Satet
Par Jean-Claude Aimé Le 31/12/2024
"Vivre"…
"La vie"…
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Le premier jour …
Le premier mois ...
Bien sûr nous mentionnons là celui de l'inondation tant attendue dans l’Égypte ancienne.
Nous devrions alors être au 19 juillet, le commencement d'une
Nouvelle Année ...
"Oupèr renpèt néferèt".
"Ouverture d'une belle année"
et ce par
une belle inondation !
Happy new year, rappelez-vous :
"La venue de Hâpy"
Ḥˁpj
Le 19 Juillet de chaque année Sepedet annonçait l' "oupèt renpèt" ...
Le netjer Hâpy apportait des offrandes.
Medinet Habou ...
Une journée que marquait la première montée des eaux :
- Une inondation qui recouvrait les terres quatre mois par an !
- Elle abreuvait ainsi Kemet de son eau salvatrice.
Hâpy fut bien le netjer de la crue du Nil, nonobstant, il n'était pas celui du Nil lui-même.
Là où le Nil surgissait, Hâpy résidait.
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ La fête du nouvel an existait bel et bien dans l'Égypte ancienne.
→ Première célébration du Nouvel An au monde depuis l'Égypte ancienne ...
→ Une ère qui appelait le renouveau, comme aujourd'hui finalement.
→ Bien paradoxalement peut-être ...
→ Tous les 1 461 ans nous serions en cette période Sothiaque ...
→ Pharaon devait montrer alors tout son pouvoir ...
→ © Laurence Fleury-Chassignol …
→ Décomposition de cette saison d'Akhet ...
Aujourd'hui, nous vivons la fin de cette fameuse année de :
Aussi, comme toute fin, elle amorce la naissance d'une nouvelle ère :
La fête du nouvel an existait bel et bien dans l'Égypte ancienne.
Ce fut même une très grande fête, très prisée, ... comme aujourd'hui du reste. !
Cependant ...
Et comme vous savez ...
A la différence de notre culture contemporaine ...
Elle n'avait pas lieu à l'équivalence de notre premier janvier !
Transposée dans notre calendrier ...
Elle devait se situer autour du 19 Juillet : Thôt, 1er mois du 19 juillet au 17 août.
- Le premier jour ...
- La première nuit de l'année.
- Du premier mois de l'inondation ...
- Le jour de l'an : "I Akhet 1" ...
Et cette fête se concrétisait dans tous les temples du pays.
Saison d'Akhet ...
Quand le pays renaît à la manière d'Osiris.
Le hiéroglyphe "akhet" ...
Celui que Champollion avait interprété comme l' "horizon".
Première célébration du Nouvel An au monde depuis l'Égypte ancienne ...
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Des archéologues ont restauré une fresque représentant le Nouvel An, dans le temple d’Esna, construit il y a environ 2 200 ans.
Sublime !
Des archéologues locaux et des confrères allemands ont achevé leur restauration du plafond du temple d’Esna, construit il y a environ 2 200 ans. Un travail minutieux qui leur a permis de découvrir une incroyable fresque.
Une découverte majeure est la représentation du jour de l’an.
La proximité du temple d’Esna et du Nil apporte un éclairage crucial permettant de comprendre le sens du relief.
Le nouvel an égyptien se produisait lorsque Sirius, étoile particulièrement brillante mais invisible durant soixante-dix jours, reparaissait dans le ciel, à l’orient.
Personnifié sur un relief à l’effigie de la déesse Sopdet, le retour de l’étoile coïncidait avec la crue annuelle du Nil.
Pour le célébrer, les Égyptiens faisaient bonne chère et prenaient part à des libations à l’occasion d’un festival : Wepet-Renpet. Cent jours plus tard, grâce à la déesse Anoukis, également personnifiée sur le relief récemment découvert, les eaux du Nil se retiraient enfin.
Ce relief de la nouvelle année découvert dans le temple d’Esna représente la crue annuelle du Nil.
Le dieu Orion (à gauche, d'après certains Égyptologues, Sahou identifié soit à Atoum, soit à Osiris ou encore à Onouris-Anhour.) et Satet (au milieu) et Anoukis (à droite) symbolisent la crue et la décrue des eaux du fleuve tandis qu’au-dessus d’eux la déesse du ciel Nout avale le soleil vespéral.
