteur de l’orge, ...
lorsqu’il coule, la terre se réjouit, les ventres jubilent.
C’est lui,
Hâpy qui fait pousser les herbages pour les troupeaux.
Personne ne peut vivre sans lui,
les gens sont habillés avec le lin qui pousse dans les champs grâce à lui.
Il se saisit des deux contrées,
et les greniers se remplissent,
les entrepôts regorgent,
les biens des pauvres se multiplient."
Extrait du Grand Hymne au Nil, aux alentours de 2 200 B.C.E.
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→ Hâpy et ses nombreux attributs.
→ "Je suis celui qui répand l'eau pure et vivifiante sur le Double pays".
→ Quelles furent les véritables raisons de la fameuse crue du Nil ?
→ Une véritable déclinaison de couleurs quant à l’Iteru …
→ Tout au long du mois de juillet …
→ Les crues du fleuve finirent par être véritablement maîtrisées.
→ Des périodes chaotiques suite à cette "colère" :
→ L'Itéru, essentiel à leur vie matérielle, mais pas seulement.
→ Quand deux Hâpy liaient le Sema-Taouy.
→ Le rôle d'un bon souverain, prévoir le débit de l'inondation, faire des réserves de grains ...
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
"La crue du Nil est un phénomène qui frappe
d'étonnement ceux qui y assistent ;
et
qui paraît tout à fait incroyable à ceux qui en entendent parler.
En effet,
tandis que les autres fleuves diminuent vers le solstice d'été,
et se dissipent de plus en plus à partir de cette époque,
le Nil,
seul,
commence à croître,
et
ses eaux grandissent de jour en jour
jusqu'à inonder enfin presque toute l'Égypte."
Diodore de Sicile.
Hâpy et ses nombreux attributs.
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Comme :
- Des tiges de papyrus sur la tête, symbolisant la Haute-Égypte,
- Et même les fameuses fleurs de lotus, représentant la Basse-Égypte. Tous ceci formant ce très beau panache de plantes, celle évidemment du Nil !
- La poitrine visiblement féminine,
- Le ventre proéminent,
- Seul son sexe était dissimulé et ce par un tissu.
- ...
- Le vase d'où coule le Nil,
- Les croix de vie,
- La nourriture qu'il procure.
- La couleur de sa peau : verte symbole de la fertilité et le bleu évoquant probablement l’eau du Nil.
Egyptian Mythology and Egyptian Christianity, by Samuel Sharpe (1863).
Androgyne avec ce :
- Corps bien masculin.
- Et deux seins parfaitement féminins quant à eux, participant à lui attribuer une figure de prospérité. Une certaine allégorie en fait quant à la mère donnant la vie et, à l'instar du Nil, rendant bien plus fort ses fils et filles à travers son rôle nourricier. Il alliait donc des attributs masculins et cette opulente poitrine de femme : un véritable symbole que celui de la fécondité ! Du reste sa virilité ne semblait absolument pas mise en doute puisque nos anciens jetaient dans le Nil jusqu'à des "images" féminines et ce, certainement afin d'attiser son ardeur ! Et pour la même raison, il est fort possible que nos anciens y lançaient aussi de la viande, des gâteaux, ...
- Et que dire de son ventre alors ?
Voyez comme il est bien gras et tout autant proéminent du reste ! Notre netjer avait donc un ventre "développé", parfaitement replet même, symbolisant certainement une saine abondance.
"Je suis celui qui répand l'eau pure et vivifiante sur le Double pays".
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"Le grand dieu" // nṯr ʿ3...
"Le grand dieu, maître du ciel" // nṯr ʿ3 nb pt...
Il est particulièrement difficile de trouver des représentations de Resheph, cependant il fut toujours figuré en attitude guerrière, conformément à sa principale nature !
Rašap est probablement l’un des meilleurs exemples qui soit d'une déité sémitique dont la longévité fut véritablement considérable puisque elle s’étire sur près de trois millénaires !
Aussi...
Dans son Histoire de la civilisation, Will Durant, historien et écrivain du 20e siècle, parle de "l’emprunt à la Sumérie et à la Babylonie de certains éléments de la civilisation égyptienne". Ainsi, la religion babylonienne a profondément marqué Kemet où la théologie est devenue un facteur dominant.
Et n'oublions pas la cité de Byblos, nous aurions pu y rencontrer :
- Rechef,
- Et une autre entité comme Ba'alat-Gebal qui se confondit d'ailleurs avec Astarté. Celle-là même, comme vous savez, qui détourna le peuple d'Israël de ses devoirs envers Yahvé. Les rapports commerciaux furent alors intenses entre Byblos et Kemet, nos anciens avaient une demande très grande en bois d'œuvres, de bateaux,... Alors avant 2000 B.C.E vinrent les envahisseurs amorrhéens. Le commerce reprit à Byblos, et les pharaons s'en inquiétèrent du fait de cette puissance montante.
Aussi :
- A Ba'alat-Gebal, on offrit des bijoux magnifiques.
- Et, à Rechef, netjer de la guerre, des poignards de bronze, des longues têtes de lance,...
Tout cela lui valut alors d'être vénéré à Babylone, mais aussi à :
- Lagash,
- Larsa,
- Et Ur, de bien grandes cités mésopotamiennes, passées un temps sous le contrôle amorite.
De là, tant à la faveur des guerres que d'un commerce intense, le culte de Rechef n'aura de cesse de se répandre à l'est de la Méditerranée :
- La Phénicie,
- L'Égypte,
- Chypre. Et, plus à l'Ouest, la prestigieuse cité phénicienne de Carthage accueillera en ses murs cette déité amorite.
Rechef.
Il représentait en quelque sorte les forces terribles de la nature !
Attesté en Syrie dès le 3e millénaire à Ébla…
Ensuite à Mari sous la forme de dRa-sa-pá-an, Terqa dans le royaume de Ḫana sur l’Euphrate au début 2e millénaire…
Ugarit au 12e siècle…
A Palmyre...
En Phénicie, dans le monde punique…
En Anatolie…
Et en Égypte bien évidemment sinon il ne serait pas abordé ici.
Aussi Réchef fut un bien netjer importé du Proche-Orient, syncrétisé en quelque sorte au sein du grand panthéon. Nonobstant il n'a pas été véritablement intégré aux grands cycles mythologiques.
Resheph en hébreux,
Reshaf aussi, il devait défendre pharaon au moyen de ses armes !
"Maître de la force"...
Réchef fut donc ce netjer guerrier membre d'une célèbre triade que l'on vénérera à Coptos et composée de Kadesh et de Min. Guerrier intermittent, il connut une certaine popularité lorsqu'il fut associé à Seth au cours du Moyen Empire et ce à tel point que nos anciens lui adressaient des offrandes avant la bataille !
Réshef,
Rechef,
Réchef,
Réchep,
Min-Rechep, introduit vers 1500, il a été associé à Astarté, Anat et Qadesh, honoré dans la région de Memphis, dans le Delta oriental et à Deir el-Medineh fut assimilé ultérieurement à Min.
Rešep,
Reshep,
Reshef-Mikal, divinité syncrétique connue par des inscriptions phéniciennes de Chypre, "seigneur de l'orage", "maître de la pluie".
Réshep,
Reshef-Melqart, appellation syncrétique attestée à Ibiza.
Reshpu,
Rešep-Šulman, appellation de Reshef attestée sur une stèle égyptienne.
Reshpou...
- Rasap,
- Amurru. Déité syro-palestinienne de la foudre, de la guerre et de la peste fut connue dès les 3e et 2e millénaires (Rasap à Ebla, Rsp à Ugarit). Il a été introduit en Égypte au Nouvel Empire (v. Reshef), ainsi qu'en Anatolie (inscriptions de Karatépé) et à Chypre (avec identification à Apollon comme divinité de la peste).
Vous le verrez aussi orné d'une tête de gazelle comme vous pouvez le constater avec le schéma représenté ci-dessous ! C'est bien un véritable signe proche-oriental que cet art de la coiffure qui est d'ailleurs, si vous l'observez bien, était maintenue au moyen d’un ruban.
Le gazella dorcas.
Un album des aquarelles de Howard Carter d'oiseaux et d'animaux...
Carter SMS. VII.1
Il était toujours représenté comme :
- Un homme,
- Avec une barbe bien stylée, celle du Proche-Orient ! D'ailleurs, à la différence des nétèrou(t) d'origine purement égyptienne, il ne portait pas la barbe postiche / Khebesout, mais bien une vraie barbe ! Comme pouvait porter les peuples Syriens...
- Vêtu d'un pagne court que devait d'ailleurs maintenir deux bretelles croisées sur son torse et dénotait bien ainsi son origine étrangère !
- Surmontée d’une tête de gazelle signe également du Proche-Orient, maintenue par un ruban... Ou alors du fameux uraeus.
- Et avec la couronne blanche de la Haute-Egypte. Bien souvent nous le vîmes vénérés au sein de groupes d'immigrants. Cependant si sa couronne ressemble à celle de la Haute-Égypte / hedjet, elle venait également du Levant : reconnaissable à la fameuse gazelle qui en ornait le devant et, aux longs rubans qui devaient décorer l'arrière. Le dieu Syrien Baal portait la même, elle diffère par le décor.
Bien plus rarement cette fois-ci, il lui arrivait de tenir :
- Une croix ankh,
- Ainsi qu'un sceptre ouas à l'instar des autres netjerou(t), adaptation probable obligeant !
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→ Rechef n'est pas apparu à ses débuts aux bords de l'Itérou !
→ Nergal, peut-être à l'origine de Reshpou.
→ Il fut intégré officiellement dans le panthéon égyptien à la cour d’Amenḥotep II...
→ Amenḥotep II une coïncidence ? A l'issue de la campagne de Meggido, le ramena-t-il en Égypte ?
Rechef n'est pas apparu à ses débuts aux bords de l'Itérou !
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Ni d'ailleurs au sein du superbe delta,
Ni dans la région des cataractes,
Encore moins au sein du légendaire pays de Pount,
Pas plus du reste dans sa patrie sœur à savoir "Le pays de l'arc", Ta-Seti,
Origine d'un peuple véritablement nomade, les Amorites, syro-palestiniens, Rechef finit par faire partie du panthéon mésopotamien prenant alors pied :
- Sur les côtes levantines,
- Puis à Chypre,
- ...
- Et à Carthage. Ainsi, la Kemet du Nouvel Empire en étendit la notoriété et ce du delta vers l'intérieur du pays. Devons-nous alors aux "faux amis" que furent les Hyksôs d'avoir introduit entre 1 700 et 1 600 BCE cette déité au sein de la Kemet ancienne ?
Nergal, peut-être à l'origine de Rechepou...
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A l'origine...
Nos anciens Égyptiens l'appelaient Reshpou ! Quant aux auteur(e)s modernes ils le dénomment bien souvent Rechef, Rechep,...
Voici donc ses terres d'origines sises entre :
- La Syrie actuelle,
- Et la Palestine.
Resheph fut surtout connu comme ayant été une divinité au nom de Nergal d'origine Suméro-akkadienne, relatif à la destruction comme aux "enfers" : ce dernier est également décrit en sumérien comme "Le maître de la Grande Ville", finissant du reste par désigner le monde souterrain ! Notons quand même que Nergal était bien une des figures divines les plus importantes du panthéon babylonien ! Peut-être est-ce que cela pourrait expliquer le fait que Reshpou se trouva assimilé à cette déité, à la faveur des guerres et autres invasions qui secouèrent la région et ce au 3e millénaire ?
Nergal divinité principale du temple de Gudua / Tell Ibrahim en Irak.
A 40 km au nord-est de Babylone !
Il était question d'équilibre du monde déjà à cette époque ! La Maât ... en Égypte ancienne !
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ânkh, un symbole ancré dans l'Histoire de Kemet ...
"Vivre" …
"La vie éternelle" …
"Clé de vie" ...
Le "souffle de vie" ...
Nos anciens concevaient la vie "ânkh" comme un chemin sur lequel il devait avancer, "donner du chemin au pied" ...
"Maât est grande et son action est permanente.
Elle n'a jamais été dans le trouble depuis le temps de son créateur...
Tandis qu'il y a punition pour qui transgresse ses lois.
Elle est le chemin devant l'inexpérimenté."
Le vizir Iséi à son fils.
Maât fut :
- Évidemment fille de Râ comme nous le verrons au cours de cette longue thématique. Et plus particulièrement d'Atoum.
- Ainsi que l'épouse de légendaire Thot ...
La Maât était bien "une façon de vivre". Une règle de bonne conduite en quelque sorte... Du reste, probablement fut-elle bien nécessaire afin de contrer la nature humaine qui aurait cette tendance, celle à rompre l’harmonie conduisant les forces du mal à dominer le monde.
Un contre-pouvoir vis-à-vis du mal.
Maât
est la grande création
des penseurs de l'Ancien Empire.
Ce fut alors la volonté pharaonique.
Offrande de Maât à Amon par Ramsès II.
Nous sommes bien au temple de Beit el-Wali.
Nubie antique.
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→ Elle devait permettre de combattre le chaos originel ...
→ Elle était d'apparence féminine ...
→ Un principe en quelque sorte ...
→ Le principe de toute chose ...
→ Faisons un aparté dans cette vaste thématique de la Maât ...
→ Ainsi la Maât en hiéroglyphes... Selon la classification de Gardiner ...
→ Voici une graphie de la "Maât" ...
→ Les premiers rôles de pharaon !
→ Les Égyptiens avaient bien pris conscience ...
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Elle devait permettre de combattre le chaos originel ...
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À travers l'équilibre du monde, et ceci afin de placer la rectitude à la place de l’iniquité.
Ce fut bien elle qui devait de plus assurer les bons processus quant aux :
- Jours,
- Saisons,
- Et même la fameuse crue du Nil.
- ...
Voici la Maât...
Elle est agenouillée comme vous voyez.
Avec ses ailes déployées protégeant le cartouche de la reine Néfertary.
Vous pourrez même y voir aussi le signe Chen.
Elle était d'apparence féminine ...
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Avec sa plume d’autruche sur la tête ...
Cela indiquerait visiblement à la fois le côté bien féminin du mot comme l'orthographe d'usage ...
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"Parler selon Maât"
Dire la vérité.
"L'ordre juste du monde" ...
Elle fut aussi la déité de la justice comme vous savez.
Le concept de rectitude semblait bien primordial dans notre Égypte antique.
Ainsi même le puissant demi-netjer et pharaon se devait "normalement" de gouverner, ..., de régner selon le principe de la Maât.
Elle fut un véritable cadre idéologique d'un état central pharaonique puissant.
Justifiant carrément son existence ...
Tout en définissant des règles de bonnes gouvernances ...
Un principe en quelque sorte ...
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Une manifestation toute pharaonique ...
Les chercheurs la découvrirent au cours de la rupture en cette fin de l'Ancien Empire.
Anarchie sociale ...
Cela fut tel ...
Que finalement ce chaos social s'ancra probablement à la manière d'un atavisme dans l'esprit de nos anciens.
Et durant de bien nombreuses générations qui s'en suivirent, ils essayèrent de :
- Comprendre,
- ...
- Formuler,
- ...
- Expliquer ce qui fit qu'au cours de l'Ancien Empire toute la société fut à son apogée afin bien évidemment de réitérer cet état, un objectif qui finalement, ils n'atteignirent plus jamais.
Vint alors moult "genres" littéraires ...
La sapientale fut relative aux individus même et débuta visiblement vers la 3e dynastie ! Nous y voyons ce que j'appellerais les complaintes pessimistes et, là nous sommes plutôt au sein de la société.
Le principe de toute chose ...
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Et ce puisqu'elle devait ainsi incarner :
- L’équilibre cosmique,
- L’ordre universel,
- L'ordre politique bien évidemment.
- ...
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Souvenez-vous, de la fameuse balance, de cette psychostasie.
→ D’une part, le cœur du défunt ...
Le cœur-haty ...
Le cœur à proprement dit ...
Le siège de la pensée fut bien cet un organe essentiel.
La plume de Maât !
Deir el-Medinet.
→ D'autre part, la plume d’autruche de la Maât.
L’attribut de la Maât ...
La plume ...
La "rectrice" ...
La légèreté du cœur juste ...
La fragilité de l’harmonie.
Voyez la fameuse plume !
"Livre pour sortir au jour" d'Ani.
"Peret em mérou"
1 275 B.C.E.
Ainsi, si le cœur faisait que la balance basculait, bien sûr en raison de sa masse...
Bien plus lourd que la plume ...
Cela ne devait-il point signifier que les fautes du défunt étaient bien trop élevées ? Excluant de fait qu'il puisse devenir un "juste de voix", un justifié, "Maa-Kherou", un acquitté. !
Maâ = Vérité ...
Khérou = voix ...
Le défunt ...
Le risque alors visiblement encouru était bien grand ! Le défunt pouvait être littéralement mangé "goulûment" par la grande dévoreuse que fut cette terrifiante Amemet.
Le défunt devait dès lors y réciter sa propre confession négative. Ne devait-il point y nier tout mal qu'il aurait fait au cours de son existence terrestre ?
Thot alors jugeait ...
Cependant une question me taraude, les vivants savaient-ils vraiment qu'en vérité, ce jugement dernier, fut toujours bien favorable au défunt ?
Le jugement des défunts.
La netjeret Maât l'accueillait.
Pesée du cœur.
Le netjer Thot portait naturellement le résultat positif à une autre divinité Osiris mort.
42 juges de cette vignette du chapitre 125 du "livre pour sortir au jour" de l'UITA-aa de l'ère ptolémaïque.
Faisons un aparté dans cette vaste thématique de la Maât ...
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Pourquoi cela pourriez-vous me demander ? Vous rencontrerez une nomenclature qui selon moi me paraît quelque peu inappropriée.
Ainsi trouverez-vous cette expression du "livre des morts".
Tellement erroné en vérité ...
Ce fameux livre est malgré tout d'importance, comme vous savez.
Nous l'appellerons ici plutôt le "Livre pour sortir au jour" ! Un ensemble de texte que nous trouvons du reste près des défunts. Des écrits qui auraient été attribués à l'accompagnement de ce dernier dans son voyage au sein de l’au-delà, la Douat.
Mais se pourrait-il que nous ayons une autre explication ?
La magie funéraire par exemple.
Car nos antiques ancêtres, les habitants de Kemet, dénommaient finalement ce manuscrit la "Sortie à la lumière du jour".
Alors, en lisant les différentes versions ...
N'avez-vous pas eu ce ressenti, celui qu'elles s’adressaient finalement à des vivants ? Essayons alors de restituer un sens plus proche probablement du contexte historique réel. Cette "relecture" devient dès lors bien fascinante.
Nonobstant ...
Elle pourrait vous paraître bien désordonnée, cette lecture, voir même vous désorienter, vous décourager probablement aussi, ...
Cependant, de tout ce ressenti potentiel, il ne faut pas s'en étonner puisque nous ne :
- Nous ne possédons pas véritablement la "clef" quant à cette lecture.
- Nous ignorons visiblement encore la démarche qui devrait y être appropriée.
"Sortir au jour"
ou
"Sortir pendant les heures de la lumière solaire représente le désir suprême du mort
de s'unir
au nombre des bienheureux qui entourent le soleil"
Cependant, ne nous méprenons pas, les Égyptiens antiques n'étaient pas obsédés par la mort comme d'aucun semblent vouloir nous le faire croire !
Ils adoraient la vie comme nous aujourd'hui.
A tel point qu'ils imaginèrent pouvoir s'épanouir au sein d'une deuxième existence, évidemment bien meilleur encore, et parfaitement basée sur celle dites terrestre.
Tous ces écrits ...
Toutes ses expressions ...
Ne furent-ils pas simplement et véritablement un symbole de la vie ?
La Maât en hiéroglyphes... Selon la classification de Gardiner...
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C10 C10A C10B C10CC10D
C10E C10F C10G C173 C174
C175 C175AC176 C177C178
C179
Voici une graphie de la "Maât"...
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"Dans les temps anciens,
il y avait des ânes
que la rencontre d'un génie faisait parler.
De nos jours,
il y a des hommes que la rencontre d'un génie
fait braire."
Victor Hugo.
E7
L’examen lexicographique de l’âne confirme la variété des termes associés à l’animal.
Le mot ʿȝ désigne sans surprise le plus couramment l’âne dans les textes égyptiens. On constate que, si son utilisation est constante, il varie dans la manière dont il est écrit et déterminé.
Les documents répertoriés nous apprennent que c’est à partir du Moyen Empire qu’il peut être déterminé par l’animal séthien. Cette association de l’âne avec Seth qui deviendra par la suite courante ne semble pas être attestée avant cette période, et rien ne permet à l’heure actuelle de confirmer si l’âne était alors parfois identifié à Seth.
La perception négative de l’animal persisterait avec l’utilisation du déterminatif qui apparaît dès la Troisième Période intermédiaire et qui continuera en démotique.
A la manière des légendaires pyramides de Guizèh ...
Notre petit animal semble avoir toujours fait partie du paysage égyptien. Ce qui ne va pas forcément de soit quand nous pensons par exemple aux hippopotames, ...
L'âne fut bien un animal important pour l'ensemble de la culture méditerranéenne.
Aussi à la fin du 19e siècle ...
Voir même au début du 20e ...
D'élégantes personnalités venaient ainsi découvrir le pays de la terre noire. Ne manquèrent-elles pas d'ailleurs de mentionner ce très petit mulet au sein même de leur carnet de voyage ? En effet, les voyageurs de cette époque devaient souvent faire leur périple sur le dos d'un bourricot.
Celui-là même qu'ils voyaient :
- Tantôt avec tendresse,
- Tantôt avec une immense irritation.
Car il est bien vrai que l'âne, longtemps patient, pouvait se faire aussi excessivement rétif. L'expression "tête de mule" n'a peut-être jamais été aussi bien employée.
Aussi de nos jours ...
Quiconque sera amené à prendre ce plaisir, celui de s'imprégner de la richesse de ce passé au sein des ruines de Saqqarah, sur le plateau de Thèbes, ..., sera indéniablement, à un moment donné, incité à monter sur un âne et ce afin de se promener au mieux entre les vestiges de ce sublime musée à ciel ouvert.
Âne hiéroglyphique.
Transpercé par un couteau.
Notre âne ne devint-il pas le suppôt du netjer Seth, l’ennemi d’Osiris ?
Aussi à l’Époque Tardive, son image dans l’écriture est-elle très souvent munie de quelque couteau enfoncé dans son dos ou dans sa tête.
E2161
Sans lui ...
Le paysage égyptien serait-il le même que celui que nous connaissons aujourd'hui ?
Jadis ...
Au sein du domaine des cultes sacrés, l'âne fut considéré comme un animal impur. Évolution oblige, il a été peu à peu assimilé à Seth, netjer particulièrement turbulente et dangereux.
Il a été jusqu'à être associé :
- A la couleur rouge ...
Le fauve, le roux, dsr qui fut comme vous savez véritablement fondamentale car liée à Seth, et ce tout en s’opposant au noir (Le foncé, km, l'Osirien), au blanc (Le clair, l' "Horien", ...), mais aussi en quelque sorte aux autres rouge jns et Tms.
- A l'esprit du mal, davantage encore s'il fut de couleur roux ...
Seth, était bien l’incarnation du mal comme d’une certaine dualité d'ailleurs. En plus de l’âne, il y avait aussi le porc, l’oryx, l’hippopotame mâle, ... Personnage du conflit cosmique et moral entre le bien et le mal, il symbolisait les forces primitives détournées de leur but et malfaisantes. Nous pouvons le constater au sein de maints textes relatifs au "Livre pour la Sortie vers la lumière du Jour" ...
- ...
Nos anciens le connaissaient donc bien puisque les représentations comme les textes du reste nous révèlent qu’ils lui distinguaient :
- Le sexe,
- Le degré de croissance,
- Certaines catégories relatives au milieu,
- ...
Au point que même les iconographies témoignent parfaitement de son importance dans la vie quotidienne :
Hypogée de Paneshi.
E214B
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→ L'âne...
→ Voici une preuve qu’il fut adulé dès la pré-dynastie.
→ Une véritable escorte pour l'au-delà ...
→ Sur les murs d’une dernière demeure …
→ Comme vous savez, l’âne fut étroitement lié à l’histoire de Kemet.
→ Et si l’âne nous transportait au pays de Canaan.
→ Un élevage d'ânes venant de Kemet destiné à être sacrifié au Canaan.
→ Ils devaient servir au transport à travers le désert.
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Admirez cette représentation.
Nous sommes au niveau de l'hypogée de Pétosiris, construit au 4e siècle B.C.E.
Dans la Moyenne-Égypte ...
E216K
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Les ânes sauvages africains ...
Ancêtres des ânes domestiques.
Aussi la mule est bien le fruit, non pas défendu, mais d'un âne mâle et d'une jument.
Nous le connaissons ainsi :
- Sédentaire.
- Adapté au "portage".
- C'est même un bon gardien, poussant son braiment au moyen comme vous savez de ses narines car il ne possède pas de cordes vocales, et ce lorsque son environnement lui semble quelque peu perturbé.
- Cependant, aimant vivre en "groupe social", il ne se fait que bien peu entendre.
- Ceci explique le fait qu'après onze mois dans le ventre de sa mère, l'ânon doit rester le plus longtemps possible au sein du groupe et ce vis-à-vis de son éducation dont les anciens se chargeront : une société harmonieuse ne devrait-elle point être ainsi ?
- Besogneux ...
- Il adore être actif avec ses maîtres ...
- Et comme tout être vivant, il sera épanoui si nous nous occupons bien de lui, le choyons (les câlins !), le soignons, ...
- Un âne vit aujourd'hui en moyenne 40 ans.
Equus africanus asinus ...
O. Périssodactyles, F. Equidés ...
L'âne sauvage africain …
Une espèce bien différente de l'âne asiatique …
L'ancêtre de notre âne domestique ...
Pratiquement disparu aujourd’hui : ceux semi-sauvages que l'on trouve en milieu saharo-sahélien (Relatif au Sahara et à la zone sahélienne au sud de ce désert) sont en fait des ânes domestiques ensauvagés. Des descendants de cet âne ancestral, apparaissent à l'époque néolithique.
"Les ânes miniatures
possèdent la nature tendre d'un Terre-Neuve,
la résignation d'une vache,
l'endurance d'une mule,
le courage d'un tigre
et
la capacité intellectuelle seulement légèrement inférieure à celle de l'Homme."
Rober Green.
Premier américain importateur d'ânes miniatures en 1929.
Les ânes miniatures, une race qui remonte à plusieurs milliers d'années avant notre ère. Il proviendrait du bassin méditerranéen, issus bien certainement d'une souche d'ânes sauvages provenant de Somalie, de Nubie, ..., de petites tailles.
Cependant nous savons aussi aujourd'hui, qu'au sein de l'antiquité de Kemet, la taille de l'âne diminua. Certains chercheurs présument même que ce furent probablement les conditions de travail qui aboutir à cet état de fait. D'autant plus lorsqu'ils les comparent aux véritables ânes sauvages libres de la même époque.
Nonobstant, puis-je vous opposer deux antithèses :
- Ainsi selon moi, il est fort possible que les éleveurs auraient mis en "exergue" cette tendance, celle à conserver les femelles qui sont bien plus petites, et à chasser les mâles, plus grand (?)
- ...
- De fait qu'en serait-il de la sélection inéluctable de la main de l'Homme ?
E217
Voici une preuve qu’il fut adulé dès la pré-dynastie.
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Nous voyons maintenant un groupe de figurines en ivoire, visiblement elles feraient partie d’une collection dénommée Von Bissing, qui ensuite passa à Lunsingh Scheuleer.
Un ensemble qui se compose en vérité de 7 tous petits ânes puisque leur taille n’excède pas celle d’un pion d’échiquier. La figurine représentant l’âne conducteur n’existe plus. Petite taille puisque nous sommes dans le domaine des 3 à 4 cm. Leurs pattes furent endommagées, cependant n’oublions pas que nos petites bêtes ont su résister des millénaires durant ...
Voyez ce pion d'échiquier et ce afin de concevoir la taille des figurines.
Van dieren en mensen. Getuigenissen uit Prehistorie en Oudheid.
Des animaux et des hommes.
Témoignages de la Préhistoire et de l'Antiquité
(Exposition), Bruxelles 1988, 163 nº 126.
Il fut le bon compagnon de l'égyptien. Notons quand même que ses fonctions ont évoluées glissant vers d'autres statuts qui lui donnèrent une importance croissante au sein même de la pensée de nos anciens.
Ainsi après l'ère prédynastique nous le vîmes au sein :
- Des Textes des pyramides, tout particulièrement l’ânesse d'ailleurs.
- Dans les textes des sarcophages aussi,
- ...
- Et bien évidemment au sein du "Livre pour Sortir au Jour" et ce sous la forme du mâle cette fois-ci.
A partir du Moyen Empire, les pratiques "magiques" font de plus en plus appel à lui. Avec les couteaux en ivoire par exemple …
Au Nouvel Empire :
- Il est devenu très présent au sein des rites magiques.
- Dans la médecine, différentes parties de son corps comme ses déjections par exemple seront utilisées pour guérir des maux, pouvant prendre l'aspect de Seth, le mal à éliminer.
- …
Une véritable escorte pour l'au-delà ...
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Fiona Marshall, Ph.D.
Professeur d'anthropologie. de l'art égyptien et de l'archéologie à l'Institut des Beaux-Arts à l'Université de New York.
Découvertes primordiales réalisées en 2002.
Il y a 5 000 ans ...
"Vivre"…
"La vie"… https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Ce veau venait-il de naître ?
Serait-ce le cordon ombilical que nous voyons ?
Etait-il mis à l'attache ?
Nous sommes au sein du mastaba de Ty, à Saqqarah ...
Source / Lien
"Le joueur de sistre" ...
"Le musicien" ...
Ihi …
Ihy …
Jḥj …
Il fut ce netjer-enfant, celui de "la joie" bien sûr, et un musicien. Il jouait ainsi du sistre afin de réjouir ou alors peut-être d'apaiser sa propre mère, Hathor comme vous savez.
Il permettait aussi d'éloigner les forces nuisibles tout en favorisant la renaissance des défunts.
Il tenait ainsi :
- D'une main le fameux sistre d'Hathor, sa mère.
Cette particularité lui fut véritablement propre car il devait bien être la seule entité masculine à jouer du sistre rituel. Un instrument réservé aux femmes normalement.
- Et de l'autre, parfois, le Menat, provenant probablement du vocable Menet c'est-à-dire "la nourrice", il était bien ce fameux grand collier à contrepoids que vous connaissez.
Ainsi, nos anciens faisaient de la musique en entrechoquant les perles qui le composait : ne devait-il pas ainsi reproduire le son primordial ?
Détail de la salle hypostyle du temple de la netjeret Hathor
à Nitentore (Dendérah).
L'enfant-netjer Ihy
ainsi que
le symbole relatif à "L'Union des Deux-Terres".
Vous aurez remarqué à cet effet
le sistre,
le Menat.
Voici donc le fameux Toutânkhamon ...
Et ce sous la forme du netjer Ihy.
Plan de l'article ...
→ Ihy était le fils de la grande netjeret Hathor.
→ Ainsi, Ihy semble bien avoir été un enfant.
→ Au sein même de l’Ancien Empire …
→ Ihy, symbole de renaissance ...
→ Ihy veillait bien sur l'unité même de Kemet ...
→ Quelques représentations de notre netjer ...
Voici quelques détails du troisième mur, inter-colonnes, face extérieure sud ...
Nous sommes au sein de la "Maison de naissance"
et ce au sanctuaire de la netjeret Hathor à Nitentore, Dendérah si vous préférez.
Ihy dans son aspect de jeune netjer.
Ihy était donc le fils de la grande netjeret Hathor.
Il semble être né d'ailleurs dans le mammisi, vous savez cette maison des naissances sacrées du temple d'Hathor à Denderah.
Il devait être également le fils d’Horus d’Edfou.
Associé à la fleur de lotus comme vous savez, le voici alors avec quelques caractéristiques comme :
- Le crâne rasé,
- La fameuse mèche de l’enfance, portée sur le côté ! Tombant normalement sur le côté droit de la poitrine.
D’ailleurs on devait probablement la couper lors du fameux passage à l'âge adulte.
- Nu bien sûr.
Paradoxalement peut-être, il apparaît également comme une divinité funéraire, assistant le défunt à son entrée dans le royaume des ombres, il devait faciliter probablement le passage des défunts dans l'au-delà et ce en suscitant la venue de sa mère. Il symbolisait ainsi le germe prêt à renaître malgré la nuit, la rupture, la mort,...
- Tétant son doigt, bien caractéristique du monde de l'enfance.
- …
Ainsi, Ihy semble bien avoir été un enfant.
Nonobstant, il ne vous aura certainement pas échappé que parfois il fut visible sous une autre représentation.
Un veau par exemple …
Même si du reste, il semble plus probable, que le diminutif du mot "ih" puisse signifier "taureau". Serait-ce alors une analogie avec sa propre mère, la vache Hathor ? D’aucuns suggèrent même que certaine classe de prêtres de la netjeret Hathor portaient le nom de Ihy.
De plus, nous pouvons noter la présence de quelques inscriptions au sein du temple de Dendérah, et ce sous la forme :
- Du double Ihy-Noun, Ihy-nww, jouer du sistre pour sa mère, l'Oeil de Râ.
Il semble alors avoir été associé à la bonne inondation.
Ihy-nww n mwt.f Wsrt : l'Ihy-noum de sa mère la puissante (vase-menou) Dend.II.34,10
- Et d'Ihy-Ouab, Ihy-w'b, jouer du sistre pour sa mère, la maîtresse du ciel.
Lié de fait à la purification.
Ihy-w'b. Nbt 'Iwnt : Ihy-ouâb de la Maîtresse de Iounet (sistres et menit) Dend.II, 52,13
- Dans ce temple, celui de la netjeret Hathor, nous pouvons d'ailleurs admirer des sistres qui semblent "être littéralement secoués" et ce devant la divinité. Vous pourrez alors y voir, en bas, deux petits netjerou sur un Sema Taouy ! Nous sommes bien là en présence d'Ihy-Noun et également d'Ihy-Ouab. Ils semblaient alors remplacer l'enfant royal ainsi que son Ka, nous sommes ainsi à la Basse Epoque ...
- …
Au sein même de l’Ancien Empire …
Voici donc quelques scènes allégoriques de bergers traversant à gué un ruisseau et ce évidemment avec leur bétail.
Un vacher semble bien porter sur son dos un jeune veau qu'il vient d'ailleurs de sauver de la noyade.
Le veau était l'animal d'Ihy.
Saqqarah ...
6e dynastie ...
Ainsi ...
Nous pourrions y voir un berger portant sur ses épaules un veau que nous serions à même d'identifier comme étant notre netjer-enfant, Ihy.
Il portait donc notre fameux veau, et ce à travers le ruisseau ; certainement dans l'objectif d’y entrainer le restant de son troupeau.
Notre charmant Ihy pouvait être ainsi figurer à la manière d'un appel, celui à la résurrection.
L'exaltation vers une nouvelle vie ...
La renaissance …
Détail d’un linteau d’une porte monumentale au temple d'Hathor à Iounet.
La face interne …
De gauche à droite :
- Harsomptus, Ḥr-sm3-t3wy,
- La tête d’Hathor,
- Harsomptus (A tête de serpent),
- Et Horus, fils d'Isis comme vous savez …
Ihy, symbole de renaissance ...
Il revêtait aussi d'importantes fonctions funéraires et ce en rapport avec les transformations que subissait le défunt afin de passer d'une vie à l'autre ! Ce dernier n'était-il pas à la vie dans l'au-delà, ce que le jeune netjer Ihy enfant fut à la vie terrestre ?
A savoir un être fragile qui, de fait, avait tout à découvrir.
Ihy veillait aussi sur l'unité même de Kemet ...
Notre netjer évoquait parfaitement cette souveraineté.
Et ce en tant que descendant de Râ. Ihy devait certainement nourrir, symboliquement bien évidemment, quelques prétentions sur le Double-Pays.
D'où les images de lui portant la double couronne.
Ainsi à Nitentore ...
Un bas-relief figurant au linteau intérieur de la chapelle d'Ihy illustre parfaitement ce fait.
Le jeune netjer est debout, au-dessus du signe "Unir", que maintiennent du reste deux figurations de Hâpy (Nil du Nord et Nil du Sud, eux-mêmes l'image de la grande Kemet unifiée).
Sur sa tête ...
La double couronne bien sûr de Haute et Basse-Egypte qui marquait ce pouvoir qu'il serait à même d'exercer.
Jḥj.
Voici donc deux hièroglyphes à savoir le M17 et le V28.
Le nom peut aussi se lire "Veau".
Ce qui peut en partie expliquer le rapprochement avec la légendaire vache Hathor.
Ihykhouef.
Ỉḥy-ḫw(j).f.
"Ihy, qu'il protège."
Ihyenes.
Ỉḥy-n.s.
"Ihy est pour elle".
Ihyemzaef.
Ỉḥy-m-zȝ.f.
Quelques représentations de notre netjer ...
Hypogée de Toutânkhamon ...
Mammisi de Trajan.
Le temple de Dendérah.
Hathor allaitant son fils Ihy.
Voyez cet enfant qui semble téter, ce fut bien le netjer Ihy, enfant bien sûr.
De plus ...
Derrière la netjeret Hathor, notre Ihy mais sous une autre représentation …
"Ihy le grand,
le fils d'Hathor"
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah.
Voici un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ihy peut aussi apparaître comme un enfant allaité par sa mère.
Et sous sa manifestation animale, la plus ancienne, on le trouve sous la forme d’un veau …
Mère et fils sont ainsi bien souvent représentés
sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache …
Un bas-relief du sarcophage de Kaouit de la 11e dynastie.
Photographie de Müller in Boessneck.
Le netjer Khnoum ...
Il est accompagné de la netjeret Héqet
et
du netjer Ihy.
Ils se situaient dans le temple de la naissance i.e. le mammisi ...
Et ce à Dendérah.
D'ailleurs ...
Notons au passage que le rituel du mammisi devrait tirer son origine de la mythologie royale thébaine et ce au Nouvel Empire faisant du pharaon le fils charnel d’Amon ...
Alors, à suivre ...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion.
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière.
