Peintures murales, pas de mot pour désigner l' "art" !

 

 


 

Restauration des magasins sud de l akh menou karnak bis

Peintures murales, pas de mot pour désigner l' "art" !

Montrer du respectânkh ...  

"Vivre" …

"La vie" …

"Soyez au service de la vie" ...    

 

 

 

 

 

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449948622 998419188741613 2371256662436951414 nCe détail représente la femme de Menna,

Henut-tawy,

une chantresse d'Amon !

 

"Les artistes égyptiens seraient surpris que nous considérions leur travail d'art.

Les artisans ont travaillé dans l'anonymat [à de rares exceptions près],

n'ont signé aucune de leurs œuvres et n'ont atteint aucune gloire au cours de leur vie.

Leur société ne reconnaît aucune différence entre les formes d'art,

telles que la peinture

et la sculpture,

et les "petits arts",

comme la poterie ou l'armoirie.

Les praticiens de l'une ou l'autre de ces compétences

étaient considérés comme de simples travailleurs à un niveau avec, par exemple, des charpentiers."

 Brier, Bob et Hoyt Hobbs, Daily Life of the An.

 
 
Bien que l'art égyptien soit très apprécié aujourd'hui ...
 
 
En continuant d'attirer les foules dans les musées qui présentent des expositions.
Les anciens Égyptiens eux-mêmes ...
Ils n'auraient jamais considéré leurs œuvres de la même manière !
 
Ils auraient bien certainement trouvé étrange que ces différents types d'œuvres soient exposés hors contexte ... dans une salle de musée par exemple.
 
Les statues étaient créées et placées pour une raison précise.
Et il en va de même pour tout autre type "d'art".
 
Le concept "d'art pour le mérite de l'art" était alors inconnu !
Et de plus ...
Il aurait probablement été incompréhensible pour un ancien Égyptien qui considérait "l'art" comme fonctionnel avant tout.
 
 

Voici ce qu’écrivit Alain GUILLEUX  en Aout 2024…

Sic : "L'art amarnien n'était pas "non conventionnel".

Il obéissait bien à une convention, mais une convention différente.

Par exemple, les Egyptiens utilisaient une grille avec un certain nombre de carreaux pour se représenter.

La grille amarnienne a un peu plus de carreaux, en particulier pour la tête, d'où sa forme allongée.

Je cite de mémoire des conférences de Dimitri Laboury, Bénédicte Lhoyer et d'autres.

 A revérifier et préciser."

 
" … Même le propre artiste,
sortant de la mort,
ne serait pas en mesure de les retoucher parfaitement maintenant,
à cause des tons doux donnés par le passage du temps,
qui peint aussi … "

Francisco de Goya

 

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Pinceau en fibre de palme.

 1 390 à 1 352 B.C.E, Thèbes. 

18e dynastie, Amenhotep III.

Source

 

En premier lieu ...

Nous ne sommes pas en présence de fresques mais bien de peintures murales.

 

Nos anciens ignoraient complètement la technique de la fresque. Aussi, bien souvent, par abus de sens probablement, beaucoup d'auteurs se m'éprennent à travers cette confusion qui, du reste, a bien fini par entrer dans le langage courant.

La fresque est une technique dans laquelle on peint sur un enduit frais (a fresco) permettant de cette manière aux pigments de parfaitement pénétrer dans cet enduit. D'ailleurs, la peinture a fresco est bien plus difficile à maîtriser que celle a secco. Cette technique particulière nécessite une grande habileté et se réalise rapidement entre la pose de l’enduit et son séchage complet.

Les Egyptiens quant à eux ne peignaient pas a fresco mais plutôt a secco. De cela nous pouvons adonc affirmer que nous ne serions pas en présence de fresque au sens propre !

 

La tombe du roi Toutankhamon a récemment achevé un processus de restauration d'une décennie.

Texte de Aisha Conny ...

 

Ce vaste projet a été entrepris pour remédier aux dégâts causés par le tourisme de masse !

 

Un siècle après que Howard Carter ait découvert la tombe de Toutankhamon, sa popularité a causé d'importants dégâts.

Avant 2009 ...

Aucun effort de conservation n'avait été fait !

Le ministère égyptien des Antiquités et l'institut de conservation Getty ont maintenant achevé un projet d'une dizaine d'années pour le préserver.

 

Principaux défis :

  • Dommages à l'environnement ..

Les visiteurs ont apporté de l'humidité, du CO2 et de la poussière, endommageant les peintures mur.

Un système de filtration de l'air a été installé pour combattre cela.

  • Lutte politique :

Les troubles politiques ont souvent retardé le projet.

 

  • Étude approfondie :

Les experts ont mené l'étude la plus approfondie depuis 1922, portant sur les conditions microclimatiques et les taches brunes mystérieuses.

 

  • Coûts élevés : le projet a coûté cher, mais le Getty avait les ressources pour le financer.

Ces efforts assurent la préservation du tombeau pour les générations futures.

 

Photo avec l'aimable autorisation du Getty Conservation Institute :

 

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L'importance des représentations ...

 

Et ce quant à notre connaissance de la culture de l’Égypte ancienne. 

Les hiéroglyphes ...

L'archéologie ... Tous cela semble bien essentiels, nonobstant, les peintures, les reliefs, les statues ne représentent pas seulement, et de loin du reste, que de la décoration comme d'aucuns pourraient le subodorer.

Les représentations sont en vérité un des aspects de cette croyance ancestrale.

Elles participent bien évidemment à nous transmettre des informations tout à fait précieuses quant à la civilisation égyptienne ancienne. Aussi, afin d'obtenir cette connaissance il ne nous faut pas seulement les regarder mais aussi les analyser afin d'en extraire le contenu : ce qui n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît aux premiers abords car il nous est nécessaire de faire abstraction de notre formatage culturel moderne et essayer de se placer dans le contexte de l'ère considérée.

 

Ainsi ...

En observant attentivement ce que les Égyptiens dessinaient, sculptaient, peignaient, ... et en y réfléchissant, nous pouvons augmenter énormément notre compréhension de la Kemet ancienne (Habitudes, pensées, évolution dans le temps, ...).