Sah dépeint la constellation Orion, décrit un communiqué de l'Université de Tübingen (Allemagne), et Sothis représente les étoiles de la constellation Sirius qui était “invisible dans le ciel nocturne 70 jours par an jusqu'à ce qu'elle ressurgisse à l'est”, explique le professeur Christian Leitz de l'Institut d'études du Proche-Orient ancien de l'Université de Tübingen.
Ce phénomène correspond au jour du Nouvel An dans l'Égypte ancienne.
Il avait lieu au milieu du mois de juillet, selon notre calendrier moderne ...
Cela “annonçait également la crue annuelle du Nil”.
À cette époque, la population pensait que 100 jours après la disparition de la constellation Sirius, la déesse Anuket s’occupait du retrait des eaux du Nil.
Avant restauration :
Après restauration :
Une ère qui appelait le renouveau, comme aujourd'hui ...
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Absolument ...
Chaque époque de renouveau porte en elle l'espoir et la promesse de nouvelles opportunités.
Tout comme les anciens Égyptiens célébraient le début de l'année avec des rituels et des offrandes pour assurer la prospérité et la protection divine, nous aussi cherchons à marquer le passage du temps avec des résolutions et des célébrations.
Que cette nouvelle année soit pour vous :
- Une période de renouveau,
- De découvertes,
- Et de réalisations.
Puisse-t-elle être aussi riche et inspirante que les traditions anciennes que vous chérissez
En Égypte ancienne ...
Le premier jour de l'année correspondait bien au renouveau, le début d'une nouvelle année. Avec l'arrivée d'Hâpy ...
Voici donc l'inondation ...
La fameuse crue du Nil.
Et surtout, le changement que cela devait bien engendrer !
...
Bien paradoxalement peut-être ...
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Malgré la présence bienfaitrice d'Hâpy, ce fut bien un passage particulièrement dangereux, celui qui consistait à franchir cette frontière, celle séparant une année de l'autre.
Une période redoutée et prisée tout à la fois car la puissante Sekhmet pouvait se révéler bien plus néfaste que jamais.
En ce qui concernait pharaon, ce devait être une ère des plus cruciales pour la pérennité de son règne :
- Il se devait alors de concilier les bonnes grâces d' Hâpy,
- ...
- Il était obligé de se consacrer à la protection de Kemet et être "efficace" pour la nouvelle année de son règne.
La procession, la cérémonie, la fête, fut un amalgame complexe d'hommages :
- Aux netjerou(t),
- Aux ancêtres,
- Avec des diadèmes et des insignes du pouvoir,
- Avec des prières,
- ... Il fallait bien légitimer pharaon face aux netjerou(t) ainsi qu'aux ancêtres : des actes magiques accroissant son pouvoir aux yeux du peuple. Il s'agissait tout simplement de la protection de Kemet et de son peuple.
Tous les 1 461 ans, la période Sothiaque ...
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Le nouvel an égyptien coïncidait bien avec le lever héliaque de l’étoile Sothis et ce tous les 1 461 ans.
La précession des équinoxes ...
Elle fut accompagnée de ce petit décalage, un "léger" retard en quelque sorte et ce de 14 jours par millénaire !
Aussi souvenez-vous ...
Le calendrier égyptien, inventé par les prêtres d'Iounou, avait bien 365 jours : le premier, Thôt, était de fait bien mobile.
"Que Thot
ouvre une bonne année
pour le propriétaire de celui-ci"
Ainsi, le décalage entre :
- L’année solaire,
- Et l’année civile égyptienne fut approximativement d'un jour environ et ce tous les quatre ans.
Ce qui nous amène à 1 460 jours soit 365 x 4. Et lorsque cette coïncidence demeurait, nos anciens l’immortalisaient au sein de bas-relief, car pour eux cela devait être une année bien bénéfique. De fait, cela aida la datation quant à certains pharaons.
Aussi ...
L'inondation commençait-elle. Et ce lorsque les grands prêtres virent le fameux lever héliaque. Celui de l'étoile Sirius.
Sirius pour nous …
Sothis des Grecs ...
Sôptis, Sepedet en Égypte antique, voici donc "La maîtresse de l'année nouvelle" ...
Elle symbolisait l'arrivée à la fois :
- Des eaux primordiales, celles qui donnaient la vie.
- Et l'année nouvelle, qu'elle marquait d'ailleurs par son apparition dans le ciel.
La fête Soptit, coïncidait bien avec celle de la nouvelle année.
L’étoile la plus brillante de toutes.