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Et plus précisément encore :
Dend VIII 26 ; S.Cauville "Ihy-noum et Ihy-ouâb" Bifao 91, 191 :
- Page 103 et planche 34...
- Page 99 à 117 surtout d'ailleurs 115 et 116.
R. Preys, "La fête de la prise de pouvoir d’Ihy "le grand dieu" à Dendera", ZÄS 128, 2001, page 145 à 165...
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Statue d'Amon au visage de Toutânkhamon !
Nous sommes bien au sein du complexe religieux de Karnak.
"La voie la plus courte pour l'avenir
est toujours
celle qui passe par l'approfondissement du passé".
Aimé Césaire
Cela passe peut-être par le "Spiritus" …
La sipiritualité ...
Le souffle …
L’esprit …
Et ce en quelque sorte à la manière d'une introspection de l'être humain en relation avec les netjerou(t).
Nous sommes bien au sein d’une unité inséparable, d’une composition fondamentale quant à cette culture, et finalement d’une de leurs fameuses triades, composée de :
- L’Univers,
- L’Homme,
- Et bien évidemment la Nature !
Ne faudrait-il pas y voir alors une sorte de liant ?
Un état à l'imitation d'une source essentielle pour le vivant, le dynamisme, la création, …
Voici donc une des nombreuses netjerout ...
Comme vous savez, elle fut membre du fameux panthéon de l'Egypte ancienne.
Voilà Amon
sous les traits du légendaire Toutânkhamon.
Il fait du reste l’objet de l'actualité actuellement et ce quant à son hypogée.
Ainsi, Amon fut figuré sous les traits du pharaon régnant
à savoir Toutânkhamon, et nous voyons également
sa contrepartie féminine,
Amonet
qui fut en fait son épouse Ankhesenamon !
Vous savez bien ...
Les netjerou furent fréquemment liés à des doubles féminins que nous appelons parèdres !
Nonobstant, elles ne furent pas forcément :
- De véritables épouses,
- Ni des compagnes d'ailleurs,
- ...
Aussi rappelez-vous ...
En ce temps là, le lien conjugal n'avait pas de fondement religieux. Ce fut alors bien souvent le rapport père-fils qui était le garant de la continuité des générations, celle qui constituait finalement le lien social prédominant !
De plus ...
Seule une terminaison féminine distinguait les noms des parèdres de ceux des netjerou associés ! Cependant, cela ne devait pas signifier pour autant que "ce genre" de netjerout fut réduit à un rôle de simple figuration !
Celle qui fut "assise à côté de" !
Icelle aux prorogatifs certainement bien moins influentes.
Voici donc une des parèdres d'Amon ...
Amonet,
Amaunet,
Amonèt,
Amunet,
Amentet,
Amentit,
Imentet.,
Imentit,
Ament. .. Elle devait certainement incarner, comme lui, les puissances invisibles ! D'où l'épithète de "cachée" qui lui fut attribuée, cette impossibilité en quelque sorte de connaître son essence profonde.
Ainsi...
Tous les deux apparaissaient comme des divinités cosmiques et faisaient partie de la grande ogdoade que vous connaissez.
Souvenez-vous, vinrent au jour quatre "couples" de déités à Hermopolis :
- Noum et Naunet ...
La personnification même des eaux originelles.
- Houh et Hauhet ...
Ils incarnaient quant à eux la force de la crue.
- Kouk et Kauket ...
Eux représentaient alors les ténèbres.
- Amon et Amonet, le sujet d’aujourd’hui …
Amonet fit donc l'objet d'un culte bien particulier, quasiment distinct de celui d'Amon. Nous voilà ainsi vers le milieu de la 18e dynastie. Plusieurs prêtres y étaient affectés et l'un d'eux portait le nom de "prophète d'Amonet" !
Dans un temple de Karnak, Toutânkhamon fit même élever une statue colossale représentant le couple divin à savoir :
- Amon ...
- Amonet ... Le culte de cette dernière fut bien perpétué à Thèbes et ce jusque dans la Basse Epoque. Nous pouvons trouver du reste des représentations de la netjeret dans de nombreux autres sanctuaires ptolémaïques.
Voici Amonet sous les traits d'Ankhesenamon !
Pouvez-vous l'imaginer portant une sorte de robe archaïque ?
Moulante ...
Elle aurait été à bretelles, révélant ainsi une tradition provenant probablement de l'Ancien Empire.
Amonet au temple de Karnak, à Louxor.
La photo ci-dessus fut prise près du cinquième pylône du temple de Karnak à Louxor.
Une sculpture datée de Toutânkhamon…
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→ Des couleurs bien symboliques ...
→ Quand une divinité devint une femme.
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
"Le registre du haut nous montre l'Ogdoade d'Hermopolis
devant laquelle les deux pharaons,
Ptolémée VI
et
Ptolémée VIII,
ainsi que la reine faisaient offrande."
Des couleurs bien symbolique ...
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L'Harmonie du monde, anthropologie culturelle des couleurs et des sons en Afrique depuis l'Egypte ancienne, éd Menaibuc, 2000...
Le mot couleur n’avait pas de réel correspondance dans le lexique hiéroglyphique, puisque deux vocables au moins sont susceptibles d’être traduits selon moi bien entendu : jwn (Pelage) / jnm (Peau). Il n'y avait donc pas d'équivalent strict quant à notre mot "couleur".
Des couleurs de prédilections. ..
Ainsi ...
Ne furent-elles pas remplies de significations en cette ère antique ? L’étaient-elles d'ailleurs, au point que nos anciens allaient jusqu’à peindre rituellement leur corps ? Et ce sans pour autant penser à un quelconque rituel de dévotion séthien ou autre, mais plutôt au sein d'un rite pastoral : n'oublions pas que ce fut un véritable peuple champêtre, et non guerrier.
Dixit Serge Sauneron :
"La lumière,
pour les Égyptiens,
est une pluie de petites particules lumineuses
(photons),
comparable à la fine poussière qui sort d'un tamis
(nkr)"
Les Kmtyw ...
Pouvaient-ils véritablement concevoir la lumière et ce à la manière d'un faisceau d'ondes ? Et dont les vibrations devaient se propager dans l'espace ?
Ainsi, y voyaient-ils réellement quelques corrélations entre :
- La lumière ?
- Et la couleur ? Cette dernière fut en tout cas considérée comme primordiale au sein de cette antiquité. Probablement devait-elle à leurs yeux tout du moins, d'une manière ou d'une autre d'ailleurs, faire partie intégrante du vivant !
"Youn", ne signifiait-il pas en même temps :
- Couleur ?
- Ainsi que "Caractère d'un être humain" ?
Alors ...
Ce mot "couleur" …
Ne fut-il pas lui aussi emprunt de puissance ?
Souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne, elle ne fut pas seulement que le sujet d'une simple parure. Les couleurs des fards, par exemple, elles devaient bien posséder quelques valeurs évidemment esthétiques, mais sans aucun doute thérapeutiques, symboliques, rituels, sacrés,...
Des liens étroits demeuraient donc entre la technique, la symbolique,... Et d'une certaine manière, cela ne nous fait-il pas pénétrer au sein même de la sensibilité sociale de nos anciens ?
Ce qui nous permet, en quelque sorte, de mieux les comprendre !
Quoiqu'il en soit...
Admirez donc les belles couleurs ! Elles nous viennent du tréfonds des âges, de notre lointain passé, de nos ancêtres,.., ceux là mêmes qui se sont battus pour survivre tout en nous léguant ce que nous sommes devenus aujourd'hui.
Ainsi, dans cet art pictural ...
Les couleurs avaient donc une signification spécifique, bien précise, pouvant être parfaitement indépendantes de leurs valeurs esthétiques ! Faisant partie intégrante de la symbolique en quelque sorte de Kemet.
Elles devaient forcément jouer sur le psychisme !
Aussi la couleur bleu ...
Comme le rouge d'ailleurs, toutes les deux semblaient bien avoir été "attribuées" à Amonet !
"La voie la plus courte pour l'avenir
est toujours
celle qui passe par l'approfondissement du passé".
Aimé Césaire
"Parmi tous les systèmes d'écriture au monde,
l'écriture hiéroglyphique est unique
grâce à la possibilité supplémentaire qu'elle offre de différencier les signes par les couleurs.
Ainsi,
l'homme est de couleur rouge,
la femme de couleur jaune,
une convention que l'on retrouve également dans le domaine des arts plastiques de l'Egypte ancienne.
L'écriture égyptienne
met ainsi en évidence sa filiation avec l'art.
En principe,
à chaque signe
correspond aussi, à côté de la forme fixée,
une couleur déterminée"
Erik Hornung.
"L'esprit du temps des Pharaons"
Amon-Râ …
Avait-il véritablement "une deuxième épouse" et ce, séparée de la triade thébaine ?
Amon-het …
Elle apparaît dans une robe typique, portant la couronne rouge de la Basse Egypte.
Notons au passage ...
Contrairement à Mout et à Khonsou, Amonet ne jouissait visiblement pas d'un temple séparé au sein du complexe de Karnak.
© Dave Robbins
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Le panthéon de nos anciens égyptiens comportait comme vous savez certains netjerou enfants. Et Ched en fit partie. Même si nous savons qu'il est apparu seulement qu'au cours de la 18e dynastie.
Etait-ce d'ailleurs une véritable coïncidence si son arrivée correspondit aux apparitions sémitiques comme celles par exemple de Rechep, d'Anat, de Kadesh, d'Astarté,... ?
Une arrivée finalement bien tardive, fut-ce :
- A la faveur des invasions qui précédèrent le Nouvel Empire ?
- Etait-ce grâce au commerce ?
- ...
Aussi deux stéréotypes semblent lui "coller" littéralement à la peau, à savoir :
- Sa jeunesse,
- Et son autorité vis-à-vis des bêtes sauvages !
"Livre pour Sortir au Jour" de Ptahmes (Apophis).
Nouvel Empire, 18e - 19e dynastie.
Papyrus peint.
Musée du Louvre
Ched
avait la réputation de protéger les Hommes
contre les morsures de serpent !
Paradoxalement à sa physionomie...
Nous rappelant constamment et si justement du reste sa jeunesse, notre netjer ne devait-il pas protéger nos anciens contre les bêtes sauvages, les maîtriser,..., voir même les dompter ?
Voyez :
La vie privée des anciens de René Ménart.
Tome III...
"LE TRAVAIL DANS L’ANTIQUITÉ
L’AGRICULTURE.
LA VIE PASTORALE"
D'ailleurs...
La traduction même de son nom ne signifierait-elle pas "le sauveur" ?
L'occasion donc, pour nous, d'appréhender le fait qu'en dépit de son jeune âge, Ched fut bien avant tout une divinité protectrice.
Le jeune netjer Ched qui visiblement devait chasser...
"Le sauveur".
Vers 1200 à 800 avant notre ère...
Ce type de stèle préfigurait visiblement les stèles "D'Horus-sur-les-crocodiles".
© Musée du Louvre.
N524.
© G. Poncet.
Plan de l'article...
→ Son enfance transparaît donc...
→ Une sorte de matérialisation...
→ Ne pas confondre avec "Horus sur les crocodiles" !
→ Protection contre les blessures toxiques…
→ Alors qui fut donc ce netjer enfant dont le rouge fut sa couleur ?
→ Ched fut bien en vogue sous la 18e dynastie...
Son enfance transparaît donc...
A travers évidemment son visage,bien juvénile :
- Son crâne presque rasé entièrement,
- Sa fameuse mèche de cheveux lui pendant latéralement, sur son profil,
- Son torse nu, bien souvent,
- Sa façon de se vêtir aussi qui finalement se résume à un pagne d'où pendaient visiblement et souvent d'ailleurs, de longs rubans,
- ...
Une sorte de matérialisation...
Mastaba de Merouka.
Vizir du souverain Téti...
Nous sommes au sein de l'Ancien Empire.
Il comporte la sépulture de toute la famille.
Antilope bubale.
Une concrétisation quand il s'agit de ses liens avec les animaux sauvages, nous le vîmes bien souvent figuré avec une tête de gazelle, disposée parfois sur son front.
Nonobstant...
Sa domination sur le monde sauvage fut davantage visible encore à travers sa maîtrise des animaux qu'il semblait posséder à travers ses propres mains.
Ici...
Là...
Un serpent !
Sans évidemment omettre...
Les fameux crocodiles, que notre netjer piétinait du reste bien souvent.
De plus, vous l'aurez certainement admiré muni de quelques artefacts comme :
- Un arc,
- Et des flèches bien évidemment,
- ...
Cela devait-il véritablement lui permettre :
- De chasser les animaux du désert ?
- De protéger visiblement les hommes contre certaines forces néfastes, les esprits malfaisants, les animaux dangereux comme les reptiles, les crocodiles de l'Iteru, les scorpions, les insectes et les fauves du désert.
- ...
Ne pas confondre avec "Horus sur les crocodiles" !
Si Ched et Horus peuvent parfois se confondre, du moins à nos yeux de contemporains modernes, ils n'en demeurent pas moins qu'ils furent parfaitement distincts.
Toutefois...
Tous les deux semblent cependant nourrir une iconographie qui peut parfois prêter à une forte confusion.
Ainsi...
Lorsque notre netjer Ched fut figuré debout sur un crocodile maîtrisant de ses mains les animaux sauvages, nous ne pouvons alors que faire le parallèle avec les représentations sculptées du jeune Horus.
"Cippe d'Horus"...
"Horus sur les crocodiles"...
D'ailleurs dans les deux cas, que cela fut Ched ou Horus, nos anciens Egyptiens n'auraient-ils pas voulu montrer l'autorité que ces netjerou avaient vis-à-vis des bêtes sauvages ?
Si nous voulons bien adhérer au fait que Ched ait su parfaitement les dompter, les chercheurs semblent cependant davantage sceptique vis-à-vis d'Horus (?) Car celui-ci en fut bien souvent victime surtout du reste lorsqu'il était enfant. Et nous revenons alors bien au rôle plus général de sauveur qu'Horus avait pu parfois revêtir et cela en sa qualité de Ched-Horus.
Protection contre les blessures toxiques…
Nous voici en présence visiblement d’une stèle guérisseuse, c’est-à-dire protectrice. Nous pouvons voir d’ailleurs Horus piétinant apparemment des crocodiles couchés sur une sorte de socle, parfois un naos.
Ces types de cippes étaient généralement disposés au sein de la salle principale des maisons afin de protéger le foyer. Nous mentionnons bien ici la sécurité familiale. Ce qui rendait ce netjer probablement très populaire. De fait, il devait avoir pris pas mal d’intérêt dans la vie quotidienne de nos anciens.
Ainsi, voyez le netjer Bès…
Il surmontait ici le jeune Horus et semble de plus bien menaçant.
Et comme vous l’avez certainement remarqué, Horus est représenté de face (Rarement de profil d'ailleurs !) et bien sous l’aspect d’un jeune garçon à la manière de Ched, ce qui déjà peut poser quelques soucis d’identifications.
Le netjer serrait donc dans ses mains :
- Un fauve,
- Un reptile,
- Une antilope,
- Un oryx,
- …
Cippe d' "Horus sur les crocodiles".
Certains paradigmes de nos anciens semblent nous laisser subodorer qu’Isis avait sauvé Horus en le cachant dans les marais et ce vis-à-vis de son ennemi, le netjer Seth comme vous savez.
Aussi…
Souvenez-vous de cette légende quant à la guérison même d’Horus qui visiblement s’était fait piqué par un scorpion, mordu par un serpent,…, et ce au sein des marais.
D’ailleurs…
Ce mythe ne serait-il pas à l’origine même des cippes, des stèles magiques,… ? Notons au passage que nous dénombrons aujourd'hui environ 500 stèles "d'Horus sur les crocodiles". Apanages des médecins-magiciens, ainsi leur iconographie était en relation directe avec le mythe d'Horus.
En conséquence de quoi :
- Muni d'une incantation magique...
Au dos de la stèle nous pouvons découvrir des textes invoquant certaines protections que ce netjer pouvait bien apporter aux humains.
- Accompagné en cela certainement d’un liquide...
Probablement l’eau de l’Iteru !
Celle-ci aurait été versée sur la stèle puis ensuite récupérée.
Fut-ce par le propriétaire ?
Un médecin ?
Un magicien ?
Un prêtre ?
... ?
En tout cas, il semblerait bien qu’un certain personnage avait comme fonction d’appliquer cette eau chargée maintenant d’une certaine puissance divine et ce :
- Sur la "plaie",
- Ou alors de la faire boire au patient,…
Cela pouvait tout autant se concrétiser par le fait de frotter la pierre sur la piqûre, sur les morsures d'animaux venimeux,…, ce qui du reste expliquerait peut-être cette sorte d’aspect usé, voir même patiné de la plupart de ces petits monuments.
Alors qui fut donc ce netjer enfant dont le rouge fut sa couleur ?
Pouvons-nous le connaître davantage si nous investiguons dans cette symbolique, celle qui se réfère au choix de sa couleur de prédilection ?
Le rouge...
Je pense évidemment que oui. Car les couleurs furent bien remplies de significations en cette ère antique.
D'ailleurs, ne l'étaient-elles pas au point que nos anciens peignaient rituellement leur corps ? Et ce sans pour autant penser à un quelconque rituel de dévotion Séthien ou autre, mais plutôt dans un rite pastoral.
Ainsi dixit Serge Sauneron :
"La lumière,
pour les Égyptiens,
est une pluie de petites particules lumineuses (photons),
comparable à la fine poussière qui sort d'un tamis (nkr)"
Les Kmtyw pouvaient-ils véritablement concevoir la lumière et ce à la manière d'un faisceau d'ondes ? Et dont les vibrations devaient se propager dans l'espace ?
Y voyaient-ils véritablement quelques corrélations entre :
- La lumière,
- Et la couleur ? Cette dernière fut en tout cas considérée primordiale dans cette antiquité, probablement faisait-elle, d'une certaine façon, partie intégrante du vivant, selon nos anciens bien évidemment !
"Youn" ne signifiait-il pas en même temps :
- Couleur,
- Et "Caractère d'un être humain" ? Alors, ce mot "couleur" ne fut-il pas lui aussi empreint de puissance ?
Dans cet art pictural, les couleurs avaient une signification bien spécifique, précise même et du reste parfaitement indépendante de leur valeur esthétique ! De fait, les netjerou ne furent pas dénués de couleurs et le rouge semble avoir été "attribué" au moins à Ched.
"Parmi tous les systèmes d'écriture au monde,
l'écriture hiéroglyphique est unique
grâce à la possibilité supplémentaire qu'elle offre de différencier les signes par les couleurs.
Ainsi,
l'homme est de couleur rouge,
la femme de couleur jaune,
une convention que l'on retrouve également dans le domaine des arts plastiques de l'Egypte ancienne.
L'écriture égyptienne met ainsi en évidence sa filiation
avec l'art.
En principe,
à chaque signe correspond aussi, à côté de la forme fixée, une couleur déterminée"
Erik Hornung.
"L'esprit du temps des Pharaons".
Le rouge du désert et celui de Ched...
Desher, l’inspiration de la terreur…
Desherou, les serviteurs maléfiques de Seth…
Desher-ty, signifiait bien "terrible"...
...
Cette couleur est fondamentalement associée à Seth, et elle semble du reste s’opposer au noir osirien tout autant qu’au blanc horien.
Ce fut visiblement la couleur :
- De l'aridité du désert environnante.
Le rouge fut donc la couleur de Seth, ce netjer "fauve", ce "roux", en raison, probablement du sable du désert.
Un territoire "extérieur"...
Un territoire étranger... Comme l'origine suspectée du netjer Ched.
- Du "brûlé" par ce netjer et démiurge Râ.
Celui du défenseur de Râ.
Souvenez-vous, debout à la proue de cette barque divine, Seth frappait Apopis avec sa lance !
- D'ailleurs, le verbe "rougir" était synonyme de "mourir".
- Nous l'associons aisément à une teinte dès plus agressive.
Voir même menaçante...
"Faire des choses rouges", cela devait dès lors signifier faire du mal.
Des sentiments mauvais, avoir "le cœur rouge" devait alors signifier, être en colère.
- La force !
La victoire...
La vie...
- La couronne rouge de l’ancien royaume de Noubet, Nagada, la Ouret-hékaou ou "Grande de magie" de Haute-Égypte.
- ...
Mais aussi :
- La vie est rouge (E. Mveng)...
- La puissance...
- Le désordre...
- Et les guerres sont rouges (T. Obenga)...
- Les fibres de la mort sont rouges (M. Griaule)...
- Et le pays des morts aussi (Textes des Pyramides)...
- De même la sécheresse et la stérilité (L. De Heusch)...
- ...
Ched fut bien en vogue sous la 18e dynastie...
Comment alors en effet, expliquer que Ched, netjer mineur s'il en est du panthéon, ait pu jouir d'un véritable culte ?
Certes...
Il n'eut ni temple ni fête.
Cependant cela n'empêcha pas nos anciens Egyptiens, de la 18e dynastie en particulier, de le prier au moyen de stèles et de papyri finalement assez nombreux.
En témoigne, cette stèle en calcaire peint du musée du Caire, trouvée en 1916 dans l'hypogée 525 de Tell el-Armana.
Au registre inférieur...
Un certain Ptah-may, visiblement le donateur de cette stèle : il y fit figuré une scène d'offrandes.
Au registre supérieur...
Ched, armé d'un arc dans sa main gauche faisait face à la netjeret Isis qui lui présentait la croix de vie ankh.
Un grand scorpion, surmonté de deux flèches, les sépare. Si nous comprenons l'appel de Ptah-May à la vocation protectrice de Ched, qui l'aura peut-être protégé des scorpions, il n'en demeure pas moins un fait bien surprenant.
Râmès rendait ici visiblement un hommage à...
Horus,
Isis,
et au netjer Ched !
Département des Antiquités égyptiennes du Louvre, E 16343.
Salle Sully, n°28, vitrine n°6...
Mais voilà...
Il vous faudra attendre, un peu, afin d'en connaître prochainement la suite...
Je vous ai intéressé ?
Alors @ bientôt peut-être !
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy, un autre nerjer enfant...
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien").
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Sydney H. Aufrère, "Serpents, magie et hiéroglyphes", Enim 6, 2013, p. 93-122.
Et plus particuliérement :
"Le dieu Ched. L'évolution de son culte dans l'ancienne egypte". Bulletin de l'institut d'Egypte XIII , 1390 -1931, page 67 à 84.
Maurizio Damiano-Appia, "L'Egypte : dictionnaire encyclopédique de l'ancienne Égypte et des civilisations nubiennes " Gründ, 1999, page 288.
"L'Harmonie du monde, anthropologie culturelle des couleurs et des sons en Afrique depuis l'Egypte ancienne" édition Menaibuc, 2000...
"Le pilier de sa mère", une divinité soutenant la voute céleste, Iounmoutef ... En Égypte ancienne !
Planche XII du papyrus d'Ani.
Nous voici bien au sein du "Livre pour Sortir au Jour" ...
Et ce, face à une sorte de concept lumineux s'opposant à l'oubli, à la rupture totale, à la mort physique, ... Ainsi, le défunt ne devait-il pas chercher à voyager dans la barque du netjer Râ ainsi qu'à traverser le fameux royaume d'Osiris ? Une version nocturne de l'astre diurne en cours de régénération.
Nonobstant …
Il est vrai que vous aurez l'occasion de rencontrer cette dénomination de "Livre des morts".
C'est tellement erroné ...
Alors, souvenons-nous du contexte de son apparition. En 1842, le grand égyptologue allemand Karl Richard Lepsius appela Todtenbuch ("Livre des morts") un papyrus qui sera bien conservé au musée égyptologique de Turin. Il aurait ainsi effectué la première des traductions. Cette mauvaise nomenclature sera ensuite conservée et aura finalement la vie "dure". Nonobstant, nous devons quand même noté qu'au sein de la littérature égyptologique moderne nous rencontrons bien souvent la juxtaposition des deux titres.
"Livre des Morts" ...
"Livre pour Sortir au Jour" ... Ce dernier correspond en fait à la totalité des textes que l'on a trouvés près des défunts. Ils auraient été visiblement attribués à son accompagnement, pour le voyage dans l’au-delà. Précisons cependant qu'il demeure moult exemplaires du "Livre pour Sortir au Jour" et qu'ils sont bien loin d'être identiques les uns aux autres. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les bénéficiaires choisissaient les formules qui leurs convenaient le plus et ce probablement en fonction de ce qu'il pouvait s'offrir. N'oublions pas que ces manuscrits représentaient un réel et important investissement et que cela ne devait pas être vraiment négligeable.
Cependant ...
Serait-il possible d'y voir une toute autre explication quant à sa compréhension ?
Comme par exemple, de la magie funéraire ...
Nos antiques ancêtres à savoir les habitants de Kemet, pourraient bien avoir dénommé ce manuscrit "Sortie à la lumière du jour". Ainsi, en les lisant, ne pouvons-nous pas y voir quelques allusions au fait qu'ils s’adressaient bien à des vivants ?
Une lecture qui devient alors dès plus fascinante. Nonobstant, elle pourrait tout autant vous paraître bien désordonnée, pouvant même avoir pour effet de vous désorienter, de vous décourager, de ...
Mais finalement de cela, il ne faut pas véritablement s'en étonner :
- Il semblerait bien que nous ne possédons pas encore la clef quant à sa probable vraie lecture,
- Nous ignorons visiblement encore la démarche qui devrait y être appropriée.
- ...
"Sortir
pendant les heures de la lumière solaire
représente
le désir suprême du mort
de s'unir
au nombre des bienheureux qui entourent le soleil"
Cependant ne nous méprenons pas.
Les Égyptiens antiques n'étaient pas du tout obsédés par la mort, bien au contraire.
Ils adoraient la vie. L'importance de Râ est du reste bien là pour nous le démontrer.
Des expressions qui furent simplement et véritablement un symbole à la vie :
- Iounmoutef est bien situé au niveau du registre supérieur,
- Le prêtre Sameref quant à lui, est au niveau inférieur.
Plan de l'article ...
→ Il pouvait être de nature anthropomorphe.
→ Cette main protectrice ...
→ Netjer de la fertilité au cours de l'Ancien Empire ...
→ Il personnifiait déjà l'un des piliers du ciel soutenant la voute céleste.
→ Comment peut-on alors le distinguer véritablement des autres nejterou ?
→ Ainsi son côté funéraire ...
→ Et quand fut-il au Nouvel Empire ?
→ Iounmoutef fut donc avant tout un fils ...
Vous aurez remarqué sur cette représentation, comme d'ailleurs tous(tes) les netjerou(t) du grand panthéon égyptien, que le netjer Iounmoutef portait lui également ce gorgerin à savoir le collier ousekh. Il marquait en quelque sorte cette grandeur, celle partagée à la fois par les divinités mais également par pharaon.
Il pouvait être de nature anthropomorphe.
Iounmoutef,
Iunmutef,
Immutef,
Immoutef,
iwn-mwt.f,
Le "Pilier de sa mère" ...
Il était donc une sorte de symbole quant à l'enfance parfaitement exprimé du reste en cette fameuse mèche. Il portait également une sorte de pagne que nous ne pouvons pas véritablement voir et cela en raison d'une peau de panthère sacerdotale qui le recouvrait.
Alors souvent, comme bien d'autres déités, notre netjer devait changer de formes, de représentations si vous préférez :
- Parfois il était anthropomorphe,
- Il prenait même la forme d'un faucon,
- Souvent vêtu à la manière d'un prêtre Sem.
C'est-à-dire au moyen d'une peau de félin : celle-ci représente parfaitement la marque du sacerdoce, c'est-à-dire de l'engagement d'Iounmoutef en tant que prêtre. Augure divin bien évidemment. D'ailleurs précisons qu'au Nouvel Empire, cette peau de félin, indiquait toujours une fonction sacerdotale.
- Sans oublier bien sûr la fameuse tresse de l'enfance que vous connaissez bien : elle descend sur l'un de ses profils.
- ...
Cette main protectrice ...
Dans la représentation ci-dessus ...
Vous aurez certainement remarqué que notre netjer avait une main tendue vers l'avant.
Ne serait-ce point là un signe de protection ?
En tout cas, Iounmoutef le faisait effectivement.
En fait ...
Il veillait sur les défunts et ce à la manière probablement d'un prêtre ou même d'un fils aimant, respectueux,...
Ainsi ...
Iounmoutef nous rappelle combien il fut important qu'un défunt soit à la fois entouré et bien évidemment, protégé.
Netjer de la fertilité au cours de l'Ancien Empire ...
Il fut effectivement vénéré depuis l'Ancien Empire.
Nous sommes alors au sein du 9e nome de la Haute-Égypte : celui de Min, wn mnw, l'une des 42 divisions administratives du pays ou si vous préférez, l'un des 22 de cette Haute-Égypte.
Aussi rappelez-vous ...
De cette agglomération, qui vit naître le pharaon Aÿ. La légendaire cité d’Ipou (ipw), de Khent-Menou, de Panapolis, d'Akhmîm, d'akhmîmique chez les Coptes, ..., elle fut en son temps la plus importante de ce nome.
Une cité qui était comme vous savez en relation avec l’Horus l’enfant. Un élément d'intérêt et que nous serons à même de voir au cours même de cette thématique ...
Voyez le 9e nome, il se situe juste au-dessus d'Abydos (Nome 8), en bas de la carte :
Plus précisément ...
Iounmoutef serait issue d'une localité dénommée Iteb (" Itb ").
L'actuel Edfa ...
Je me souviens bien de ce village. Nonobstant, il est très paupérisé aujourd'hui pour ne pas utiliser un qualificatif bien moins délicat et ce localisé près de Sohag : en vérité nous sommes à 6 km environ, si ma mémoire est correcte.
Voici Sohag …
Localisée au sud d'Assiout.
Sur la rive gauche du Nil.
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Voici un netjer-serpent.
Et quelques déterminatifs quant au code Gardiner, le serpent.
Il présidait au destin !
Protecteur du foyer,
Quelques fois aussi des vignes ainsi que des récoltes.
Nous sommes bien au sein du panthéon égyptien ...
Ce dernier s'est élaboré progressivement au fil des millénaires au moyen par exemple de divinités locales. Notre netjer semble avoir accompagné le succès de quelques familles princières et ce au sein de leurs propres cités à la manière par exemple d'Antef et des Montouhotep de Thèbes, ...
Bien d'autres, à la manière d'Horus, perdurons depuis l'origine des temps pharaoniques, inhérents à l'idée même de la monarchie.
Quant au peuple lui-même :
- Son grand défi ne fut-il pas cette question quant à la survie après la rupture (La mort si vous préférez) ?
- A quoi bon accepter le terrible sort du paysan sur terre ou le fait de construire les monuments funéraires de pharaon, si la mort fut une fin véritable ?
- ...
- N'existait-il pas de compensation à ce sort terrestre de souffrances, d'efforts, d’adulations, ... ?
La vie terrestre ne pouvait de ce fait acquérir de sens que par une liaison établie avec la fameuse immortalité offerte par les netjerou(t) ainsi qu'aux Hommes bien évidemment. Certes, il fallait bien, afin d'obtenir la vie éternelle, l'avoir méritée de son vivant et ce à travers une conduite dés plus exemplaire. Et puis, cela devait permettre de survivre par l'intercession des vivants, qui se devaient moralement d'entretenir la mémoire du défunt, le nourrir même, l'honorer bien certainement, ...
Ainsi, à la fin des fins :
- Ce défunt qui véritablement ne ressuscitait pas, du moins physiquement, devait quand même bien être associé au pouvoir de vivre dans une seconde vie !
- Et ce pour une nouvelle existence,
- Dans un autre plan d'existence probablement qui sait (?),
- ...
Tel semble avoir été cet enjeu fondamental,
Ce mystère même,
Ce mystère aussi,
Et ce vis-à-vis de cette religion égyptienne antique ! D'ailleurs, en premier ressenti, ne fut-elle point élaborée avec une complexité certaine ? Elle fut probablement et bien lentement murie à travers les "clans" qui s'emparèrent progressivement ou pas du reste, du pouvoir vers 3 000 B.C.E.
Les textes des Pyramides parlent de lui comme ayant été fils de Serket, parfois lit-on qu’il le fut de Geb et de Renenoutet.
Sous forme humaine à ses début, il prit alors la forme d'un serpent tardivement, associé à Renenoutet : fut-il à l'origine de l'Agathodémon grec ?
Si nous considérons le "Livre pour sortir au Jour", il semble avoir été une manifestation de Râ !
Voici donc une statuette votive d’une divinité à tête serpentiforme, voyez :
- Il est debout sur sa base,
- Dans une action de marche,
- Il semble être muni d’un pagne strié et plissé,
- Le long de son corps, un bras bien droit, alors que l’autre semble tendre vers l’avant,
- Vous aurez aussi remarqué son collier ousekh,
- Il semble même porter une sorte de perruque, elle est tripartite, striée avec des mèches.
Est-ce véritablement Nehebkaou comme d'aucuns le suspectent ?
C'es-à-dire "Celui qui attribue les kaou".
Serait-il alors une des apparences de Râ-Atoum, ayant eu un rôle nourricier ?
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ "Ordonner", "Déterminer" ...
→ Il personnifiait donc la destinée !
→ Et sa parèdre fut bien ce "Bras du destin" ...
→ Cependant fut-il véritablement un "bon démon" ?
→ Si vraiment il fut bien une déité ...
→ Aphorisme ...
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Un véritable principe
de renaissance,
de fertilité,
...
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Hantées en quelque sorte par le sacré,
Immergées dans un monde divin,
La religion ou plutôt les cultes égyptiens s'y afférents n'avaient visiblement aucune cohérence avec les religions monothéistes qui apparurent bien plus tard comme avec le Christianisme par exemple, le Judaïsme, et même l'Islam !
La complexe mosaïque des netjerou(t) qui prévalait, semble être issue des diverses cosmogonies développées par les antiques et légendaires périodes de Nagada, avant même qu'ils ne se combattent entre eux, puis s'unissent afin d'établir un pouvoir unique le long de l'Itéru. La force des cosmogonies urbaines qui durent finalement être bien protectrices pour les souverains locaux, leur a certainement permis aussi d'asseoir la royauté que nous imaginons et connaissons.
D'ailleurs, trois cosmogonies rencontrèrent, à tour de rôle, un succès carrément national cette fois-ci :
- Celle de Ptah.
Comme vous savez il résida en particulier à Memphis et créa le monde par sa simple pensée.
- Celle d'Héliopolis.
Dite de Râ-Atoum-Khépri, qui imagina quant à elle la prodigieuse légende d'Osiris-Isis-Seth-Nephtys,
- Celle de Thot à Hermopolis,
- ...
La plus reconnue cependant fut certainement l'Ennéade d'Héliopolis : groupe de neuf déités comme vous savez, dont les enfants avaient pour nomenclature Isis, Osisris, Seth et Nephtys : une cosmogonie fondatrice, elle est d’une certaine façon à l'origine de toute les autres.
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Voici donc une des rares représentations de notre netjer Chaï ! Vous aurez certainement remarqué au niveau de sa tête, ce serpent …
Voici le génie nourricier Chaï.
Il porte un plateau de pain !
Nous sommes bien à Edfou, à l'extérieur même du naos, au sein du mur nord, et ce dans la section ouest.
Source / Cliché Nadine Guilhou / Lien
"Ordonner",
"Déterminer",
Ne serait-ce point-là l'origine même de la nomenclature de ce netjer, objet de la thématique d'aujourd'hui ?
Shay,
Chay,
Shaï,
Shay,
Š3j,
Il fut aussi identifié à Agathodaimon, cette divinité de la fortune et ce à Alexandrie. Ce fut vraiment un "bon génie" en cette époque gréco-romaine …
Psaïs.
Chaï finira finalement par devenir le véritable synonyme de notre mot moderne à savoir le "Destin" !
Il personnifiait donc la destinée !
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Divinité du destin
et
destin lui-même !
Un destin propre à l'individu, ne déterminait-il pas :
- La durée de vie de chacun ?
- Comme du reste la fortune qui pouvait ou non d'ailleurs croisée la route ... ?
- Le bon ou même le mauvais vieillissement ?
- ...
Alors ...
Rien d'anormal finalement à ce que l'on puisse trouver notre netjer Chaï représenté le plus couramment dans les scènes du jugement dernier!
Et sa parèdre fut bien ce "Bras du destin"...
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Afin de mieux cerner notre netjer, je vous propose maintenant de figurer une de ses parèdres, une figure de style en quelque sorte, une image bien féminine en cette allégorie à l'abondance mais aussi, à la fécondité.
Rennout,
Rnnwtt, paradoxalement, n’avait pas officiellement de famille ! Pourtant des mythes épars lui attribuèrent parèdre et même enfants ! Et ce à commencer par notre netjer, Chaï .
Elle fut également comme vous savez dans le cœur de nos anciens Egyptiens, une netjeret qui présidait au salut des naissances. Elle devait d'ailleurs être considérée comme celle qui traçait le chemin de la vie, en donnant sa force vitale c’est-à-dire le Ka ! De fait, à l'instar de Ka ou d'ailleurs de Ba, Chaï procédait davantage du concept divinisé que de la déité.
Ainsi …
Chaque mortel ne fut-il pas veillé, non pas, par une, mais bien par quatre Renenoutet ? Quatre protectrices qui devaient exercer leur vigilance vers chacun des quatre points cardinaux. Cependant cette divinité, paradoxalement au fait d'avoir été bien bénéfique pour chaque Egyptien, ne fut qu'un acteur dés plus modeste quant à la protection exercée sur eux.
Elle ne fut ainsi que le "bras du destin" !
Cependant, les maîtres demeuraient bien les netjerou(t) suprêmes i.e. les démiurges, aussi qualifiés de "maîtres de Renenoutet".
Renenoutet au Temple de Dendérah, arrière-chambre sud-ouest (N), paroi est ...
On lui connaît d'ailleurs d'autres parèdres comme :
- Reret,
- Chepse,
- ...
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Nous sommes bien au sein d'une véritable dualité antique.
Nebty ...
Les "Deux dames".
Et ce avec :
- Ouadjet ...
- Nekhbet ... "Celle de Nekheb", visiblement sa véritable cité d'origine, d'ailleurs si vous préférez, l'on pourrait la mentionner comme Nekhabit.
Pectoral vautour royal ...
On le découvrit placé sur la tête même du pharaon dans l'hypogée KV55.