J'élève toujours l' "art" de l'Égypte ancienne à la catégorie de documents et de sources historiques.

 

Sachant quand même que :

 

"Il n’y a pas en Égypte d’art pour l’art :

l’art est utilitaire,

et il sert les objectifs de la monarchie pharaonique,

à savoir une démonstration de force et de puissance.

En ce sens,

il n’est pas question de mettre en exergue une quelconque faiblesse du pouvoir,

mais plutôt de le magnifier,

en suivant pour cela les règles de l’époque."

Voir J.-L. Podvin, L’Égypte ancienne, Paris, 2009, en pages145à 158.

 

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"The conservation project of the sarcophagus of kV 9, composed of hard limestone (conglomerate), was extensively studied with drawings by Edwin C. Brock, who gathered the necessary information concerning the fragments and their joining. The conservation works done by senior conservator of the Oriental Institute 
of The University of Chicago, Lotfi Hassan
and his assistant, Nahed Samir in collaboration with stonecutter, Dany Roy. The work began with a layout of all the fragments of the sarcophagus box, a study of the method of assembly and consolidation of the fragments 
and the preparation of the structure 
consolidation phase by insertion of dowels. Mechanical cleaning phases, using different brushes, scalpels and a small electrical drill. Chemical cleaning included using organic solvents and applying a compress of ammonia and cotton for removal hard incrustation.The sarcophagus, originally painted blue, red, yellow and black is stained by ointments used in the burial ritual.
The cleaning test was done by testing different organic solvents such as Acetone, Dimethyle formamide, Dimethyl sulfide and Butylamine. The Butylamine was been used to remove the resin carefully.

عمليات التنظيف الميكانيكي تمت باستخدام المشارط، حيت تم التنظيف الكيميائي باستخدام المذيبات العضوية المختلفة مثل الأسيتون، فورماميد ثنائي ميثيل، كبريتيدات ثنائي ميثيل، ثم تم استخدام البوتيلامين لإزالته الراتنج لإظهار النقوش بعناية.

The fragments have been assembled as groups composed of two, three pieces by using two different epoxy resins (Araldite 106 / Vatico, Egypt with setting time of three hours) and Araldite in tube20ml, England with setting time of five minutes). The Araldite 106 was used mainly as glue and the fast one was to hold the pieces together.

تم تجميع قطع التابوت الي مجموعات مكونة من قطعتين أو ثلاثة واخر تركت فردية حتى يسهل إدخالهم. وقد استخدم في تجميع القطع الكبيرة مسامير من الاستيلنساستيل وفي تجميع بعض القطع الصغيرة مسامير الفبير جلاس و راتنج الايبوكسي أرالديت ١٠٦."

Lien

 

"S’émerveiller,

c’est s’ouvrir à ce que l’on croyait fermé

et

accepter de se laisser toucher

par la beauté"

Bertrand Vergely.

 

L'essai de nettoyage est très important dans la conservation des peintures murales.

C'est une sorte d'étude de chaque pièce du "tableau" et ce afin de comprendre la technique, comme les matériaux utilisés ainsi que le type possible d'intervention à venir.

 

[Cleaning test of wall paintings of the small temple of the 18th dynasty of Hatshepsute & Thutmosis III-The Oriental Institute of Chicago University 2016
Cleaning test of wall paintings of the small temple of the 18th dynasty of Hatshepsute & Thutmosis III.

The Oriental Institute of Chicago University 2016.


 

Scribes qui dessinent maitres de l art du contour

Scribes qui dessinent,

maîtres de l'art du contour.

 

mideast_egypt_antiquities_edited-1.jpg;

Cet homme est en plein travail de rénovation.

Source  / Lien

 

"L’image

et

la parole

sont étroitement liés en Égypte ancienne,
et

les deux ne sont pas considérés comme des signes arbitraires,
 mais comme des éléments participant de l’essence même

de l’objet qu’ils désignent ou représentent.
 Le signifiant a un lien essentiel avec le signifié.
Les conceptions de la parole comme puissance et de la parole comme essence et réalité impliquent déjà celle de la parole créatrice.
Évoquer une chose est l’appeler à l’existence "

 Suzanne Bicke…
 La cosmogonie égyptienne.

 

http://www.gzhphb.com/gpPic/600/0/mmbiz.qpic.cn/mmbiz/YXmibEdnBiaTGx1bcrPhFIgUb0D7TTku6JrG9m4UxjyLx7HVlvlHX7DLG6AzYn8sG7ibyfRj433esRf54AhhM6oHw/0?wx_fmt=png

Le bleu égyptien.
Le premier pigment synthétique, silicate de cuivre et de calcium.

Il représente une étape importante dans le développement de la civilisation humaine et de la chimie. 

Source

 

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Association Papyrus LILLE

 

L'artisan pharaonique demeure pour beaucoup un personnage particulièrement évanescent, insaisissable, voire "inexistant", et ce au sein du paysage que l'égyptologie s’efforce de reconstituer.

Imaginons alors le contexte environnemental, celui des artisans responsables de la décoration des chapelles funéraires privées.

Ceux de la nécropole Thébaine ...

Sous la 18e dynastie ...

...

 

Nous pouvons parfaitement démontrer :

  • Qu’avec une méthodologie adaptée,
  • Résolument interdisciplinaire (Point essentiel à mon sens.),
  • Et faisant usage de toutes les sources d’informations disponibles sur le sujet,
  • ... Nous pouvons en réalité parfaitement aborder la question de l’identité sociétale de ces peintres, ainsi que les modalités d’organisation concrète de leur travail, et même de suivre certains artistes individuels.

 

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Ceiling Painting with Bull Heads from the King’s bedroom, Malqata.

MMA excavations, 1910–11, Rogers Fund, 1911 (MMA 11.215.451).

Source / Lien

 

Le Palais du pharaon à Malqata avait aussi quelques motifs égéens, comme :

  • Un veau bondissant,
  • Des têtes de taureau avec des rosettes,
  • ...