Cette étoile n'était visible que pendant une période très courte :
- Avant le lever de Râ,
- Et, à l'Est, au-dessus de l'horizon.
- ... Et Médinet-Habou, lié à Ramsès III, atteste bien de cela !
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Les défunts ...
Les netjerou(t) ... Tous avaient droit à des offrandes. Cependant, cette fête fut aussi destinée à Râ car nos anciens supposaient que la nouvelle année correspondait à sa naissance.
Ainsi, pendant la nuit, les prêtres conduisaient-ils une statue du netjer. Ils partaient du temple et allaient vers le toit de l'édifice.
La statue était préalablement préparée :
- Lavée ...
Pour la pureté.
- Et elle était parée d'amulettes.
Elle devait ainsi être illuminée au lever du jour par les fameux rayons de Râ. De cette manière, elle devait se recharger en énergie et ce pour le restant de la nouvelle année.
Pharaon devait montrer alors tout son pouvoir.
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Sa force ...
Sa vitalité ...
Et cela se concrétisait par des cadeaux somptueux :
- Statue d'ivoire,
- Statue d'ébène,
- Pierres précieuses,
- Statuettes dorées à son effigie,
- Armes,
- ... Ainsi, le premier à rendre hommage au netjer fut bien sûr pharaon ! Et cela est attesté dès les temps les plus anciens, durant la 5e dynastie par exemple. Hâpy, symbole même de cette inondation, perpétuellement renouvelée, apparu alors.
Souvenez-vous d'un certain bas-relief peint, sur les parois du temple de Medinet-Habou, nous pouvons y observer une belle mise en scène, celle de Ramsès III. Il adorait alors le netjer Hâpy. Le pharaon fut debout, levant les mains, implorant le netjer qui, chose plutôt rare, est représenté ici assis ...
Pas de plateaux d'offrandes dans ses mains ...
Mais, des croix de vie ...
Voyez aussi, sur votre gauche, ce bel oiseau mythologique à savoir Bénou en forme de héron cendré.
Toute une symbolique ...
Celle bien évidemment vitale et relative à la moisson. Voyez derrière pharaon, et admirez le sens de cette scène. Ramsès implorait Hâpy afin d'apporter la vie à l'Égypte.
A travers :
- Une belle inondation,
- L'harmonie,
- Et de fait une moisson généreuse, Hâpy contribuait à faire du règne du souverain, une grande gouvernance.
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La passionnée Satet et quelques proches ... En Égypte ancienne.
"Vivre" …
"La vie" …
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Stt
Généralement représentée coiffée avec des cornes d'antilope
et
de la couronne blanche de la Haute-Égypte.
Il y avait à son propos bien des épithètes !
D'ailleurs la plupart ne proviendraient-ils pas de l'époque ptolémaïque ?
Souvenons-nous du reste que notre netjeret avait une liaison avec la fameuse étoile de Sirius que vous connaissez bien.
"Déesse de l'horizon oriental du ciel,
dont la vue à tout le monde se réjouit"
"Lady d'étoiles" ...
"Au grande dans le ciel, souveraine des étoiles" ...
"Qui illumine les Deux Terres de sa beauté (shdt t3wy m nfrw.s)"
...
Tout cela fut-il une sorte de référence à son apparence stellaire ?
Bleu ...
Blanc éblouissant ...
Une étoile qui devait bien augmenter en visibilité au point d'en dominer l'horizon oriental !
Elle fut vénérée à la manière d’une divinité relative à l'antilope,
en gardant toujours ses qualités premières finalement.
Règnes d'Hatchepsout / Thoutmosis III / 1479 à 1425 avant notre ère, 18e dynastie.
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche),
Elle est ici accompagnée de son époux !
Nous sommes bien sur l'île d'Éléphantine ...
Au niveau d'un temple du parèdre de Satet, le netjer Khnoum ...
Plan de l'article ...
→ Satis ...
→ Et si nous nous référions un peu à Wallis Budge …
→ Une netjeret de la chasse ...
→ Elle avait également un lien avec la grande netjeret Hathor …
→ Des proches de Satet ...
→ Quelques représentations de notre netjeret Satis ...
Elle devait avoir comme fonction celle de répandre les eaux que son époux, Khnoum, faisait jaillir.
Voici un très beau bas relief !
Avec les détails d'une tête de pharaon !
Nous sommes bien au temple de la netjeret Satet à Éléphantine.
Il est en grès peint ...