Le vautour a été affiché à l'exposition d'art 2007-2008.
et ce à Monterrey, au Mexique.
Une Netjeret vautour ...
Celle du sud de Kemet ...
Nekhbet ...
Ainsi apparaît-elle en Haute-Égypte et plus précisément comme vous savez à Nekheb, l'une des plus anciennes cités du pays antique, aujourd'hui ELKab. Nous nous trouvons alors sur cette rive droite de l'Itéru, à environ 85 km de la fameuse ville de Louxor, celle que nous apprécions tant.
Nekheb était la ville grecque d'Eileithyiapolis. Souvenez-vous, les chercheurs y auraient visiblement découverts des traces humaines préhistoriques qui remonteraient à 6 000 B.C.E.
Nous sommes bien au sein finalement de deux cités :
- ELKab de Nekheb à l’est du Nil …
- Et Nekhen bien plus ancienne encore, maintenant connue sous le nom d'el-Ahmar, le monticule rouge, sur la rive opposée. Les deux cités étaient des centres religieux en cette période prédynastique.
Ainsi ...
Jusqu'à la 18e dynastie ...
Nekhbet fut la capitale comme vous savez du troisième nome d'Égypte (Région si vous préférez).
La netjeret vautour ...
Elle fut dénommée parfois la divinité dangereuse. Et elle semble bien avoir été adulée au sein d'un vaste sanctuaire dont, bien malheureusement, ne subsiste aujourd'hui qu'une énorme enceinte et ce en briques crues.
Aussi et, selon moi bien sûr, des fouilles archéologiques pourraient bien réserver, sur ce site, encore de bien belles surprises ...
Voici les murs d'enceintes d'ElKab.
Une cité fortifiée.
En aparté :
Pour l'appellation d'Elkab', en lieu et place d''El Kab', voyez S.V.P Bingen and Clarysse, Elkab III, 1, n. 1.
* Claude Traunecker ...
Sic : " Petite note philologique sans importance : le site est Elkab et non el-Kab. Ce n'est pas de l'arabe avec l'article el- mais une évolution du nom antique "Nekheb". Je crois que cette démonstration a été faite par un anglais au début du XXème mais j'ai oublié qui ..."
* Laurent Bavay, le nouveau directeur de l’Ifao ...
"Kab" ne voulant rien dire en Arabe, à la différence par exemple de "Medineh".
Le nom du site s'écrit bien Elkab et non el Kab.
ELkab ...
L'antique site de Nekheb ...
Elethya ...
Nekhbet.
Temple de la reine Néfertari à Abou Simbel.
Plan de l'article ...
→ Nekhbet ...
→ Nekhbet, une divinité vautour titulaire du Sud ...
→ Dans la légende d'Osiris ...
→ Un véritable témoignage ...
→ Une concentration du culte dans la cité d'origine de cette divinité ...
→ Quelques représentations de la netjeret Nekhbet ...
Nekhabit ...
Découvert en 1922 dans la vallée des rois par Howard Carter.
Nekhbet, une divinité vautour titulaire du Sud ...
Une belle analogie que celle de l'Ouadjet ...
Cette netjeret cobra qui elle représentait comme vous savez, le Nord.
La première portait la couronne blanche du sud ...
Alors que la seconde, la couronne du nord ...
Réunies ...
Les deux couronnes témoigneront alors et ce sur la tête de pharaon de cette belle et grande unification de Kemet. A cet effet d'ailleurs, souvenez-vous, le pays fut bien nommé les "Deux-Terres", "Terre des deux maîtresses", ...
Nekhbet ...
Comme Ouadjet ...
Son homologue finalement, provenant du delta, elle avait bien pour vocation de veiller sur le souverain mais également, sur son entourage. Nous retrouvons d'ailleurs cette image du vautour aux ailes protectrices tant elles sont grandes et déployées et ce sur les bijoux royaux et ce aux différentes ères.
Dans le célèbre temple que vous connaissez bien certainement, celui d'Hatchepsout, à Deir el-Bahari.
Au niveau de la deuxième terrasse ...
Nous trouvons cette très belle chapelle dédiée à Anubis. Netjer s'il en est de la momification ; son décor d'ailleurs est très spectaculaire selon moi. Il réunit entre autre chose le fameux vautour Nekhbet, aux grandes ailes déployées ainsi que le cobra de la Basse-Egypte.
Tous deux semblent porteurs alors du légendaire signe Chen.
Cette boucle de corde nouée ...
Elle semble alors exprimer la course de Râ et ce tout en exprimant le fait que le pouvoir des deux déités s'étendait à tout l'univers...
Ainsi :
- Le pouvoir ...
- Comme du reste le rayonnement mystique de Nekhebet et d'Ouadjet ... Tous cela grandirent ainsi au fil des dynasties.
Dans la légende d'Osiris ...
Nous nous projetons alors au sein de cette mémorable époque de Ramsès.
1 500 ans B.C.E ...
Nekhbet y joua alors véritablement un rôle important, et ce, entre autre chose, sous les traits d'une netjeret des naissances.
Ainsi dans certains papyrus ...
Un rôle bien essentiel lui fut prêté auprès d'Horus, fils d'Isis comme vous savez et qui décida de tuer son oncle Seth, meurtrier lui-même de son frère.
Lorsqu'Isis partit à la recherche des morceaux du corps de son époux, c'est à dire Osiris ...
Souvenez-vous ...
Seth les avait alors jetés dans les marécages du delta. Ce fut bien aux puissances divinisées i.e. Nekhbet et Ouadjet qu'elle confia Horus, cet ancêtre divin de tous les pharaons.
Un véritable témoignage ...
C.Perry, View of the Levant, 1743 ...
Ainsi un voyageur du 18e siècle sembla témoigner de son passage et ce au milieu des ruines du temple de Nekhbet à Elkab.
Le voici finalement arrivé dans cette salle hypostyle qu'érigea visiblement Khenemmarê, pharaon de 29e dynastie :
"En un endroit nommé Kaab
[...]
nous découvrîmes quelque chose ressemblant à (un monument) antique.
[...]
nous sommes arrivés aux vestiges d'un ancien temple, comprenant six
piliers en deux rangées,
avec leur toiture intacte.
Un peu plus au nord
se trouvent les fragments de nombreux autres piliers brisés, ainsi que
d'autres ruines considérables,
portant de curieux hiéroglyphes..."
Une concentration du culte dans la cité d'origine de cette divinité ...
Ainsi ...
Plutôt que de fêter Nekhbet dans tout le pays comme nous pourrions aisément le supposé, pharaon sembla bien concentrer son culte au sein même de la cité d'origine de notre déité, à savoir, ELkab.
Ainsi ...
Je subodore que le souverain devait venir en cette cité afin d'honorer la netjeret (?)
"Prier" probablement pour conforter sa protection ...
Il la gratifiait visiblement de temples.
Le faisait-il aussi quant aux fêtes en son honneur ?
Une divinité à l'histoire mouvementée, Anty le taureau écorché... En Égypte ancienne !
"Vivre"… "La vie"…
La peau d'animal et la nébride Imy-wt ...
Ce fétiche d'Imiut
(ỉmỉ-wt)
fut bien bien un symbole énigmatique.
Uni bien sûr à Osiris ...
Il symbolisait visiblement une peau d'animal décapitée
et
attachée à un poteau et ce inséré dans un contenant ...
Ils sont bien souvent par paires.
Vous aurez certainement remarqué ce bouton de lotus.
Un autre symbole de cette civilisation ...
Il semblait alors œuvrer à la manière d'un nœud.
"Deux nébrides sont visibles sur le sol du pavillon.
Chacune se compose d'un vase,
duquel émerge un pieu
rappelant les montants d'une cabine de bateau.
Autour est attachée une outre faite d'une peau de bête
dont la tête et les pattes postérieures ont été enlevées.
Les pattes antérieures sont attachées au pieu,
tandis que l'extrémité de l'outre
se prolonge en une sorte de tire-bouchon
terminé par une fleur de lotus ouverte.
Selon Moret,
il s'agirait de l'outre-shed du pressurage du raisin dans les scènes de vendange,
autre expression du sang d'Osiris.
Dans cette peau s'opèrent les mystères de la gestation."
Voyez ...
Osiris est flanquée de deux fétiches Imiut ...
Hypogée de Sennedjem ...
Anubis recueillait les humeurs qui s’écoulait du corps d’Osiris et ce lors de la restitution du corps de celui-ci :
- Dans une dépouille animale ...
- Elle représentait la peau de la vache / de la déesse Heset / ou la peau du dieu Seth transformée en panthère.
- D'aucuns subodorre que dans les temps fort reculés le cadavre du roi était mis dans une peau de taureau et pressé, jusqu’à ce qu’il fut entièrement desséché et momifié.
Ainsi si on considère la nomenclature imy-out / "ce qui est à l’intérieur d’out" :
- Out étant Anubis le seigneur des funérailles ...
- Le passage à travers une peau d’animal fut pour beaucoup de peuples le cheminement pour un renouvellement, un nouvelle naissance. A la manière de la chrysalide qui permet à la chenille de devenir papillon. Aussi la nébride devint pour le défunt le cocon dans lequel il va subir toutes les transformations qui devait lui permettre d’accéder à sa nouvelle vie, tout comme cela fut fait pour Osiris. Le passage dans cette peau fait allusion au passage du soleil dans le corps de la déesse Nout, la vache céleste, pour renaître au matin.
La divinité semble bien entourée de symboles, ceux de la Renaissance.
Voici Osiris ...
Souverain des défunts comme vous le savez et netjer de la fertilité, c'est bien une de ses caractéristiques. De plus avec sa couronne qui est surmontée par le disque solaire.
Voyez également :
- Le fléau ...
- Le "bandage" serré à la manière d'une momie ...
- Le visage, comme du reste les mains, sont de couleurs vertes relatives à la renaissance.
- Vous aurez alors certainement remarqué, de chaque côté du netjer les deux fétiches Imiut comme d'ailleurs l'œil d'Horus afin de voir le monde extérieur.
D'ailleurs, on trouva me semble-t-il le tout premier exemplaire en 1914 et ce au sein de la pyramide de Sésostris I.
La peau d'animal et la nébride Imy-wt ...
Ainsi ...
La compréhension de ce signe n'est en vérité pas aussi immédiate que nous pourrions imaginer, et selon moi elle semble avoir été résolue par S. Hendrickx ...
Alors si nous sous référons à ce spécialiste, ce qui suit signifierait bien une peau animale écorchée et tendue sur des bâtons, du moins en ce qui concerne la période de Nagada.
Représentation d'une peau écorchée ...
Hypogée de Nakht-Min ...
Fin de la 18e ou début 19e dynastie ...
Plan de l'article ...
→ Les fétiches Imiut les plus connus …
→ Netjer ...
→ Anty fut de fait puni par les netjerou ...
→ Le taureau écorché ...
→ Lors d'une altercation les opposants ...
Voici donc un extrait du papyrus Jumilhac ...
© Vandier Jacques, papyrus Jumilhac, CNRS, Paris, 1961.
Les fétiches Imiut les plus connus …
Le but quant à l'existence même d’Imuit semble être encore un sujet plein de débats malgré le fait qu’il est bien documenté.
- Il fut partie intégrante des rites funéraires.
- Il aurait aussi par exemple joué un rôle important dans les célébrations des fêtes "Heb Sed".
- ...
En tout cas, les représentations les plus connues aujourd'hui semblent bien se trouver au sein de la :
- Chapelle d'Anubis et ce dans le temple funéraire d'Hatchepsout ...
Il fut d’ailleurs parfois appelé le "fétiche Anubis".
- Ainsi que dans l’hypogée du légendaire pharaon-enfant Toutankhamon ...
- …
Blessures et maladies des divinités, en Égypte ancienne !
"Vivre"… "La vie"…
Un monde quelque peu "exotique"... Peut-être... !
"L'au-delà des défunts"...
Ainsi subodorons-nous que ce paradigme, celui des netjerou(t) devait étonnamment ressembler au modèle du monde terrestre.
Un concentré d'Humanité s'il en est.
On y mangeait,
On y buvait,
On y festoyait,
On devait même y faisait l'am our,
On y souffrait probablement aussi,
Maladies,
Blessures,
Du coeur, de l" "âme", du corps,...
Les netjerou(t) ne semblaient donc pas échapper à cet état de fait non plus.
Nonobstant...
Il devait aller de soi que les conséquences en furent bien autrement plus dommageables.
Pas tant pour le netjer lui-même, que pour le monde qu'il dominait bien évidement.
Râ...
Osiris...
Horus... Tous avaient connus la souffrance et ce à des degrés bien divers. Mais que dire du genre humain ?
18e dynastie...
Entre les règnes d'Amenhotep III
et
Amenhotep IV - Akhenaton.
(1 350 avant l'ère du Christianisme...)
En Bois muni de pigments, du verre ainsi que des incrustations en os.
Musée du Caire.
Plan de l'article...
→ Une "blessure" bien humaine s'il en est !
→ Ce fut G. Daressy...
→ Voici ce qui devait être l'onguent de Dame Siamon...
→ Voici probablement la réalité d'un choc flagrant !
→ Le visage est bien rond...
→ La chair des netjerou...
→ Gheb brûlé au visage...
→ Une couronne bien trop lourde !
→ Jusqu'à l'environnement même qui pouvait bien s'avérer hostile vis-à-vis des netjerou(t)...
Une "blessure" bien humaine s'il en est !
Le choc des mondes !
Rassurez-vous...
Je ne me lance pas dans un débat d'ufologie, mais voyez par vous-même, votre libre arbitre fera le reste.
Littéralement...
Je dois humblement vous avouer quand même ma faiblesse présente. Car je suis tombé sous le charme de cette création.
Je pense bien sûr à :
- L'Amour...
- La célébration de la vie,
- Cette adulation de la beauté,
- Cette métaphore quant à la régénération mais également à cette force éternelle,
- ...
Alors...
Comment ne pas succomber ?
Comment ne pas ployer sous la délicatesse des traits de cette œuvre venue d'un temps si ancien... ?
Ce fut G. Daressy...
Il en fut le découvreur et ceci en 1896 - 97...
Égyptologue français...
Ainsi, en 1887...
Il devint conservateur adjoint au musée des Antiquités égyptiennes de Boulaq.
Transféré ensuite à Gizeh...
Il devint le musée égyptien du Caire en 1902.
Il aurait visiblement découvert cette œuvre dans l'hypogée de Cheikh Hatiay TT324 au sein d'Abd el-Gournah.
Photos prisent à partir du catalogue Toutânkhamon...
L'or de l'Au-delà...
Paris...
2004 en page 221...
Voici un objet lié au monde de la cosmétique ! Il semble avoir été usité dans la vie quotidienne.
Et ce pour un personnage qui devait bien être nanti, forcément...
Voici ce qui devait être l'onguent ...
Un paradoxe cependant quand on pense au :
- Plaisir,
- A la douceur.,
- Au bien être évidemment,
- Au fait de s'occuper de soi,
- A la beauté,
- ...
A contrario,
Cette image,
Cette iconographie,
Cette oeuvre provenait d'un travail parfait d'artisan ! Nonobstant, si elle fut bien des plus respectueuses en montrant des travailleurs en plein effort, il semble bien qu'ils furent paradoxalement démunis.
Exploités,
Démontrant un travail bien pénible,
Et dans une attitude des plus serviles à la souffrance,
...
Voici probablement la réalité d'un choc flagrant !
Le choc de deux mondes...
Il devait certainement coexister en permanence.
Vous l'aurez bien compris :
- La caste des nantis...
- Et celle que je nommerais aujourd'hui les serviteurs.
Représentation d'un veau, me semble-t-il !
Le veau...
Un lien avec la force de vie...
Un lien avec l'astre solaire...
Un animal qui devait bien incarner en quelque sorte le pouvoir.
Rappelez-vous...
De cette vache relative à la grande netjeret Hathor...
Animal bien protecteur qui se nourrissant de lait.
Il est donc tentant d'associer l'onguent de Dame Siamon avec le symbole du veau.
Voici ainsi une figuration d'un homme vêtu :
- D'un pagne plissé,
- Portant une cruche lourde !
Et l'accentuation fut bien réalisée à travers :
→ Ce dos courbé,
→ Sa tête penchée vers le bas,
→ Voyez également cette position quant à ses pieds.
→ Le cou, bien mal à l'aise visiblement avec cette sensation d'écrasement.
→ Sans omettre les genoux. Ils semblent ne pas atteindre la surface même du sol.
Une impulsion majeure et de plus bien dynamique, tout en soulignant encore plus cette sensation d'effort.
Cela donne alors une véritable impression de supporter un poids encore plus important.
- ...
- Des cheveux rasés, pigmentés en noir,...
- ...
Le visage est bien rond...
Et la petite taille quant à cette figurine, à savoir 15,4 cm !
Un soin exceptionnel, selon moi, fut visiblement apporté sur cette sculpture :
- Le nez,
- Les oreilles (Décollées),
- Les lèvres épaisses,
- La forme des sourcils,
- Mais également de larges pommettes,
- ...
La chair des netjerou...
On objectera certainement, de nos jours en tout cas qu'afin de souffrir, fallait-il qu'il y ait eu de la chair.
Comme vous savez, le mot même de chair fut bien couramment employé par les Égyptiens de l'antiquité, et ce, à propos de leurs netjerou(t).
Cependant...
A la différence des êtres humains, la chair divine fut d'or.
Si, bien curieusement, une telle nature n'empêchait pas la souffrance, elle permit tout au moins aux netjerou(t) de surmonter les maladies comme les blessures ainsi que bien d'autres mutilations. Et de plus, bien évidemment, de ne pas en mourir.
L'or :
- Un élément parsemé partout sur terre, cependant en infime quantité comme vous savez.
- Une liaison divine avec Râ ?
- Son éclat, identique à notre astre i.e. le soleil, en fit une matière magique, immortelle, éternelle,...
- ...
Qu'importe en vérité !
L'homme est bien constitué de carbone ! Cet élément qui nous paraît à priori très abondant vis-à-vis de l'or.
Tout semble tellement relatif en ce monde des réalités.
Car finalement le carbone est lui-même si faible en concentration si nous le comparons à cet autre molécule qu'est la silice et ce au sein de l'univers.
Nous aurions pu nous-mêmes avoir été des êtres de silice.
Alors cet or...
Fut certainement un avantage non négligeable lorsque l'on songe à la vie mouvementée des netjerou(t).
Quoique précieux, le corps des netjerou(t) s'apparentait beaucoup au nôtre finalement. Ils étaient eux également parcouru de fluides vitaux ou même nauséabonds, qualifiés de bonne ou mauvaise humeurs, dont l'épanchement pouvait avoir d'étranges conséquences.
Padiimenipet...
Le Louvre.
Époque Ptolémaïque.
Voici un visage, à la feuille d'or, symbolisant cette "Chair d'or des netjerou(t)".
Dès l'Ancien Empire, apparurent ce genre de masque quant aux momies...
Le défunt devenu un Osiris fut ainsi bien idéalisé.
Le visage à la carnation dorée,
Une lourde perruque,
Un collier ousekh,
Les yeux et les sourcils fardés,
...
Les humeurs des netjerou...
Les larmes d'Horus !
Horus pleurait...
Et ses larmes en tombant, se transformèrent en oliban !
Les larmes d'Horus...
Antyou...
Les larmes du Soudan...
→ Un jour Râ...
Bien las visiblement...
Cracha...
Et puis vomis...
Selon certain paradigme Égyptien, ce fut ainsi que naquit le bitume si précieux pour l'embaumement.
→ Une autre fois Gheb, pris d'étourdissement puis d'un malaise, se mit à saigner du nez.
De ce divin fluide tombé sur terre germa de jeunes pousses. Celles-ci se transformèrent en pins qui, devenus grands, suintèrent une précieuse résine.
Estimable en quelque sorte.
Car utilisée une fois encore dans le processus d'embaumement.
Ainsi :
- Sang,
- Salive,
- Larmes,... Toutes expectorations divines ne furent jamais réellement perdues. (Vous connaissez bien l'adage qui stipule que rien ne se perd, tout se transforme...).
Tout cela devait bien pourvoyer à la création de nouvelles matières, plantes,...
Le désagrément de leur épanchement nous est d'ailleurs rarement relaté. Les netjerou(t) semblaient s'accommoder de ces maux bénins ! Les textes nous relatent en revanche des affections dont les conséquences auraient pu être bien plus grave.
Gheb...
Osiris pouvaient certainement en témoigner.
→ ...
Gheb brûlé au visage...
Être le roi des netjerou...
"nesou netjerou"...
Cela ne fut pas réellement sans risque, physique en tout état de cause. La couronne de la suprême royauté fut dangereuse pour la santé ! Davantage encore si le netjer ne fut pas vraiment préparé à la porter.
Ce fut bien cette mésaventure que je vous conte aujourd'hui, celle qui devait survenir à Gheb.
Gheb Papyrus mythologique de Neskapashouty.
Source
Largeur : 27 cm
Le Louvre.
Il fut trop pressé !
Bien empressé...
Trop impatient finalement de porter une couronne qui de plus ne lui revenait pas encore de droit.
A peine eut-il ouvert le coffret dans lequel reposait le précieux ornement de son père, qu'il fut grièvement brûlé au visage par l'Uraeus qui en assurait la garde.
Il lui faudra alors les soins prodigués par Râ afin que Gheb puisse se sortir d'affaire.
Une couronne bien trop lourde...
La couronne Hemhem est une couronne divine...
Bas-relief dans l'escalier est du temple d'Edfou.
Elle pouvait cependant être portée par les pharaons défunts.
© Rémih
Cette couronne Hemhem fut composée de l'Atef, associée et posée sur une base formée par deux cornes torsadées de béliers.
Elle apparaît sous le règne des pharaons atonistes, mais fut bien représentée sous les Ptolémée.
Elle pouvait également être combinée avec le Némès.
La couronne divine fut décidément source de bien des soucis pour nos netjerou(t).
Osiris pourrait lui-même en témoigner.
Du jour où il voulut se coiffer du suprême ornement...
A peine s'en était-il couvert d'ailleurs, qu'il se sentait bouillir de l'intérieur ; des étourdissements lui prirent et de vilaines tumeurs apparurent sur son visage. C'était une nouvelle fois Râ qui tira Osiris de ce mauvais pas, pratiquant en véritable médecin une saignée dont Osiris se souviendra.
Jusqu'à l'environnement même qui peut s'avérer hostile vis-à-vis des netjerou(t)...
Le meilleur exemple semble être le scorpion dont bien des membres de la compagnie divine eurent à souffrir.
Et il faudra tous les ressorts de la magie pour détourner les conséquences de la piqûre d'une issue fatale.
→ Ainsi, Râ fut lui-même victime du terrible animal. Piqué après l'avoir écrasé par inadvertance, s'étant même évanouie.
→ La fille de Râ, Bastet, pourtant bien prudente, fit de même et s'en réchappa grâce à la magie prodiguée par son père.
→ Et que dire bien sûr d'Horus, faible et chétif lorsqu'il fut jeune, qui lui aussi fut piqué par un scorpion.
La magie de sa mère ne sera pas vaine pour sauver le jeune garçon.
→ ...
Alors, à suivre...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Égypte" Editions Atlas 2003.
Symbole de l'Egypte, Poche, 2004 page 75...
G. Daressy, "Rapport sur la trouvaille de" "Hatiai"" ASAE 2 (1901), page 1 à 13, PM, nécropole thébaine I, partie 2. Tombes royales et petits cimetières, Oxford, 1973, page 672.
"La typologie des statuettes tenant un vase à onguent offertes par le roi dans les scènes rituelles des temples du Nouvel Empire : à propos de deux bas-reliefs du temple de Ramsès II à Ouadi es-Seboua". Zeitschrift für Ägyptische Sprache und Altertumskunde 128 (2001) : page 65 à 70.
Portraits de l'Égypte romaine, catalogue d'exposition, Paris, musée du Louvre, 1998, page 38 n° 3.
• Sitographie...
http://www.egiptologia.com/arte/104-obras-en-detalle/3304-unguentario-de-siamon.html
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"La conscience n'est dans le chaos du monde
qu'une petite lumière,
précieuse
mais
fragile."
Louis-Ferdinand Céline
ânkh oudja seneb
nḫ(=w), wḏ(=w), snb(=w)
"Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !"
La traduction littérale en français est quelque peu fausse, nonobstant, les voici :
vie, santé, force (v.s.f.).
vie, force et santé.
Elle fut bien la contrepartie d'Amon, voici Amonet ... En Égypte ancienne !
"Vivre"… "La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com
"L’Egypte est la plus lointaine
des formes définies qui restent sur l’horizon du passé.
Elle est la vraie mère des hommes.
C’est comme une multitude immobile,
et
gonflée d’une clameur silencieuse"
Elie Faure.
Histoire de l’art.
Amonet.
Amunet.
Amaunet.
Amentet.
Amentit.
Imentet.
Imentit, personnifiant la divinité de la Terre dans l'Ouest, "terre cachée", c’est-à-dire le royaume des défunts.
Ament.
…
Amonèt.
…
La netjeret Amonet fut bien une déité liée à l'une des plus grandes divinités du panthéon.
Conseurt d’Amon...
Adulée...
Elle le fut bien au sein d'un des plus grands temples de Kemet.
Karnak ...
Ainsi …
Nous pouvons déterminer sa présence depuis le Ancien-Empire et ce jusqu'à la fin du règne de pharaon. Précisons cependant que son culte semble avoir été consolidé au Nouvel Empire ...
Ainsi …
Nous pouvons spécifier qu’Amonet fut extrêmement populaire au sein de la 18e dynastie. Son culte semble d’ailleurs avoir été officié par des prêtres de haut rang, comme ceux que l’on dénommait les "prophètes".
Se souvenir par exemple d’Horakhbit ...
Un Premier prêtre d'Amon et prophète d’Amonet …
Amonet au temple de Karnak, à Louxor.
La photo ci-dessus fut prise près du cinquième pylône du temple de Karnak à Louxor.
Une sculpture datée de Toutânkhamon …
Plan de l'article ...
→ Une netjeret bien méconnue finalement !
→ "La Cachée" …
→ Nous sommes peut être au sein d'une ambivalence ?
→ Serait-ce une théorie finalement ?
→ Un des points probablement dès plus atypiques ...
→ Quant à ses rôles probables …
→ Elle fut bien cette divinité tutélaire des pharaons …
→ La création hermopolitaine du monde …
→ Elle fut membre à part entière de l'Ogdoade !
→ En catimini …
Amonet au temple de Karnak.
Une netjeret bien méconnue finalement.
Elle avait bien au moins cela de commun avec le netjer Amon …
Elle fut cachée !
Quant à une de ses différences …
Elle n’était pas aussi connue, bien loin s’en faut.
Ce qui d’ailleurs pourrait bien expliquer que nous avons d’elle fort peu de représentation.
"La Cachée" …
Elle le fut effectivement ...
A la manière finalement du vent que nous ne pouvons pas voir.
Ainsi nos anciens ne devaient pas avoir cette aptitude à percevoir Amonet et ce visuellement.
Tout de même …
Ils pouvaient parfaitement ressentir sa présence.
Analogie au vent …
Nous sommes peut être au sein d'une ambivalence ?
Voici donc un concept élaboré sur le nom d'Amon.
Ce dernier comme vous le savez fut bien mentionné au sein des textes des Pyramides et évidemment en compagnie de notre netjeret Amonet et ce comme un véritable élément constitutif de la création.
- La future Ogdoade d'Hermopolis ...
- Cependant elle était connectée en premier lieu avec l'Ennéade héliopolitainne ... Nous devons noter qu'à ce moment là précisément, elle ne pouvait pas véritablement être considérée comme "une réelle divinité" en soit puisque ne faisant l'objet d'aucun culte, d'aucun clergé spécifique, d’aucun ...
Sommes-nous alors au sein d'une véritable dualité ?
D'une double représentation ... ?
Fut-elle asexuée ? En définitif, peut-être y a-t-il un contre sens dans cette question.
Amon…
Et Amonet, même si du reste nous devons convenir que la netjeret Mout y tenait la première place.
Fut-elle ainsi pour les besoins de la théologie thébaine ... ?
Ou était-elle cette déité existante seulement pour elle-même et ce dès son origine ?
Aurait-elle pu être cette sorte de "contrepoids" quant à l’omnipotence d’Amon, son puissant "compagnon" thébain ?
…
Serait-ce une théorie finalement ?
Nous sommes à Hermopolis …
Souvenez-vous de cette cité, celle du grand netjer Thot.
Ainsi…
Amonet fut bien présente lorsque le netjer "Ibis", ou selon l’iconographie un "singe", créa le monde.
Elle fut évidemment accompagnée d’Amon dont visiblement elle devait représenter la contrepartie féminine.
Seulement ensuite …
Amonet sembla "vivre" dans l’ombre omniprésente de sa puissante moitié masculine.
Un des points probablement dès plus atypiques ...
Elle aurait été munie de la couronne rouge de la Basse-Égypte …
Elle est plate à fond relevé dont l'origine remonte aux souverains du royaume du nord de Kemet.
Mehou, MHw…
"Décheret"... Un attribut, le seul d'Amonet, qui lui vallu d'ailleurs d'être souvent associée à la netjeret Neith.
De plus, elle tenait bien souvent le sceptre papyriforme propres à de bien nombreuses divinités. Un élément qui montrait l'importance relative d'Amonet au regard d'autres netjerout qui pouvaient porter quant à elles le puissant sceptre ouas ...
Rappelons-nous …
Cette couronne rouge fut bien en son temps l'attribut des souverains de la Basse-Égypte, mais pas seulement. Elle concernait également certaines autres divinités comme Neith, Ouadjyt, …
Du reste …
Cette "figuration" fut la plus répandue de notre netjeret.
Voir une représentation en tête d’article …
Cette monumentale statue située donc à Karnak constitue véritablement la meilleure "image" de notre netjeret qui nous soit à ce jour parvenue.
Nous la voyons donc avec la couronne rouge de la Basse-Égypte.
Cela pourrait paraître normal, même sans grande surprise finalement si cela n'est qu'en fait elle était originaire de la Haute-Égypte …
Shemaou …
^mAw ...
"Hedjet" ...
D’ailleurs Karnak devait être son domaine de prédilection.
Quant à ses rôles probables …
Ils furent le fait de :
- Décerner ...
- Mais également de protéger la royauté. En cela elle était aidée par une autre netjeret à savoir Mout ! Une épouse d'Amon comme vous savez. Nous sommes bien alors au sein de la légendaire triade thébaine ...
- ...
Ce fut donc ainsi ...
En tant qu'aspect véritablement féminin du netjer Amon qu'on la vit participer à la fois à l'Ennéade mais également à l'Ogdoade et ce au sein de cette cosmogonie thébaine.
Elle fut bien cette divinité tutélaire des pharaons …
Elle devait avoir une certaine importance lorsque pharaon était en pleine consultation.
A cet effet …
Au niveau d’un bas relief de la belle cité de Karnak, nous pouvons la voir accompagnée du netjer Min …
Musée d'Hermopolis ...
La création hermopolitaine du monde …
Vous l'aurez compris, Amonet est apparue aux origines des temps …
Dès l’Ancien Empire en vérité …
Ainsi …
Son aspect dit primitif était probablement celui d’une femme à tête de grenouille. Cependant il faut bien reconnaître qu’il est particulièrement difficile de la voir représenter ainsi…
Parfois…
Vous aurez peut-être même l’occasion de l’observer sous l'aspect d'une vache … Cela fit suite probablement à cette coutume bien répandue en terre de Kemet et d’époque pharaonique, le syncrétisme.
Elle avait ce que je qualifierais une iconographie dès plus banale. Ce qui du reste la fit presque passer inaperçue dans le sillage ou plutôt dans l’ombre du si puissant netjer Amon.
D'ailleurs souvenez-vous …
Elle ne fut pas la seule à avoir finalement, à un moment donné en tout cas, cette apparence ! Nous avons effleuré au cours d’une autre thématique une divinité basée sur ce batracien, à savoir Heqet ...
netjeret représentée sous la forme d'une femme à tête de grenouille
ou
d'une grenouille,
trahissant ainsi son lien avec l'eau.
Nonobstant Nekhbet supplantera Heqet dans son rôle d'accoucheuse dès la 18e dynastie.
Ainsi, à son origine, Amonet aurait correspondu à des caractères bien abstraits tels que :
- L'invisibilité,
- Mais aussi à celui de l’air,
- …
D’ailleurs, nous pourrions bien la voir unie au netjer Iâh. Ce dernier, comme vous savez, fut en relation avec la lune …
Elle fut aussi membre à part entière de l'Ogdoade !
Amon était son époux au sein de l'Ogdoade …
Voici l'Ogdoade d'Hermopolis ...
Khéménou "La Ville des Huit" qui devint Hermopolis par les Grecs.
Relief du temple d'Hathor à Dendérah.
Dans cette cosmogonie …
Le chaos primordial n'était pas représenté par le vide mais plutôt par 4 couples de déités, différenciées ou non d’ailleurs !
Chacun d'eux correspondait à des aspects de l'état primordial :
- Noun et Nounet, représentaient le chaos de cet océan primordial,
- Hehou et Hehet personnifiaient quant à eux l'infini,
- Kekou et Keket, l'obscurité,
- Amon et Amaunet, symbolisaient alors "le caché" …
Toutes les forces invisibles qui agissaient sur terre …
Les forces cachées de la vie, ceux qu'on ne pouvait pas découvrir …
Amon et Amaunet …
Ils furent bien plus tardifs finalement car avant eux il y avait Niau et Niaunet. Nous pouvons les observer au sein des textes des pyramides du pharaon Houni : ce dernier était de la 5e dynastie.
Puis vint Amonet …
A son tour, elle fut remplacée et ce par Mout…
…
Ils étaient représentés par :
- Des serpents, …
Les déités femelles ...
- Et par des grenouilles …
Les divinités mâles ... Ainsi ensemble, ils créèrent l'œuf cosmique d'où sorti le Soleil !
Cet œuf s'érigea part :
- Les mains de Heh, probablement l'infini actif.
- Et celles d’Hauhet, vraisemblablement celui dit du passif. Et tout cela en dehors de la proto-matière.
Râ provenait donc de cet œuf, ..., correspondant à la vie dans ce monde.
Ainsi, le principal lieu de culte de cette Ogdoade était la ville de Khéménou ...
"La ville des huit" ...
L’Hermopolis des Grecs ...
Ogdoade d’Hermopolis.
Sur le naos d’Amasis.
25e dynastie.
Musée du Louvre.
En catimini …
Et paradoxalement peut être …
Son apparence nous est quand même connue ! Malgré sa discrétion particulièrement appuyée.
Nous sommes maintenant dans la belle cité de Thèbes …
Ainsi…
Intrinsèque probablement à son "camouflage" s’ajoute de nos jours la difficulté première quant à son identification ! Faisant suite finalement au fait qu’elle emprunta en ce lieu mémorable et cela fort souvent, l’aspect d’une autre netjeret …
Neith !
De fait, il est facile de les confondre toutes les deux :
- Nj.t,
- Et Imnt …
Alors, à suivre...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
"Vivre"…
"La vie"…
L'enfant netjer Ihy, fils d'Hathor...
Jḥj.
Dendérah.
Source / Lien
Les netjerou-enfants…
Dès les premières dynasties…
Puissance de la conception…
Amour maternel…
Espérance de vie bien entendu…
Assurance d’une succession...
…
"Ihy le Grand, fils de Hathor,
le noble enfant de l'Oeil de Ra (Hathor),
le beau lotus de la Dorée (Hathor),
l'image vivante d'Atoum,
le fils de Celui de l'Horizon.
Nous sommes heureux de le voir,
celui dont le visage et l'amour sont doux "
(Inscription du temple d'Hathor à Iounet, cfr. Dendérah III-90)
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C79 |
C80 |
C81 |
C84 |
Voici donc le fameux Toutânkhamon...
Sous la forme du netjer Ihy !
Plan de l'article...
→ Ihy, le bien-aimé de ses parents !
→ Les caractéristiques de l'enfance...
→ Ihy n'avait pas d'animal sacré !
→ Aussi, souvenez-vous...
→ Syncrétisé du reste, il le fut bien à :
→ Comme vous le savez, ce fut un netjer adulé à Dendérah !
→ Il fut bien associé à l'ivresse Hathorique...
→ Quelques représentations de notre netjer...
Dendérah…
Reconstitution par j.c Golvin.
Ihy, le bien-aimé de ses parents !
Un fort jeune netjer comme vous pouvez parfaitement le constater !
Divin puisque engendré par :
- Isis / Hathor...
D'ailleurs ne parle-ton pas de prêtres Ihyou ? En rapport avec le culte d'Hathor, portant même parfois le fameux collier menat ?
Ihyou dérivant visiblement d'Ihy...
- Mais tout autant par la semence première de Râ...
Ce devait être la douceur même finalement, tétant sa mère Isis, tout en étant le fils d'Hathor, cette netjeret furieuse transformée en mère aimante !
De plus,...
Il fut bien l'héritier même de Râ.
Il pouvait dès lors porter cette couronne royale, frappée du terrible uraeus, provoquant de fait la crainte devant lui...
Les caractéristiques de l'enfance...
- Le crâne rasé,
- Sa mèche sur le côté...
- Sa nudité aussi (Bien rare furent les divinités représentées nues !)...
- Portant un doigt à la bouche...
- Parfois la netjeret Hathor est représentée en train d'allaiter son fils, Ihy.
- ...
Il devait donc personnifier cette jubilation qui émanait du fameux sistre sacré :
- Égayant ainsi les netjerou...
- Éloignant aussi les forces nuisibles...
- Facilitant également la naissance...
- Prenant part aussi au fameux mythe de la "Déesse Lointaine", ce qui explique la netjeret furieuse ...
- ...
Ainsi, en parallèle...
Ihy avait également des fonctions dans le domaine funéraire ! Il devait de fait intervenir au cours des transformations qu'était sensé subir le défunt afin de pouvoir passer de la vie terrestre à celle dite d'éternité.
Ihy n'avait pas d'animal sacré !
Ihy...
Dont la racine "ih" m'amène à penser à cette traduction possible de "Petit veau"...
Sous sa manifestation animale...
Probablement la plus ancienne des formes du netjer-enfant Ihy...
Nous voici donc avec le veau...
Un jeune taurillon debout entre deux arbres sacrés d'Héliopolis...