 

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"Les réactions calcite-argile jouent un rôle important dans la stabilisation des réactions de gonflement de l'argile; 

la haute teneur en carbonate de calcium des plâtres de la vallée des Reines

peut également être considérée comme jouant également ce rôle."

Vallée des Reines QV36.

Sources

 

"La Terre

est composée de particules d'argiles et de limons dans la fraction la plus fine,

au sable,

au gravier

et aux galets dans la fraction la plus grossière. 

La détection analytique des minéraux argileux est difficile,

ce qui complique la tâche

consistant à définir avec précision les réactions de liaison des emplâtres égyptiens."

 

Sherif mahmoud© Sherif Mahmoud

 

"L'art égyptien est surtout typique,

amoureux

de la symétrie,

de la méthode,

de certaines conventions"

Pierre-Joseph Proudhon - XIXe s.

 

 

 

Senior conservator stephanie vasiliou and conservation student shoun obana cleans the enchanted basin at the british museum 1536x1145Senior Conservator, Stephanie Vasiliou, and Conservation Student, Shoun Obana, clean ‘The Enchanted Basin’,

sarcophagus of Hapmen, 600 BC, on display in Room 4 at the British Museum, in preparation for the major exhibition ‘Hieroglyphs: unlocking ancient Egypt’.

© The Trustees of the British Museum.

 

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1 75

Qu'appelle-t-on bleu Égyptien, cette fritte de bleu égyptien ? Une phase vitreuse avec une cristallisation ? Un matériau céramique ?

Par Le 23/11/2020

 Ankh hiero 2                                     12742706 953840067985218 3254822808813147185 n                                       1 20                              

"Vivre" …

 

"La vie" …  https://www.aime-jeanclaude-free.com/

"Vivre, c'est naître lentement."

Une citation d'Antoine de Saint-Exupéry.

 

Logopdf  Plan de cette thématique ...

 

⇒ Pour l'élite pharaonique, la couleur était la vie.

Ainsi, le sculpteur fut dénommé "séankh" / "celui qui donne la vie".

Nonobstant ...

Il ne devait pas donner la vie simplement en extrayant une figure d’un bloc de pierre ou d’un morceau de bois ! Il devait ajouter à la sculpture une dernière étape essentielle, les couleurs, donnant ainsi l’apparence de la vie et qui de fait l’animait : les "scribes du contour" avec l’aspect sacré de ce qu’ils devaient rendre magiquement vivant.

 

⇒ Pour l'admirateur moderne que nous sommes, la teinte est porteuse de vie aussi.

Même si d'aventure, nous sommes parfaitement conscients que ce paradigme fut bien encodé et ce jusque dans ses couleurs !

  • Le vert symbolisait la régénération,
  • Le noir la terre fertile, une "poudre pour rendre l’œil expressif",
  • Le bleu, le Nil, le ciel, où se trouve d’ailleurs un Nil céleste peuplé d’étoiles jaunes à cinq branches qui sont sans doute des étoiles de mer.
  • ... Les "fresques" qu'ils nous ont laissés font rêver, paradoxalement au fait qu'ils possédaient un nombre limité de pigments autant du reste quant aux moyens utilisés.

 

Cependant longtemps ...

L’homme n’a pas su fabriquer cette couleur bleue, elle fut même absente des peintures rupestres.

 

Ce sont bien les Égyptiens anciens qui,

les premiers,

auraient réussi à la produire

et ce sous la forme

d’un pigment artificiel.

 

Voici donc le "bleu égyptien" ...

Il fut certainement "le premier pigment" créé par l’homme, il y a cinq millénaires en Égypte et en Mésopotamie. Il a longtemps fait l’objet d’un monopole ainsi que d’un commerce prospère et ce dans le bassin méditerranéen.

Depuis la préhistoire jusqu'au Moyen Age ...

  • Ainsi dans les peintures préhistoriques, le bleu manquait car il y avait fort peu de minéraux bleus et ceux qui le furent étaient chimiquement instables ou bien trop difficiles à utiliser.
  • Les premières preuves de l'utilisation du bleu égyptien se trouvent au sein de la quatrième dynastie (vers 2575-2467 B.C.E). Il apparaît alors sur des sculptures en calcaire, ainsi que sous la forme d'une variété de joints cylindriques et de perles.
  • Au Moyen-Empire (2050-1652 B.C.E), il a continué à être utilisé comme pigment dans la décoration des hypogées, des peintures murales, des meubles et des statues,
  • Quant au Nouvel Empire (1570-1070 B.C.E) il a commencé à être plus largement utilisé et ce dans la production de nombreux objets.
  • De plus se fut un produit qui connut une grande diffusion à l’époque romaine.

 

Rouge,

Jaune,

Vert,

Marron,

Noir,

Et blanc.

Seul manquait le bleu !

Et ce pour une simple explication visiblement, il n’existait que très peu de minéraux bleus !

De plus …

Réduits en poudre, rares furent ceux qui semblaient conserver un pouvoir colorant. De ce fait, il apparaît que les peintres devaient disposer d’une "pauvre palette" de nuances. Des pigments noirs, bruns, jaunes et rouges peuvent être trouvés, extraits des minerais ou des sols, de telle sorte que ces couleurs furent certainement considérées communes, et bien pauvre et ce pour représenter leurs divinités.

Le bleu fut rare, cher, précieux, divin ...

Nous examinerons donc ici comment l'Égyptien ancien a pu obtenir un pigment bleu qui ne s'est pas dégradé avec le temps, tant divin il fut !

 

Ainsi les artisans du bassin méditerranéen furent amenés à élaborer un pigment : le "bleu égyptien".

Nomenclature qui date visiblement de l'année 1830 par Jean-François Léonor Mérimée et ce au sein d'un traité quant à la peinture à l'huile.

Il fut comme vous savez le père de l’écrivain Prosper Mérimée ...

 

Ainsi :

  • En quoi consiste le bleu égyptien ?
  • Quand ce premier pigment synthétique a-t-il commencé à être fabriqué ?
  • Comment ?
  • Où son emploi s’était-il diffusé ?
  • Pourquoi le bleu était-il considéré comme si important ?
  • D’où viennent leur bleu ?
  • Pourquoi une teinte aussi innovante a-t-elle disparu ?
  • ...