C'était bien au temps du règne d'Hatchepsout
et
de Thoutmosis III,
18e dynastie...
Louvre.
Satis ...
Netjeret gardienne des sources de l’Iterou-aâ (itrw-aA)...
Patronne des cataractes ...
Comme vous le savez elle est bien souvent représentée sous cette forme de femme coiffée de la couronne blanche de la Haute-Égypte ainsi que de deux cornes de gazelle.
Rappelez-vous d'Assouan ...
Et plus précisément d'Éléphantine, car elle fut bien le lieu de son origine. Elle y vivait au sein d'une caverne non loin évidemment de la cataracte et avait pour charge de libérer le limon fertilisant rassemblé par Hâpy, le génie du fleuve.
Et souvenez-vous ...
Aux approches de la période de la crue, on devait bien venir de tout le pays, parfois certainement même du delta et ce afin de lui rendre hommage.
Lui payer de fait des tributs ...
L'invoquer probablement au sein du temple qui lui était dédié non loin du reste des sources présumées alors, édifié sous la 18e dynastie.
Et que dire de Khnoum ...
Et de son épouse Anoukis ...
Satis constitua bien une triade sacrée d'Éléphantine. Elle fut beaucoup plus tard considérée comme la netjeret de la fertilité mais également de l'abondance.
Et si nous nous référions un peu à Wallis Budge …
EA 1969 …
"Les dieux des Égyptiens" et plus particulièrement au volume n°2 et en page 56 …
Notre netjeret Satis serait comme nous l’avons déjà mentionné bien liée à l'inondation annuelle de l’Iterou-aâ (itrw-aA)...
Du Nil bien sûr si vous préférez.
Ainsi …
Au cours de la saison dite d’ "akhet" demeurait bien la fameuse inondation, qui soulignons le, est de nos jours inexistante : hélas probablement du côté écologique.
Alors rappelons-nous …
Il y avait de bien fortes pluies durant ces quelques mois d'été, à savoir entre Juin et Septembre et ce au sein des hauts plateaux éthiopiens.
Cela se traduisait à des degrés forts variables du reste, par le débordement de la rivière qui apportait avec son lot d'eau mais également les précieux fertilisants, à travers ce limon salvateur.
De fait …
Et cela de façon récurrente, puisque se répétant chaque année…
La netjeret que nous connaissons bien à savoir Isis aurait quant à elle versée une larme.
Intervint alors notre netjeret Satet.
Elle aurait alors récupérée cette fameuse larme.
Puis conditionnée dans des pots,
Pour enfin la verser dans le fleuve …
Une netjeret de la chasse ...
Nous l'avons entrevu au cours de l'article précédent, elle fut également considérée comme une divinité protectrice.
Tant pour Kemet d'ailleurs que pour pharaon ...
Référons-nous maintenant à Spence ...
1997 ...
"l'Egypte, Mythes et Légendes" page 155 à 156.
Que nous dit-il à ce sujet ?
Aux débuts ...
Du moins à l'origine même de cette netjeret, la nomenclature même de Satet fut énoncée à travers le hiéroglyphe st ...
Puis il fut visiblement remplacé par un autre signe : la peau d'une vache transpercée par une flèche : st ...
Fut-ce vraiment en relation avec sa fonction en tant que netjeret de la chasse ?
Et ce en lui donnant une épithète : "Elle qui tire"
Le signe a été utilisé non seulement pour signifier 'tirer', mais également afin de réaliser en quelque sorte une liaison avec l'eau ...
De fait Satet pourrait fort bien signifier : "Elle qui verse"
Un lien bien probable finalement avec les cataractes du Nil.
Elle avait également un lien avec la grande netjeret Hathor …
Wells, RA 1985 …
"Sothis et le Temple Satet sur Eléphantine : Une connexion directe" …
Studien zur Kultur Altägyptischen au niveau du volume 12 ainsi que la page 258.
Nous l’avons vu, elle fut cette netjeret bien liée à la crue du Nil.
Mais …
Il faut ajouter le fait que la fertilité humaine ainsi que le domaine de l'amour firent aussi partis son domaine de prédilection.
Ainsi …
Nous sommes au niveau d’un ex-voto …
Certainement une véritable offrande à la netjeret, des galets à la forme phallique. Il semblerait qu’au cours de l’Ancien Empire ils furent destinés au temple de notre netjeret Satet et ce visiblement à Assouan.