Le veau fut peut être une préfiguration du taureau solaire se déplaçant dans le ciel
(Germond 2001, 239).
Une peinture murale d'époque Ramesside...
Deir el-Médineh...
Hypogée d'Irynfer, n° 290...
cf. p. 185. fig. 239. Philippe Germond & Jacques Livet.
Un bestiaire égyptien, animaux dans la vie et la Religion dans la terre de Pharaon.
London. Thames & Hudson. 2001.
"Un petit veau de lait à la bouche pure"...
E3 | E3A | E84 | E268 |
D'ailleurs, vous pourrez même y découvrir un temple à Deir el-Medineh !
A l'entrée nord de cette belle vallée...
Il était alors visiblement associé à la vache sacrée qui incarnait comme vous le savez sa propre mère, la grande netjeret Hathor.
Et ce fut au Nouvel Empire, qu'Ihy troqua cette physionomie pour celle d'un jeune garçon.
Aussi, souvenez-vous...
De sa mère Hathor !
Ainsi que de son sistre dont elle maitrisait visiblement les sons.
Une mère qui lui donna du reste naissance au sein du fameux mammisi de Dendérah et dont le père aurait été Horus de Behudety...
Bḥd.t...
L'Horus d'Edfou.
Voici le temple d'Horus à Behdet...
Nous sommes au sein de la paroi arrière.
Voici donc le détail de la deuxième scène sur le côté ouest :
Reine Bérénice III offrant du vin et du lait à Hathor et Harsomtou...
Ainsi, une des nombreuses représentations du sistre d'Hathor...
Syncrétisé du reste, il le fut bien à :
- Harsomtous...
"L'Égypte ancienne et ses dieux", Dictionnaire illustré, J.-P. Corteggiani, Paris, 2007.
Au Nouvel Empire ce dernier devint un enfant en tant qu'Horus (Triade divine Osiris-Isis-Horus), adulé au sein du 2e nome de Haute-Égypte à Edfou et dans le 6e et ce à Khadi.
Proche finalement du domaine d'Hathor à Dendérah...
Ce fut à ce moment-là qu'il subit un syncrétisme avec le fils même d'Hathor : Ihy.
- Puis ensuite vint Harpocrate et ce à la Basse-Époque.
Horus-le-petit-enfant...
"Harpocrate, Horus l’enfant"...
Ce même Harpocrate dont on raconte qu’il était tout à la fois :
- Le netjer des moissons,
- L’enfant solaire émergeant du lotus de la renaissance,
- Et le guérisseur des netjerou...
- …
Harpocrate, netjer du silence, toujours représenté finalement le doigt posé sur la bouche...
British Museum...
Paire de bracelets de Nimlot ...
Le fils du souverain Sheshonq I, le fondateur de la 22e dynastie.
La décoration principale est une figure du netjer Horus l'enfant, généralement connu sous son nom grec, Harpocrate !
- ...
Comme vous savez, ce fut un netjer adulé à Dendérah !
Un lieu d'ailleurs assez bien conservé...
Cependant, il ne semble subsister qu'une partie du temple :
- La triple enceinte de briques,
- Les enceintes de l'époux d'Hathor à savoir Horus,
- Mais également de celles de son fils, Ihy... Tous, ont pratiquement disparues. Il ne reste finalement que la partie relative à Hathor.
Il fut bien associé à l'ivresse Hathorique...
Le nom d'Ihy...
Il fut rarement mentionné en dehors des textes gravés aux parois du temple de Dendérah !
Paradoxalement...
L'ancienneté d'Ihy ne fait aucun doute ! Et cela comme semblent bien le prouver les mentions faites de lui dans les Textes des Sarcophages, dans le "Livre pour sortir au jour",...
Des textes où d'ailleurs Ihy était bien curieusement nommé :
"Seigneur du pain"
Ou encore :
"Responsable de la bière"
Alors...
Faut-il vraiment y voir une référence aux fêtes hathoriques réputées remplies d'ivresse.
Les célébrations, certes bien plus tardives, qui du reste seront données dans l'enceinte même du temple de Dendérah, exigeront nous le savons, des participants un état d'ébriété particulièrement avancée.
Ce fut bien là le moyen de communiquer avec Hathor. En de pareilles circonstances, le sistre d'Ihy dut en effet être bien agité.
Quelques représentations de notre netjer...
Hypogée de Toutânkhamon...
Mammisi de Trajan...
Le temple de Dendérah...
Hathor allaitant son fils Ihy...
Voyez cet enfant qui semble téter, ce fut bien le netjer Ihy, enfant bien sûr !
De plus derrière la netjeret Hathor...
Toujours Ihy mais sous une autre représentation…
"Ihy le grand,
le fils d'Hathor"
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy !
Ihy peut aussi apparaître comme un enfant allaité par sa mère.
Et sous sa manifestation animale, la plus ancienne, on le trouve sous la forme d’un veau…
Mère et fils sont ainsi bien souvent représentés
sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache…
Un bas-relief du sarcophage de Kaouit de la 11e dynastie.
Photographie de Müller in Boessneck.
Le netjer Khnoum...
Il est accompagné de la netjeret Héqet
et
du netjer Ihy...
Ils se situaient dans le temple de la naissance i.e. le mammisi...
Et ce à Dendérah.
D'ailleurs...
Notons au passage que le rituel du mammisi devrait tirer son origine de la mythologie royale thébaine et ce au Nouvel Empire faisant du pharaon le fils charnel d’Amon...
Alors, à suivre...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
R. Preys, "La fête de la prise de pouvoir d’Ihy "le grand dieu" à Dendera", ZÄS 128, 2001, page 145 à 165...
"Vivre" …
"La vie" …
http://www.aime-jeanclaude-free.com/
L’invention de l’écriture ...
Elle fut bien une de celles qui ont révolutionné notre avenir, notre civilisation ...
Du reste la définition même de civilisation ne semble pas avoir atteint de consensus scientifique ...
Tout en boostant nos potentiels …
La conservation ...
La mémoire de notre passé, comme celle-ci par exemple ...
Lettres d'Akhet-Aton...
Elles sont exposées dans le Musée égyptien du Caire.
Quelque 380 tablettes d'argile ont été récupérées à partir à d'el-Amarna ...
Officiellement …
L’écriture serait née à Sumer, en Mésopotamie comme vous le savez, et ce au 4e millénaire avant notre ère. Ce furent visiblement des tablettes.
Ainsi ...
Nous pouvons penser que l'écriture fut connue au sein de Kemet dès la fin du 4e millénaire avant l'ère du Christianisme. Finalement presque au tout début de la période pharaonique.
L’écriture …
La lecture …
L'archiviste ...
L'heuristique i.e. cette "partie d'une science qui a pour objet la recherche de documents " (Lal. 1968).
Une administration bien complexe ...
Aujourd'hui n'aurions-nous pas utilisé le qualificatif de bureautique ?
Omniprésente ...
Indispensable quand on connaît son insertion sociétale.
Alors, furent-ils le fondement de ce que d’aucuns auraient tendance à dénommer la sagesse ?
Participèrent-ils à la puissance de ce pouvoir central fort ?
Scribe des Archives royales.
Musée du Caire ...
Source / © Gérard Ducher / Lien
"Sois scribe
pour que tes membres soient lisses
et
que tes mains deviennent douces,
pour que vêtu de blanc,
tu puisses sortir magnifié,
et
que les courtisans te saluent."
Cette exclamation de la profession de scribe, extraite de la célèbre Satire des métiers, en dit finalement bien long sur la puissance mais aussi évidemment sur la considération dont devait bénéficier cette catégorie de fonctionnaires dans la société égyptienne.
Plan de l'article ...
→ Les origines des scribes ...
→ Voici ce qui se trouvait au sein d'un hypogé, celui d'un scribe !
→ Souvenez-vous du légendaire "scribe accroupi" ...
→ Un scribe en pleine écriture !
→ Voici donc ...
→ Un véritable chef-d'œuvre de l' "art" et ce de l'Ancien Empire !
→ Une statue frappant immédiatement par son expressivité !
→ Les yeux du Scribe ...
→ Une énorme machine ...
Hiéroglyphe du groupe Y symbolisant le scribe !
Vous l'aurez bien remarqué, le hiéroglyphe qui servait normalement à signifier le mot "scribe" résume vérité le matériel utilisé :
- L’étui à pinceaux en roseau,
- La palette,
- Deux pastilles de couleur,
- Le godet d’eau afin bien sûr de diluer l’encre.
Les origines des scribes ...
Elle nous entraîne au sein même des premières fouilles archéologiques.
A ce sujet du reste, cela nous rappelle bien que l’Égyptologie représente un domaine d'étude tout à fait récent dans notre grande Histoire.
Finalement, on pourrait bien la située en 1822.
Au cours du déchiffrement de l’écriture hiéroglyphique par le légendaire Champollion.
Le sujet principal de cet article sera ce fameux scribe que d'ailleurs vous connaissez bien.
Il aurait été découvert au sein de la plus importante nécropole de Kemet à savoir Saqqarah, très proche finalement de la grande capitale actuelle du Caire.
A certaine époque ...
Cela correspondait au lieu d'inhumation de la capitale Memphis.
Voici ce qui se trouvait au sein d'un hypogé, celui d'un scribe.
Nous sommes au sein de la 26e dynastie, elle fut bien Saïte.
En Moyenne-Égypte, et plus précisément au sein du site d'Al-Bahnasa.
Dans le gouvernorat d'Al-Minia.
المنيا
Al-Minya est la capitale de la Moyenne-Égypte, et elle se situe à environ 245 km au sud du Caire.
Voici donc ce qui devrait être le portrait du scribe défunt !
Admirez la polychromie ...
Du reste ...
Il semblerait bien que sa momie puisse être intacte.
Cependant ...
Son nom n'est pas encore identifié à ce jour me semble-t-il, mais il devait quand même être d'importance.
Ainsi les archéologues y auraient trouvés :
- Un encrier en bronze ...
- Et deux petits "stylos", deux calames en vérité, en bambou.
Souvenez-vous alors du légendaire "scribe accroupi" ...
Le polychrome de cette célèbre sculpture, intacte, pourrait bien représenter tout un symbole, celui de toute une société, plusieurs fois millénaires, comme vous le savez :
Calcaire peint ...
Aux yeux incrustés d'albâtre avec une cornée de quartz.
Un iris en cristal de roche.
Cerclés de cuivre.
Le "scribe accroupi" de Saqqarah !
Assis en tailleur comme vous le voyez.
Musée du Louvre, E2023, salle Sully du premier étage.
© Rama
Nous sommes bien au musée du Louvre à Paris.
E2023, Sully 1ére salle 22 vitrine 10.
Le "scribe accroupi" fut découvert le 19 novembre 1850 par l’égyptologue Auguste Mariette, dans un hypogée le long de l'allée des sphinx du Serapeum. Et ce, vous l’aurez bien compris, au sein de la nécropole de Saqqarah.
Ensuite …
Le Louvre en fit l'acquisition dès 1854.
Cette statue est probablement de la 4e dynastie voir de la 5e dynastie, autour de 2600 à 2350 avant notre ère. Epoque qui je vous le rappelle correspondrait à l'érection des grandes pyramides de Guisèh.
Malheureusement ...
Elle fut véritablement anépigraphe et ce paradoxalement au fait qu'elle est disposée sur une sorte de socle de couleur noire. A son origine, était-elle posée sur un élément qui aurait pu l'identifier ?
De ce fait ...
Il fut bien impossible aux chercheurs de déterminer l'identité du personnage en question.
"[...]
Deux des tombes qui bordent l’allée ont surtout fixé mon attention.
La première est située au nord
et
appartient à l’Ancien Empire.
[...]
Deux niches,
cachées dans une muraille qui n’a pas été complètement abattue, sont ouvertes.
Nous y trouvons, posées à leur place antique,
deux admirables statues.
Elles sont en calcaire.
Le nu est peint en rouge,
les cheveux en noir, le caleçon court (schenti) en blanc.
Les yeux sont enchâssés dans une enveloppe de bronze qui tient lieu de paupières.
Au milieu des yeux,
formés d’un morceau de quartz blanc opaque,
est fixé un petit disque de cristal de roche,
qui donne à la prunelle ainsi figurée une extraordinaire puissance de vie."
Calcaire peint ...
yeux incrustés d'albâtre avec une cornée de quartz ...
Un iris en cristal de roche ...
Cerclés de cuivre !
Le scribe devait par conséquence écrire ...
Parfois sous la dictée ...
Et ce sur :
- Un rouleau de papyrus !
- ...
- Des ostraca comme celui-ci par exemple ...
Haute-Égypte.
Nouvel Empire.
19e dynastie, Ramsès II, 1226 avant notre ère.
Pierre, encre au carbone.
Musée du Louvre, Antiquités égyptiennes, N 2261.
© Musée du Louvre / Georges Poncet.
Un scribe en pleine écriture !
Il avait :
- Des cheveux noirs,
- Des oreilles parfaitement élaborées,
- Des pommettes,
- Des creux au niveau des joues,
- Son nez semble de même effilé.
- …
Et, nous pourrions tant dire quant à sa bouche, et surtout, ses yeux :
- Une bouche bien fine munie de belles commissures.
- Un visage quelque peu anguleux, voir même émacié.
- ...
Son corps :
- Il semblerait bien qu’il possédait un certain embonpoint : voyez ses hanches, et même son ventre,...
- On voit bien ses mamelons qui seraient visiblement en bois.
- Quant à ses bras, peu d’activité physique certainement expliquerait le fait qu’ils étaient peu musclés.
- Cependant nous pouvons constater qu'il possédait de bien large épaule.
Avec ce que j’appellerais une sorte de dépression claviculaire.
- Son dos …
Nous pouvons y voir ce qui ressemblerait à deux arêtes.
- …
Des mains tout en finesse visiblement :
- Il suffit d’observer ses doigts,
- Celle de droite …
Vous pouvez imaginer et ce à travers la présence d’un trou, qu’il devait à l’origine tenir un calame.
- Pas totalement déroulé, voyez ce papyrus …
- …
Observez également ses jambes :
Il semblerait que l’artisan n’est pas voulu y appliquer autant de finesse ! Pourquoi cela ?
Il fut vêtu d’un pagne de couleur blanche …
Voici donc ...
Un regard mystérieux,
Un regard vivant,
Un regard éternel.
Voilà des yeux bien troublants.
Ils semblent même habités …
A tel point qu'ils en auraient terrorisé les ouvriers qui l'ont découvert en Égypte au 19e siècle.
Les deux yeux ont été taillés dans un cristal de roche extrêmement pur en forme de cône, qui s'enfonce exactement comme celui de nos yeux et la surface de cette cornée a été dépolie, pour ressembler à s'y méprendre à nos iris.
La pupille est légèrement décentrée …
Et j’ajouterais même que des petits vaisseaux ont été sculptés : quel sublime travail.
Cela dénoterait bien que nos Égyptiens, de l'Ancien Empire, avaient déjà une connaissance de l'anatomie oculaire et cela de façon parfaitement pointue.
Un véritable chef-d'œuvre de l' "art" et ce de l'Ancien Empire !
Vous seriez en droit de me demander, pourquoi mentionner l’art entre parenthèse ?
Tout simplement pour vous rappelez que l’art pour l’art, n’existait pas vraiment en Égypte antique.
Ainsi :
"Il n'y a pas de différence fondamentale
entre l'artiste et l'artisan.
L'artiste est une élévation de l'artisan.
Par la grâce du ciel,
en de rares moments de lumière qui sont en deçà de sa volonté, l'art fleurit inconsciemment du travail de sa main,
mais les connaissances de base de ce travail sont indispensables à tout artiste.
C'est là qu'est la source de la production créatrice. "
Walter Gropius.
"Programme du Bauhaus"
La passionnée Satet et quelques proches ... En Égypte ancienne.
"Vivre" …
"La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Stt
Généralement représentée coiffée avec des cornes d'antilope
et
de la couronne blanche de la Haute-Égypte.
Il y avait à son propos bien des épithètes !
D'ailleurs la plupart ne proviendraient-ils pas de l'époque ptolémaïque ?
Souvenons-nous du reste que notre netjeret avait une liaison avec la fameuse étoile de Sirius que vous connaissez bien.
"Déesse de l'horizon oriental du ciel,
dont la vue à tout le monde se réjouit"
"Lady d'étoiles" ...
"Au grande dans le ciel, souveraine des étoiles" ...
"Qui illumine les Deux Terres de sa beauté (shdt t3wy m nfrw.s)"
...
Tout cela fut-il une sorte de référence à son apparence stellaire ?
Bleu ...
Blanc éblouissant ...
Une étoile qui devait bien augmenter en visibilité au point d'en dominer l'horizon oriental !
Elle fut vénérée à la manière d’une divinité relative à l'antilope,
en gardant toujours ses qualités premières finalement.
Règnes d'Hatchepsout / Thoutmosis III / 1479 à 1425 avant notre ère, 18e dynastie.
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche),
Elle est ici accompagnée de son époux !
Nous sommes bien sur l'île d'Éléphantine ...
Au niveau d'un temple du parèdre de Satet, le netjer Khnoum ...
Plan de l'article ...
→ Satis ...
→ Et si nous nous référions un peu à Wallis Budge …
→ Une netjeret de la chasse ...
→ Elle avait également un lien avec la grande netjeret Hathor …
→ Des proches de Satet ...
→ Quelques représentations de notre netjeret Satis ...
Elle devait avoir comme fonction celle de répandre les eaux que son époux, Khnoum, faisait jaillir.
Voici un très beau bas relief !
Avec les détails d'une tête de pharaon !
Nous sommes bien au temple de la netjeret Satet à Éléphantine.
Il est en grès peint ...
C'était bien au temps du règne d'Hatchepsout
et
de Thoutmosis III,
18e dynastie...
Louvre.
Satis ...
Netjeret gardienne des sources de l’Iterou-aâ (itrw-aA)...
Patronne des cataractes ...
Comme vous le savez elle est bien souvent représentée sous cette forme de femme coiffée de la couronne blanche de la Haute-Égypte ainsi que de deux cornes de gazelle.
Rappelez-vous d'Assouan ...
Et plus précisément d'Éléphantine, car elle fut bien le lieu de son origine. Elle y vivait au sein d'une caverne non loin évidemment de la cataracte et avait pour charge de libérer le limon fertilisant rassemblé par Hâpy, le génie du fleuve.
Et souvenez-vous ...
Aux approches de la période de la crue, on devait bien venir de tout le pays, parfois certainement même du delta et ce afin de lui rendre hommage.
Lui payer de fait des tributs ...
L'invoquer probablement au sein du temple qui lui était dédié non loin du reste des sources présumées alors, édifié sous la 18e dynastie.
Et que dire de Khnoum ...
Et de son épouse Anoukis ...
Satis constitua bien une triade sacrée d'Éléphantine. Elle fut beaucoup plus tard considérée comme la netjeret de la fertilité mais également de l'abondance.
Et si nous nous référions un peu à Wallis Budge …
EA 1969 …
"Les dieux des Égyptiens" et plus particulièrement au volume n°2 et en page 56 …
Notre netjeret Satis serait comme nous l’avons déjà mentionné bien liée à l'inondation annuelle de l’Iterou-aâ (itrw-aA)...
Du Nil bien sûr si vous préférez.
Ainsi …
Au cours de la saison dite d’ "akhet" demeurait bien la fameuse inondation, qui soulignons le, est de nos jours inexistante : hélas probablement du côté écologique.
Alors rappelons-nous …
Il y avait de bien fortes pluies durant ces quelques mois d'été, à savoir entre Juin et Septembre et ce au sein des hauts plateaux éthiopiens.
Cela se traduisait à des degrés forts variables du reste, par le débordement de la rivière qui apportait avec son lot d'eau mais également les précieux fertilisants, à travers ce limon salvateur.
De fait …
Et cela de façon récurrente, puisque se répétant chaque année…
La netjeret que nous connaissons bien à savoir Isis aurait quant à elle versée une larme.
Intervint alors notre netjeret Satet.
Elle aurait alors récupérée cette fameuse larme.
Puis conditionnée dans des pots,
Pour enfin la verser dans le fleuve …
Une netjeret de la chasse ...
Nous l'avons entrevu au cours de l'article précédent, elle fut également considérée comme une divinité protectrice.
Tant pour Kemet d'ailleurs que pour pharaon ...
Référons-nous maintenant à Spence ...
1997 ...
"l'Egypte, Mythes et Légendes" page 155 à 156.
Que nous dit-il à ce sujet ?
Aux débuts ...
Du moins à l'origine même de cette netjeret, la nomenclature même de Satet fut énoncée à travers le hiéroglyphe st ...
Puis il fut visiblement remplacé par un autre signe : la peau d'une vache transpercée par une flèche : st ...
Fut-ce vraiment en relation avec sa fonction en tant que netjeret de la chasse ?
Et ce en lui donnant une épithète : "Elle qui tire"
Le signe a été utilisé non seulement pour signifier 'tirer', mais également afin de réaliser en quelque sorte une liaison avec l'eau ...
De fait Satet pourrait fort bien signifier : "Elle qui verse"
Un lien bien probable finalement avec les cataractes du Nil.
Elle avait également un lien avec la grande netjeret Hathor …
Wells, RA 1985 …
"Sothis et le Temple Satet sur Eléphantine : Une connexion directe" …
Studien zur Kultur Altägyptischen au niveau du volume 12 ainsi que la page 258.
Nous l’avons vu, elle fut cette netjeret bien liée à la crue du Nil.
Mais …
Il faut ajouter le fait que la fertilité humaine ainsi que le domaine de l'amour firent aussi partis son domaine de prédilection.
Ainsi …
Nous sommes au niveau d’un ex-voto …
Certainement une véritable offrande à la netjeret, des galets à la forme phallique. Il semblerait qu’au cours de l’Ancien Empire ils furent destinés au temple de notre netjeret Satet et ce visiblement à Assouan.
Nous savons par ailleurs qu’Hathor fut bien en relation avec le symbolisme phallique ! Et, Satet sous bien des aspects se rapprochait d’Hathor.
De plus, notre netjeret Satet fut bien adulée à la manière finalement de son parèdre, le netjer Khnoum, qui fut je vous le rappelle à la fois un créateur et en relation bien évidente du reste avec la fertilité.
Se pourrait-il alors que les cailloux aux formes phalliques d'Assouan puissent avoir été également une sorte de célébration quant à une union divine ?
Des proches de Satet ...
A Qubbat el-Hawa ...
Et ce près d'Assouan ...
Il fut retrouvé l'hypogée du monarque Sarenpout II.
T31, niche axiale ...
Un personnage qui visiblement vécut sous la 12e dynastie, exerça plus précisément ses fonctions au temps d'Amenemhat II : de 1 925 à 1 895 ans avant notre ère ...
59 - Se-hotep-ib-ra / Amenemhat I, (1976 - 1947).
60 - Jeper-ka-ra / Senusert I / Sesostris I, (1956 - 1911/10).
61 - Neb-kau-ra / Amenemhat II, (1914 - 1879/76).
62 - Jai-jeper-ra / Senusert II / Sesostris II, (1882 - 1872)
63 - Jai-kau-ra / Senusert III / Sesostris III, (1872 - 1853/52).
64 - Ne-maat-ra / Amenemhat III, (1853 - 1806/05).
65 - Maa-jeru-ra / Amenemhat IV, (1807/06 - 1798/97).
Neferousobek (1798/97-1794/93).
Nous voici donc au sein de l'hypogée de Sarenpout II.
Rappelez-vous, il fut bien un nomarque au sein du règne d'Amenemhat II.
Une grande salle dans la roche cependant non décorée.
Un couloir ...
Des statues ...
Une petite salle avec des piliers décorés...
Au fond de la salle, une petite niche avec des peintures aux couleurs très fraîches.
Le cartouche "Noub-kaou-Râ" ...
Nom de couronnement d'Amenemhat ...
Il figure d'ailleurs sur les parois de l'hypogée de Sarenpout ! Ce dernier, ainsi que plusieurs membres de sa famille furent bien liés à notre netjeret Satet ainsi qu'à son culte comme en témoignent bon nombre d'inscriptions retrouvées sur les parois même de sa dernière demeure.
Du reste dès l'entrée, Sarenpount fut bien qualifié de :
"Prince héréditaire,
chancelier de Basse-Égypte,
l'ami unique,
le directeur des prophètes de Khnoum
et
de Satet"
Hélas ce rôle de "directeur des prophètes" semble bien nous échapper complètement aujourd'hui ! Une fonction cependant suffisamment importante visiblement pour qu'il ait été considéré comme ...
"Bienheureux auprès de Satet
maîtresse d'Eléphantine
et
de Nekhbet"
Mais tout autant d'ailleurs :
Qu' "Auprès de Khnoum maître de la cataracte
à la tête d'Eléphantine"
Nous sommes bien au Moyen Empire :
Scène de repas funéraire !
Sarenpout semble être assis sur un siège ...
Il se délecte des mets proposés sur la table.
Un petit personnage en face de lui, peut-être son fils (?),
lui propose des fleurs de lotus, symboles de souffle retrouvé ...
Source / Lien
Ainsi ...
La mère de Sarenpout et sa femme semblent bien avoir été, toutes les deux du reste, des prêtresses au sein même du temple de la netejeret Satet.
Ce sont là encore des inscriptions de l'hypogée qui nous l'apprennent.
Quelques représentations de notre netjeret Satis ...
"Maîtresse d'Éléphantine,
Dame du ciel,
et
souveraine de tous les dieux."
Une transcription visible au niveau d'un relief du temple de Satet à Éléphantine.
Sur une paroi de la salle hypostyle, érigée par la reine Hatchepsout .
La reine était encadrée par les netjerout Satet et Anouket, honorées spécialement en ce lieu ...
Ce naos abritait la statue de la netjeret Satet.
© Michel Baud ...
Docteur en égyptologie ...
Responsable de la section Nubie-Soudan au département des Antiquités égyptiennes du Louvre.
Voir son livre "Djéser et la IIIe dynastie" chez Pygmalion...
Temple de Satis, épouse de Khnoum...
Construit sous le règne d 'Hatchepsout !
"O seigneur de la force !
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet,
et
Anouket,
maîtresse(s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms, je loue votre beauté"
Herod. II 162-63; cf. the “Inscription of Nesuhor”.
Reign of Apries
J. H. Breasted, Ancient Records of Egypt, Part Four, 990-995
http://www.reshafim.org.il/ad/egypt/texts/nesuhor.htm
La netjeret Satet.
1479 - 1425 avant notre ère.
18e dynastie.
En grès peint...
Louvre, Sully, Rez-de-chaussée, Salle 12.
© Musée du Louvre / G. Poncet / Rama
"Celle qui donne l'eau fraîche
qui vient d'Éléphantine"
Voilà à nouveau notre belle Satet !
Provenant du temple d'Hathor de la reine Néfertari ...
Abou Simbel ...
"Vivre"… "La vie"…
En dépit d’une jeunesse bien visible, le netjer Ched fut bien une divinité protectrice.
Un physique qui annonce effectivement l’enfance…
Tout aussi paradoxale certainement, ce fut bien sa capacité inhérente quant à la maîtrise des animaux sauvages. D’autant plus qu’il semblerait bien qu’il eu une unique vocation, celle de les dompter.
Le jeune netjer Ched qui visiblement devait chasser !
"Le sauveur".
Vers 1200 à 800 avant notre ère...
Ce type de stèle préfigurait visiblement les stèles "D'Horus-sur-les-crocodiles".
© Musée du Louvre.
N524.
© G. Poncet.
Plan de l'article...
→ Bien souvent…
→ Voyez cette stèle...
→ Un netjer enfant et guérisseur…
→ Ched ? Horus ? Ched-Horus ?
Bien souvent…
Vous verrez notre netjer maîtriser non seulement des animaux sauvages comme nous l'avons déjà mentionnés, mais bien plus précisément et ceci de la main droite, une gazelle.
Gazelle dorcas...
Gazella dorcas...
Un album des aquarelles de Howard Carter d'oiseaux et d'animaux...
Carter SMS. vii.1
Comme vous savez cet animal est bien loin d’être dangereux. Le mâle fut cependant considéré comme étant Séthien.
Thyphonien...
Se souvenir alors à cet effet de Plutarque...
Et par conséquence il fut véritablement considéré comme ayant été maléfique aux yeux de nos anciens.
Souvent domestiquée...
Elles furent particulièrement nombreuses le long de cet Itérou et particulièrement dans cette vaste région qui correspondait à la première cataracte.
A la manière peut être du chacal...
Notre gazelle fut un des animaux de la frange désertique.
Proche des Hommes mais appartenant aussi à l'univers de Seth ! On l'associa d'ailleurs bien à la netjeret Hathor, cette divinité qui finalement devait avoir un tempérament bien changeant...
Tantôt séductrice...
Voir même protectrice...
Tantôt dévastatrice... Souvenez-vous, ce fut bien avec du lait de gazelle qu'Hathor rendit la vue à Horus.
Pour mémoire...
Cet animal fut également celui d'Anoukis, vous savez cette divinité d'origine nubienne !
Voyez cette stèle...
Râmès rendait ici visiblement un hommage à...
Horus,
Isis,
et au netjer Ched !
Département des Antiquités égyptiennes du Louvre, E 16343.
Salle Sully, n°28, vitrine n°6...
Une stèle qui provient d'un personnage dénommé Râmès.
Un scribe...
Il exerçait son art au sein des ouvriers des hypogées royaux et ceci sous le règne du grand pharaon Ramsès II !
De l'an 5 à 38 au moins...
De plus...
Il semble avoir eu également la responsabilité d’avoir été le "Chef des travaux à l'ouest de Thèbes". C'est ainsi que je subodore qu'il devait superviser le travail de l'équipe...
Moult monuments furent inscrits ainsi à son nom.
Chapelles divines...
Hypogées...
Statues...
Stèles... Tous trouvés à Deir el-Médineh.
"Adorer Horus, le grand dieu,
se prosterner devant Isis, dame du ciel,
souveraine des Deux Terres,
qui met les dieux au monde,
dame des archives,
exalter Ched aux nombreux aspects,
pour qu'ils m'accordent leur faveur,
ma bouche étant juste,
pour le ka du scribe de Set-maât, Râmès."
Un netjer enfant et guérisseur…
Le sauveur...
Il se devait de protéger nos anciens envers les morsures venimeuses des animaux comme les scorpions, des serpents...
"Ceux qui sont de la terre"
jmy. w t3
Il fut donc un guérisseur vis-à-vis des animaux vénéneux.
Nous sommes au Nouvel Empire !
En fait...
Ses attributs furent tellement proches de ceux d'Horus l'enfant qu'il finit par être assimilé.
Horus-Shed…
D'ailleurs...
Il fut de la même manière identifié à Harpocrate...
Ainsi, souvenons-nous...
Son culte fut particulièrement développé dans le légendaire village ouvrier de Deir el-Médineh...
Voici donc notre Ramès en personne !
Sur ses épaules nous voyons les cartouches
de Ramsès II,
de Thoutmosis IV
et d’Horemheb !
Il est probable qu’il soit né sous ce dernier souverain…
Râmès fut en début de carrière scribe du temple "de millions d'années" de Thoutmosis IV…
Ched ? Horus ? Ched-Horus ?
En dehors de ce rôle prophylactique, préservant des dangers, que savons- nous de Ched ?
Pas grand-chose à vrai dire... Et aux égyptologues de se demander si Ched ne serait pas en vérité Horus... ?
"Le sauveur Horus"... ! Nous trouvons en effet parfois la particule shed, qui souvenez-vous semble bien signifier "sauveur" accolée au nom d'Horus.
Une construction qui pourrait alors souligner le caractère sacré et la faculté divine dont Horus se trouverait pourvue : à savoir celle d'éloigner les ennemis de Kemet.
Ched incarnerait alors cette faculté d'Horus à défendre son pays. Au point que l'on a pu parler de Ched-Horus...
Mais voilà...
Il vous faudra attendre, un peu, afin d'en connaître prochainement la suite...
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy, un autre nerjer enfant...
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien").
Alors à suivre prochainement...
Et j'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
(1) Le dieu Ched. L'évolution de son culte dans l'ancienne egypte. Bulletin de l'institut d'Egypte XIII , 1390 -1931, page 67 à 84.
Sydney H. Aufrère, "Serpents, magie et hiéroglyphes", Enim 6, 2013, p. 93-122.
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"Fais du jour une fête.
Oublie tout Mal,
songe au Bonheur jusqu'à ce vienne le jour
où
tu aborderas le pays qui aime le Silence"
Chant du harpiste dans la tombe de NeferHotep
Vie, Santé, Force !
(V.S.F)
"Vivre"…
"La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Vous l'aurez bien remarqué, notre très belle netjeret, Nekhbet ...
Située en bas de cette sublime photo.
Nous sommes ainsi au sud d'un mur, positionné à l'ouest, à l'extrémité en fait ...
Et nous surmontons ainsi Osiris.
Nous sommes bien dans l'hypogée de Sennefer, mais vous savez.
Un hypogée privé ...
Voyez alors :
- Les feuilles de raisin,
- Les grappes également,
- ...
Aussi, observez les serres de la netjeret vautour Nekhbet. Vous aurez alors remarqué qu'elle enserrait le signe qui représentait finalement "la vie éternelle" à travers les anneaux Chen.
Cependant, cette représentation de Nekhbet, au sein de cette dernière demeure, me semble bien inédite. Car, n'oublions pas que nous ne sommes pas au sein d'un hypogée royal.
Ne serions-nous pas là en présence d'une exception ?
Puisque logiquement cela devait correspondre à une véritable prérogative royale.
Un oiseau divin
tenant un symbole dans les pattes !
La netjeret Nekhbet ...
"La blanche de Nekhen" ...
"La blanche" ...
La "Dame de Nekheb" ...
"La blanche de Nekheb" ...
"La blanche couronne" ...
"Mère du Soleil" ...
La "Fille de Rê" ...
"Dame des ouâdis du désert" ...
Ainsi ...
Son hiéroglyphe fut bien comme vous savez cet oiseau qui du reste portait le Nekkekh et qui, souvenez-vous, devait bien concrétiser cette couronne blanche hedjet de la Haute-Égypte ...
Un anneau-Shen, hiéroglyphe signifiant "puissance et universalité".
Bas-relief de Nekhbet ...
Chapelle d'Anubis au temple d'Hatchepsout à Deir el-Bahari.
Nécropole Thébaine ...
© Rémih
Plan de l'article ...
→ Nekhbet aux ailes déployées ...
→ Elle devint alors très liée à pharaon.
→ Nekhbet est parfois représentée comme une femme.
→ Son principal sanctuaire fut bien el-Kab en Haute-Égypte.
→ La patronne des mines ...
→ Quelques représentations de la netjeret Nekhbet ...
Nekhabit ...
Découvert en 1922 dans la vallée des rois par Howard Carter.
Nekhbet aux ailes déployées ...
"La blanche" ...
Les femelles vautours blanches d'Égypte sont bien souvent appelées vautour percnoptère : Neophron percnopterus ...
Au cours de leur superbe vol ...
Et vue de dessous ...
Certaines parties du corps, pouvaient bien apparaître aux yeux de nos anciens d'une certaine couleur.
Ainsi ...
L'avant de l'aile, comme la queue d'ailleurs, sont visiblement blancs. Tandis que les rémiges sont en noires.
Le percnoptère de Kemet ...
Respecté ...
Voire même vénéré comme vous savez.
Et cela à travers les multiples autant que mystérieux pouvoirs dont nos anciens le croyait alors doté. Le vautour d'Égypte, semble être de nos jours devenu une des cibles de l'homme, en passe même de disparaître ! Cruel revirement de situation finalement pour ce respectable charognard, davantage utile que dangereux du reste.
Et ce hiéroglyphe circulaire du Shen ...
Ainsi ne tenait-elle pas le Chen, par deux normalement, et cela entre ses griffes ?
Notre divinité "maîtrisait" visiblement les anneaux Shen.
Des signes relatifs à l'éternité comme vous le savez.
D'ailleurs, son adulation remonterait à l'ère prédynastique.
Il symbolisait celui qui n'avait pas de commencement, pas de fin,
l'univers, l'éternité.
Circulaire ...
L’anneau-shen représentait parfaitement ce concept d’éternité.
Associé au disque solaire ...
Comme au serpent qui se mordait du reste la queue.
Sans omettre les oiseaux divins et leurs griffes.
Shen ...
En vérité, ce fut une véritable boucle de corde avec un nœud à la base. Ainsi, pour nos anciens, la définition même de notre propre univers, pouvait bien correspondre à tous "Ce que le soleil encercle".
Ainsi, et probablement afin de concrétiser ce concept, ils firent le signe Chen.
Alors, allons plus loin encore.
Afin de montrer que le monde appartenait effectivement à pharaon, sa propre nomenclature fut inscrite à l'intérieur même de ce signe. Cependant pour arriver à le faire contenir dans cet espace restreint et bien sûr fermé, ils furent contraints de l'allonger. Cela devint dès lors, comme vous savez bien, le fameux cartouche oval.
"Normalement" dédié au seul souverain ...
Vous pourriez voir Isis agenouillée sur le hiéroglyphe de l'or, penchée vers l'avant en étendant ses mains du signe Chen ...
Et, à la manière du netjer Anubis, elle s'adressait à la défunte Néfertari.
Source / Lien
Ainsi ...
Notre netjeret vautour s'était progressivement personnifiée au sein même de la Haute-Égypte, et fut dès lors identifiée avec la couronne blanche. Et comme beaucoup de choses qui fonctionnent parfaitement lorsqu'ils sont par paire, Nekhabit se trouva un partenaire et ce au sein de la Basse-Égypte i.e. l'Ouadjet.
Une dualité parfaite s'il en fut ...
Nebty ...
Les "deux dames" ...
Pectorale vautour royal ...
Placé sur la tête du pharaon dans l'hypogée KV55 ...
Le vautour a été affiché à l'exposition d'art 2007-2008" à Monterrey, au Mexique.
Elle devint très liée à pharaon.
Nekhbet.
Temple de la reine Néfertari à Abou Simbel.
"Vivre"…
"La vie"…
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Séchât,
la déification même
du concept de la sagesse.
Seshat prend des notes
et
le nTr Atum est derrière elle.
Scène du temple de Seti I, dédiée à Osiris.
Quand nous pensons aux écrits ...