N’oubliez jamais, l’archéologie n’est pas une science exacte :

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 Photos de différents échantillons de bleu égyptien provenant de Pompéi (L. C.).

 

Le bleu égyptien selon Lécrivain en 1987 :

Il répond parfaitement à la définition actuelle d'un matériau céramique : un matériau solide constitué de cristaux anhydres cristallisés, éventuellement associé à une phase vitreuse, formé par synthèse et consolidé à haute température.

irtyu

Silicate de cuivre calcique ; "khesbedjiryt" signifie "lapis-lazuli fabriqué", il formait alors un substitut du lapis, une pierre précieuse ... 

"Fabriqué" ...

L’esthétique de la technè ...

Et que dire des progrès techniques qui l'ont fait advenir sous cette forme ?

 

Plan de cette thématique ...

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Synthétisons un peu ce long cheminement historique :

  • Il est prouvé que notre pigment coloré fut usité par "nos" anciens Égyptiens dès 2600 B.C.E. et est devenu ce colorant bleu primaire utilisé dans la Kemet ancienne et ce jusqu'à travers les périodes romaines de l’Égypte (vers 30-395 EC)
  • En dehors de ce pays baigné des dieux, le bleu égyptien apparaît dans les incrustations mésopotamiennes du milieu du 3e millénaire B.C.E. 
  • Par la suite il a continué à être produit dans tout l’ancien Proche-Orient et méditerranée à travers le 4ème siècle C.E et apparaît alors dans les peintures murales à Pompéi. 
  • Au 9ème siècle CE, les instructions pour faire le bleu égyptien auraient visiblement été perdues ou oubliées. 
  • Le pigment fut ensuite tombé hors d’usage et de production jusqu’aux années 1800, quand les scientifiques ont déterminé sa composition en étudiant des exemples connus.

 

→  Les Égyptien ont modelé et moulé de petits objets en "bleu Egyptien" et pas que ...

 

→  Du bleu, du bleu, ... et encore du bleu !

 

→  Le "bleu Égyptien" ...

 

La fritte émaillée et la faïence égyptienne ...

 

Le bleu égyptien, fut une matière parfaitement artificielle.

 

Quant à sa teinte ...

 

L’invisible qui devient visible ...

 

Le crottin d'âne fut peut-être un excellent accélérant pour la combustion !

 

Etudes scientifiques ...

 

 

Partons maintenant vers le règne d'Aménophis III ...

 

→  Une anecdote peut-être et ce dans une église de Barcelone ?

 

  Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :

 

16107283 1485337708161604 2900333522251836653 o

The ‘Ankh’ (Life) on the 'neb’-basket,

flanked by two 'Uas’-scepters (symbol of Power and Dominion).
Glass inlay
(1.7x1cm), 100 BCE–100 CE;

now in the Metropolitan Museum …

 

"On a évalué à quelque 1 400 kilos la quantité de pigment bleu nécessaire à la décoration d’un temple pharaonique.

Comment les Égyptiens parvinrent-ils à s’en procurer en si grandes quantités ?

En fabriquant le premier pigment synthétique de l’histoire humaine, dont la plus ancienne trace a été retrouvée à Nekhen (Haute-Égypte) et remonte à 3 250 ans B.C.E.

Depuis la plus haute Antiquité,

les habitants de la vallée du Nil furent de grands amateurs de pierres,

et plus spécialement de lapis-lazuli,

qui,

avec ses cristaux de pyrite, leur évoquait le ciel nocturne.

Mais celui-ci étant rare, car venant d’Afghanistan, ils cherchèrent dès le 4e millénaire à imiter ce bleu intense dans leurs peintures.

Les chimistes des temples réussirent à synthétiser un pigment de cette couleur à partir

de minerai de cuivre, de sable calcaire et de natron, un mélange naturel de sels.

Leurs techniques de fabrication ont été décrites par les auteurs latins Pline et Vitruve,

initiés à Alexandrie,

bien qu’elle fût gardée secrète par les Égyptiens."

"Vérités et légendes" ( Perrin, 2022) -

QUENTIN Florence.

Restauration cercueil egyptien mbalyon 13

Un élément de cette “forêt de symboles”, la sémiologie de la couleur, le noir en Égypte ancienne.

Par Le 28/12/2016

 

Ankh hiero 1

ânkh, un symbole bien ancré dans l'Histoire de Kemet.

https://www.aime-jeanclaude-free.com/

Logopdf

Plan de cette thématique.

 

Parfois …

Un symbole peut tout changer.

Et que dire de cette symbolique des couleurs ?

 

Elle variait en fonction du lieu géographique, de l'ère considérée, ...

Aussi ...

Au sein de l'ancienne Kemet, le noir, sujet de notre thématique, fut une couleur dés plus positive.

Évoquant cette terre riche et fertile avec les netjerou(t) associés à la végétation. Généralement ils avaient la peau verte, bleue voir même noire.
 

La couleur noire …

Elle ne signifiait ni la mort, ni le deuil en Égypte ancienne.

Elle symbolisait la fertilité.

 

Et si nous concevions le noir de la nuit comme pouvant permettre à la déité Nout d’avoir pu  régénérer le soleil et ce bien avant de donner naissance à l'aurore.

De la même façon, imaginons cette belle terre noire …

Gorgée des alluvions du Nil, du limon et qui était parée à recevoir dans ses entrailles les semailles. A permettre en fin de compte l’apparition de cette extraordinaire germination et ce afin d’engendrer une nouvelle moisson.

 

Hb 26 7 1294

Voici une palette sculptée en un seul morceau, en ivoire.

Elle fut teintée comme vous pouvez le constater de rouge, noire, ...

Bien visible, un cartouche ovale, celui d'Amenhotep III, Nebmaatre, avec l'épithète "Bien-aimé de Râ."

Probably from Upper Egypt, Thebes.

Edward S. Harkness Gift, 1926.

 

Nous pouvons remarquer six puits ovales contenant encore des pigments :

  • Bleu,
  • Vert,
  • Brun (?),
  • Jaune,
  • Rouge
  • Et bien sûr le noir d'aujourd'hui.