Nous savons par ailleurs qu’Hathor fut bien en relation avec le symbolisme phallique ! Et, Satet sous bien des aspects se rapprochait d’Hathor.
De plus, notre netjeret Satet fut bien adulée à la manière finalement de son parèdre, le netjer Khnoum, qui fut je vous le rappelle à la fois un créateur et en relation bien évidente du reste avec la fertilité.
Se pourrait-il alors que les cailloux aux formes phalliques d'Assouan puissent avoir été également une sorte de célébration quant à une union divine ?
Des proches de Satet ...
A Qubbat el-Hawa ...
Et ce près d'Assouan ...
Il fut retrouvé l'hypogée du monarque Sarenpout II.
T31, niche axiale ...
Un personnage qui visiblement vécut sous la 12e dynastie, exerça plus précisément ses fonctions au temps d'Amenemhat II : de 1 925 à 1 895 ans avant notre ère ...
59 - Se-hotep-ib-ra / Amenemhat I, (1976 - 1947).
60 - Jeper-ka-ra / Senusert I / Sesostris I, (1956 - 1911/10).
61 - Neb-kau-ra / Amenemhat II, (1914 - 1879/76).
62 - Jai-jeper-ra / Senusert II / Sesostris II, (1882 - 1872)
63 - Jai-kau-ra / Senusert III / Sesostris III, (1872 - 1853/52).
64 - Ne-maat-ra / Amenemhat III, (1853 - 1806/05).
65 - Maa-jeru-ra / Amenemhat IV, (1807/06 - 1798/97).
Neferousobek (1798/97-1794/93).
Nous voici donc au sein de l'hypogée de Sarenpout II.
Rappelez-vous, il fut bien un nomarque au sein du règne d'Amenemhat II.
Une grande salle dans la roche cependant non décorée.
Un couloir ...
Des statues ...
Une petite salle avec des piliers décorés...
Au fond de la salle, une petite niche avec des peintures aux couleurs très fraîches.
Le cartouche "Noub-kaou-Râ" ...
Nom de couronnement d'Amenemhat ...
Il figure d'ailleurs sur les parois de l'hypogée de Sarenpout ! Ce dernier, ainsi que plusieurs membres de sa famille furent bien liés à notre netjeret Satet ainsi qu'à son culte comme en témoignent bon nombre d'inscriptions retrouvées sur les parois même de sa dernière demeure.
Du reste dès l'entrée, Sarenpount fut bien qualifié de :
"Prince héréditaire,
chancelier de Basse-Égypte,
l'ami unique,
le directeur des prophètes de Khnoum
et
de Satet"
Hélas ce rôle de "directeur des prophètes" semble bien nous échapper complètement aujourd'hui ! Une fonction cependant suffisamment importante visiblement pour qu'il ait été considéré comme ...
"Bienheureux auprès de Satet
maîtresse d'Eléphantine
et
de Nekhbet"
Mais tout autant d'ailleurs :
Qu' "Auprès de Khnoum maître de la cataracte
à la tête d'Eléphantine"
Nous sommes bien au Moyen Empire :
Scène de repas funéraire !
Sarenpout semble être assis sur un siège ...
Il se délecte des mets proposés sur la table.
Un petit personnage en face de lui, peut-être son fils (?),
lui propose des fleurs de lotus, symboles de souffle retrouvé ...
Source / Lien
Ainsi ...
La mère de Sarenpout et sa femme semblent bien avoir été, toutes les deux du reste, des prêtresses au sein même du temple de la netejeret Satet.
Ce sont là encore des inscriptions de l'hypogée qui nous l'apprennent.
Quelques représentations de notre netjeret Satis ...
"Maîtresse d'Éléphantine,
Dame du ciel,
et
souveraine de tous les dieux."
Une transcription visible au niveau d'un relief du temple de Satet à Éléphantine.
Sur une paroi de la salle hypostyle, érigée par la reine Hatchepsout .
La reine était encadrée par les netjerout Satet et Anouket, honorées spécialement en ce lieu ...
Ce naos abritait la statue de la netjeret Satet.
© Michel Baud ...
Docteur en égyptologie ...
Responsable de la section Nubie-Soudan au département des Antiquités égyptiennes du Louvre.
Voir son livre "Djéser et la IIIe dynastie" chez Pygmalion...
Temple de Satis, épouse de Khnoum...
Construit sous le règne d 'Hatchepsout !
"O seigneur de la force !