Comment ne pas avoir à l'esprit cette allégorie de la netjeret Séchât ... ?
Cependant des documents couverts de signes d’écritures, il en demeure de toutes sortes, au sein de toutes les époques, …
Ainsi, voyez par exemple ce légendaire neurologue transcrivant une de ses pensées.
"Où aller sinon en Égypte,
quand on est Joseph qui veut paraître grand aux yeux de ses frères ?
Si l’on examine de plus près les motifs politiques de cette entreprise du jeune général,
on trouvera sans doute qu’ils n’étaient rien d’autre que des rationalisations violentes d’une idée fantasmatique.
Ce fut d’ailleurs avec cette campagne de Napoléon
que commença la redécouverte de l’Égypte "
Freud.
Lettre à Thomas Mann en novembre 1936...
La netjeret Séchât.
Plan de l'article ...
→ Véritablement elle fut bien "La femme scribe" ...
→ Comme vous le savez de bien nombreux attributs lui furent confiés …
→ Cependant, peu de temple, peu de fête pour Séchât.
→ Quelques représentation de notre netjeret ...
Le netjer qui accompagnait Séchât semble être Iry.
Séchât donnait au pharaon de nombreuses fêtes Sed ...
Medinet Abou.
Cour 01.
Porte Est.
Véritablement, elle fut bien "La femme scribe" ...
La netjeret :
- De l'écriture,
- Des Annales,
- Des Livres,
- ... Elle veillait sur les bibliothèques des temples, dont elle avait du reste conçu le plan idéal.
Ainsi, elle semblait suivre les instructions du netjer Thot, son parèdre.
Du reste, elle fut aussi :
- Sa sœur,
- Son épouse,
- Ou consort,
- Et parfois même sa fille, qu'il aurait eue du reste avec la netjeret Nehemetaouay.
Comme vous le savez de bien nombreux attributs lui furent confiés …
- Les mathématiques,
- Les sciences de façon générale,
- Elle fut même cette dame des bâtisseurs, des architectes, …
Pour cela, souvenez-vous de cette cérémonie, celle de Pedjeshes :
- "Pedj" / Étendre ...
- "Shes" / la corde ... Sesheta joua alors un rôle important dans les cérémonies des fondations.
- ...
D’ailleurs souvenez-vous de :
- "Shât"...
- Et "Shauâ" fut même un livre.
Vous aurez probablement aussi l’occasion de rencontrer cette signification quant à "Sesheta" :
- Secrets,
- Choses cachées,
- Mystères.
Le Shetat fut cet "Endroit Caché" un autre nom de l'Am-Douat.
La netjeret Séchât.
Medinet Habou.
Ainsi ...
Tout un ensemble de choses qui devait faire que la netjeret Sechat fut une véritable "proche" de pharaon.
Aussi ...
A défaut d'être véritablement fêtée ...
N'était-ce pas dans l'environnement du souverain que la netjeret s'avérait être vraiment la plus sollicitée ?
En effet ...
Et en vertu des "croyances", des cultures égyptiennes antiques et particulièrement de pharaon du reste, Séchât devait intervenir réellement (Du moins en furent-ils visiblement bien persuadés !) et ceci dans le déroulement de plusieurs actes royaux :
- Les fondations,
- Les jubilés,
- ...
Cependant, peu de temples, peu de fête pour Séchât ...
Cette discrétion de cette netjeret Séchât …
Elle semble bien se vérifier par la rareté des lieux de culte qui lui était véritablement consacré.
Il semblerait donc que son clergé fut originaire du delta et plus précisément de la cité même de Saïs S3w (Z3w) …
Sa el-Hagar.
Jean-François Champollion (1 790 – 1 832).
"Lettres écrites d'Égypte et de Nubie en 1828 et 1829", Champollion.
Sa vénération est attestée à Memphis, et bien sûr à Hermopolis, la cité comme vous le savez du netjer Thot, avec lequel Séchât souvenez-vous était bien souvent vénérée.
Car Séchât faisait vraiment partie des divinités résidantes, c’est à dire partageant les temples avec leurs principaux titulaires, comme du reste cela se faisait fréquemment au sein de Kemet l’antique.
Ainsi Amon ne l’accueillait-il pas à Thèbes ?
Ce fut bien là l’essentiel du culte rendu. Séchât ne fut en effet que très exceptionnellement fêtée.
Quelques représentations de notre netjeret ...
© Dessin d'Ibeca Francisco Jose
La bibliothécaire
des
netjerou.
Son nom apparaît à l'époque Thinite dans quelques activités festives de pharaon :
- Sšȝ.t
- Séshat,
- Sesheta,
- Séchât,
- Sefekh-Abui,
- Séfekhètâbouy,
- Sefkhet-Abwyest,
- ...
Au temple de Louxor ...
Sur l'emplacement élu ...
Pharaon ainsi que les netjerou vont déterminer le tracé d’un l'édifice.
Cette scène qui a lieu la nuit suppose une orientation d'après les étoiles.
Les textes font allusion à la Grande Ourse.
Pharaon, le netjer Thot ou la netjeret Séchât plantaient alors à coup de batte les piquets.
Ils devaient ensuite tendre entre eux le cordeau délimitant ainsi le périmètre.
Séchât.
Une divinité à l'histoire mouvementée, Nemty, Anty la nébride... En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" …
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La barque Henou de Sokaris ...
Voyez Anty sous cette forme de faucon ...
Du moins on devine bien la tête !
Temple d'Hathor à Deir el-Medineh ...
Source / Photo modifiée ! / Lien
Souvenez-vous ...
En Haute-Égypte ...
Anty y fut alors dépeint comme un faucon !
Un faucon qui devait d'ailleurs être posé sur un esquif au profil incurvé !
Probablement une barque lunaire ...
Voici une momie de faucon ...
925 à 910 avant notre ère !
22e dynastie ...
Rmo leide.
Plan de l'article ...
→ Ce fut bien une divinité égyptienne, gardienne ...
→ Trois différentes légendes ?
→ Mais quelle fut la relation entre Nemty et Anubis ?
→ Souvenons-nous du papyrus Jumilhac ...
→ La nébride ...
Voici donc un extrait du papyrus Jumilhac ...
© Vandier Jacques, papyrus Jumilhac, CNRS, Paris, 1961.
X-ray images of falcons.
show they were carefully preserved.
© Natural History Museum.
Anti
"Le passeur des netjerou"
Une divinité
qui devait permettre aux membres du panthéon de pouvoir traverser l'Itéru...
Voici un autre netjer faucon !
Vous l'aurez bien compris, nous sommes ici, bien en présence de Râ-Atoum...
Source / Lien
Ce fut bien une divinité égyptienne, gardienne ...
Anty ...
'nty
Nemty ...
Nous avons bien entrevu précédemment que ce fut une divinité des 12 et 18e nomes de la Haute-Égypte !
Alors se peut-il ... ?
Que nous sommes en présence de deux déités bien distinctes ?
Ou alors ...
Serait-ce deux aspects d’une même déité ?
En tout cas, il semblerait bien que son adulation remonte à la première dynastie !
Ce serait donc là un très vieux netjer ... !
Nonobstant ...
Il nous faudra bien attendre les écrits des textes des Pyramides pour le voir vraiment mentionner ! Il semble alors qu'il devait surveiller la fameuse barque solaire (Hnw), la barque Henou liée à Sokar comme vous le savez !
Trois différentes légendes ?
Nemty, Nmtj ...
Nébride ...
La vache Hésat, Hathor ...
Est-ce vraiment l'histoire d'un crime ?
Au sein du nome du couteau ...
Plus précisément d'Aphroditopolis, et de sa capitale à savoir Tep-Ihet, Atfih ...
Ce netjer aurait alors tout simplement décapité la netjeret Hathor ! Ainsi Khargeh en serait visiblement le témoin ! Le netjer tiendrait dans une main la tête d'une vache, et de l'autre ce fut le fameux couteau ...
Le bas-relief du temple d'el-Khargeh.
Voyez la tête d'Hesat ...
Est-ce Hathor, la mère même de Nemty ?
© Vandier Jacques, Le papyrus Jumilhac, CNRS, Paris, 1961.
Il existe bien maintes légendes ...
J'ai souvenance que l'une d'elle mentionnait même le netjer Horus ! Ce dernier ayant manqué de respect à Isis, sa propre mère, il aurait été condamné à être carrément écorché !
De fait Hathor ou d'ailleurs Hésat (?) l'ayant prit en compassion déposa de son lait au sein même de cette peau arrachée ...
Ce qui eu pour résultat de le guérir !
Mais quelle fut la relation entre Nemty et Anubis ?
Nemty fut-il vraiment en relation avec le netjer Anubis ? Un lien à travers un crime perpétué par la déité même de notre thématique !
Serait-il celui qui décapita sa propre mère, Hathor ? La vache Hésat ?
Une version que vous serez à même de découvrir à travers certains historiens qui du reste semble alors assimiler :
- Nemty à Horus,
- Et la netjeret Hathor (Hésat) à Isis !
Nemty décapita donc sa propre mère ! (?)
De fait ...
Râ se sentit bien contraint alors de punir la divinité Nemty à être écorché et cela bien vivant !
Aurait-il alors remplacé la tête de femme d'Hathor par celle d'une vache ?
Intervint ensuite ce que je qualifierais de la pitié ! Une réelle émotion exprimée par le netjer Anubis puisqu'il semblerait alors avoir livré la peau de Nemty à sa propre mère !
Sibyllin ?
Serait-ce vraiment une légende absconse ?
Serait-ce une légende avec une forte puissance magique ?
En tout cas, nous voici bien en pleine renaissance ! Puisqu' Hathor fit en sorte de revivifier son fils en l'arrosant avec du lait, du lait de vache cela s'en le préciser outre mesure ... ! Fut-ce un de ces éléments qui engendra le fait qu' Hathor devint en quelque sorte assimilée au giron universel de la renaissance ?
Nonobstant ...
Notons que plus tard, cette même peau, fut non pas attribuée à Nemty, comme nous pourrions le supposer à juste titre, mais plutôt à Anubis, le netjer chacal embaumeur ! (?)
Souvenons-nous du papyrus Jumilhac...
Souvenez-vous, ce papyrus est d'époque ptolémaïque ... Bien tardif finalement quand on considère l'origine de la nébride !
Vous y verrez alors mentionner le terme de nébride !
Une peau de bête en vérité !
Une peau d'animale qui aurait visiblement servi à envelopper les membres dispersés d'Osiris ainsi que les humeurs s'écoulant de son corps inanimé. .. A la manière du sarcophage et des bandelettes, cette enveloppe devait bien protéger les transformations du défunt avant sa renaissance !
Fut-elle alors en rapport au domaine funéraire ?
N'oublions pas ...
Parfois un défunt pouvait être aussi inhumé au sein d'une peau !
Ce papyrus semble rapporter un récit qui se rapproche du précédent chapitre !
Nemty ...
Ainsi, dans cette version, le netjer coupa également la tête de la netjeret Hathor !
Ce qui conduisit là encore, à mettre en colère Râ, l'amenant, comme vous le savez, à condamner sévèrement Nemty et cela à avoir :
- La peau,
- Ainsi que les chairs, arrachées !
Intervint alors la magie du grand netjer Thot !
Il remplaça la tête d' Hathor par celle d'une vache !
Thôt parti alors en compagnie de Râ avec la fameuse peau de Nemty !
Ce fut à ce moment là qu'Hésat sembla intervenir !
Hesat ...
La vache blanche qui portait une couronne de plumes et d'un disque solaire.
Alors, souvenez-vous ...
Depuis les lointains textes des Pyramides ...
Nous savons qu'Hésat fut considérée comme ayant certainement été la propre mère de la nébride !
Vous savez bien :
- La nébride fut cette peau de bête que devait du reste utiliser nos anciens afin de pouvoir conserver le lait !
- D'aucun pensent d'ailleurs que cette peau pouvait servir comme baratte pour la fabrication du beurre !
Cependant connaissait-il vraiment le beurre ?
En tout cas, il semblerait que la plus ancienne trace de beurre (En terme de témoignage...) remonte à Sumer ! Il y a 6 500 ans environ si nous nous référons évidemment à quelques plaques de calcaire normalement situées au musée de Bagdad, à une certaine époque ... !
Quant à le baratter, en prélevant comme vous le savez la fameuse crème, il faudra attendre au vue des traces archéologiques connues à ce jour, plus de 500 ans ...
Revenons à notre Hésat ...
Elle vit donc cette peau ! Non pas d'une bête mais de la divinité Nemty ... ! Elle s'embla alors être en grande joie !
Avec son lait Hésat élabora alors un onguent ...
Elle le déposa ainsi au sein de la peau ce qui visiblement permit cette renaissance du fils d'Hathor !
La nébride...
"Ce qui est dans la place de l'embaumement" ...
Imy-wt ...
"Ce qui est dans "les bandelettes" " ...
"Imiut fétiche" ...
Le surnom finalement d'Anubis !
Un symbole véritablement osirien...
Qui du reste pouvait fort bien se trouver au sein même du mobilier funéraire ! Pour s'en convaicre souvenez-vous de Toutânkhamon ...
A cet effet je vous conseille ce site, en bas de la page vous y découvrirez alors une représentation unique et une très belle ...
Pour ceux qui veulent connaître la graphie de ce mot, il est dans le Sadek-Bonamy pages 49 et 174 ...
Notons quand même, que Bonnamy donne une écriture du mot "imy-wt", il en existe bien d'autres ! Un dictionnaire ne peut pas donner toutes les variantes connues ...
La nébride est l'emblème d'Anubis.
La nébride représenterait le réceptacle des membres épars d'Osiris,
rempli par Anubis.
C'est bien une peau d'animal, écorché ... !
Ainsi ...
Si nous sous référons à S. Hendrickx, ce qui suit signifierait bien une peau animale écorchée et tendue sur des bâtons, du moins en ce qui concerne la période de Nagada ...
Représentation d'une peau écorchée ...
Hypogée de Nakht-Min ...
Fin de la 18e ou début 19e dynastie ...
Ainsi :
- Nébride (n.f) = Imy-wt ...
- imy = "celui qui est dedans" ...
- wt = "une enveloppe qui protège les transformations du cadavre" ...
En période prédynastique ...
Voir au début de l'ancien empire ...
Les trépassés étaient visiblement enveloppés dans une peau de bête ! Cette dernière peut-elle vraiment être le précurseur de ce qui deviendra le sarcophage ? Enfin, l'évolution oblige, elle fut remplacée par des bandelettes pour la momification comme vous le savez ...
D'ailleurs :
- Pour Grandet p 100 ...
Imy signifie : qui est dans (et non celui qui est dans) ...
- Pour Faulkner p 18 ...
Imy-wt, avec la graphie du signe signifie la place de l'embaumement : name of Anubis-fetish, c'est-à-dire ce qu'on appelle nébride en français !
Temple de Sethi I ...
Gourna.
Au sein de la chapelle d'Isis !
Le fétiche d'Imiut fut bien un symbole énigmatique !
Uni bien sûr à Osiris ...
Il symbolisait visiblement une peau d'animal décapitée et attachée à un poteau (Parfois d'ailleurs en forme de sceptre-sekhem !) inséré dans un "bocal".
Souvent par paires du reste !
Un doute pourrait advenir néanmoins quant au recueillement des liquides, des humeurs du défunt, de l'impossibilité pour les "bandelettes", comme du reste pour la peau de les retenir ... !
D'où probablement cette présence du "pot" situé à la base !
Cependant ...
Notons qu'il en demeurait également en bois recouvert d'une feuille d'or, visiblement découvert au sein même du trésor du légendaire Toutânkhamon ! D'ailleurs nous pourrions y remarquer que les pattes et le coup furent tranchés ! Cet ensemble fut d'ailleurs fixé sur un bâton et cela toujours à la verticale ...
Alors...
Soulignons cette version, que je qualifierais d'ailleurs de bien pharaonique...
Il serait fiché dans une sorte de pot de forme tronconique...
Ainsi :
- Selon Guglielmi, 1991, p.41...
Cette peau semble être devenue le symbole du netjer Anubis !
imyut...
"jmy-wt"...
Il pourrait même être le fétiche de ce netjer !
- Selon Caminos 1956 : 30 n8 ...
Nébride pouvait fort bien désigner Anubis lui même !
Nébride ...
Cela ne signifierait-il pas littéralement "ce qui est à l'intérieure de l'enveloppement" ? Ainsi cette notion d'enveloppement nous renverrait bien aux bandelettes que les prêtres modificateurs utilisaient !
- Si on se réfère à Kölher en 1975 qui du reste, si vous vous en souvenez, il y consacra une thèse, ainsi la plus ancienne représentation d'Imiut remonterait bien à la première dynastie !
A Abydos plus précisément ...
Au sein de quatre plaques en ivoire ...
Cependant ...
Nous devons remarquer qu'elles semblent disparaître au cours de la deuxième dynastie !
Puis finalement réapparaitre sous cette forme définitive à la 3e dynastie !
- Plus proche de nous, T.J. Logan en 1990 ...
Il ferait remonter l'origine bien plus loin encore à Nagada IIc-d visible il me semble à New York, à l'Oriental Institute Museum. Certains historiens l'estimeraient du reste de Nagada III ! (?)
OIM 29871 ...
Trouvé à Hiérakonpolis par le fameux Ambros Lansing et ce en 1935...
- ...
Deux nébrides finalement ...
"Deux nébrides sont visibles sur le sol du pavillon.
Chacune se compose d'un vase,
duquel émerge un pieu rappelant les montants d'une cabine de bateau.
Autour est attachée une outre faite d'une peau de bête dont la tête et les pattes postérieures ont été enlevées.
Les pattes antérieures sont attachées au pieu,
tandis que l'extrémité de l'outre se prolonge en une sorte de tire-bouchon terminé par une fleur de lotus ouverte.
Selon Moret,
il s'agirait de l'outre-shed du pressurage du raisin dans les scènes de vendange,
autre expression du sang d'Osiris.
Dans cette peau s'opèrent les mystères de la gestation."
Voyez, Osiris est flanquée de deux fétiches Imiut ...
Hypogée de Sennedjem ...
TT1, Deir el-Medineh, 19e dynastie ...
Temple de la peinture murale de netjer Osiris de Senedjem de Deir el-Medina !
Source
Mais voilà...
Il vous faudra attendre, un peu, afin d'en connaître prochainement la suite...
La barque Henou de Sokaris ..
Elle est posée sur une sorte de traineau !
Voyez en son centre une butte ...
Elle se situe au temple d' Hathor à Deir el-Medineh ...
Voyez Anty ne devait pas être bien loin même si finalement la fête de Sokar fut
un symbole relatif à Nefertoum !
Le papyrus Jumihac ...
Louvre ...
Histoire d'Hésat et d'Anty ...
"Celui qui est en bonne santé", l'Oudjat lié à l'idée d'intégrité. En Égypte ancienne.
"Vivre"…
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Voici l'hypogée TT3 de Pachedu ...
Pached.
Nous sommes au cours du règne de Ramsès II, la 19e dynastie.
La montagne à l'oeil oudjat.
Irt Oudjât.
Osiris sur son trône.
Nous sommes bien au sommet d'un sentier.
Et cela après avoir monté au moins une centaine de marches.
Elles vous mèneront dans ce bel hypogée, à savoir celui de Pashedu ...
Vous y admirerez évidement une vue fantastique.
Et particulièrement celle relative aux contours du légendaire village des artisans c'est à dire celui de Deir el-Médineh.
Ainsi l'hypogée de Pashedu est célèbre grâce à ses remarquables peintures.
Là ...
Vous accéderez à cette chambre funéraire en utilisant un étroit passage qui du reste est bien orné, de chaque côté, d’un chacal. Il devait symboliser comme vous le savez d'Anubis assis sur un naos.
Émerveillé ...
Vous ne manquerez certainement pas de l'être en admirant ce petit hypogée dont d'ailleurs le plafond est voûté.
On y verra alors des rangés en quelque sorte de netjerou et cela en position assis.
Ainsi, au fond ...
Le netjer Osiris trône.
Près d'une montagne, de couleur rosée, que vous pouvez du reste parfaitement voir sur cette photo.
Alors vous n'aurez certainement pas manqué d'observer également ce très bel œil d'Horus, notre thématique d'aujourd'hui, c'est à dire l'œil oudjat.
Regardez, il est muni d'un bras.
Bien tendu en signe d'adoration, me semble-t-il, quant au défunt bien évidemment.
Nous voici maintenant au sein d'une représentation d'aiguade sous un plamier-doum ...
Il vous sera donc donné de voir Pashedu en position agenouillée, le propriétaire des lieux, et cela au sein d'une des parois ...
Proche du passage ...
De plus, vous le verrez présenter, proche d'un palmier-Doum, un des lieux de désaltération de notre défunt.
L'eau est ici symbolisée par des lignes verticales brisées que vous pouvez voir discrètement représenté tout en bas de cette photo.
Du reste cette scène aux pieds d'un palmier-doum peut être également observée au sein d'autres hypogées de Deir el-Médineh :
- Pached, TT3,
- IIrynefer, TT290,
- Amennakh, TT218,
- ...
Au dessus un faucon ...
Un autre symbole est représenté ici, il s'agit de Ptah, qui du reste semble être vénéré par le fils du défunt.
Une beauté ...
La femme du défunt est aussi représentée. Elle a les bras levés, en présence visiblement de leur fils et fille.
Inside the Tomb of Pashedu.
19th Dynasty.
Deir el-Medina ...
Plan de l'article ...
→ L'Oudjat …
→ Ainsi l'Horus et l'Oudjat ...
→ Cela servait-il à inculquer quelques valeurs morales ?
→ L'œil fardé, celui que Seth aurait arraché à Horus.
→ Un véritable symbole.
→ Quant à cette amulette protectrice du défunt ...
→ Anthropogonie ...
→ Un autre paradigme ...
Œil protecteur du netjer faucon Horus.
Irt Oudjat.
"œil préservé".
L'œil d'Horus.
L'œil Oudjat fut probablement un mélange, celui :
- D'un œil humain,
- Et celui d'un faucon.
L'œil humain fardé ...
Souligné de deux marques colorées caractéristiques du faucon pèlerin.
L'Oudjat …
Un symbole des plus importants quant à cette mythologie Égyptienne. Notons au passage, qu’il semblerait bien que de nos jours, il soit encore présent au sein des foyers.
Cela peut être vu comme ayant été la victoire du "bien" contre le "mal". Cela ne devait-il pas finalement signifier aussi "l'œil sain" ?
Peint ...
Sculpté ...
Figuré sous cette forme d'amulette, l'œil Oudjat devait être l'un des plus célèbres symboles Égyptiens.
Afin d'appréhender :
- Ce mythe,
- Ce symbole,
- Ainsi que son rôle dans la vie quotidienne de nos anciens Égyptiens ... Rappelons-nous qu’il fut probablement ce faucon céleste.
Ainsi :
- L’œil droit fut certainement le soleil ...
- Tandis que le gauche devait correspondre à la lune.
L'œil perdu,
Retrouvé sain,
Il fut visiblement assimilé à l'astre nocturne. Ce dernier semblait bien croitre et s'estomper selon un cycle de 28 jours. Alors, il devint donc le symbole de la pleine lune.
Ainsi l'Horus et l'Oudjat ...
Tout commença finalement par :
- Geb, le netjer de la Terre...
- Et Nout, la netjeret du Ciel ... Comme vous le savez, ils eurent 4 enfants.
→ Osiris : l'ainé et donc, il devait succéder à son père,
→ Isis : sa sœur, et son épouse, elle devint ainsi reine,
→ Seth,
→ ...
Osiris ...
Souverain ...
Petit à petit ...
Seth devint si jaloux vis-à-vis de son frère qu’il décida de le tuer. Ceci pourrait faire l'objet d'une autre thématique.
De fait Horus ...
Fils d'Isis et d'Osiris, voulu venger la mort de son père.
Il y eu en quelque sorte un duel.
Et ce dernier se déroula alors dans le désert de Ker-Aha, à l'est de la ville actuelle du Caire. Ce fut ainsi, qu'au cours de cette mémorable adversité, Seth arracha à Horus son œil gauche. Un symbole que cette bataille. Représente-t-elle cette dualité entre le jour et la nuit ?
Cependant Horus riposta. Ce qui provoqua quant à Seth la perte de son sexe, ou d'une jambe selon la version.
Et si on pouvait finalement en tirer une morale, ne serait-ce point le fait que la trahison et la méchanceté resteront toujours stériles ?
Horus récupéra de fait son œil.
L'offrit alors à Osiris qui recouvrit ainsi la vue. La piété filiale fut finalement ainsi représentée.
Cela conduisit l'assemblée des netjerou et cela au terme d'un procès, de se prononcer en faveur d'Horus.
Seth fut alors définitivement battu.
Ce qui conduisit logiquement à reconnaît Horus comme le nouveau souverain.
Netjer des Hommes, Horus régna donc sur la Terre.
Alors qu'Osiris devint lui le souverain du royaume souterrain, celui évidemment de l'au-delà.
Temple d'Horus ...
Voyez le faucon ...
Il est toujours en-dessous de l'Oudjat.
Horus ...
Il fut bien l’ancêtre de tous les pharaons.
Son nom est toujours présent au niveau des cartouches ...
Cela servait-il à inculquer quelques valeurs morales ?
Des valeurs morales qui furent, peut être, exigées à cette époque … (?)
Alors ...
Soliloque :
Devons-nous vraiment en tirer quelques leçons quant à ce mythe d'Horus ?
Ne sommes nous pas "parasités" par nos propres préjugés, cultures, ..., ce qui ferait en quelque sorte que l'on y verrait quelques morales à y glaner ?
Nos anciens en écoutant les narrations comme celles du mythe d'Horus pouvaient-ils vraiment apprendre à différencier :
- Le bien du mal ?
Le généreux du méchant ?
Osiris contre Seth ?
- La récompense liée au bien ?
Quant à Osiris ressuscité et Horus à la tête de son royaume...
- La punition liée au mal ?
Seth condamné,
Seth vaincu,
Seth dégradé...
- La fidélité amoureuse ?
Isis partant d'ailleurs à la recherche de son mari et cela vraiment à deux reprises...
- Le devoir ?
De protéger ceux que nous aimons ?
De l’épouse, protéger, enfanter,
De l’époux, procréer,
Des enfants, don de l’œil d’Horus à son père.
De se venger de l’injustice pour rentrer dans son bon droit, duel entre Seth et Horus.
Tout cela rentrait-il vraiment dans une sorte d'éducation du peuple ?
L'œil fardé, celui que Seth aurait arraché à Horus.
Il fut réduit en six morceaux comme vous le savez.
Ainsi chacune des six parties, de cet œil d'Horus, devait vraiment constituer une fraction :
- Unité de mesure du grain, dont la somme constituait les 63/64.
- Thot apportait le 1/64e restant et cela de façon bien magique ...
(Un développement qui se fera au cours de cette thématique ... )
Cette partition ...
Fut me semble-t-il considérée comme une manière de mesurer les volumes ...
Ainsi...
Hekat = 5 l.
Cela fut une unité de mesure de base et devait correspondre finalement à la partie de l'œil montant le nez et en représentait la moitié.
Puis comme vous le savez ...
L'œil d'Horus aurait alors été reconstitué par Thot lui-même après bien sûr avoir récupéré les 5 morceaux au moyen d'un filet. Ceci explique pourquoi il dû avoir recourt à la magie afin de reconstituer le 6e morceau.
Un véritable symbole.
Il était bien le porteur de lumière, celle-là même qui chassait les ténèbres.
Mais aussi il devait être un symbole :
- De la plénitude physique,
- De l'unité,
- De la santé,
- ...
L'œil n'était jamais fermé ! Peut être parce qu'il semblait voyager sur la barque du jour comme celle de la nuit ?
L'œil d'Horus ...
Toujours cet "Œil intact" ... D'ailleurs son hiéroglyphe peut être traduit par "entier".
Il devait de fait symboliser :
- Évidemment la vision,
- La fécondité,
- L'intégrité physique,
- Mais tout autant nous l'avons entrevu, la pleine lune,
- La bonne santé,
- ...
Quant à cette amulette protectrice du défunt ...
Au niveau des hypogées ...
Elle devait bien permettre finalement au défunt de voir le monde des vivants.
Une amulette considérée véritablement à la manière d'un porte bonheur, au ressenti, au pouvoir si intense qu'elle perdura à travers les millénaires. Ce qui du reste pourrait en partie expliquer, qu'aujourd'hui encore, il nous arrive d'en découvrir au sein des foyers.
Portée en pendentif ...
Elle devait donc protéger des blessures, des maladies, ...
Ainsi la vit-on, cette amulette, également sur les proues des bateaux et imaginez du peu puisque elle devait permettre :
- De "voir",
- Et de fait de tenir le cap...
- D'échapper aux dangereux hippopotames ...
- ...
Elle fut probablement une des plus puissantes amulettes et ceci avec :
- Le djed,
- Le scarabée,
- Le nœud d'Isis ...
- ...
Une anthropogonie ...
Une belle romance peut être ...
Ainsi ...
Râ n'aurait-il pas et cela grâce à son fameux œil, conçu l'homme ?
Son œil pleura ...
Ce furent bien ses larmes dites "Remi".
En touchant le sol elles devinrent dès lors des Hommes.
Souvenez-vous ...
Comme les fameuses larmes furent en quelque sorte un des modes de création quant au démiurge.
Ainsi, dans la légende étiologique latopolite de l’émergence de l’Humanité, le mot même de " larmes" à savoir "remi" assone avec le mot "homme" c'est à dire "remetj".
Voici donc Horus qui pleure.
Un autre paradigme ...
On vit que l'Oudjat s'en fut allé …
Errant tout simplement ...
Ce fut certainement ainsi que le netjer Râ envoya Thot, vous savez le netjer lunaire, le chercher.
À son retour …
L'œil d'Horus se serait rendu compte qu'un autre avait prit sa place. La nature n'aimant pas le vide.
Impétueux !
Afin de calmer l'œil d'Horus qui devait être bien légitimement et logiquement furieux.
Râ l'aurait placé sous la forme d'un uraeus.
Netjer cobra ou Ouadjet, ..., sur son front, d'où il pouvait gouverner le monde entier.
Les pharaons porteront ainsi l'uraeus afin d'établir leur filiation avec le netjer solaire.
Le motif de cet œil d'Horus ...
Il sera bien le symbole persistant du créateur.
Atoum (Râ - Horus) …
Le fils d'Osiris et d'Isis …
Il représentera ainsi le pouvoir :
- De voir,
- D'illuminer,
- Mais aussi celui d'agir.
Rapporter l'œil au créateur permettait alors :
- De guérir la terre,
- Et de restaurer le droit ainsi que l'ordre.
Souvenez-vous, le souverain avait cette obligation essentielle, celle d’empêcher la terre de sombrer dans le chaos.
Parmi le trésor de Sheshonq II ...
Alors, à suivre ...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Irt oudjat
"œil préservé"
L’œil d'Horus.
Amulette de faïence.
Nouvel Empire.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources ...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
J.P Allen, Middle Egyptian, Cambridge University Press (2004), p. 102
A. Gardiner, Egyptian Grammar, being an Introduction to the Study of Hieroglyphs, 3rd Edition, Oxford, 1973.
Histoire Universelle Des Chiffres de Georges IFRAH, Le Monde des Chiffres 1997
B. Mathieu, "Les hommes de larmes : à propos d’un jeu de mots mythique dans les textes de l’ancienne Égypte", Hommages à François Daumas, OrMonsp 3, Montpellier, 1986, p. 499-509.
- Sitographie ...
Wikipedia
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire ...
"Nombreux sont ceux
Qui veulent apprendre,
Rares sont ceux
Qui acceptent d'écouter."
Max Guilmot.
"Vivre"…
"La vie"… https://www.aime-jeanclaude-free.com
Le caractère "polythéiste" de nos anciens égyptiens n’avait comme vous savez jamais ignoré :
- La féminité ...
- La maternité aussi ...
Et cette représentation semble bien visible dès la 5e dynastie.
Souvenez-vous de ce cercle presque parfait ayant en son centre un point. Cela ne devait-il pas désigner le terme de "soleil centré" ? Hors si nous nous réfèrons en particulier au pharaon Sahouré (Celui qui est proche de Râ), il nous montra un galbe bien visible, ainsi que le point central en saillie.
Un sein vu de face peut-être ?
- De la sexualité dans le divin.
- …
Certains auteurs parlent de polythéisme égyptien, d’autres d’hénothéisme, et même concernant une certaine période bien courte du reste, de monothéisme. L’hénothéisme semblerait toutefois se rapprocher davantage d’une réalité probable …
Notons au passage ce que Madame Desroches-Noblecourt en 2003 suggérait :
"La religion égyptienne antique
est une religion solaire,
le soleil est source de vie,
mais il y a aussi une source de vie aquatique.
L’inondation est l’une des trois périodes du calendrier
égyptien : l’inondation désigne à la fois les crues du Nil apportant les alluvions fertiles et l’eau, source de vie elle aussi"
Les divinités du reste ne semblaient absolument pas faire abstraction ni du mariage, ni même de la sexualité.
Nous pourrions pratiquement énoncer le fait que se sont certaines cultures dites monothéistes, celles avec leur notion d’un Dieu tout puissant, qui ont cette figure pratiquement paternelle en excluant les représentations du maternel, du féminin et de la sexualité.
Ainsi ...
Dans leur ensemble, les religions voient bien le divin à travers différentes puissances.
Apportant de fait la vie …
Comme la protection d’ailleurs …
Cependant elles peuvent aussi avoir cette dimension dite collective. Cela devait alors apporter une véritable union voir même une certaine communion en quelque sorte au sein d’un culte commun.
En finalité …
Cela aboutira à des monarques, des dirigeants, à pharaon dans notre cas précis muni d’une authentique puissance divine et en fin de compte d'une autorité certaine.
Divinités cosmogoniques,
Divinités provinciales,
Divinités locales,
Divinités funéraires ...
Qu’elles fussent :
- Cette personnification de phénomènes naturels,
- Ou alors de certains concepts parfaitement abstraits,
- Voir même d’ancêtres déifiés,
- De déités étrangères importées au panthéon de nos anciens ....
- ... Les divinités égyptiennes furent bien souvent représentées en une "triade".
Ainsi ...
Anouket ne dérogea pas finalement à cette sorte de règle.
Voyez sur votre droite, la netjeret Anouket.
Visiblement nous sommes en présence de ce haut dignitaire Pesiour.
Vice roi de Kouch.
Et un intendant.
On le voit bien devant la netjeret Anoukis.
Nous sommes dans cette ère des souverains Ay voir probablement Horemheb.
C'est une reproduction.
Celle d'une peinture de l'hypogée de Nakhtamon à Deir el-Medineh TT335 :
Anouket en compagnie d'une autre netjeret de la fécondité,
la netjeret hippopotame avec une tête de femme ...
Plan de l'article ...
→ Ce fut la patronne de l'île de Sahel comme vous savez.
→ La netjeret Anouket ...
→ Spectre Ouadj, papyrus, spécifique à la féminité ...
→ Anouket sauvée, des eaux ... Du barrage !
→ Le temple d'Ouadi el-Seboua !
Inscription probablement réalisée lors de la conquête de la Nubie
par Sésostris III.
A la même époque, il y eu le creusement du canal afin de contourner le cataracte.
La netjeret Anouket.
Ce fut la patronne de l'île de Sahel comme vous savez.
Nous sommes bien au centre de la première cataracte.
Le caractère Nubien de notre netjeret semble bien marqué, et ceci si nous considérons :
- Sa haute coiffure de plume,
- L'ajout des deux cornes de gazelle sur cette couronne blanche,
- ...
Située au beau milieu de l'Itéru. ..
Proche d'Assouan ...
Un peu au nord finalement du légendaire barrage moderne. Cependant reconnaissons que de nos jours le fleuve s'est quelque peu apaisé.
Vous pourriez alors voir sur une grande falaise de rochers, plus de 200 inscriptions. Elles dateraient pour la plupart des 18 et 19e dynasties et avaient pour origines de bien haut dignitaires qui allaient ou en revenaient, de la Nubie voisine.
"Vivre"…
"La vie"…
Dendérah…
Iounet…
"On-de-la-déesse"…
Nitentore…
Ta-ynt-netert…
Tentyris fut bien le lieu du culte d’Ihy ! Son nom d’ailleurs semble avoir été bien rarement mentionné en dehors de ce temple de Dendérah. Une précision peut être : la base de la religion égyptienne était le culte, et non la croyance, contrairement aux religions actuelles.
Une adulation au sein du temple d’Hathor…
Ainsi...
Chaque année les deux netjerou attendaient l’arrivée de l’Horus d’Edfou.
Notons au passage qu'Ihy avait bien des rapports avec le "Premier et principal fils d'Horus" c'est à dire Harsomtous.
D'ailleurs, nous devons remarquer le rôle nourricier d'Harsomtous qui est comparé au rôle apaisant d'Ihy auprès d'Hathor, dont je vous le rappelle, il est le fils à Dendérah.
Dendérah…
Reconstitution par j.c Golvin.
De plus…
Notre divinité se retrouva parfois être mentionnée dans les textes des sarcophages ou alors le fameux "Livre pour sortir au jour" que certains auteurs dénomment encore et de façon si injuste et réductrice, le "Livre des morts" !
Ihy avait des parents prestigieux :
- Horus de Behedét,
- Hathor… De fait il serait né au sein d’une maison de naissance, une sorte de sanctuaire dédié uniquement aux naissances sacrées, le légendaire mammisi de Dendérah.
Souvenez-vous…
On devait bien certainement y célébrer les mystères relatifs à cette conception divine du netjer-enfant Ihy.
Voici donc le fameux Toutânkhamon...
Sous la forme du netjer Ihy !
Plan de l'article...
→ Il était bien jeune !
→ Et si on parlait de son frère, Néferhotep !
→ Situons cette cité Hiu…
→ Ce fut alors qu’Hathor se vit doter d'un autre fils !
→ Ihy "était" le sistre !
→ Le sistre (ib, sxm, sSSt), l'instrument divin, famille des percussions !
Hypogée de Toutânkhamon...
18e dynastie...
Statuette en bois bitumé d'une hauteur de 63,5 cm...
Musée égyptien du Caire.
Il était bien jeune !