 

Plan de cette thématique ...

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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 26

Une étude concernant les pigments anciens.

Craie blanche, rouge et jaune ocre.

 Libyan Desert Glass area.

© Wadi Abou el Melik / Lien

 

Des couleurs bien symboliques ...

Plan de cette thématique ...

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"L'Harmonie du monde, anthropologie culturelle des couleurs et des sons en Afrique depuis l'Egypte ancienne" édition Menaibuc, 2000.

 

Une peinture qui était éminemment symbolique, avec cette polychromie dans "l'art égyptien", très codifiée :

  • Le rouge,
  • Le noir,
  • Le vert,

 

L' "art pour l'art" au sein de cette Égypte ancienne n'existait pas véritablement, du moins comme nous l'entendons aujourd'hui ! L’ensemble des œuvres créées le fut dans un objectif d’une praticité certaine comme :

  • Maintenir la grandeur et la félicité de Kemet,
  • La stabilité et la pérennité de cette civilisation pharaonique,
  • ... Alors le beau avait-il véritablement une valeur en lui-même, autre évidemment que celui de plaire aux netjerou(t) ? N’oublions pas la magie, elle devait avoir une place essentielle à ce moment-là, se trouvant ancrée dans bien des symboles ! Toutes ses couleurs devaient avoir des significations bien particulières ! Aussi, pouvons-nous connaître davantage le paradigme des déités si nous nous investissons de cette symbolique, c'est-à-dire de celle qui se réfère aux choix de leurs propres teintes de prédilection.

 

Significations bien précises et parfaitement indépendantes vis-à-vis de leur valeur esthétique.

Aussi devaient-elles forcément jouer un rôle essentiel sur le psychisme du peuple. Pour cela, souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne antique. Elle n'était pas simplement considérée à la manière d'une "simple parure". Les couleurs des fards par exemple possédaient des valeurs évidemment esthétiques, mais sans aucun doute également thérapeutiques, symboliques, rituels, sacrées, ...

Cela nous révèle finalement des liens entre la technique et la symbolique.

Nous pénétrons ainsi au sein de la sensibilité sociale de nos anciens. Aussi, je vous invite à contempler les belles couleurs qui nous viennent du tréfonds de notre propre passé.

 

"Parmi tous les systèmes d'écriture au monde,

l'écriture hiéroglyphique est unique

 grâce à la possibilité supplémentaire qu'elle offre de différencier les signes par les couleurs.

Ainsi,

l'homme est de couleur rouge,

 la femme de couleur jaune,

une convention que l'on retrouve également dans le domaine des arts plastiques de l'Egypte ancienne.

L'écriture égyptienne met ainsi en évidence sa filiation avec l'art.

 En principe,

à chaque signe correspond aussi, à côté de la forme fixée, une couleur déterminée"

Erik Hornung.

 "L'esprit du temps des Pharaons".

 

Nous pouvons même pousser notre questionnement jusqu'à nous demander si nos anciens avaient cette habitude, celle de peindre rituellement leur corps ? 

Non pas dans un quelconque rituel de dévotion Séthien, ou autre d'ailleurs, mais davantage au sein d'un rite pastoral.

 

Kushites bringing gold to egypt tomb of viceroy huy thebes

Le noir, fut-elle cette couleur invisible tant elle était présente le limon, ... ?

Kushites bringing gold to Kemet.

Hypogée of Viceroy Huy.

Thebes.

Source

 

Serge Sauneron fut-il abscons lorsqu'il s'interrogea ainsi ?

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"La lumière,

pour les Égyptiens,

est une pluie de petites particules lumineuses (photons),
comparable à la fine poussière qui sort d'un tamis
(nkr)"

 

Les Kmtyw pouvaient-ils véritablement concevoir la lumière et ce à la manière d'un faisceau d'ondes ?

Les vibrations se propageant dans l'espace ... ?

Permettez-moi d'en douter quelque peu.

 

Pouvaient-ils véritablement concevoir quelques corrélations entre :

  • La lumière,
  • Et la couleur ? Cette dernière fut en tout cas considérée primordiale dans cette antiquité. Pouvait-elle alors être intégrée au vivant puisque en relation avec la nature ?

 

"Youn" ne signifiait-il pas en même temps :

  • Couleur ?
  • Et "Caractère d'un être humain" ? N'était-elle pas, elle aussi, empreinte de puissance ?

 

Quelques graphies concernant les couleurs ...

Plan de cette thématique ...

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Et comme vous savez ...

Un même mot pouvait avoir au sein de cette écriture hiéroglyphique maintes graphies.

 

Ainsi :

  • iwn ...

Cela représentait bien l'essentiel de la graphie.

Pouvant être interprété comme étant la "Couleur" comme d'ailleurs la "Nature", ...

 

Iwn

 

Aussi vous voyez :

→ Du "roseau",

→ Du "cheveu",

→ Une ondulation rapide,

→ Un pinceau.

 

  • irtyw ...

Cela peut-être transcrit comme "couleur", en nom ...

Et "bleu", en adjectif ...

 

Irtyw          ou        Irtyw2

 

Au sein de la 4e dynastie ...

2 613 à 2 494 B.C.E ...

Les chercheurs auraient découverts des traces de pigment bleu, le fameux "bleu égyptien" : certainement la première couleur synthétique ! Ceci pourrait fort bien expliquer cette double signification quant à la graphie irtyw.

 
  •  drwy ...

"Couleur",

"Peinture",

"Mur". Cette troisième graphie est cependant bien plus incertaine.

 

Drwy

 

  • ...

 

Les pigments dans l'Égypte antique ...

Plan de cette thématique ...

Revenir en haut de l'article ...

 

Nos A.E usaient donc de minéraux disponibles au sein même de leur territoire. Seulement leur technique se trouve aujourd'hui quelque peu perdu. Certaines recherches sur des pains de pigments ont permis aux chercheurs de redécouvrir une "certaine méthodologie".

 

Comme la cuisson :

  • D’un mélange de silicium,
  • De calcium,
  • Et de cuivre avec ce fondant sodique bien connu des prêtres réalisant les momifications et ce afin d'en obtenir du vert comme du bleu.

 

Aussi au sein de la 5e dynastie, les artisans de Kemet utilisaient pas moins de sept couleurs :

  • Le jaune,
  • Le rouge,
  • Le bleu,
  • Le marron,
  • Le noir,
  • Le vert,
  • Le blanc.

 

Aussi, au sein de la 18e dynastie apparurent :

  • Trois jaunes,
  • Trois couleurs brunes,
  • Deux bleus,
  • Et deux verts... Ils obtinrent ainsi environ dix-sept teintes différentes.

 

La composition des couleurs principales était :

Plan de cette thématique ...

Revenir en haut de l'article ...

 

  • Le blanc, le sulfate de calcium,
  • L'ocre jaune, le sulfate d'arsenic.
  • Le rouge foncé, l'oxyde de fer avec une petite quantité de sable.
  • Le rouge, l'ocre, le cinabre : selon Pline l'Ancien, le minerai de cinabre coûtait aussi cher que le bleu d’Alexandrie : 50 sesterces la livre i.e. 15 fois le prix de l’ocre rouge d’Afrique.
  • Le bleu, le lapis-lazuli pulvérisé, ou une classe plus chère obtenue à base de verre coloré avec du silicate de cuivre, puis dans la poussière.
  • Le rose, le sulfate de calcium coloré par une substance organique.
  • ...


Les pigments se mélangeaient :

  • Selon la nécessité du moment,
  • Avec de l'eau bien sûr,
  • De la gomme également : comme celle provenant de l'acacia par exemple. Cet ingrédient, avec le recul d'aujourd'hui semble avoir été très judicieux.
  • ...
  • Ils érigeaient donc des pigments naturels tout en ayant probablement su inventer le premier synthétique. Des extraits de terres de teintes différentes, une pâte de couleur, qu'ils mélangeaient avec du blanc d'œuf et les dissolvaient avec de l'eau pour pouvoir l'appliquer sur les murs, recouverts d'une couche de plâtre sec. Les travaux des artisans ont passé ainsi les millénaires. Gardant leur éclat et, en partie parfois, leur couleur originale ce qui nous laisse subodorer que les mélanges opérés devaient être élaborés, en tout cas travaillés, ...

 

Le vernis quant à lui, ne serait apparu que vers la 19e dynastie (?).

 

http://www.gzhphb.com/gpPic/600/0/mmbiz.qpic.cn/mmbiz/YXmibEdnBiaTGx1bcrPhFIgUb0D7TTku6JrG9m4UxjyLx7HVlvlHX7DLG6AzYn8sG7ibyfRj433esRf54AhhM6oHw/0?wx_fmt=png

Le bleu égyptien.
Le premier pigment synthétique, du silicate de cuivre et de calcium.

Il représente une étape importante dans le développement de la civilisation humaine

et

même de la chimie en quelque sorte. 

Source

 

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La virtuosité des artisans ne furent presque rien au regard de la conservation des scènes de vie de l'Egypte ancienne.

Par Le 23/03/2015

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"Ni les monuments,

 

ni les petits objets

 

de l'Égypte antique

 

ne peuvent exister sans la couleur,

 

porteuse d'une pulsion de vie

 

aspirant à l'immortalité."

Sylvie Colinart, Elisabeth Delange, Sandrine Pages.

Camagna in "Couleurs et pigments des peintures de l'Égypte antique.

"Revue Techné n°4, 1996, page 29.

 

  Pond in a garden fragment from the tomb of nebamun 1400 bc

Les jardins de l’Égypte antique.

Avec des canards dans un étang,

Des lotus plantés,

Des palmiers dattiers,

Des arbres fruitiers,

Hypogée de Nebamun.

Thèbes, 18e dynastie, 1400 B.C.E, ...

Source / Lien

 

Nous faisons un petit bond, dans notre passé ! Nous voici donc aujourd'hui sous la plume de Perrault, souvenez-vous de ce 17e siècle, de notre ère bien sûr.

Et plus précisément...

Nous sommes au sein de la fameuse triade vitruvienne, l'une de celle qui, si nous considérons certains auteurs, devrait bien représenter l'objectif à atteindre et ce pour tout bon architecte.
 

  • Firmitas...

Solidité,

Robustesse.

  • Utilitas...

Commodité,

Utilité.

  • Venustas...

Beauté,

Volupté.

Vous l'aurez parfaitement compris, les "fameuses" triades que nous pourrions penser spécifiques à cette antiquité égyptienne, auraient finalement perduré dans le temps jusqu'à une passé bien plus récente.

Cela ne démontrerait-il pas, s'il en est encore besoin du reste, que chaque tranche de vie présente, s'appuie sur une assise passée et ce bien évidemment tout en préparant en catimini, un futur certain... ?

 

Ainsi :

 

"Dans tous ces différents travaux,

on doit avoir égard à la solidité,

à l’utilité,

à l’agrément :

à la solidité, en creusant les fondements jusqu’aux parties les plus fermes du terrain, et en choisissant avec soin et sans rien épargner, les meilleurs matériaux ;

à l’utilité, en disposant les lieux de manière qu’on puisse s’en servir aisément, sans embarras, et en distribuant chaque chose d’une manière convenable et commode ;

à l’agrément, en donnant à l’ouvrage une forme agréable et élégante qui flatte l’œil par la justesse et la beauté des proportions."
 Vitruve.

"De l’architecture".

Livre I...

 

Arce discover satmut tomb in qurna by luxor times 6

De si sublime couleurs provenant d'un si lointain passé.

Source / Lien

 

Plan de l'article ... 

 

→ Contempler ce passé fort loitain ...

 

→ Avec cet "art" égyptien ...

 

→ La réalisation d'une fresque obéit à des règles bien précises.

 

→ Ainsi ...

 

→ Un propriétaire au nom de "Sa-Mut".

 

→ Miraculeusement conservés ...

 

→ Souvenez-vous ...

 

→ Les peintres ...

 

→ Des secrets transmis de bouche à oreille ...

 

→ Voici un travail de restauration :

 Des "fresques"

miraculeusement conservées.