Il exprimait ainsi la joie…
Il fut bien ce netjer-enfant personnifiant la jubilation émanant du sistre sacré. Ainsi, il jouait de cet instrument qui devait exalter l'ambiance voir même la rendre frénétique. Alors on serait en droit de se demander finalement s’il fut lui-même la personnification du sistre ?
Une déité bien particulière qui par le son de sa musique :
- Réjouissait les cœurs des netjerou,
- Tout en éloignant les forces nuisibles.
Ainsi, le vit-on aussi au sein du mythe de la netjeret la "Lointaine" qu’il fini par adoucir au moyen d’une harpe, et la ramena de fait en Égypte.
- Il facilitait la renaissance…
Sans tomber dans cette science onomastique, voici ce que devait signifier sa dénomination :
"Le joueur de sistre"
ou
"Le musicien"
Ce fut cependant un vrai netjer.
Fils d'une des plus grandes netjerout du fameux panthéon, à savoir Hathor.
Il avait décidément tout pour plaire notre Ihy.
Et si on parlait de son frère, Néferhotep !
Si l'on en croit les listes divines.
Hathor, la maîtresse du sycomore, aurait bien eu un autre fils.Ce fut un jeune garçon dont le théonyme fut Néferhotep.
Ce fut du moins ce que l'on devait croire dans cette cité d'Hiou / Hiw ! Celle comme vous le savez qui fut bien proche de Nag-Hammadi où l'on implora en des temps forts anciens la netjeret vache Bat (bȝt).
Souvenez-vous…
Il nous faudra remonter à la palette de Narmer pour retrouver Bat et cela bien paradoxalement au fait qu’elle fut bien peu représentée, malgré les nombreuses amulettes qu’on lui connaît.
Protection,
Fertilité…,
Tête humaine,
Des oreilles bovines,
Deux cornes stylisées sont normalement visibles partant des tempes.
On pourrait même entrevoir son corps à la façon d’un contrepoids, celui d’un collier menat. Tout un symbole finalement comme si cette iconographie voulait nous faire penser à un hochet ou alors à ce sistre sacré qu’affectionnait tant notre netjer Ihy (?)
Situons cette cité Hiu…
Hiou…
Hiw…
Hiw-Semanieh…
Héou…
Hou…
Hu…
Nous sommes bien en Haute-Égypte, en fait au nord-ouest de Dendérah, près du village de Halfia Gibli, dans le gouvernorat de Qena.
Diospolis Parva, attention aux homonymies car cette dernière nomenclature désigne plusieurs cités anciennes.
Hout-Sekhen…
ḥwt-sḫm…
Souvenez-vous…
Ce bel instrument, le sistre, fut en son temps l’emblème du 7e nome de la Haute-Égypte. Du reste on lui connaissait un lieu qui semblait lui être dédié en tant que manoir du sistre et cela bien sûr à Hout-Sekhen.
Ce fut alors qu’Hathor se vit doter d'un autre fils !
Néferhotep fut visiblement assimilée au Nouvel Empire à Hathor.
Cette dénomination signifiait "parfaite conciliation". Sans doute faut-il voir en ce nom une référence à la transformation d'Hathor, qui de rageuse deviendra finalement paisible, douce voir même aimante après son expédition punitive sur terre.
Représenté par un bélier divin, un symbole finalement quant à la puissance masculine.
Néferhotep incarna donc la puissance génésique masculine et sembla avoir été plus éloigné de sa mère que ne le fut finalement le jeune Ihy.
Néferhotep n’est pas aussi bien connu que l'enfant-netjer Ihy !
Cependant, comme Ihy :
- Il fut bien une déité infantile.
- Et le fils de la grande netjeret Hathor.
- …
Ainsi on peut dire de lui qu’il fut une déité ayant au moins deux aspects primordiaux et même complémentaires :
- Un enfant,
- Ainsi que la puissance quant à ce que représente la conception de l'enfant !
Ihy "était" le sistre !
Ménat...
Sistre...
Autant d'instruments généralement féminins, qui se trouvent être aussi les attributs du jeune Ihy.
Ihy signifie "le joueur de sistre" ou le "musicien" comme vous le savez ! Il personnifia ainsi la joie, la liesse, la jubilation qui devait effectivement émaner du sistre sacré.
Par le son de sa belle musique, ce que nous supposons du reste, il devait bien réjouir d'abord le cœur des netjerou.
Le sistre (ib, sxm, sSSt), l'instrument divin, famille des percussions !
Nefartari tenant un sistre à Abou Simbel !
Appartenant au domaine du sacré, le sistre est un instrument authentiquement Égyptien qui remonte certainement à la préhistoire.
Son nom de sistre semble provenir du verbe sSS.Cela devait probablement évoquer à nos anciens le bruissement de la vache Hathor se déplaçant dans les papyrus.
Cet instrument était d'ailleurs le plus souvent utilisé au temple et ceci par les femmes, dans le cadre de rituels en l'honneur de la netjeret Hathor.
Il existe deux types de sistres :
- Le sakhm...
sxm ou ib...
C'est en fait une sorte de cadre de bois muni d'un manche à l'intérieur duquel des anneaux métalliques s'entrechoquent lorsqu'on le secoue.
- Le Saischschit...
sSSt...
Certainement le plus ancien...
Il est composé d'un manche prolongé par la tête même d'Hathor.
De ses cornes, partent des fils métalliques en forme de fer à cheval, agrémentés de petites cymbales ou d'une extrémité recourbée qui provoque un son en heurtant le cadre.
Salle Hypostyle de Karnak.
Le défunt devait alors s'en servir afin d'agiter cet instrument, pour appeler la déité, dans sa féminité, pour qu'il la féconde... (?)
Ainsi, de nos jours, le sistre est encore employé dans :
- Les messes coptes d'Égypte,
- Dans tout le Proche-Orient,
- Et Éthiopie,
- ...
Voici quelques représentations :
Le sistre est l'un des instruments les plus représentatifs de l'Égypte ancienne.
Vienne...
Kunthistorishes Museum.
Louvre.
Hypogée de Sennefer !
Sistre hathorique avec figure féminine !
Les représentations du netjer Nehemet-Aouy sont souvent proches de celles
d'Hathor,
d'Isis,
de Renenoutet.
Musée de Marseille.
Le netjer Khnoum...
Il est accompagné de la netjeret Héqet
et
d'Ihy...
Ils se situaient dans le temple de la naissance, le mammisi...
A Dendérah.
À suivre prochainement...
Mammisi de Trajan...
Le temple de Dendérah...
Hathor allaitant son fils Ihy...
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ihy peut aussi apparaître comme un enfant allaité par sa mère.
Et sous sa manifestation animale, la plus ancienne, on le trouve sous la forme d’un veau…
Mère et fils sont ainsi bien souvent représentés sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache…
Un bas-relief de la 11e dynastie au temple de Deir el-Bahari.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"L'homme continue à subsister
après avoir atteint le havre de la mort
et
ses actions sont à côté de lui en un tas."
Khety.
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte.
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla...
Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal.
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Éternité"
Il fut cette divinité enfant protecteur des bêtes sauvages, la déité Ched... ! En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Voici donc un jeune homme ...
Un enfant netjer qui portait l'uraeus royal ainsi que sa chevelure nouée en une tresse retombant sur sa joue.
La fameuse mèche de l'enfance que nous connaissons bien.
Ched ...
Shed ...
sd ...
"Le sauveur" ...
Horus "Le sauveur" ...
Ched prenait alors cet aspect, celui d'un jeune prince chasseur.
En fait ...
Le panthéon égyptien comportait moult enfants netjerou.
Souvenez-vous, du netjer Ihy.
Ainsi, à la manière de ce dernier, nous pouvons parfois le voir dans sa totale nudité. Cependant, dans la majorité des cas, il s'habillait d'un pagne. Du reste, plus long derrière que devant.
Le jeune netjer Ched qui visiblement devait chasser ...
"Le sauveur".
Vers 1200 à 800 avant notre ère ...
Ce type de stèle préfigurait visiblement les stèles "D'Horus-sur-les-crocodiles".
© Musée du Louvre.
N524.
© G. Poncet.
Nos anciens égyptiens semblaient vénérer cette divinité, et ceci bien paradoxalement à sa jeunesse, afin qu'il les protège bien évidemment.
Et ceci envers :
- Les morsures de serpents,
- Et les piqures de scorpions,
- ...
Plan de l'article ...
→ Ched chassait les animaux du désert ...
→ Les plus anciennes figurations semblent remonter à la 18e dynastie.
→ Ainsi dès le début ...
→ Paradoxalement peut être ...
→ Le type physique de ses figurations ...
Pectoral with a depiction of the god Shed.
Roemer und Pelizaeus Museum, Hildesheim
PM 5922.
18e - 20e dynastie.
Or.
H : 6.9 cm.
Voici un magnifique pectoral, celui relatif à notre netjer enfant Ched. Un beau pendentif en métal précieux, notons au passage, que cela ne fut pas toujours le cas. A la manière certainement d'un prince adolescent, nous pouvons observer notre déité Ched figuré en son centre.
Il semblerait qu'il devait avoir ce rôle, celui d'apporter une sorte de protection magique :
- Tout d'abord vis-à-vis de celui qui le portait bien sûr, de son vivant ...
- Puis cela devait aussi concerner sa momie ...
Tout cela probablement au même titre que les fameuses amulettes que vous connaissez. Précisons cependant que l'origine même de ce pectoral nous est totalement inconnue, bien malheureusement du reste. Et comme vous avez pu lire au niveau de sa modeste description ci-dessus, il serait bien en or et serti de pierres colorées : furent-elles précieuses d'ailleurs ?
De la sorte, vous pouvez parfaitement y remarquer :
- Sur sa tempe, la fameuse mèche de l’enfance.
- Sur sa propre poitrine, il semblerait qu'elle même soit parée d'un large collier.
- Quant à son pagne d’apparat, vous aurez noté qu'il est bien plus long derrière que devant.
- Votre attention se sera certainement portée également au niveau de son dos. Une sorte de carquois semble bien y être représenté, accompagné d'ailleurs d'un arc. Tout ceci accroché à sa ceinture ...
Notre petit protecteur tient du reste bien fermement deux gazelles, certainement étaient-elles sensées être sauvage ?
Des serpents aussi ...
En parallèle, nous pouvons le voir piétinant littéralement deux crocodiles. Un netjer sauveur à n'en pas douter.
Nonobstant ...
Ce qui semble néanmoins bien curieux, c'est que nous devrions être au sein de cette période bien spécifique, celle du pharaon Akhenaton.
Caractéristique, puisque d'aucuns suggèrent effectivement que cette ère fut monothéiste (?)
Ched chassait les animaux du désert ...
Et ceci au moyen d'un arc et de flèches.
Ou également d'une lance ...
On le voit aussi souvent accompagné d'animaux qui pourraient être bien "malfaisants".
Ces derniers semblaient alors captifs au sein de ses mains, sous ses pieds aussi parfois :
- Des serpents : Élapidés, Colubridés, Vipéridés ...
Se référer notamment à la conférence de M. Goyon qu'il réalisa à Grenoble le 12 janvier 2008 : Serpents, Scorpions, Vermine et la légende d'Horus Sauveur.
- Des scorpions ...
- Des lions ...
- Des crocodiles ...
- ...
Cependant ...
Et paradoxalement aux apparences peut être ...
Shed n'avait pas d'animal sacré ...
Les plus anciennes figurations semblent remonter à la 18e dynastie !
Plus rarement peut être ...
On la vit unie à une gazelle.
Elle semble bien lui être associée au sein de quelques représentations.
Alors n'avait-elle pas cet aspect ...
Celle de cette divinité coiffée d'un bandeau portant en avant un protome de gazelle.
Benni Hassan ...
Antilopes ...
BH03-17.
Radiographie d'une momie de gazelle.
Radiographie © : Roger Lichtenberg.
Ainsi dès le début ...
Shed fut représenté en présence d'un Horus faucon ou hiéracocéphale.
On devait probablement parler à ce moment là de :
- "Grand netjer",
- "Maître du ciel",
- ...
Ce netjer fut donc parfois assimilé à l'Horus l'enfant ou Harpocrate ...
Fils d'Isis ...
Et probablement aussi d'Osiris ...
N'oublions pas pour autant ses autres liaisons :
- Bès, à qui il arrive de conduire son char,
- Ptah, qui l'avait alors façonné afin de faire vivre les deux terres,
- Houroun, dont l'image fut représentée au dos de nombreuses amulettes,
- ...
Paradoxalement peut-être ...
Ce fut visiblement sous l'ère d'Akhénaton, vous savez cette période qui fut supposée avoir été "Monothéiste" / "Hénothéiste" /... : une ère à laquelle notre netjer pris naissance, au sein du panthéon existant.
Et ce visiblement ...
Malgré les directives de pharaon de n'aduler que le netjer Aton, le disque solaire.
Souvenez-vous pour cela de deux modestes stèles. Elles furent découvertes aux alentours des années 1930 par l'égyptologue G. Loukianoff ! Elles auraient été découvertes au sein même d'Akhet-Aton, en Moyenne-Égypte.
On le vit au sein de la première stèle, Ched était alors associé à Houroun, également d'origine sémitique, cananéenne plus spécifiquement. Il fut bien cet être avec une tête de faucon qui devrait du reste vous rappeler le netjer Horus.
Statue de Ramsès II enfant .
Comme vous le voyez il est accroupi, nu, le doigt dans la bouche,
l'uraeus sur la tête avec le disque solaire
et
avec le netjer cananéen Houroun sous la forme d'un faucon.
Découvert à Tanis en 1934 ...
Nouvel Empire et plus précisément au cours de la 19e dynastie.
Le faucon protègeant ...
Le type physique de ses figurations ...
Elles laissent subodorer que notre netjer pouvait bien être d'origine sémitique.
Les raisons pourraient être :
- Son nez ...
Parfois il était figuré long et tombant.
- Le protome de la gazelle.
- Et que l'on peut bien évidement rapprocher au netjer Rechep ...
- Qsrty, celui même que Loukianoff apparentait à Kousor de Filon de Byblos.
- Ched est bien apparu au moment même ou d'autres divinités Syro-palestiennes entrèrent en terre de Kemet.
Je pense notamment au netjerou(t) :
- Rechep,
- Anat,
- Qadesh,
- Achtart...
- ... Ils s'installèrent probablement grâce aux émigrés d'origine asiatiques mais tout autant aux faveurs que sembla accorder le pharaon Amenhotep III notamment...
Si le culte de Ched gagna le monde purement égyptien.
Rappelons-nous de son extension en cette ère Saïte. Alors cela me laisse supputer qu'il fut initialement pratiqué par les immigrés.
De plus ...
Nous savons bien que le netjer Shed fut adulé par les ouvriers de la nécropole Thébaine dont on pouvait d'ailleurs trouver des ouvriers Syriens.
Notons d'ailleurs que cette modestie quant aux monuments de Ched nous montre bien qu'il fut un culte non officiel. Et que bien certainement cette ferveur populaire permit la diffusion à la fois de sa connaissance et de son culte.
Une preuve peut être ?
Il fut visiblement adulé dans la ville même d'Akhet-Aton au sein de la période atonienne que vous connaissez bien.
A suivre prochainement ...
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah.
Un bas-relief du netjer Ihy, un autre nerjer enfant ...
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien").
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Sydney H. Aufrère, "Serpents, magie et hiéroglyphes", Enim 6, 2013, p. 93-122.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
Sans tomber dans le domaine de la théosophie comme d'aucuns pourraient le suspecter, pourquoi séparer les éléments entre eux, alors que tout semble bien lié au sein de mère nature ?
Il peut paraître bien difficile pour notre esprit de se projeter ...
Cependant ...
De façon bien pragmatique, dans le domaine des pratiques analytiques, et ceci afin de mieux comprendre les interactions des éléments entre eux, d'en connaître aussi la composition, ..., nous séparons les éléments constitutifs d'une matrice. Une action bien réductrice mais cependant des plus formelles.
Il en va de même pour toutes les divinités du panthéon de nos anciens ! Chaque déité ne devrait finalement pas être séparée de l'ensemble du panthéon, toutes devaient être en interactions ...
Ceci pouvant probablement expliquer, en partie du reste, que :
- De nombreuses divinités possédaient les mêmes qualités,
- Que demeurait au sein de ce panthéon de bien nombreux syncrétismes,
- ...
Dans la même optique ...
Souvenez-vous de l'effet papillon.
Comme vous le savez nos anciens redoutaient le chaos. Au sein de la théorie du même nom, voici une expression de cet effet papillon : "Un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde ?" ...
Ainsi :
"Rien ne se passe dans la nature
qui ne soit en relation avec le tout"
Johann Wolfang Von Goethe.
Vie, Santé, Force !
(V.S.F)
L'ardente Satet et Ramsès II ... En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" … https://www.aime-jeanclaude-free.com
Un relief comprenant Satis...
Elle y était visiblement adulée par le pharaon Sobekhotep III !
Environ 1760 B.C.E.
8e dynastie.
Elle semble porter la couronne conique de la Haute-Égypte (Le sud de Kemet !).
Avec des cornes d'antilopes ou de gazelles ...
Maintenant au Musée de Brooklyn aux États-Unis ...
Quand nous traitons des divinités du grand panthéon égyptien il ne faut probablement pas les aborder comme si cela pouvait être des entités, des individus mais davantage comme ayant été des principes divins.
Ainsi ...
Si on considère le netjer Ptah par exemple ...
Il fut bien une divinité créatrice.
De plus on le sait, il était parfaitement lié aux domaines funéraires.
De sorte qu'il pouvait être rejoint à la fois par :
- Amon (création / fertilité),
- Et Osiris (régénération / résurrection) et cela tout à fait logiquement.
De plus ...
Je suis intimement convaincu qu'il est essentiel de se rappeler que les "croyances" ainsi que les traditions ont bien évidemment évoluées dans le temps...
Alors ...
Cela peut sembler bien difficile finalement, de compresser dans un bref article, des milliers d'années de "croyances" et d'évolutions, même si certains considèrent que la Kemet pharaonique fut quelque peu statique ...
"Croyances" ...
En fait, la base de la religion égyptienne fut bien le culte et non la croyance, contrairement aux religions actuelles !
Ainsi :
- La pensée,
- Le mot,
- Le geste, ..., furent créateurs pour les égyptiens. Le culte est plus qu'un rite, c'est une création ...
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche), accompagnée de son époux.
Nous sommes bien sur l'île d'Éléphantine ...
Au niveau d'un temple, celui du parèdre de Satet, le netjer Khnoum.
Plan de l'article ...
→ La signification de son nom … ?
→ Satet et ses relations avec les autres déités …
→ Une larme d'Isis !
→ Pourquoi fut-elle cette netjeret de la fertilité ?
→ Fut-elle vraiment cette divinité de la chasse ?
→ Ramsès II et Satet ...
Elle devait avoir comme fonction celle de répandre les eaux que son époux, Khnoum faisait jaillir !
Voici un très beau bas relief !
Avec les détails d'une tête de pharaon !
Nous sommes bien au temple de la netjeret Satet à Éléphantine.
Il est en grès peint...
C'était bien au temps du règne d'Hatchepsout
et
de Thoutmosis III,
18e dynastie ...
Louvre.
La signification de son nom … ?
Sṯt,
Sṯjt,
Satet, setji qui signifie semer, répandre les eaux que Khnoum faisait jaillir !
Sathit,
Satit,
Setet,
Satis (grec),
...
"Celle qui répand",
"La brûlante",
"Je suis la maîtresse de la cataracte, la maîtresse de la Nubie".
"À déverser" ...
"Se disperser à l'étranger" …
Remarquez les dénominations en "gras" …
Ne pourraient-elles pas signifier qu’elle fut cette netjeret qui avait en plus des pouvoirs relatifs à la pluie ?
Elle portait alors ses mains sur un arc et des flèches.
Et ceci de la même manière que le fit cette autre netjeret qui, quant à elle, fut cette divinité relative à la pluie voir même à la foudre, je pensais ainsi à Nit …
Nit ...
Satet et ses relations avec les autres déités …
Satis pour les Grecs le vous le rappelle …
Sṯt / Sṯjt …
Elle a bien été vénérée comme une divinité de l'antilope,
gardant toujours ses qualités premières finalement.
Comme vous le savez, au commencement, elle fut adulée à travers une antilope. Puis vint le temps où on la vit sous cette apparence de femme munie d’une couronne blanche, celle de Haute-Égypte bien sûr. Il vous sera donné de la voir avec de belles et longues cornes d’antilopes …
Gazelle dorcas ...
Gazella dorcas ...
Un album des aquarelles de Howard Carter d'oiseaux et d'animaux ...
Carter SMS. vii.1
Elle faisait partie d’une triade, dès le Nouvel Empire, à Eléphantine comme vous le savez avec :
- Son époux le démiurge Khnoum, à tête de bélier ...
- La netjeret Satet, Sṯt, cette "Maîtresse de l'inondation" ...
- Sa mère ou alors sa sœur, Anouket, Nkt ... Des divinités qui finalement présidaient la première cataracte ! D’ailleurs ne l’appelait-on pas la dame d'Éléphantine, et ce depuis au moins le Moyen Empire ?
Ainsi, voyez Nesuhor, il semblait bien prier cette triade d’Eléphantine :
"O seigneur de la force!
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet, et Anuket, maîtresse (s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms, je loue votre beauté"
Inscription de Nesuhor, règne d'Apriès.
JH Breasted, Ancient dossiers de l'Égypte, dans cette quatrième partie 991.
Nonobstant elle fut également vénérée dans bien d’autres villes qu’Eléphantine ! Souvenez-vous, au sein d’Iunyt i.e. Esna, elle forma une autre triade avec Khnoum et une autre netjeret à savoir Nit.
Rappelez-vous d’Amenemhat II, il fit inscrire à Assouan :
"... aimé de Satet,
maîtresse d'Eléphantine"
Vous l’avez bien compris Satet fut donc bien cette distributrice des eaux fraîches de la cataracte, celle-là même qui devait jaillir grâce à son époux Khnoum.
Et rappelez-vous …
Ce furent bien ses mêmes eaux distribuées par Satis (Pour les Grecs), qui servirent finalement aux défunts pour leur purification !
Les laver de toutes leurs probables impuretés …
Pour leur deuxième et éternelle vie.
Nous l’avons vu, elle fut en relation, très proche même, avec Khnoum et Anouket et il vous sera certainement aussi donné de la voir unie :
- A son père, le netjer solaire, à travers cet "Œil de Râ" …
- Mais également cette netjeret de l’amour à savoir Hathor …
Comme vous le voyez sur cette photo, elle fut très souvent représentée avec un sceptre ainsi qu’avec la croix de "ankh" !
Une larme d'Isis !
Satet donna son nom au premier nome de la Haute-Égypte comme vous le savez !
Ta Setet ...
"Terre de Satis" ...
"Pays de l’Arc", la capitale fut l’actuelle Eléphantine !
Une femme qui portait :
- Une étoile sur la tête !
- Et des jarres d'eau ...
Ainsi, elle devait visiblement verser l'eau divine dans l'Itérou, celui même qui avait provoqué cette inondation tant désirée ! De fait, et vous l'aurez parfaitement compris, elle fut liée à l'étoile Sirius !
Alors rappelez-vous ...
De cette nuit ...
Et de cette larme salvatrice qui devait coïncider, chaque année, avec le lever de l'astre : une belle perspicacité, celle de l'avoir ainsi remarqué...
Isis aurait ainsi versé une larme !
Satet l'aurait ensuite déposé dans ses pots ...
Puis la versa dans le Nil !
Alors :
- Comme Anqet avait été à l'origine la fille du netjer Râ, son protecteur ...
- Comme Khnoum qui était lié à Osiris, Satet fut bien associée à Isis, en particulier au moment de la crue du Nil !
N’oublions pas cette fameuse étoile, Sothis, qui apparaissait dans le ciel et qui devait indiquer aux prêtres l’arrivée de cette eau salvatrice ! Ceci explique probablement le fait que Satet fut aussi unie également à la netjeret Sopdet, la personnification même de cette étoile …
"Celle qui donne l'eau fraîche
qui vient d'Éléphantine"
Temple de Satet.
Thoutmôsis III.
Pourquoi fut-elle cette netjeret de la fertilité ?
Probablement est-ce en raison de sa liaison avec l’eau, l’inondation, …
N’oublions pas en plus le fait qu’elle purifiait le défunt !
Fut-elle vraiment cette divinité de la chasse ?
Elle semblait bien protéger Kemet avec son arc et ses flèches. C'était bien avec ses dernières qu’elle devait défendre cette frontière du sud, en gardant les ennemis à distance.
Nonobstant ...
Elle fut davantage unie à l'eau qu’avec son arc et ses flèches. Cependant, je subodore qu'il pouvait probablement y avoir un lien entre ses trois éléments ... !
Elle protégeait donc Kemet, mais également l’entité suprême, pharaon …
Ramsès II et Satet ...
Temple d'Amon de Beit el-Wali...
Même démarche avec Ramsès II à Beit el-Ouali.
Le petit hémi-spéos que Ramsès-Ouser-Maât-Râ y fit bâtir a été extrait de la roche en 1964 et mis alors à l'abri des eaux du lac Nasser grâce à un don des États-Unis.
Parmi les riches bas-reliefs qui en ornaient les parois, ceux du vestibule montraient visiblement combien pharaon cherchait à s'attirer littéralement les bonnes grâces des netjerou et netjerout de cette cataracte : on y voit Anouket accompagner de Ramsès avec Khnoum et Satet auxquels pharaon offrait des vases de vin ...
Plus loin ...
Satet embrasse pharaon après lui avoir fait don de la croix de vie. Une manière de prouver à la Nubie l'acceptation par les netjerou !
Ce monument, fort peu connu finalement du public, est d'ailleurs réputé pour être la première manifestation de la gloire de Ramsès II en Nubie !
A suivre prochainement ...
"Maîtresse d'Éléphantine,
Dame du ciel,
et
souveraine de tous les dieux."
Une transcription visible au niveau d'un relief du temple de Satet à Éléphantine !
Sur une paroi de la salle hypostyle, érigée par la reine Hatchepsout !
La reine était encadrée par les netjerout Satet et Anouket, honorées spécialement en ce lieu...
Temple de Satis, épouse de Khnoum ...
Construit sous le règne d 'Hatchepsout !
"O seigneur de la force !
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet,
et
Anouket,
maîtresse(s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms,
je loue votre beauté"
Herod. II 162-63; cf. the “Inscription of Nesuhor”.
Reign of Apries
J. H. Breasted, Ancient Records of Egypt, Part Four, 990-995
http://www.reshafim.org.il/ad/egypt/texts/nesuhor.htm
La netjeret Satet.
1479 - 1425 avant notre ère.
18e dynastie.
En grès peint ...
Louvre, Sully, Rez-de-chaussée, Salle 12.
© Musée du Louvre / G. Poncet / Rama
"Celle qui donne l'eau fraîche
qui vient d'Éléphantine"
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche),
accompagnée de son époux !
Sur l'île d'Éléphantine ...
Avec le temple, celui du parèdre de Satet, le netjer Khnoum...
Voilà à nouveau notre belle Satet !
Provenant du temple d'Hathor de la reine Néfertari ...
Abou Simbel ...
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Ndreu G, Rutschowscaya M. H., Ziegler C., L’Egypte au Louvre, Hachette, Paris, 1997, p 112-113, notice n° 47.
Spence, L. 1997, l'Egypte, Mythes et Légendes, p 155-156.
Wallis Budge, EA 1969, Les dieux des Égyptiens: Volume 2, p 56.
Morgan, G. 2009, Le Saint-Graal, p 25.
Wells, R.A. 1985, "Sothis and the Satet Temple on Elephantine: A Direct Connection", Studien zur Altägyptischen Kultur, vol. 12, p 255 -258.
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne: Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press. p 186-187.
Spence, L. 1997, "l'Egypte, Mythes et Légendes", pp 155-156
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
"Vivre"…
"La vie"… https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Nekhebet tenant l'anneau Chen ...
Le symbolisme ...
Une idée ...
Une pensée ...
Une chose ...
Un geste ...
Une intuition ...
Un ressenti ... Bien souvent cette idée, cette pensée fut reliée à un objet mais aussi et surtout à sa qualité, sa fonction, ... Quand le symbolisme servait également à faire ressortir l'invisible en une matérialité apparente.
Le symbolisme qui devient un langage.
Ainsi, la pensée égyptienne fut bien pétrie de ce symbolisme.
Alors ce dernier, intrinsèque à un ensemble comprenant le mythe, le rite, la théologie,..., nous "oblige", afin de bien le déchiffrer à :
- Connaître les traditions ...
- S'ouvrir à un monde qui n'est plus vraiment le nôtre.
- Faire obstruction à l'atavisme, à notre conditionnement, autant qu'à nos préjugés du reste. Les précautions s'imposent donc car il ne faut absolument pas donner à nos anciens penseurs des rêves qui finalement ne seraient que les nôtres. Ceci fait que dans certaines mesures nous devons leurs attribuer une logique, une explication, un sens même uniquement si un texte ne l'y autorise.
- ... Alors, cette sagesse immémoriale, issue de milliers d'années d'existences et de partages, nous sera bien accessible.
Ainsi ...
La présence de la netjeret Nekhbet en figuration sur un sarcophage, un mur,..., n’est absolument en rien une décoration.
La netjeret-vautour Nekhbet ...
Île d'Éléphantine.
Temple de Khnoum.
Bas-relief de Nekhbet ...
Chapelle d'Anubis au temple d'Hatchepsout à Deir el-Bahari.
Nécropole Thébaine ...
© Rémih
Plan de l'article ...
→ Voici bien un symbole, celui de Mout.
→ L'anneau chen ...
→ Nekhbet fut une très ancienne netjeret Égyptienne ...
→ Elle fut en fait vénérée depuis la période Prédynastique ...
→ Elle avait ce rôle crucial, celui de protéger ...
→ Ainsi au Nouvel Empire ...
→ Le nom des "deux maîtresses" ...
Découvert en 1922 dans la vallée des rois par Howard Carter.
Voici bien un symbole, celui de Mout.
Ainsi ...
Aux alentours de la douzième dynastie, elle fut aussi assimilée à Mout.
Vous savez cette épouse d'Amon.
Le vautour fut aussi l'une des deux netjeret tutélaires de Kemet l'antique.
Nekhbet ...
Cette divinité vautour de la Haute-Égypte fut particulièrement associée à pharaon. Voyez ce vautour tenait bien les symboles chen entre ses serres ; ce signe hiéroglyphique quant à l' "éternité" (Les deux anneaux chen).
L'autre déité ...
Son "double" en quelque sorte ...
Qui finalement allait de paire avec Nekhbet, fut bien l'Ouadjet, la netjeret cobra ! Celle-ci était quant à elle bien tutélaire de la région du Delta.
L'anneau chen ...
Un signe hiéroglyphique comme vous savez ...
Vous aurez bien reconnu Râ.
Ainsi que l'anneau qui l'englobait.
Voici donc ce symbole quant à l'éternité tant recherchée par nos anciens. Sans commencement, ni fin ...
Il fut associé :
- Au disque solaire, mais vous l'aurez bien compris.
- Au serpent, qui se mordait la queue,
- Aux oiseaux divins, qui sont souvent représentés tenant ce symbole dans leurs griffes.
- ...
L’amulette, on la retrouvait bien souvent sur le corps du défunt.
Cela devait lui permettre de lui préserver une bien longue vie dans l’au-delà. Les netjerout Isis comme Nephtys du reste ne furent pas oubliées, elles protégeaient aussi les momies.
Chen fut bien souvent fabriqué :
- En lapis-lazuli,
- En Cornaline ...
Du reste cette amulette se trouve bien souvent sur :
- Les sarcophages,
- Les stèles,
- Les papyrus,
- ...
Musée de turin ...
Le serpent uraeus avec ses deux ailes déployées.
Elle protégeait le cartouche de la reine.
On voit bien le serpent qui est surmonté du disque solaire
et
du hiéroglyphe Nebou de l'or.
Voyez le signe Chen.
Nekhbet fut une très ancienne netjeret Égyptienne ...
Originaire de Nekheb / ELKab / Eileithyias polis ou Eileithyiapolis ...
Sur la rive droite de l'Itérou ...
En face, vous pourrez voir Hiérakonpolis.
Hierakonpolis ...
Je vous assure, est une des cités des plus importantes quant à la compréhension de cette grande Histoire de Kemet.
De nombreuses choses sont à visiter, à découvrir, à admirer aussi, si seulement vous arrivez à rencontrer les bonnes personnes, au bon moment car il vous faudra ...
Entre autre chose des autorisations.
"La blanche de Nekheb" ...
Elle fut en fait vénérée depuis la période Prédynastique ...
i.e. 3 500 à 3 150 B.C.E ...
Nekhbet,
Nejbet,
Nechbet,
Nekhebit,
"Dame de Nekheb", "Dame de la vallée" ou "Dame de la double vallée", son domaine ne s'étendait pas seulement sur les bords du Nil, mais jusque dans les profondeurs de la montagne à l'Est.
"La blanche de Nekheb",
"La blanche couronne",
"Mère du Soleil",
"Fille de Rê",
"Dame des ouâdis du désert" …
Elle avait ce rôle crucial, celui de protéger ...
→ La Haute-Égypte,
Le jour du couronnement de pharaon on pouvait le voir coiffé des symboles primordiaux (En quelque sorte !) et qui marquaient bien ses origines :
- La couronne blanche, Nekhabit …
- La couronne rouge, l’Ouadjet : cet ensemble formait comme vous savez le fameux Pschent.
On vit dès lors cette composition qui dominera les statues jubilaires Osiriaques,
- Mais également de la royauté du Sud,
- Rappelez-vous, elle fut bien cette femme.
Ce vautour protégeant grâce à ses immenses ailes déployées. Telle aurait été également sa représentation dans les hypogées ainsi que dans les temples.
Ainsi au Nouvel Empire ...
Nekhbet ...
Ce vautour blanc aux ailes déployées ...
Elle deviendra la protectrice des accouchements. En supplantant d’ailleurs une autre netjeret Heqet dans son rôle d'accoucheuse.
Ainsi, souvenez-vous des Grecs :
- Leur déesse Ilithyia fut parfaitement identifiée quant à l’accouchement et à la netjeret Nekhbet.
Une sorte de continuation dans le temps. Car la nature n'aime pas le vide. Cependant lorsqu'elle crée quelque chose s'est toujours le produit d'une transformation.
- Et ils allèrent même bien plus loin.
Étant donné qu’ils rebaptisèrent en quelque sorte la cité d’origine de Nejbet à savoir ELKab / Nekheb par Eileithyaspolis.
Les prêtresses de Nekhbet ...
Muu ...
Elles furent vêtues de robe agrémentées de plumes de vautour.
Du reste, notons que la reine même en fut la personnification.
Voici donc une belle représentation
de la
netjeret vautour, de la Haute-Égypte,
Nekhbet.
Signe hiéroglyphique quant à l' "l'éternité" (chen) dans les serres.
Amulette trouvée dans la momie de Toutânkhamon, suspendue à son cou.
Or incrusté de lapis-lazuli et de cornaline.
Source / Musée National égyptien du Caire.
© Boltin photo Library / The Bridgeman Art Library.
Le nom des "deux maîtresses" ...
Ou "des deux dames" ...
C'est à dire le deuxième de la titulature royale, concernait en effet directement Nekheb et bien sûr son homologue du nord Ouadjet.
Il place en effet le pharaon sous la protection des deux divinités tutélaires de Kemet.
Ainsi rappelez-vous :
- Thoutmôsis IV, il portait comme nom "des deux maîtresses", "longévité de la souveraineté ...",
- Ramsès II : "Protège l'Égypte et subjugue les pays étrangers" ...
- ...
En écriture hiéroglyphique, le "nom des deux maîtresses" fut introduit par la représentation des deux netjerout, l'une vautour, l'autre serpent, chacune dans son panier, qui évidemment devait bien désigner pharaon.
Le lien unissant le culte de Nekhbet à celui de l'Ouadjet est, nous le voyons, bien manifeste.
De plus ...
Il ne fut visiblement pas rare de voir les têtes des deux divinités parées pharaon au front de ses masques funéraires ou sur de riches pectoraux d'or et d'émail.
Du reste, le masque d'or funéraire du jeune pharaon Toutankhamon ainsi que le pectoral découvert dans sa tombe l'illustrent à merveille, selon moi.
Alors, à suivre ...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
"Vivre" …
"La vie" …
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Comme vous devez le savoir, les divinités furent bien omniprésentes dans la vie égyptienne.
Tous devaient avoir un rapport symbolique avec un mythe. La vie de nos anciens fut bien étroitement liée à un cycle mythologique et tout autant à un symbole.
Et cela débutait bien dès la naissance. Ainsi, souvenez-vous du netjer Khnoum modelant des enfants sur son tour à potier afin de les faire apparaître dans le ventre de leur mère.
Un symbole à :
- Chaque action qu'ils accomplissaient,
- Chaque aliment qu'ils mangeaient,
- Chaque matériau qu’ils travaillaient,
- …
Inexorablement, cela devait aboutir à :
- Des rites,
- Des fêtes,
- Des prières,
- Des offrandes,
- …
Voici une paire de claquoirs ...
Un instrument de musique qui viendrait de Maadi.
Elle serait en canine d'hippopotame...
Musée du Louvre
Les netjerou aimaient beaucoup qu'on les divertisse au sein de leur temple notamment.
Ce fut un de ses instruments de musique qui devait claquer en rythme sur une mélodie.
Il est en forme d'avant-bras taillé dans de l'os, dans ...
Voyez Héket se positionne devant son époux Khnoum.
Voici donc une reproduction quant à une illustration
du temple funéraire d'Hatchepsout, à Deir el-Bahari.
Plan de l'article ...
→ Une divinité féminine ...
→ "Celle qui renouvelle la vie" ...
→ La grenouille ...
→ Le temple d'Héket à Kouch ...
→ Le clergé d'Héket ...
Une divinité féminine ...
Représentée sous la forme :
- D’une grenouille,
- D'une femme à tête de grenouille,
- ...
Elle symbolisait en fait le ferment nourricier et la fertilité d'où le fait qu'on devait la voir bien souvent assister à la naissance des nouveaux nés.
Elle présidait.
Et protégeait les parturientes.
"Celle qui renouvelle la vie" ...