 

Contempler ce passé fort lointain ...

 

Avec notre imaginaire...

Ainsi, comment concevoir ce chatoiement ?

Celui qui devait certainement contribuer à faire briller les murs, les plafonds, les portes, ...

 

Que reste-t-il finalement de cette splendeur ?

De cette magnificence supposée, passée,... ? Celle que nous pouvons parfois encore admirer ? Celle de l'empire pharaonique bien sûr ...

 

Demeure-t-elle évanouie au sein de cette couleur ocre du désert, celle-là même qui recouvre tout si uniformément ?

 

Cet "art" égyptien ...

 

L' "art pour l'art" n'existait pas au sein de la Kemet antique.

 

Du reste ...

L'art tel que nous le concevons de nos jours, fut véritablement et de plus bien longtemps inconnu ... Car toute création avait véritablement un but pragmatique.

 

Par exemple ...

Assurer la prospérité et le triomphe de l'empire comme de son souverain d'ailleurs, puisque finalement, il ne devait former qu'un.

Procurer la survie des souverains, et, puis bien plus tard, celle des notables, ...

 

Les techniques ...

Les ingrédients des peintres n'ont guère changé finalement depuis l'exécution des fameux portraits du Fayoum.

Ils reposent toujours sur la tétrachromie ! C'est-à-dire l'utilisation de quatre couleurs de base ...

 

La réalisation d'une fresque obéit à des règles bien précises.

 

Les peintres préparaient tout d'abord leurs supports, ce qui finalement semble de soit ! Ce furent probablement sur des toiles de lin, de minces planchettes de cyprès, de figuier sycomore, de ...

 

Puis ...

Après les avoir enduites de cire d'abeille, de gesso, cette sorte de colle mélangée à une fine couche de plâtre, ..., ils appliquaient alors leurs couleurs.

 

Ainsi ...

 

Au cours de certains travaux de terrassement ...

Au sein même d'une cour intérieure ...

Une nouvelle découverte en ce début de mars 2015 ... Une dernière demeure d'éternité qui se trouve à Gournah, partageant vous l'aurez compris, la cour de l'hypogée TT110...

 

Une dernière demeure :

  • En forme de T,
  • Avec des peintures bien conservées visiblement.
  • Un hall transversal,
  • Des chambres non terminées.
  • ...

 

Cependant ...

Sans véritablement de grande surprise, elle aurait été pillée et ce dès l'Antiquité.

De plus ...

Certains des textes et même des paysages d'ailleurs, auraient été délibérément endommagés (?) Comme le nom et les titres du propriétaire du tombeau, mais également le nom du netjer Amon, ... (?)

 

"La tombe pourrait avoir été vandalisée,

certaines scènes

et

inscriptions murales ayant été grattées"

Précise le ministère sans plus d'explications.

 

Un propriétaire au nom de "Sa-Mut". !

De la 18e dynastie ...

 

Elle contiendrait donc visiblement de très belles scènes peintes.

Sur le plâtre ...

Avec des couleurs très vives, comme vous pouvez l'admirer avec les quelques photos présentes dans cette thématique.

 

Ainsi fut représenté l'existence de nos anciens qui se voulait certainement quotidienne et ce à travers quelques belles tranches de vie.

Comme des scènes de célébration par exemple ...

D'autres représentent même le propriétaire de cette dernière demeure ainsi que sa femme, une certaine "Ta Khaeet", et ce devant une table d'offrande.

 

Alors, souvenons-nous ...

Une semaine auparavant cette belle trouvaille ...

Un autre hypogée fut découvert.

Cela fut celui d'un certain "Amenhotep", dénomé visiblement aussi "Rebiu". Ce dernier semble avoir été le portier du netjer Amon ...

 

1 29

En fait ...

Nous sommes au sein d'un hypogée découvert en début du mois de Mars 2015.

De la 18e dynastie ...

Découverte à Gournah, sur la rive ouest de Louxor ...

Source

 

  • L'ARCE...

Les Archéologues du Centre de Recherche Américain en Égypte ...

  • Avec bien évidemment, la collaboration du ministère des antiquités de l'Égypte ...

Les chercheurs semblent ainsi avoir réalisé une très belle découverte.

Ils creusaient finalement au sein d'un "patio", à ciel ouvert, au sein de la TT 110, qui appartenait visiblement à un homme nommé Djehouty. De son état, il fut majordome Royal d' Hatshepsout mais également de Thoutmosis III.

Nous sommes bien en présence de scènes parfaitement conservées et colorées, sur les murs de l'hypogée ...

Arce discover satmut tomb in qurna by luxor times 8

Source / Lien

Nfr mt2 1

"Parlons" de peintures murales plutôt que de "fresques" ... En Égypte ancienne.

Par Le 14/06/2014

ankh hiero "Vivre"… "La vie"…

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Bien souvent ...
Dans beaucoup d'esprit ...
Le mot même de "fresque" a vraiment un sens équivoque ! Cela pourrait certainement s'expliquer par le fait que nous ne tenons pas réellement compte de la technique employée.
Et cela à tort bien évidemment !

La "fresque" ...
"L’art le plus beau qui soit ..."
Cennini.
 
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Admirez avec moi ...
Nous voici donc au sein de ce bel hypogée.
TT335.
Sculpteur de son état !
Nakhtamon a été découvert par Bernard Bruyère, le 16 janvier 1925.
Juste au sud de TT336, son frère Neferrenpet.
Et au nord de celui de son beau-frère Qen, TT4.
© Celeste Albo
 

Un art qui nous étonne !

Même encore de nos jours ...

Sa fraîcheur ...

La perfection qui fut atteinte par nos anciens.

La pérennité de leurs œuvres ...

Les artisans pratiquaient leur art avec une virtuosité telle que nous pouvons encore admirer de véritables "instantanés" de scènes qu'ils reproduisaient.
 
"Le plus viril,
le plus sûr,
le plus durable de tous ..."

  Vasari.

 
La science onomastique tendrait alors à nous indiquer que l'origine du mot fresque serait italienne.
Fresco ...

Ou peinture "a fresco" c'est à dire une peinture sur enduit frais.

 

Plan de l'article ...

 

→ La peinture à fresque ...

 

→ La couleur s’incorporait alors au mortier ... 

 

→ Cela devait nécéssiter une bien grande habileté.

 

→ Sic Vitruve ...

 

→ Certains historiens d’art ...

 

→ Les peintures murales de l’Égypte ancienne ne sont pas de vraies fresques (?)

 

 → Et voici un travail de restauration :

 

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Source

 

Voici donc le jardin d'Ineni ...

500 arbres ...

Une vingtaine d'espèces différentes ...

 

Voici donc un dessin très schématique quant à cette superbe exploitation.

 

.Ainsi, le défunt avait bien dressé une liste exhaustive de ses plantations :

 
" ...contempler ces siennes plantations

grandes

et

parfaites,

qu'il a arrangées sur terre

sous la louange de cet auguste dieu, Amon,

Seigneur des Trônes des Deux-Terres.

73 sycomores,

31 perséas,

170 palmiers dattiers,

120 palmiers doum,

5 figuiers,

3 arbres khetnysheny,

2 moringas arabica,

12 vignes,

5 grenadiers,

8 acacias kesebet,

16 caroubiers,

5 jujubiers,

5 tioun,

1 palmier doum khanenet,

2 arbres Khet-des,

9 saules,

10 tamaris,

3 ima,

Des iched et des ih.


Le prince, gouverneur,

Ineni,

juste-de-voix

et

la maîtresse de maison (nebet per), Iâhhotep." 

 

La peinture à "fresque"...
 

"A fresco", provenant comme vous savez de la langue italienne. Elle est apparue bien plus tard vis-à-vis de cette ère pharaonique.

En fait ...

Cela consistait à appliquer des couleurs et cela bien avant que l'enduit n'est eu véritablement le temps de sécher. De sorte que les deux matrices n'en furent plus qu'une finalement car elles devaient devenir intimement imbriquées.


Elle semble n'avoir que peu évoluée d'ailleurs depuis l'antiquité.
C'est bien cette technique qui consiste à peindre au moyen de pigments naturels.

Ses derniers devaient être en quelque sorte délayés dans de l'eau permettant ainsi de mieux les "étaler", les "répandre" et ceci sur un enduit de chaux, de sable encore humide.
Le séchage grâce à la chaleur des rayons de Râ permettait alors le durcissement de l'ensemble.
 

La couleur devait alors s’incorporer au mortier ...

 

Et ceci afin de ne former qu’une seule et même matière.

À la manière d'un parfait "synchrétisme" ...

 

Comparez ...

Cette technique, à une peinture classique mais néanmoins bien moderne : pensez alors aux polyptiques, aux lavis, ..., aux peintures dites de surfaces.

 

Alors vous devriez certainement conclure à une certaine pérennité quant aux résultats. Ce que nous montrent d'ailleurs les parois des hypogées, des temples, ...

 

Cela devait nécessiter une bien grande habileté ...

 

La réalisation d'une véritable "fresque" se devait d'être rapide.

Entre la pose de l’enduit ...

Et de son séchage complet !


Sic Vitruve ...

Marcus Vitruvius Pollio ...
Il fut en fait un architecte d'origine romaine. Il sembla exercer ses talents aux alentours du dernier siècle avant notre ère ... 

Ainsi décrivait-il la fresque dans son traité "De architectura" livre VII :
 
"Lorsque les murs auront été renforcés par trois couches de mortier de sable et autant de mortier de marbre,
ils ne pourront ni se fissurer,
ni subir aucun dommage.

Mais lorsque leur solidité,
assurée en profondeur par la pression des taloches,
aura de surcroît acquis par le lissage
la blancheur éclatante
et
durable du marbre,
les murs grâce aux couleurs
étendues sur l’enduit encore humide,
les couleurs, par ce fait même,
ne se ternissent pas,
mais tiennent indéfiniment,
parce que la chaux,
qui, en cuisant dans les fours,
a perdu son eau et est devenue poreuse et amorphe,
est poussée
par cette faim qui est en elle à absorber tout ce qui se trouve en contact avec elle"
 
nfr-mt2.jpg
Fragment de l'hypogée de Nefermaat / nfr-maat, et Itet ...
 Source / © Joan Ann Lansberry, 2010.

"L'écriture avait une grande puissance dans l'Egypte ancienne !

...

effacer le nom de quelqu'un s'était le détruire.

Ce fragment du tombeau..
du courtisan Nefermaat et de sa femme Itet
est décoré avec des hiéroglyphes qui sont profondément gravés dans le calcaire.
Les cavités ont été incrustés de pâte de couleur vive
(Restaurée en grande partie ici).
... "

 

Certains historiens d’art ...

 

Ils feraient remonter cette technique de la "fresque" jusqu’à la préhistoire.

 

Ainsi ...

Sur les parois des grottes calcaire et humide pouvons-nous en admirer.

De la terre colorée ...

De la craie ...

Du charbon. Ainsi nos ancêtres créent-ils les premières fresques de notre histoire.

 

A cet effet ...

Rappelez-vous de cette fantastique grotte de Lascaux, 9 000 à 7 000 B.C.E

Les fameux pigments sur les parois furent fixés au moyen d'une couche naturelle de carbonate de calcium. Cette calcite s'accumula en fait bien lentement ...


Une technique simple et directe ...

 

Les fresques furent présentes dans les sculptures les plus anciennes comme :

- Mésopotamie,

- En Égypte,

- La Crète minoenne (Se souvenir de Cnossos, ...),

- ...

 

Et avec cela ...

Certainement les premiers fours à chaux, ... Du reste, on serait en droit de se demander s'ils furent à l'origine de cette technique ? Ne serait-ce pas plutôt cette dernière qui engendra cette "cuisson" ... ?

...

 

Les peintures murales de l’Égypte ancienne ne sont pas de vraies "fresques" (?)


Mais voilà ...

Toutes les œuvres élaborées par nos anciens, que nous admirons tant du reste, furent-elles vraiment de véritables "fresques" ? Au sens strict de cette technique ... ?


Elles furent en vérité élaborées sur un mortier sec.