Elle fut liée au netjer Hâpy.
Comme du reste à Isis !
Elle devait avoir cette sorte de dynamisme qui servait à expulser le nouveau né hors du liquide amniotique.
La vie devait donc émerger constamment des eaux du Noum.
L'enfant pointait son né.
Il prit alors sa première respiration.
Seulement là, Héket lui insuffla le souffle de vie.
La grenouille ...
Un animal qui vit sur terre,
Comme dans l'eau du reste,
Elle avait cette possibilité de passer de l’un à l’autre !
Ainsi Héket s'émancipa de la pré-dynastie jusqu'à l'époque Ptolémaïque.
Le temple d'Héket à Koush ...
Koush ...
Kous ...
L'antique Gesih ...
La gréco-romaine Apollinopolis Parva ...
Héket fut bien adulée, la seule d'ailleurs comme mère royale ! Aussi lui avait avait-on bâti, à l'époque ptolémaïque, un temple digne des plus grands netjerou.
Il n'en reste cependant plus aujourd'hui que les deux pylônes marquant l'entrée du sanctuaire.
Héket semblait bien partager ce temple avec Haoéris.
Ce dernier fut anciennement considéré comme l'un des cinq enfants de Nout comme :
- D'Isis,
- D'Osiris,
- De Seth,
- Et de Nephtys ! Ainsi, bien tardivement, Haoéris devint le fils d'Héket.
Logique, lorsque l'on sait qu'Héket, en vertu des habitués, se substitua parfois à Nout dans le culte rendu à cette dernière.
Le clergé d'Héket ...
S'il n'avait pas l'importance numérique de celui d'Amon ou d'autres grands netjerou du panthéon, le clergé d'Héket n'en comptait pas moins dans ses rangs des personnages hauts placés.
Voici donc un administrateur des scribes royaux ...
Un prêtre de Seshat ...
De Héqet ...
Et d'Anubis ...
Ce fut bien le cas du prince Oupémnéfret, dont l'hypogée datable de la 4e dynastie, a été trouvé en 1903 à quelques dizaines de mètres de la grande pyramide de Khéops. Les inscriptions retrouvées le dénommaient d'ailleurs "Prince, directeur des scribes, amiral, prêtre de Héket".
Il semble bien qu'Oupemnéfret ait été l'époux de Néfertiabet.
Vous savez la sœur même de Khéops.
Son hypogée compte d'ailleurs parmi les plus grands de la nécropole de Giseh. Les prêtres devaient bien rendre le culte à la netjeret, assistés pour cela de danseuses, de musiciennes, de servantes,...
Les netjerout ...
Et Héket en particulier ...
Tous obéissaient à la règle. Ils aimaient qu'on les divertisse au sein de leurs temples où d'ailleurs, comme vous le savez, le peuple lui même ne pénétrait pas. Il devait s'arrêter à la porte principale : voici un petit clin d'oeil finalement à cet énigmatique vanneau huppé que fut le Rekhyt.
Le British Museum de Londres possède d'ailleurs un étonnant claquoir.
Ce fut un de ses instruments de musique qui devait claquer en rythme sur une mélodie. Il est en forme d'avant-bras taillé dans de l'os et gravé au nom de Sithathor. De cette femme, nous savons qu'elle était la servante de la netjer Héket. Sans doute officia-t-elle dans un temple de l'antique Hout-Skhem, entre Abydos et Louxor.
Quelques représentations de notre netjeret ...
"Vivre"…
"La vie"… https://www.aime-jeanclaude-free.com
Voici une des netjerout du panthéon et non des moindres ...
Une très belle représentation ...
Celle d’une netjeret ...
Vous l’aurez bien reconnu ce fut la divinité du ciel, Nout.
Nous sommes au sein de l’hypogée n°1 à Siwa,
sur le site de Gabal (Jebel) al-Mawta …
Au début de l'époque Grecque.
© Ta Mery
Ainsi :
"L’image
et
la parole
sont étroitement liés en Égypte ancienne,
et
les deux ne sont pas considérés comme des signes arbitraires,
mais comme des éléments participant de l’essence même
de l’objet qu’ils désignent ou représentent.
Le signifiant a un lien essentiel avec le signifié.
Les conceptions de la parole comme puissance et de la parole comme essence et réalité impliquent déjà celle de la parole créatrice.
Évoquer une chose est l’appeler à l’existence "
Suzanne Bicke…
La cosmogonie égyptienne.
Alors évoquons, au sein de cette thématique, la netjeret Anouket …
C'est une reproduction.
Celle d'une peinture de l'hypogée de Nakhtamon à Deir el-Medineh TT335 :
Anouket en compagnie d'une autre netjeret de la fécondité,
la netjeret hippopotame avec une tête de femme ...
Plan de l'article ...
→ Netjeret de cette Éléphantine, dans le sud du pays ...
→ Souvenez-vous du fameux calendrier de l’Égypte antique.
→ Cette netjeret anthropomorphe devait donc maintenir l’équilibre du royaume.
→ Et que dire de la fameuse gazelle, son animal ?
→ Lieu de culte, lieu de fête ...
Inscription probablement réalisée lors de la conquête de la Nubie par Sésostris III.
A la même époque, il y eu le creusement du canal afin de contourner la cataracte.
La netjeret Anouket.
Netjeret de cette Éléphantine, dans le sud du pays ...
Proche de la première cataracte ...
Anket ...
Anouket ...
"Fille de Râ" …
"Celle qui étreint la berge" …
Une netjeret qui finalement se devait de contrôler les crues du Nil. Ce fut bien ce rôle essentiel, qui expliquait la grande vénération qu'on lui attribuait ...
Souvenez-vous du fameux calendrier de l’Égypte antique.
Mais aussi de cette saison que l'on dénommait Akhet.
L'ère de l'inondation salvatrice en somme …
Durant quatre mois …
En débutant normalement autour du 19 juillet.
Et le "15 Novembre" arriva.
Des milliers de fidèles devaient alors se rassembler au sud ...
Les rives du Nil furent encore bien élargies ...
Ils célébrèrent alors Anouket.
Une statue fut, de fait, placée sur une barque cérémonielle et elle allait de bord en bord de l'Itérou salvateur.
Elle recevait ainsi de multitude offrandes :
- Fleurs,
- Nourriture,
- Boisson,
- ...
Il devait probablement y avoir :
- Des chants,
- Des danses rituelles,
- Des prières quant à la netjeret Anouket et ceci afin qu'elle puisse ramener le fleuve au sein de son lit.
Les semailles devaient ainsi se réaliser ! Elles furent, vous vous en doutez bien, vitales pour l'avenir ...
Le netjer Khnoum à tête de bélier ...
La netjeret Satis coiffée d'une couronne blanche agrémentée de deux cornes ...
Et la fille du couple, la netjeret Anouket, coiffée de plumes.
Cette netjeret anthropomorphe devait donc maintenir l’équilibre du royaume.
Une jeune femme très élancée ...
Bien faite de sa personne finalement ...
Et coquette me semble-t-il ! Féminine en tout cas …
Parée de bijoux ...
Portant la couronne avec les hautes plumes d'autruches, mettant bien en valeur son origine Nubienne.
Une région comprise, comme vous le savez, entre :
- Le Nil Blanc et Bleu,
- Le désert de Libye et la Mer Rouge,
- ...
De plus …
Une union parfaitement étroite devait l'unir à Pharaon quant à maîtriser ses adversaires politiques, à imposer son pouvoir aux pays limitrophes, ...
Elle devait conforter, avec Satet (Un thème que nous avons déjà traité souvenez-vous ...), le pouvoir royal.
Et que dire de la fameuse gazelle ?
Elle fut sa représentation animale finalement, cette gazelle dorcas.
En fait il semblerait que cela ne fut pas un animal particulier mais plutôt un genre. Je subodore qu’elle devait englober bien des espèces…
En fait nous nous devons de nous souvenir que cette famille même des bovidés ...
De la classe des mammifères ...
De l'ordre des cétartiodactyles ...
Cela représente une famille très large comme les bovins, caprins, ovins, antilopes, ... Un peu plus d'une vingtaine de genres et plus de 100 espèces ...
Ainsi …
Elles furent particulièrement nombreuses le long de cet Itérou, dans cette vaste région qui correspondait à la première cataracte. Alors, à travers le caractère pragmatique que nous leur reconnaissons aisément, nos anciens domestiquèrent ses animaux comme le sont du reste aujourd’hui, les bovidés, les ânes, …
A cet effet …
Vous avez certainement eu cette opportunité d’admirer une belle antilope sur les épaules d’un beau et jeune pâtre …
De la même manière, parfois, nous pouvons du reste y voir un chevreau, un veau, …
Nous avons déjà traité aussi du gavage des oies, des hyènes, …, ainsi leurs arrivaient-ils visiblement d’engraisser également nos chères antilopes, en les nourrissant néanmoins bien différemment.
Nonobstant, cette domestication semble s’être arrêtée après l’expulsion des fameux Hyksos, en fin de cette 17e dynastie et début de la légendaire 18e, car il semblerait que leur représentation se soit à ce moment là, tout simplement arrêté …
Benni Hassan ...
Antilopes ...
BH03-17
Vous aurez alors remarqué cet ornement en forme de tête de gazelle dorcas :
- Sur le front du netjer Rechep,
- Des dames du harem royal.
- D'Isis,
- D'Anouket,
- ...
Le mâle fut quant à lui considéré comme Typhonien ! La femelle fut alors consacrée à la netjeret Anouket ...
Lieu de culte, lieu de fête ...
Il n'était pas rare visiblement pour le voyageur d'arriver au beau milieu d'une fête rendue en l'honneur d'Anouket ou de ses parents !
Ceci était particulièrement vrai lors de la saison de l'inondation : Akhet.
L'une d'entre elles ...
Fut en l'honneur d'Anouket et de Khnoum.
Elle est attestée le 18 du mois de Paopli. Moins d'un mois et demi plus tard, le 30 de Hathyr, Anouket était de nouveau fêtée ! L'inondation qui touchait alors Kemet servait de cadre à ses cérémonies dont le détail nous échappent encore, hélas.
Mieux documentée fut bien cette fête qui devait se dérouler au mois de Pakhons. C'est à dire au début des moissons.
Il s'agissait là d'une grande fête au cours de laquelle Anouket quittait son île afin de naviguer un peu dans les parages de la cataracte !
Des barques processionnelles ...
Des statuettes en bois peint ont ainsi été retrouvées sur cette île d'Éléphantine. L'une d'elle, datable de la 19e dynastie, aujourd'hui exposée au musée du Louvre, fut découverte dans une mystérieuse cachette.
Un dépôt rituel après l'achèvement de cette fête ?
Nul ne le sait encore.
Et quand Anouket ne se déplaçait pas ...
Ce fut elle que l'on venait finalement voir ! Ainsi, Hathor, très proche il est vrai d'Anouket dans le mythe de l'inondation, venait-elle chaque année rendre une petite visite à sa bien aimée "cousine".
Ainsi ce fut dans le sanctuaire de Kômir que la rencontre des deux netjerout avait lieu et ceci bien une fois l'an ...
Quelques représentations de la netjeret Anouket ...
Anqet …
Anget ...
Anket …
Anoukis : les ouvrages de langue anglaise parlent souvent d'Anoukis…
Anuket ...
Anouket …
ʾnḳt
"Celle qui enlace / embrasse" : ceci doit être ici pris dans le sens du Nil qui "enlace/embrasse" les champs lors de l'inondation pour les rendre fertiles ...
"Celle qui nourrit les champs" …
"Celle qui donne la vie" ...
"Celle qui tire en avant" cette épithète pourrait-il s’expliquer par sa relation avec l’inondation ?
"Celle qui amène l'inondation" ...
La "dame du Sud" : car elle prenait ses racines en Nubie.
Hestia pour les grecs …
Anouket veillait au bon déroulement de la crue du Nil !
Admirez "notre" netjeret sur cette sublime photo.
A gauche, Pesiour ...
Vice roi de Kouch ...
Intendant ...
Devant la netjeret Anoukis.
Époque des pharaons Ay ou Horemheb ?
Anouket.
Une netjeret liée à d'autres divinités comme à Satet et Khnoum.
En bois.
Nouvel Empire.
1550 - 1069 avant notre ère.
Au Louvre, salle Sully au Rez-de-chaussée, salle 18, N 3534.
Alors, à suivre ...
Et j'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Collection "Passion de l'Égypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Égypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Égypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Il en est ainsi pour toujours :
l'homme n'est rien.
L'un est riche,
l'autre est pauvre.
Tel était riche l'an passé qui est vagabond aujourd'hui.
Le cours d'eau d'antan passe aujourd'hui ailleurs.
De grands lacs sont à sec
et
d'anciens rivages sont dans l’abîme"
Aménémopé fils de Kanakht.
Au profit de l'éducation de son fils.
Vie, force et santé.
Une divinité à l'histoire mouvementée, Nemty, un netjer faucon... En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" …
Le temple d'Horus à Edfou ...
Un netjer faucon.
Kemet l'ancienne ...
Une terre de mystères ...
Aucune autre civilisation n'a autant captivé l'imagination.
Et ce, que ce soit pour les spécialistes, les profanes ...
Ses origines,
Sa religion.,
Son architecture monumentale,
Tous cela, à nos yeux du reste, sont encore aujourd’hui nimbés de mystères.
Les pyramides d'Égypte sont les plus célèbres de tous les monuments de l'Antiquité ! Et comme vous savez, l’une d’entre elle du reste, représente la seule des sept merveilles du monde antique qui ait survécu jusqu'à nos jours.
Alors, comment ne pas être admiratif ? Seulement en considérant la pérennité des œuvres ainsi érigées...
Des témoignages encore visibles par nous tous …
Des traces écrites …
…
La vie surgissait des eaux salvatrices ...
Le Nil arrosait les semences de cette civilisation pharaonique créant par la même, mais vous le savez déjà, le grenier de l'empire romain. Un très long fleuve, puissant, coulant vers le nord depuis le cœur de l'Afrique jusqu'à la Méditerranée, élaborant et puis entretenant la croissance du royaume pharaonique.
Cela conféra bien certainement l’expansion d’un des aspects de l'Égypte ancienne :
- Sa théologie !
- Mais également sa profondeur, sa pensée…
- Son imagination aussi !
Elle combla probablement certaines lacunes :
De connaissances …
D’incompréhensions quant à leur environnement …
De peurs …
De doutes aussi … Imagination d’ailleurs bien débordante quant à la richesse théologique en particulier. La conception des idées comme des images des netjerou(t) furent bien incomparables.
Nos anciens avaient même poussé leur paradigme sur le plan cosmique. Cherchant à comprendre les lois les plus fondamentales de l'univers, déjà à cette époque.
Ainsi conçurent-ils le monde des divinités !
Le commencement d'une religion :
- Qui évolua lentement, afin de déboucher progressivement sur une vision globale du monde.
- Qui unissait toutes les communautés locales afin d'aboutir à une très grande nation.
Tout est critiquable,
Tout est perfectible,
Nonobstant, nous ne pouvons pas leur ôter leur force communautaire.
- ... Ils surent s'allier certaines puissances.
L’écriture …
L’artisanat …
Les divinités ...
Alors que fut Anty, ce netjer faucon ?
Louvre, salle 9, Sully ...
Le premier millénaire avant notre ère.
Système de verrouillage d'un collier en forme de faucon ...
Paire de fermoirs séparateurs pour collier à rangées multiples ...
Basse époque ?
Plan de l'article ...
→ Tout sembla partir d’el-Hibeh, du 18e nome de la Haute-Égypte !
→ Différente interprétation …
→ Et Nemty du 12e nome …
→ Des couleurs bien symboliques ...
→ Un netjer faucon ...
Le papyrus Jumihac ...
Louvre ...
Histoire d'Hesat et d'Anty ...
Période Ptolémaïque.
Voici donc un extrait du papyrus Jumilhac ...
© Vandier Jacques, papyrus Jumilhac, CNRS, Paris, 1961.
"Le passeur des netjerou"
Une divinité qui devait permettre aux membres du panthéon de pouvoir traverser l'Itérou ...
Tout sembla partir d’el-Hibeh, du 18e nome de la Haute-Égypte !
Souvenez-vous ...
De cette ère bien troublée. ..
Mais également de ce grand prêtre d'Amon, à Karnak.
Il s’empara du pouvoir dans la vallée du Nil. Il fut bien ce fils royal de Koush, Panéhésy. Il imposa alors une autorité sans partage.
Ainsi ...
Certainement après avoir bien observé ce haut dignitaire à savoir Hérihor, Ramsès XI, le nomma également grand prêtre d'Amon.
Et ceci probablement dans cet objectif de le charger de reprendre la cité de Thèbes.
Une armée lui fut donc allouée.
Rappelez-vous ...
Nous sommes bien dans ce 18e nome des netjerou Anty et Nemty. Ce netjer fut ici à tête de faucon, aux ailes déployées.
De fait, sous la tutelle :
- De Ramsès XI,
- D'Amon,
- De notre netjer Nemty,
- ... Voir probablement d'Horus et de Seth. Hérihor partit alors à la conquête du sud.
Pharaon Hérihor adorant le netjer Osiris dans l'au-delà !
Dans le "Livre pour Sortir au Jour", du papyrus Nodjmet.
1050 avant notre ère.
Différentes interprétations …
Anti ...
Anty …
Nemty …
On le rencontrait finalement bien souvent sous cette nomenclature d’Anty.
"Avec des griffes" …
Alors qu’aujourd’hui, nous aurions bien cette tendance à le voir nommer Nemty.
"Le vagabond" …
Ce netjer est bien souvent figuré sous la forme d’un faucon perché sur un bateau en forme de croissant.
De plus on notera :
- L'importance de l'argent dans son culte …
- Mais également la forme de son bateau. Cela pourrait bien suggérer que le netjer Nemty puisse avoir eu une association lunaire.
Et Nemty du 12e nome …
Centré finalement au sein de la capitale à savoir Per Nemty.
Ce fut de fait "La Demeure de Nemty".
Il fut alors sous cette forme :
- D’un oiseau de couleur blanc…
- Ou alors en cette peau de vache, de taureau selon les auteurs, mais toujours de couleur noire.
Nonobstant, évolution oblige, sous l'ère ramesside on le vit prendre une peau de léopard.
Et bien plus tard, nous le verrons assimilé en quelque sorte :
- Par Horus lui même ...
- Par Seth.
Des couleurs bien symboliques...
L'Harmonie du monde, anthropologie culturelle des couleurs et des sons en Afrique depuis l'Egypte ancienne, éd Menaibuc, 2000...
Nos anciens avaient-ils cette habitude de peindre rituellement leur corps ?
L'art corporel. ..
Cela ne devait par pour autant correspondre à un rite de dévotion séthien mais plutôt à un rite pastoral...
Dixit Serge Sauneron :
"La lumière,
pour les Égyptiens,
est une pluie de petites particules lumineuses (photons),
comparable à la fine poussière qui sort d'un tamis (nkr)"
Les Kmtyw concevaient-ils vraiment la lumière comme un faisceau d'ondes dont les vibrations devaient se propager dans l'espace ?
Y voyaient-ils quelques corrélations entre la lumière et la couleur ?
Et l'apparence alors !
Elle fut donc bien primordiale dans cette antiquité, rappelons-le.
Considérée comme un être vivant... ?
Ainsi "youn", ne signifiait-il pas en même temps :
- Couleur,
- Et "caractère d'un être humain" ? Alors, ce mot "couleur" ne fut-il pas lui aussi emprunt de puissance ?
Fut-il impossible de connaître la véritable couleur des netjerou ?
Souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne ...
Elle ne fut en vérité pas seulement intrinsèque à une simple parure ! Aussi les couleurs des fards devaient bien posséder quelques valeurs évidemment esthétiques, mais sans aucun doute également thérapeutiques, symboliques, rituels, sacrés, ...
Cela semble révéler quelques liens, bien étroits, entre la technique, la symbolique, ...
Cela nous fait pénétrer, mais cela n'engage évidemment que moi, au sein de la sensibilité sociale de nos anciens.
Alors...
Admirez les belles couleurs ...
Elles nous viennent du tréfonds de notre lointain passé.
Dans cet art pictural ...
Les couleurs avaient donc une signification spécifique.
Bien précise ...
Parfaitement indépendante de leur valeur esthétique.
Toute la symbolique en quelque sorte de Kemet.
Elle devait forcément jouer sur le psychisme.
En tout cas, les netjerou ne furent pas dénués de couleurs.
→ Ainsi le noir ...
km / kem
Paradoxalement à notre culture peut être, ce ne fut pas une couleur à la connotation négative.
Galène pour le maquillage...
Charbon de bois pour la peinture (L’encre étant solide, il fallait donc ajouter de l’eau au pinceau pour la diluer...)
Le noir ...
Kem ...
Km ...
Considéré peut être à la manière d'une absence de couleur. Pourquoi pas ?
Comme si cela faisait en fait partie d'une certaine normalité.
Fut-il cette correspondance au limon provenant du Nil salvateur ? N'oublions pas, nous "parlons" avant tout d'un grand peuple, et de plus paysan.
Pour nos anciens, le noir était donc porteur de symbole comme celui :
- De la fertilité,
- Du renouveau,
- De la renaissance,
- De la régénération,
- Du royaume des morts,
- De Noun aussi,
- De cet œil noir d’Horus,
- De l'oudjat ("complet") qui symbolisait l’intégrité physique, de l’abondance, de la fertilité, de la lumière, de la connaissance, ...
- ...
Ainsi :
- Cette écaille de crocodile noir : un idéogramme signifiant "noir" ?
- Ne vit-on pas dans le nom même du pays, Kemet, Kmt cette "Terre noire" ?
L’Égypte ...
Et ses habitants furent désignés par le nom de kmt (kemet, kemit) signifiant bien "noir" ou "terre noire" ou "pays noir" (Sachant que le "t" ajouté à km désignait bien ce collectif, ou alors un féminin) ?
Liée à l'obscurité ...
Celui de l'au-delà ...
Sans omettre le royaume des défunts. Endroit où il subissait les épreuves ! Mais surtout les transformations, celles-là même qui devaient procurer une vie éternelle.
On pourrait également y associer :
- Osiris qui fut appelé "le Noir", km-j, le Grand Noir ...
Osiris comme Isis d'ailleurs ne furent pas des noms égyptiens, mais Grecs, mieux adaptés à leur prononciation certainement.
- Khentamentiou,
- Anubis,
- Et Min,
- Ahmès-Néfertari, divinisée représentée avec la peau noire,
- ...
→ Et que dire du blanc de notre netjer !
hdj / hedjet
Une couleur visiblement attribuée à ce netjer représentant elle également tout un symbolisme.
Celle de cette puissance terrestre.
De la pureté ...
De la sainteté ...
C'était la couleur de l'aurore ...
Et de cette lumière qui triomphait vis-à-vis de l'obscurité.
N'oublions pas l'or blanc analogiquement lié :
- Aux chairs,
- Et aux os de nos netjerou.
Souvenons-nous également :
- De la couleur de l'hedjet emboîtant le pshent.
- Des bandelettes "pures" qui devaient entourer la momie,
- De cette "Chapelle blanche",
- De l' "onguent blanc",
- Du "Mur blanc" vous savez bien : Men-néfer / Memphis.
Ineb Hedj : "La muraille blanche".
Inebou Hedj : "Les murs blancs".
On devait atteindre cette blancheur au moyen de la cérusite, et du sulfate de calcium !
Ainsi ...
Cette blancheur par son caractère sacré, fut la couleur de la joie, du faste? ...
Un netjer faucon ...
Le netjer-faucon Horus.
Détail de l’obélisque de granit rose érigé par la reine Hatchepsout à Karnak.
Vers 1480 avant notre ère ...
Rappelons au préalable qu'Anty fut originaire de Haute-Égypte ...
Des 12e ...
Et 18e nomes. ..
La capitale du premier, Per-Anty ou Nemty ...
"La demeure d'Anty ou Nemty", concentra bien l'essentiel du culte.
Anty y apparu alors sous cet aspect d'un oiseau blanc. Assimilé à Horus, mais aussi à Seth par son côté agressif. Il était vénéré avec Matit, vous savez cette netjeret lionne guerrière, assimilée à la Basse Époque à Isis et Hathor.
Quant au 18e nome, Anty en constituait le symbole de l'étendard : un faucon posé sur un croissant de lune.
Ses liens étroits :
- Avec Horus,
- Seth,
- Isis,
- Ou encore Hathor, tous se trouvent éclairés par quelques textes plus tardifs. Des écrits et des faits qui expliqueraient notamment l'un de ses aspects les plus surprenants : la dépouille écorchée.
Alors, à suivre. ..
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Le bas-relief du temple d'el-Khargeh.
© Vandier Jacques, Le papyrus Jumilhac, CNRS, Paris, 1961.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne: Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press. pp 186-187
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Cultivez un jardin,
choisissez un terrain en dehors des superficies cultivées
et
plantez-y vos arbres qui deviendront votre refuge
et
qui empliront vos mains de toutes sortes de fruits"
Enseignements du Scribe Ani...
Répondant à son fils le scribe Khonsouhetep...
"Je suis celle qui préside aux écrits", la divinité Séchât, la magicienne ... En Égypte ancienne !
"Vivre"…
"La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Sur l'emplacement élu...
Pharaon ainsi que les netjerou vont déterminer le tracé d’un l'édifice.
Cette scène qui a lieu la nuit suppose une orientation d'après les étoiles …
Pharaon, le netjer Thot ou la netjeret Séchât plantaient alors à coup de batte les piquets.
Ils devaient ensuite tendre entre eux le cordeau délimitant ainsi le périmètre.
"… Elle assiste le pharaon
lors de la cérémonie de fondation d'une pyramide,
par exemple lors du rituel de Pedj-Shes "tirer la corde"
qui consiste à orienter et placer les coordonnées d'un bâtiment au sol,
délimiter à l'aide d'une corde les points cardinaux.
Elle note
et
consigne les annales,
compte le nombre de prisonniers
et
enregistre les victoires de l'armée égyptienne.
Comme Thot, elle est parfois représentée écrivant des noms des rois sur les feuilles du Perséa…"
© Milena Perraud.
Toutes les femmes de pouvoir, et davantage encore, celles qui auraient régnées :
- Prêtresses,
- Reines,
- … Toutes devaient avoir reçues une certaine éducation.
Savoir lire,
Écrire,
Connaître les textes théologiques,
Compter,
…
Dans ce contexte, référons-nous alors à cette grande dame que fut Néfertari.
Une reine qui recevait du netjer Thot :
- La palette,
- Et bien sûr le fameux calame qui évidemment devait lui servir quant aux écritures sacrées…
Mais en fait, qui les formaient ?
Comment ?
Cela se passait-il dans ces mêmes lieux où les princes recevaient l’éducation digne de leur rang ?
Misogyne…
La société pharaonique ne semblait pourtant pas l’être, à priori. Alors pourquoi si peu de femme dans la grande administration ?
Alors, souvenez-vous …
En comparaison des pays limitrophes, du contexte géopolitique du moment …
Elles se trouvaient bien nanties d’une grande liberté d’action.
Elle avait même un certain pouvoir …
- Le droit d'hériter,
- De posséder et même de gérer des biens,
- De "divorcer",
- ... Et n’oublions pas le degré de considération quant à leur mari, leur ...
Alors…
En considérant ce contexte inédit dans l’histoire terrestre, comment arriver à comprendre que malgré tout cela, elle semblait ne pas pouvoir dans la vie de tous les jours avoir accès à certaines connaissances ?
- Écrire,
- Lire même,
- Comme le fit d'ailleurs cette fantastique netjeret Séchât ?
La netjeret Séchât...
Une divinité liée à l'écriture !
Voyez elle semblait noter,
compléter
les archives royales au moyen d'un calame et du godet à encre, instruments de sa fonction...
Elle devait inscrire le nombre d'années du règne du pharaon...
En arrière nous pourrions voir le trône de Ramsès II.
19e dynastie...
Plan de l'article...
→ Per-Sesheta ...
→ Pas de statuaire.
→ Une grande abstraction ...
→ Une netjeret bien liée à la destinée …
→ Sechat la magicienne ...
→ La magicienne ...
→ La magie ...
Le netjer qui accompagnait Séchât semble être Iry.
Sechat donnait au pharaon de nombreuses fêtes Sed ...
Medinet Abou.
Cour 01.
Porte Est.
Per-Sesheta ...
Maison de Shaea ...
La Maison de Sesheta ...
Nous pouvons admirer notre netjeret au niveau des murs du fameux temple d'Abou Simbel. Tout autant d'ailleurs quant à celui de son légendaire parèdre Thot et ceci à Hermopolis, à Khemenu, ... D'ailleurs ne la nommait-on pas la "Dame de Khemenou" ?
Pas de statuaire !
Nonobstant, son culte semble s'être étiré jusqu'à la période que nous connaissons sous la dénomination de tardive.
Ainsi, rappelez-vous…
Cette merveilleuse cité d'Alexandre-Le-Grand, Alexandrie ...
De plus son culte semble avoir été assuré notamment à :
- Abydos,
- Edfou,
- Dendérah,
- Karnak bien sûr,
- ...
Une grande abstraction ...
Probablement bien davantage encore si on se réfère au netjer Thot.
Une fonction qui tenait finalement à la mémoire …
A celles des évènements,
Des ...
A tel point d'ailleurs, que nos anciens semblaient penser qu'au cours de leurs jugements à savoir la fameuse pshychostasie, ils devaient bien renaître de Séchât ! Cela faisant certainement suite à leur inscription sur son registre ...
De fait …
Autre que cette légendaire bibliothécaire, elle fut en plus une netjeret liée au voyage dans l'au-delà, au jugement dernier,...
Du reste, était-ce suite à cela qu'elle fut liée au netjer Thot ?
Une netjeret bien liée à la destinée …
Dans l'au-delà !
Mais pas seulement, puisqu'elle détenait un pouvoir encore plus grand, celui de la durée de vie terrestre cette fois-ci.
Mémoire ...
Gardienne des annales du monde organisé ...
Survie des défunts ...
Ne fut-elle point identifiée à Nebt-Het, Nephtys, ... ?
Ainsi ne peut-on point imaginer cette triade ?
- La nuit créatrice, en Séchât ...
- Le temps, la durée, en Nebt-Het ...
- Les limites de la vie, en Nephthys ...
Et que dire des Jubilés ?
Elle prédisait alors Pharaon ses années de règne.
Au couronnement, avec son parèdre Thot, elle mentionnait visiblement les cinq noms du nouveau souverain ...
Sechat la magicienne ...
La magie ...
Elle tenait une place non négligeable dans la vie de nos anciens égyptiens.
Magie guérisseuse ...
Prophylactique dans le cadre de la santé ...
Liée aux offrandes rendues aux défunts ...
Mais aussi aux netjerou ...
La magie fut vraiment partout.
Et quant à la netjerou cela ne fut pas la moindre de ses fonctions ...
Car les netjerou avaient eux également besoin de magie. Ils y firent appel au coeur de leurs querelles ou de leurs combats.
Aussi Sechat figurait-elle en très bonne place dans la barque de Râ ...
Entre Thôt et Hika, fils d'Esneh ...
Voici donc d'autres netjerou bien liés à la magie.
Ainsi ...
Afin d'exercer son art contre Apophis, le serpent malin, inlassablement, chaque nuit, assaillait le bateau solaire ...
La magie ...
Ce fut en fait une constante de la civilisation égyptienne.
Mais point de distraction dans tout cela.
Une magie au contraire très fonctionnelle ...
Dans le cadre de la santé par exemple, où chaque mal semblait avoir son incantation magique.
La prophylaxie, procédait d'une autre forme de magie protectrice.
Les amulettes portées autour du cou en sont la manifestation la plus connue.
Mais la magie pouvait également concerner les défunts.
Comment le mort se nourrira-t-il donc de toutes les victuailles que ses proches avaient déposées dans son tombeau au moment des funérailles, si ce ne fut par magie.
Et que feraient de leurs offrandes, toutes les statues des temples ? Surtout si l'on ne comptait pas sur la puissance de la magie afin qu'elles puissent s'en nourrir.
Séchat avait donc fort à faire.
A suivre prochainement ...
© Dessin d'Ibeca Francisco Jose
La bibliothécaire
des
netjerou !
Son nom apparaît à l'époque Thinite dans quelques activités festives de pharaon ...
Sšȝ.t
Séshat,
Sesheta,
Séchat,
Sefekh-Abui,
Séfekhètâbouy,
Sefkhet-Abwyest,
Séchât ...
Séchât.
"La femme scribe"
Ramsès II au milieu des netjerou, assis ...
Voyez, il semble même s'être abrité sous ce persea.
Thot sur votre droite.
Sechat devant pharaon.
Atoum sur son trône, à gauche.
Ils semblent ainsi écrire sur les feuilles même de l'arbre.
© Robert Rothenflug / Source
La netjeret Séchât ...
Un alter égo du netjer Thot ?
Typiquement une tige surmontée d'une étoile à 7 branches, "d'un arc renversé", ...
Kôm Ombo ...
Mur ouest de la deuxième salle hypostyle.
La netjeret délimite le temple, ou la salle hypostyle, avec le cordeau du netjer Haroéris.
Dessein de Mariette ...
Une très belle représentation de Séchât
avec sa palette de scribe, écrivant au calame, à droite ...
Bas relief d'Abydos.
Source / Lien / http://www.ddchampo.com
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Paul Pierret " Le panthéon égyptien".
Jean Maspéro, "Horapollon et la fin du paganisme égyptien", Bulletin de l‘Institut français d'archéologie orientale, no11, 1914, p 163-195 .
Milena Perraud, Toutankhamon Magazine, Juin / Juillet 2003, N°9 page 29 et 58.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Collection "Passion de l'Égypte" Editions Atlas 2003.
Paul Barguet, Le Livre des Morts des anciens égyptiens, Paris, Cerf, 1967, pp. 148-150 (pour les âmes de Pé) et pp. 150-151 (pour celles de Nekhen)...
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"Le courage
c’est de chercher la vérité
et
de la dire”
Jean Jaurès.
"La vérité
est comme le soleil.
Elle fait tout voir
et
ne se laisse pas regarder."
Victor Hugo
Il avait décidément tout pour plaire, l'enfant-dieu Ihy devint un garçon... ! En Égypte ancienne !
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Le doigt à la bouche avec la mèche de l'enfance.
Bronze à patine rouge.
26e dynastie i.e. de 664-525 avant notre ère...
En hiéroglyphes nous pouvons y lire :
"Khaouesmout fils du père divin Iryiry qu'à enfanté Tadi Bastet".
Fils de la divinité Hathor …
Ihy fut aussi ce netjer-enfant, surtout connu à travers certains textes et monuments à Dendérah, son lieu finalement d’adulation. Dans le mammisi plus exactement.
Lieu de célébration des naissances …
Assimilé à Râ au levant !
Du reste, au sein de quelques inscriptions quant à ce temple, il fut représenté :
- Sous une forme double : Ihy-Noun …
Un nouveau netjer lié à la fameuse et bonne inondation,
- Et également Ihy-Ouab ...
Il fut associé à la purification.
Il aurait été le fils d'Horus de Béhédet (Une antique cité du netjer solaire Horus qui deviendra plus tard, comme vous le savez, Edfou) et d'Hathor, né dans le mammisi ou maison des naissances sacrées du temple d'Hathor de Dendérah.
Deux aspects bien souvent représentés sur un sema-Taouy.
Ils devaient en fait remplacer, et ceci à la Basse Époque, ... :
- L'enfant royal,
- Mais également son Ka !
Temple d'Hathor à Dendérah ...
- ...
Ainsi le vit-on également au sein du "Livre pour Sortir au Jour !"
Mais, d’où tirait-il exactement son aspect quelque peu funéraire ?
À la Basse-Époque …
Il fut en quelque sorte syncrétisé par Harpocrate. J'imagine aisément du reste qu'il devait être particulièrement tentant d’assimiler le fils d'Hathor avec celui d'Isis.
Une divinité enfant, munie d'une natte tressée … Significative du monde de l’enfance, elle devait être coupée au moment du grand passage, celui des adultes bien sûr.
Le crâne rasé !
Alors bien souvent …
Il vous arrivera de le voir prenant cet aspect juvénile tout en jouant.
Du sistre…
Il tenait (Parfois seulement) le beau collier Menât.
Vous n’aurez alors aucun mal à le différencier puisque il tétait son doigt et quelque fois même, le sein de sa mère Hathor.
Lié à Horus nous venons de le voir, il le fut tout autant uni à cette belle plante, la fleur de Lotus.
Ainsi le lotus (dont le nom scientifique est Nymphéa cerulea) est appelé dans les textes mythologiques :
- "Plante d'Hobeit",
- Ou encore "plante senenou" (ou senounet) ...
Un enfant nu ... !
6e dynastie, 2350 - 2200 B.C.E.
Sculpture en ivoire.
Louvre, Aile Sully, 1er étage, salle 22 ...
Ancien Empire, vers 2700 - 2200 B.C.E.
Voici donc le fameux Toutânkhamon ...
Sous la forme du netjer Ihy !
Plan de l'article ...
→ Voici donc une entité portant la mèche typique de l'enfance !
→ Ihy possédait une singularité !
→ Ainsi, ce sistre …
→ Le matin de la fête du Nouvel An ...
→ Il devint plus tard un garçon ...
Hypogée de Toutânkhamon ...
18e dynastie ...
Statuette en bois bitumé d'une hauteur de 63,5 cm ...
Musée égyptien du Caire.
Voici donc notre jeune netjer musicien ...
Le son qu'il semble émettre avec son fameux sistre devrait normalement évoquer les déplacements de la vache Hathor et ceci à travers les fourrés de papyrus.
Un vrai symbole que voilà, celui de la renaissance...
De plus ...
Au sein des textes funéraires on peut s'apercevoir qu'il devait faciliter le voyage du défunt.
Voici donc une entité portant la mèche typique de l'enfance !
Ihi ...
Ce qui signifiait le "Joueur de sistre".
Un "musicien" en somme ...
Il personnifiait en fait :
- La joie,
- La liesse,
- La jubilation et ceci à travers finalement cet instrument, le sistre sacré !
Ihy possédait néanmoins une singularité !
Un attribut en quelque sorte …
Un de ceux qui fit que l’on était apte à le reconnaître du premier coup d’œil.
Ce fut bien cet instrument.
Mais la vraie singularité finalement était le fait qu'il fut normalement réservé aux netjerout.
Comme le fut sa mère du reste, cette grande netjeret Hathor qui devait en posséder un… Souvenez-vous de cette vache déifiée ?
Ainsi, le sistre exprimait visiblement la renaissance du défunt !
Et cela, vous l’aurez évidement bien compris, ce fut le cas lors de représentations sous cet aspect d'Ihy.
Fils d'Hathor et également d’Horus comme nous l’avons déjà exprimé auparavant.
Une romance ?
A la manière de cette porte étroite …
Une de celle par laquelle cet enfant devait passer, afin de naitre.
Un vrai symbole celui de la maternité.
Ainsi, ce sistre …
Un vrai instrument de musique en vérité …
Avez-vous déjà entendu cette expression : "bruit de crécelle" ?
Eh bien voilà ce que l’on devait obtenir lorsqu’on le secouait. Il devait marquer ainsi le rythme.
C'est un son analogue au "bruissement". Celui que devait émettre une vache qui passait dans un buisson de papyrus.
Quant à la mère d'Ihy, la netjeret Hathor, elle agitait son sistre dans l'objectif de repousser les éventuels mauvais esprits.
Alors soulignons une nouvelle fois, cette singularité quant à Ihy et son fameux sistre :
- Essentiellement manipulé par le sexe féminin.
Comme l'était d'ailleurs le ménat souvenez-vous, ...
- Mais également par le pharaon lui même. Et ceci, lorsqu'il souhaitait apaiser la colère des netjerout.
© Annick Borgne
Il fut bien le seul netjer, donc de "sexe masculin", à tenir en main cet instrument généralement dévolu aux netjerout. En jouant du sistre, Ihy appelait sa mère Hathor.
Le "sekhem" ...
Un sistre-porte...
Un sistre-naos...
"Celui qui exerce la puissance" ...
Il se compose de deux tiges métalliques, ce sont bien elles qui produisent ce son bien spécifique.
En fait, ils devaient certainement venir frapper les parois d'une sorte de caisse de résonnance, à l'aspect d'un temple, le naos : cette "boite" semble être en bois.
Alors...
Cette présence ne vous aura pas échappé, celle de cet orifice.
Que pourrait-on en déduire ?
En fait, il semblerait que ce soit une sorte d'étroite porte.
Tout un symbole finalement !
Puisqu'elle correspondrait à cette issue bien étroite, celle par laquelle l'enfant devait pointer son nez vers la vie terrestre.
Une vraie catachrèse en vérité, celle de la maternité.
La renaissance du défunt sous cet aspect du netjer Ihy, fils d'Hathor.
Le matin de la fête du Nouvel An ...
À Dendérah ...
Féminine...
- "Seshesh" : celui qui bruisse ...
- "Sekhem" : celui qui exerce la puissance...
Il devint plus tard, un garçon ...
Ihy apparaît ainsi aux parois du sanctuaire de sa mère sous les traits d'un tout jeune garçon, nu, imberbe, la mèche de l'enfance lui pendant sur le profil.
Sobre ...
Ihy fut l'un des rares netjerou à évoluer totalement nu. A l'instar du reste de sa mèche de l'enfance, cette nudité fut bien la marque de son extrême jeunesse.
Il portait de plus souvent son doigt à sa bouche (Autre marque de l'enfance ...).
Figuré généralement tête nue également, comme ce fut le cas aux parois de son mammisi, Ihy portait aussi à l'occasion la double couronne de Kemet (On peut le voir ainsi dans sa chapelle), preuve de sa royale ascendance.
Et tant il est vrai que Dendérah compte parmi une magnifique collection de représentations de cet enfant.
Le sanctuaire d'Hathor comporte aussi de bien curieuses figurations du netjer et de sa mère.
Alors ...
Que penser en effet de cette figuration d'Hathor sous la forme d'un collier ménat posé sur un socle ? Devant lui Ihy accroupi porte encore et toujours le doigt à sa bouche.
Alors, à suivre ...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Mammisi de Trajan ...
Le temple de Dendérah ...
Hathor allaitant son fils Ihy ...
Dans le temple de sa mère divine, celui d'Hathor, sis à Dendérah !
Un bas-relief du netjer Ihy.
(Associé aux fêtes hathorique il fut "le joueur de sistre" ou "le musicien".
Hathor, la mère et son fils Ihy.
Ils sont ainsi bien souvent représentés sous les formes d'une vache et d'un veau.
Un homme en train de traire une vache …
Un bas-relief de la 11e dynastie au temple de Deir el-Bahari.
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources ...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine GUILHOU - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Nous croyons regarder la nature
et
c’est la nature qui nous regarde
et
nous imprègne."
Christian Charrière
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte !
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla ...
Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal !
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Éternité"
L'ardente Satet, se ménager la bienveillance des divinités ... En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Voilà donc notre belle Satet.
Provenant du temple d'Hathor de la reine Néfertari ...
Abou Simbel ...
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche), accompagnée de son époux !
Nous sommes bien sur l'île d'Éléphantine ...
Au niveau d'un temple, celui du parèdre de Satet, le netjer Khnoum ...
Une triade vénérée, sur l'île d'Éléphantine ...
- Le démiurge Khnoum, à tête de bélier ...
- La netjeret Satet, Sṯt, cette "Maîtresse de l'inondation" ...
- Et la déité Anouket, Nkt ...
Plan de l'article ...
→ L'élégante netjeret Satis …
→ On la croyait bien fille du netjer Râ.
→ Que dire de sa tête couronnée munie de cornes relativement longues ?
→ Elle était aussi cette divinité relative à la fertilité.
→ Cependant ne vous m'éprenez pas.
→ Le jaune de sa peau ...
→ Se ménager la bienveillance des netjerou ...
→ Considérons alors le spéos d'el-Lessiya.
Voici un très beau bas relief.
Avec les détails d'une tête de pharaon.
Nous sommes bien au temple de la netjeret Satet à Éléphantine.
Il est en grès peint ...
C'était bien au temps du règne d'Hatchepsout
et
de Thoutmosis III,
18e dynastie...
Louvre.
L'élégante netjeret Satis …
Archer de l'inondation …
De la première cataracte ...
Mais aussi de l'Itérou salvateur ...
Bien souvent vous remarquerez qu'elle avait à la fois des proportions harmonieuses et une sorte d'équilibre apaisant, quant à son visage.
Voici une sorte de prière exprimée par Nesuhor vis-à-vis de la triade d'Éléphantine :
"O seigneur de la force !
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet,
et
Anouket,
maîtresse(s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms,
je loue votre beauté"
Herod. II 162-63; cf. the “Inscription of Nesuhor”.
Reign of Apries
J. H. Breasted, Ancient Records of Egypt, Part Four, 990-995
http://www.reshafim.org.il/ad/egypt/texts/nesuhor.htm
On la croyait bien fille du netjer Râ.
D'ailleurs sa couronne ...
Ne contenait-elle pas le fameux disque solaire ?
Une indication, s'il en fut, de cette liaison avec le netjer Râ.
De plus ce fut bien une déité reconnaissable par sa couronne blanche cantonnée de ses deux cornes d'antilope.
Il arrive cependant, beaucoup plus rarement, de la voir coiffée de la couronne rouge.
Que dire de sa tête couronnée, munie de cornes relativement longues ?
Ornementations qui provenaient visiblement d'une gracieuse gazelle.
Le symbole que l'on met aujourd'hui sous le signe de la richissime Nubie.
Carte de la vallée du Nil
et
la photo satellite de l'Égypte ainsi que de la Nubie.
La Nubie antique …
"Ta-Sety", un nom Égyptien …
"Pays de l'Arc" …
"Ta-Khenes" …
"Terre courbée" …
Une région comprise entre Thèbes et Assouan.
Wawat → pour la Basse-Nubie …
Koush → pour la Haute-Nubie …
Constamment confrontés à ce peuple rebelle, les Égyptiens l'assimilèrent rapidement à la Nubie.
Elle était aussi cette divinité relative à la fertilité.
Et ceci probablement en raison de sa liaison toute particulière qu’elle devait avoir avec l'eau.
Le Nil ...
Hâpy ...
Mais également avec son parèdre Khnoum …
N’oublions pas non plus l'inondation.
Une netjeret purifiante finalement car elle nettoyait le défunt au moyen de son eau divine ...
Cependant, ne vous m'éprenez pas.
Contre toute attente, bien certainement …
Elle fut également une déité chasseresse. Puisqu'elle devait protéger Kemet mais aussi son souverain au moyen de son arc et de ses flèches.
Sans doute Satet fut-elle à l'origine une netjeret de la chasse, par la suite elle devint :
"Celle qui lance ses flèches
contre
les ennemis du pharaon" ...
Ce furent bien les attributs dune divinité guerrière.
Une autre de ses réminiscences fut celle ou nous la voyons avec un sceptre.
De même, on la vit avec la croix de ankh ...
© Henri Kniffke.
Voyez cet homme …
Représenté sur la gauche, il semble qu’il soit en pleine adulation.
Vous aurez remarquez aussi, de gauche à droite :
- Le netjer Amon,
- La triade nubienne.
- Khnoum,
- Et évidemment notre élégante netjeret à savoir Satet …
- Et Anouket.
Cela ne vous aura certainement pas échappé, cette représentation sur la gauche, c’est bien celle de pharaon.
Cependant, le doute demeure quant à son identification ! Je subodore qu’il puisse s’agir finalement de Séthi II (?)
Le jaune de sa peau ...
Notre netjeret revêt systématiquement cette couleur, cette dernière semble parfaitement la caractériser.
Souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne.
Elle ne fut en vérité pas seulement une simple parure ! Ainsi les couleurs des fards devaient bien posséder quelques valeurs évidemment esthétiques, mais sans aucun doute également thérapeutiques, symboliques, rituels, sacrés,...
Cela semble révéler quelques liens, bien étroits, entre la technique, la symbolique, ...
Nous pénétrons finalement, mais cela n'engage évidemment que moi, au sein de la sensibilité sociale de nos anciens.
Alors, admirez les belles couleurs. Elles nous viennent du tréfonds de notre passé.
Dans cet art pictural ...
Les couleurs avaient donc une signification spécifique.
Bien précise ...
Parfaitement indépendantes de leur valeur esthétique.
Toute la symbolique en quelque sorte de Kemet : de la même manière ne peut-on pas considérer que les Égyptiens eux-mêmes, pouvaient être, symboliques.
De plus, elle devait forcément jouer sur le psychisme ...
Alors ce jaune ...
Hnt …
khenet …
Oxyde de fer que l'on trouvait sous forme de pierre dans les montagnes …
L’immortalité …
L’éternité "couleur de la chair des netjerou" ...
On observa cette couleur, parfois, pour un maquillage.
Elle est représentée par le doré, l'or, et fut visiblement associée :
- A la chair des netjerou,
- Aux masques funéraires,
- Et à l'immortalité.
Kemet comme vous le savez fut bien le symbole de l’or.
Râ à son zénith … Les netjerou, rappelez-vous, furent bien en or jaune, en or blanc, ...
Ainsi souvenez-vous …
Certains fonds de décors furent peints en jaune. "A la manière certainement" d’un rouleau de papyrus afin d'y faire figurer certaines incantations sacrées.
Se ménager la bienveillance des netjerou ...
Plusieurs tableaux mettent en scène, en valeur également, pharaon ...
Du reste, sur l'un deux, la netjeret Satet marchait derrière le souverain.
Elle tenait en main les symboles censés assurer au roi :
- Les "millions d'années",
- Et de fait, plusieurs jubilées régénérateurs, ou fête Sed ...
Il importait donc de ménager la netjeret d'Éléphantine ...
Beaucoup l'avaient bien compris finalement, me semble-t-il. Aussi, sans doute, est-ce grâce à une libéralité pharaonique que le visage de Satet sculpté sur ces bas-reliefs fut recouvert de feuilles d'or ...
Le jaune une nouvelle fois ...
Le mieux pour un pharaon ...
Lorsqu'il tentait de poser pied dans une région qu'il conquérait fut encore de s'accorder les bonnes grâces des netjerou de la région. La construction d'un temple par exemple y contribua bien souvent et, certainement de façon grandiose.
Considérons alors le spéos d'el-Lessiya.
A 20 km en amont d’el-Derr ...
Sur le même côté de l'Itérou, vous verrez donc el-Lessiy.
Un site avec cette petite chapelle de Thoutmôsis III ...
Dans la pierre....
Elle contient une seule pièce. La chapelle... Elle est du reste particulièrement intéressante avec ses décorations.
On peut y admirer alors le netjer :
- Dedwen,
- Le déifié Senwosret III.
- ...
Une niche à l’arrière de la chapelle :
- Elle devait renfermée des statues de Thoutmôsis III,
- Avec Horus de Miam (Aniba),
- Et bien évidemment notre netjeret, Satis, d’Éléphantine.
Malheureusement, elles furent toutes endommagées.
Probablement pensent-on, pendant la période d'Akhet-Aton ... (?)
Puis vint le fameux palimpseste de Ramsès II, il s'y fit représenter avec Amon et Horus d'Aniba.
el-Lessiya
© Ernst Weidenbach, 1842 - 1845.
Ce crypto-temple ...
Aujourd'hui, il est remonté au Musée Égyptien de Turin.
Il devait être un excellent témoignage du programme politico-religieux mené par Thoutmôsis III afin d'imposer la présence égyptienne en territoire nubien.
La salle rupestre tenait bien lieu de salle hypostyle.
D'ailleurs vous pouvez voir, sur le mur nord ...
Trois figurations qui représentent finalement Thoutmôsis aux côtés des netjerou de la Haute-Égypte ainsi que de la Nubie.
Vous serez alors bien guidé ...
D'abord par l'Horus de Maim ! Cette forme solaire locale qui siégeait finalement dans cette capitale Nubienne.
Vous y êtes alors parfaitement accueilli du reste, par les deux parèdres du netjer Khnoum à savoir :
- Satet ...
- Anouket... Souvenez-vous des netjerout relatives aux cataractes.
Ainsi...
Thoutmôsis se plaçait d'emblée sous la protection des netjerou et netjerout locaux.
A suivre prochainement ...
Temple de Satis, épouse de Khnoum ...
Construit sous le règne d 'Hatchepsout.
La netjeret Satet.
1479 - 1425 avant notre ère.
18e dynastie.
En grès peint ...
Louvre, Sully, Rez-de-chaussée, Salle 12.
© Musée du Louvre / G. Poncet / Rama
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Ndreu G, Rutschowscaya M. H., Ziegler C., L’Egypte au Louvre, Hachette, Paris, 1997, p 112-113, notice n° 47.
Spence, L. 1997, l'Egypte, Mythes et Légendes, p 155-156.
Wallis Budge, EA 1969, Les dieux des Égyptiens: Volume 2, p 56.
Morgan, G. 2009, Le Saint-Graal, p 25.
Wells, R.A. 1985, "Sothis and the Satet Temple on Elephantine: A Direct Connection", Studien zur Altägyptischen Kultur, vol. 12, p 255 -258.
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne: Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press. p 186-187.
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, p 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"L’image et la parole sont étroitement liés en Égypte ancienne,
et les deux ne sont pas considérés comme des signes arbitraires,
mais comme des éléments participant de l’essence même de l’objet qu’ils désignent ou représentent.
Le signifiant a un lien essentiel avec le signifié.
Les conceptions de la parole comme puissance et de la parole comme essence et réalité impliquent déjà celle de la parole créatrice.
Évoquer une chose est l’appeler à l’existence "
Suzanne Bickel...
La cosmogonie égyptienne.
"Vivre" …
"La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Voici l'Ogdoade d'Hermopolis ...
Khéménou cette "La Ville des Huit" qui devint Hermopolis par les Grecs.
Relief du temple d'Hathor à Dendéra.
L’Ogdoade ...
mnyw, est incontestablement liée à la ville de "mnw" aujourd’hui el-Ashmounein, ou Hermopolis…
Khemenou "ville Huit" selon Gardiner ...
Khemenyou sont "Ceux de la ville de Khemenou / Huit" ...
L'Ogdoade...
Des forces en quelque sorte bien personnifiées et de plus, toujours au nombre de huit !
Quatre couples de déités, représentant un aspect de l'état primordial à savoir :
- Noun, l'eau, l'océan primordial, l'absence de solidité, nwn : Nounet sa contrepartie féminine !
- Heh, l'infini, l'absence de temps, l'incommensurable qui assure la marche du soleil Hh : sa parèdre, Hehet.
- Kekou (Kek), les ténèbres, l'absence de lumière, l'obscurité ou s'épanouit la lumière, Kkw : sa contrepartie, Kekout (Keket).
- Amon / Tenem, le vide, l'absence d'espace, le mystère ou le néant, jmn : parèdre, Monet / Temenet.
Huit divinités vues soient comme des :
- Grenouilles pour les mâles ...
Les quatre divinités masculines étaient bien souvent représentées avec une tête de grenouille : cet animal semblait naître spontanément de la boue pour nos anciens...
- Serpents pour les femelles ...
Les netjerout étaient donc figurées avec un serpent : affinités magiques avec les puissances telluriques.
L'oglade d'Hermopolis fut bien cette capitale du 15e nome de Haute-Égypte.
Khemenou,
Kemnou,
Khmoun,
Ounou en égyptien : Hmnw, "La ville des Huit",
Shmounein,
Shmoun en copte,
...
Provenant d'un des murs du pharaon Thoutmôsis III.
Nous sommes bien au sein du nome du Lièvre.
La Hase (wn) ...
Elle se situe bien en Moyenne-Égypte à 300 km au sud du Caire.
En face ...
Sur la rive occidentale de l'Itéru ...
Près du canal nommé aujourd'hui Bahr-el-Yousouf, là nous pourrions y découvrir les vestiges de l'antique Khmounou, c'est à dire "La ville des huit".
Des huit divinités ...
De nos jours, vous la verrez sous le nom d'el-Achmounein.
Ogdoade d’Hermopolis.
Sur le naos d’Amasis.
25e dynastie.
Musée du Louvre
Voyez Héket se positionne devant son époux Khnoum !
Voici une reproduction d'une illustration du temple funéraire d'Hatchepsout, à Deir el-Bahari !
Plan de l'article ...
→ Elle fut la protectrice des parturientes ...
→ Étonnante discrétion ...
→ Nous ne savons que bien peu de chose sur elle !
→ Héket tenait la croix de ankh ...
→ Héket ne fut pas du tout une netjeret de pouvoir !
→ Sa couleur verte ...
→ La grenouille l'hypostase d'une netjeret ...
→ D'Herour à Hermopolis ...
→ Quelques représentations de notre netjeret ...
Elle fut la protectrice des parturientes ...
C'est-à-dire des femmes en couches qui du reste devaient porter au moins un pendentif à son effigie, certainement pour accentuer sa protection.
Dans la représentation ci-dessus ...
Celle du temple d'Hatchepsout ...
Voyez la netjeret, elle semble bien tendre une main contenant une de ses croix de vie et ceci en direction de l'héritier royal.
Étonnante discrétion ...
Héket ...
Fascinante divinité, autant que puisse l'être du reste son pays.
Une femme à tête de grenouille ...
Aussi discrète dans les textes que dans les œuvres laissées par les artisans de pharaon. Elle vivait bien dans l'ombre de son parèdre, vous savez bien, le netjer Khnoum, celui d'Esna.
Nous ne savons que bien peu de chose sur elle !
Finalement ...
Elle savait parfaitement s'entourer de mystères, à la manière d'ailleurs d'une femme.
Elle fut des plus effacées.
Nonobstant ...
Elle était, n'en doutez pas, d'une grande bienveillance ! Surtout quant au domaine de la naissance de l'Homme. Cela fut du reste sa principale préoccupation.
Héket tenait la croix de ankh ...
La croix de vie ...
Elle était de fait parfaitement liée avec la naissance !
Au milieu, la fameuse croix de ankh.
La vie personnifiée en quelque sorte.
Horus au temple d'Edfou !
Son unique attribut !
Une chose parfaitement rare dans l'iconographie égyptienne, la netjeret en tenait souvent une dans chaque main.
Heket,
une netjeret au nom bien théophore,
fut vraiment la seule divinité,
à tenir dans chaque main,
la croix de ankh !
Héket ne fut pas du tout une netjeret de pouvoir !
Pas de spectre ...
Pas de couronne non plus ...
En veillant ainsi sur les naissances, elle devait simplement en assurer la vie.
Tout en elle devait rappeler cet état.
Son aspect de batracien tout d'abord, paradoxalement au fait qu'il ne fut en aucun cas un animal sacré.
Sa couleur verte ensuite ...
...
Ainsi sa couleur verte ...
Cuivre ...
Oxide de fer ...
Malchite ...
Ou mélange de bleu et de jaune ...
... Le pigment vert avait bien souvent une teinte turquoise !
Vert = fertilité, régénération,...
Wahdj ...
Wad ...
Ouadj ...
Une évocation probablement relative à l’eau du Nil ?
Le vert fut bien un symbole de fertilité.
Le terme "ouadjou" ...
La "poudre verte" ...
Ainsi, souvenez-vous du couple formé par Sépa et Nésa du début de l'Ancien Empire, à la troisième dynastie, ils furent ornés de larges traits verts à base de malachite sous les yeux : des fards ! Du reste, cela sembla subsister jusqu’à la 4e dynastie puis disparaître au bénéfice du noir et ce à base de galène.
"Hemet"...
Une "poudre de glaçure verte" ...
En fait, ce fut une vraie tonalité relative à l'émeraude ! Elle semble apparaître tardivement, au niveau de l'époque d’Aménophis II : appréciée par la reine Tiyi. Elle était extraite, notamment, au sein du schiste de la région de Malgatta.
Le Nil ...
La netjeret Hathor, celle de la turquoise en fait ...
L’univers aquatique ...
Les eaux dormantes ...
La maternité ...
La vie ...
Le vert est bien lié évidement à la végétation depuis les temps les plus anciens.
Abondance …
Renaissance aussi ...
Souvenez-vous aussi, Osiris fut le netjer de la végétation par excellence.
"Le Grand-Vert" ...
Wadj-wr …
Une sorte de surnom en fait !
Et que dire de la "La Grande Verte" ?
Ouadjour ...
Cela correspondait en fait à la mer.
Mais tout autant à l'expression du Nil et ce "en juin".
D'ailleurs, à cet effet, le vert mêlé de rouge devait annoncer l’arrivée prochaine de la fameuse inondation et de la nouvelle année. Et par conséquence l'arrivée de Hâpy : notre netjeret Héket lui fut du reste bien liée.
Le vert était donc une couleur des plus bénéfiques finalement !
"Faire des choses vertes" devait certainement signifier agir.
La grenouille, l'hypostase d'une netjeret ...
Nos anciens considéraient les batraciens, et plus spécifiquement les grenouilles, parmi les animaux primordiaux. C'est à dire les premiers à avoir vu le jour sur terre !
L'Harmosie ...
L'équilibre encore et toujours !
4 grenouilles mâles.
4 serpents femelles.
D'Herour à Hermopolis ...
La netjeret était le fétiche en quelque sorte d'Herour / Hr-wr.
La divinité grenouille semblait du reste y avoir pris ses origines. Cette cité de la Moyenne Egypte associait le culte d'Héket à celui de Knoum, qui bien vite devint son parèdre.
Nous les retrouvons de fait associés :
- A commencer par Abydos, la ville d'Osiris, où les répliques de ce dernier étaient réputées reposer.
- Héket, compagne d'Isis, la soeur et épouse d'Osiris, y était vénérée au rang d'une divinité résidente. Un privilège qui s'explique finalement, et tout simplement, par le fait qu'en cette ville sainte, Héket était censée participer à la réanimation d'Osiris et à la conception posthume par Isis, de son propre fils Horus.
Héket ...
La grenouille témoin de la Création menée par Râ, était tout naturellement vénérée à Héliopolis, la ville même du netjer Râ.
L'Hermopolis du Nord ...
L'antique Khmoun ...
La futur Hermopolis Magna... Héket était vénérée comme la parèdre d'un autre netjer, et pas des moindre celui-ci, à savoir Thot.
Quelques représentations de notre netjeret ...
La seule fête connue de Thouéris ... En Égypte ancienne.
"Vivre" … "La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com
D'un aspect bien placide ...
Voir même pratiquement rassurant ...
Voilà en tout cas une netjeret hippopotame accoutumée aux foyers à travers les femmes mais également les enfants.
Souvenez-vous ...
Elle se devait de surveiller la maternité des parturientes. A cela, il ne vous aura pas échappé, bien certainement, son ventre bien arrondi, sa poitrine alourdie et en en référence à cet enfantement.
Ce qui pourrait expliquer les expressions du type apotropaïques qui furent bien nombreuses. Je pense évidemment, mais vous l'aurez compris, aux amulettes de Thouéris que les femmes enceintes ne manquaient pas de porter, en guise de protection.
Nous avons dernièrement traité d'un sujet qui faisait allusion à des êtres mal aimés.
Paradoxalement peut-être, mais pas tant que cela finalement ...
Les netjerout hippopotames furent nombreuses et adulées dans les foyers ! Nonobstant, le mâle quant à lui, fut associé au netjer Seth, à la manière d'un animal parfaitement maléfique.
La femelle fut vénérée ...
Le mâle était parfaitement craint, quand cela ne fut pas davantage encore.
Les deux faces d'un même être, à la manière du jour et de la nuit, du plus et du moins, de l'harmonie et du chaos, ...
Musée de Barcelone ...
Musée de Barcelone ...
Statuette tardive ...
Turin, Museo Egizio.
Plan de l'article ...
→ Thouéris ...
→ Le nœud magique "Sa" …
→ Parlons un peu de ses couleurs, le vert et le rouge !
→ La seule fête connue de Thouéris ...
Thouéris ...
Taouret ...
"Livre pour Sortir au Jour" d'Ousrhhetmos ...
Thouéris disposait tout de même de quelques traits d'humanité comme :
- Ses mains,
- Sa poitrine,
- … Le reste de son corps fut celui d'un animal.
On la vit parfois ainsi avec une tête humaine qui coiffait une curieuse créature.
Thouéris fut alors vêtue d'une robe ample sous laquelle disparaissait son corps disgracieux.
La coiffe hathorique …
Les deux cornes enserrant le disque solaire, ...
Il fut en revanche excessivement rare de la trouver représentée sous un aspect entièrement anthropomorphe !
La tête d'hippopotame ...
Elle fut bien caractéristique de Thouéris. Il s'agit précisément de l'hippopotame femelle. Tolérée voire même vénérée comme nous venons de l'entrevoir, la femelle de ce mammifère nilotique se distinguait bien, dans l'esprit de nos anciens, vis-à-vis du mâle ravageur de cultures,..., qui était, lui, méprisé.
La queue de crocodile ...
Elle ornait de haut en bas cette netjeret comme vous pouvez le constater. Bicolore le plus souvent, elle semble même y prolonger cette sorte de perruque.
Quant aux mains ...
Elles furent visiblement hybrides.
Le nœud magique "Sa" …
Temple of Hathor.
Dendera.
Il fut à la fois :
- Un emblème divin,
- Ainsi qu’un hiéroglyphe.
Nous pourrions même penser qu'il fut parfaitement spécifique à cette étrange netjeret. Une constante, caractérise à bien des représentations : "le nœud magique Sa" sur lequel notre divinité Thouéris fut toujours appuyée !
Un hiéroglyphe signifiant "protection", ce qui visiblement lui seyait parfaitement.
Parlons un peu des couleurs de notre netjer : le vert et le rouge !
L'Harmonie du monde, anthropologie culturelle des couleurs et des sons en Afrique depuis l'Egypte ancienne, éd Menaibuc, 2000...
Pouvons-nous connaître davantage notre netjer si nous investiguons dans cette symbolique, celle qui se réfère au choix de sa couleur de prédilection ?
Je pense évidemment que oui !
Les couleurs furent bien remplies de significations en cette ère antique. Souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne. Elle ne participait pas seulement au cadre d'une "simple parure", les couleurs des fards devaient posséder quelques valeurs évidemment esthétique, mais sans aucun doute également thérapeutique, symbolique, rituel, sacré,... Cela semble alors révéler quelques liens, bien étroits, entre la technique, la symbolique,..., et nous fait donc pénétrer au sein de la sensibilité sociale de nos anciens !
Alors...
Admirez les belles couleurs ! Elles nous viennent du tréfonds de notre passé !
Dans cet art pictural ...
Les couleurs avaient donc une signification spécifique !
Bien précise ...
Parfaitement indépendante de leur valeur esthétique !
Toute la symbolique en quelque sorte de Kemet !
Elle devait forcément jouer sur le psychisme ...
"Parmi tous les systèmes d'écriture au monde,
l'écriture hiéroglyphique est unique
grâce à la possibilité supplémentaire qu'elle offre de différencier les signes par les couleurs.
Ainsi,
l'homme est de couleur rouge,
la femme de couleur jaune,
une convention que l'on retrouve également dans le domaine des arts plastiques de l'Egypte ancienne.
L'écriture égyptienne met ainsi en évidence sa filiation avec l'art.
En principe,
à chaque signe correspond aussi, à côté de la forme fixée, une couleur déterminée"
Erik Hornung.
"L'esprit du temps des Pharaons".
Aussi ...
Nos anciens avaient-ils cette habitude de peindre rituellement leur corps ? Et ce sans pour autant penser à un quelconque rituel de dévotion séthien ou autre, mais plutôt dans un rite pastoral.
Dixit Serge Sauneron :
"La lumière,
pour les Egyptiens,
est une pluie de petites particules lumineuses (photons),
comparable à la fine poussière qui sort d'un tamis (nkr)"
Les Kmtyw pouvaient-ils véritablement concevoir la lumière et ce à la manière d'un faisceau d'ondes ? Et dont les vibrations devaient se propager dans l'espace ?
Y voyaient-ils alors véritablement quelques corrélations entre :
- La lumière,
- Et la couleur ? Cette dernière fut en tout cas considérée primordiale dans cette antiquité, probablement faisait-elle, d'une certaine façon, partie intégrante du vivant !
"Youn" ne signifiait-il pas en même temps :
- Couleur ?
- Et "Caractère d'un être humain" ? Alors, ce mot "couleur" ne fut-il pas lui aussi empreint de puissance ?
Peut-être un peu trop fantasmagorique comme analogie, cependant l'hippopotame a bien besoin :
- D'eau, sinon il "suera du sang" : la couleur rouge !
- Tout autant que du pâturage afin de se nourrir : la couleur verte !
"Je suis la Blanche, la couronne du Sud", Nekhbet et Ouadjet … En Égypte ancienne.
"Vivre"…
"La vie"… https://www.aime-jeanclaude-free.com
Pharaon montait "sur le trône d’Horus des vivants".
L’uræus demeurait alors sur son front.
Le jour du couronnement de pharaon on pouvait le voir coiffé des symboles primordiaux (En quelque sorte !) et qui marquaient bien ses origines :
- La couronne blanche, Nekhabit …
- La couronne rouge, l’Ouadjet … Cet ensemble formant comme vous savez le fameux Pschent ! On vit dès lors cette composition qui dominera les statues jubilaires Osiriaques ...
Un vrai jeu finalement d'équivalences :
- La hedjet ...
- La desheret ... Cela devait bien évoquer la Nekhabit du Sud et l'Ouadjet du Nord.
Voici un ornement appartenant à Toutankhamon.
Le netjeret Nekhbet sous la forme d'un vautour.
Observez dans ses griffes deux amulettes en forme du signe "Shenu".
C'était bien le signe de la corde enroulée autour de toutes les cartouches des pharaons
et
était finalement considéré comme un puissant protecteur.
Bas-relief de Nekhbet ...
Chapelle d'Anubis au temple d'Hatchepsout à Deir el-Bahari.
Nécropole Thébaine ...
© Rémih
Plan de l'article ...
→ Un superbe pectoral-naos …
→ Voici donc notre belle déité à savoir Nekhbet ...
→ Nekhbet et Ouadjet ...
Un superbe pectoral-naos …
Nouvel Empire ...
Vers 1 550 - 1 069 B.C.E.
Serapeum.
Voici un luxueux bijou …
Parfois, nous pouvons lire que certains auteurs trouvent que sa finition laisse à désirer ! Peut-être est-ce tout simplement dû au fait que les incrustations paraissent bien moins "fines" et cela si nous nous amusons à les comparer avec ceux de la première version, c'est-à-dire ceux de l'époque ramesside et plus précisément de Ramsès II ...
De plus ...
Il me semble bien lourd.
Ouser-Maât-Rê Setep-n-Rê
Ce pectoral-naos aurait été trouvé lors de fouilles au sein du Serapeum situé à Saqqarah par le légendaire Auguste Mariette, en 1852. Ainsi de 1851 à 1853 il découvrit et étudia la sépulture des taureaux sacrés.
Plus précisément, il fut découvert dans l’hypogée d’un des fils de pharaon, l’un probablement des plus connus du reste, à savoir le prince Khaemwaset... Souvenez-vous on le considère aujourd’hui comme ayant été probablement "Le premier égyptologue de l'histoire".
Vous remarquerez alors :
- Le style ...
Un pylône de temple au décor ajouré et cloisonné.
En fait, cela correspondrait à un bijou classique de la 12e dynastie ! Le plus ancien de ce type semble visiblement remonter à l'ère de Sésostris III.
- De plus, à l’intérieur de ce genre de cadrage, on pouvait y remarquez des déités qui devaient finalement avoir un rôle de protection, pour celui qui portait ce bijou.
Ainsi vous y verrez :
- L’Ouadjet, la netjeret du Nord.
- Et bien sûr la belle déité de cette thématique à savoir Nekhbet …
Remarquez aussi ses ailes.
Parfaitement déployées en signe évident de son rôle de protection.
Protectrice quant à Kemet …
Vous aurez aussi vu le deuxième oiseau, au-dessus des deux premières divinités. Étrangement, peut-être, il comporte une tête de bélier : une netjeret solaire qui déploie, elle également, ses ailes.
- Le cartouche de Ramsès II se trouve également positionnée au dessus de cet ensemble …
- Deux piliers-djed son visibles de chaque côté au niveau des angles, en bas.
Nous pouvons les interpréter comme :
- La renaissance d'Osiris,
- Mais aussi comme un signe de stabilité.
- …
Poussons donc notre petite investigation. En fait, il semblerait que ce pectoral soit issu d’un alliage. En soit, cela est vraiment significatif des capacités d'artisanats de nos anciens.
- Argent 62 % ...
- Or 35 % ...
- Des traces de cuivre … Ainsi ce mélange devait permettre de fabriquer le fameux électrum.
Deux faces :
- L'une, le revers probablement : on y observe simplement la feuille de métal.
- L'autre est par contre parfaitement bien travaillé. Vous remarquerez des alvéoles qui devaient permettre d'y introduire des incrustations de pierre fines comme la cornaline, la turquoise, le lapis-lazuli, ...
A ce propos, les couleurs que nous pouvons admirer aujourd'hui, furent-elles vraiment celle du verre initial ?
Le temps ne fit-il pas son effet ?
Même dans une atmosphère obscure, stable, chaud ...
Voici donc notre belle déité à savoir Nekhbet ...
Les représentations de Nekhbet, quoique assez rares finalement, sont cependant le plus souvent prestigieuses :
- Plafonds des salles hypostyles aménagées dans les temples du nouvel Empire,
- Bijoux royaux, comme nous venons de le voir,
- ...
Ce fait rappelle que la netjeret fut bien une protectrice.
Elle était de fait la tutelle de tout le sud égyptien, soit une zone géographique immense et de plus, de première importance stratégique.
Comme vous savez, son principal lieu de culte fut bien le sanctuaire d'ElKab en Haute-Égypte, lieu également de ses origines.
Rappelez-vous ...
En face, sur l'autre rive, se trouvait normalement la ville de Nekhen qui vénérait "la blanche", surnom de Nekhbet.
Nekhbet et Ouadjet …
La netjeret du Nord ...
Ce fut bien l'Ouadjet ...
Une déité serpent de Bouto comme vous savez, cette antique Pê du delta, qui était en effet la protectrice de la Basse-Égypte.
Alors que Nekhbet était son équivalente, mais au niveau de la Haute-Égypte.
De fait, il fut parfaitement logique, lors de la réunion des deux pays, que les deux netjerout tutélaires puissent se retrouver finalement associées.
Unies, certes ...
Mais notons quand même au passage, qu'elles ne furent jamais confondues.
Et même s'il fut bien fréquent de voir la déité vautour perdre ses plumes au profil d'écailles de serpent, Ouadjet et Nekhbet n'en demeurait pas moins deux netjerout parfaitement bien distinctes.
Les pharaons, eux, ne s'y trompèrent pas .
Ils rendirent le culte à chacune d'entre elles dans leurs capitales respectives.
Cette proximité ...
Mais aussi ce rôle, fondamental, celui de protectrice de pharaon et de son pays. Tout cela se retrouvait vraiment dans la principale tutelle exercée par les deux netjerout : celle qu'elles offraient au nom de pharaon.
Alors, à suivre ...
Et j'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Quelques représentations de la netjeret Nekhbet....
Le vautour aux ailes déployées ...
G186 | G186A | G186B | G186C | G186D | G187 | G308 |
La netjeret Nekhbet ...
Gardienne de la Haute-Égypte.
Sous forme d'un vautour portant une amulette protectrice ...
Ouadjyt ...
A droite Nekhbet ...
Elle protégeait le pharaon Ptolémée VIII.
Temple d'Edfou.
En fait, Per aâ / pharaon fut couronné du pschent par Nekhbet et d'Ouadjet.
La netjeret-vautour Nekhbet.
Île Éléphantine.
Temple de Khnoum.
"Celui des deux Dames".
La netjeret Ouadjet dame de Bouto, dans le Delta ...
La netjeret Nekhbet, la patronne d'ElKab ...
Les deux netjerout notaient parfaitement la dualité de la royauté.
A fin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources ...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse.
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte.
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion.
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne : Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press.
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière.
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, P. 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"Le Dieu de ce monde vit dans la lumière,
au-dessus du firmament,
mais ses emblèmes sont sur la terre,
ne discute pas ses mystères
et
tu verras le divin lever de soleil
faire pousser toutes végétations
et
multiplier les aliments dont l'homme se nourrit"
Anty
vie, force et santé.