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet,
et
Anouket,
maîtresse(s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms, je loue votre beauté"
Herod. II 162-63; cf. the “Inscription of Nesuhor”.
Reign of Apries
J. H. Breasted, Ancient Records of Egypt, Part Four, 990-995
http://www.reshafim.org.il/ad/egypt/texts/nesuhor.htm
La netjeret Satet.
1479 - 1425 avant notre ère.
18e dynastie.
En grès peint...
Louvre, Sully, Rez-de-chaussée, Salle 12.
© Musée du Louvre / G. Poncet / Rama
"Celle qui donne l'eau fraîche
qui vient d'Éléphantine"
Voilà à nouveau notre belle Satet !
Provenant du temple d'Hathor de la reine Néfertari ...
Abou Simbel ...
L'ardente Satet et Ramsès II ... En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" … https://www.aime-jeanclaude-free.com
Un relief comprenant Satis...
Elle y était visiblement adulée par le pharaon Sobekhotep III !
Environ 1760 B.C.E.
8e dynastie.
Elle semble porter la couronne conique de la Haute-Égypte (Le sud de Kemet !).
Avec des cornes d'antilopes ou de gazelles ...
Maintenant au Musée de Brooklyn aux États-Unis ...
Quand nous traitons des divinités du grand panthéon égyptien il ne faut probablement pas les aborder comme si cela pouvait être des entités, des individus mais davantage comme ayant été des principes divins.
Ainsi ...
Si on considère le netjer Ptah par exemple ...
Il fut bien une divinité créatrice.
De plus on le sait, il était parfaitement lié aux domaines funéraires.
De sorte qu'il pouvait être rejoint à la fois par :
- Amon (création / fertilité),
- Et Osiris (régénération / résurrection) et cela tout à fait logiquement.
De plus ...
Je suis intimement convaincu qu'il est essentiel de se rappeler que les "croyances" ainsi que les traditions ont bien évidemment évoluées dans le temps...
Alors ...
Cela peut sembler bien difficile finalement, de compresser dans un bref article, des milliers d'années de "croyances" et d'évolutions, même si certains considèrent que la Kemet pharaonique fut quelque peu statique ...
"Croyances" ...
En fait, la base de la religion égyptienne fut bien le culte et non la croyance, contrairement aux religions actuelles !
Ainsi :
- La pensée,
- Le mot,
- Le geste, ..., furent créateurs pour les égyptiens. Le culte est plus qu'un rite, c'est une création ...
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche), accompagnée de son époux.
Nous sommes bien sur l'île d'Éléphantine ...
Au niveau d'un temple, celui du parèdre de Satet, le netjer Khnoum.
Plan de l'article ...
→ La signification de son nom … ?
→ Satet et ses relations avec les autres déités …
→ Une larme d'Isis !
→ Pourquoi fut-elle cette netjeret de la fertilité ?
→ Fut-elle vraiment cette divinité de la chasse ?
→ Ramsès II et Satet ...
Elle devait avoir comme fonction celle de répandre les eaux que son époux, Khnoum faisait jaillir !
Voici un très beau bas relief !
Avec les détails d'une tête de pharaon !
Nous sommes bien au temple de la netjeret Satet à Éléphantine.
Il est en grès peint...
C'était bien au temps du règne d'Hatchepsout
et
de Thoutmosis III,
18e dynastie ...
Louvre.
La signification de son nom … ?
Sṯt,
Sṯjt,
Satet, setji qui signifie semer, répandre les eaux que Khnoum faisait jaillir !
Sathit,
Satit,
Setet,
Satis (grec),
...
"Celle qui répand",
"La brûlante",
"Je suis la maîtresse de la cataracte, la maîtresse de la Nubie".
"À déverser" ...
"Se disperser à l'étranger" …
Remarquez les dénominations en "gras" …
Ne pourraient-elles pas signifier qu’elle fut cette netjeret qui avait en plus des pouvoirs relatifs à la pluie ?
Elle portait alors ses mains sur un arc et des flèches.
Et ceci de la même manière que le fit cette autre netjeret qui, quant à elle, fut cette divinité relative à la pluie voir même à la foudre, je pensais ainsi à Nit …
Nit ...
Satet et ses relations avec les autres déités …
Satis pour les Grecs le vous le rappelle …
Sṯt / Sṯjt …
Elle a bien été vénérée comme une divinité de l'antilope,
gardant toujours ses qualités premières finalement.
Comme vous le savez, au commencement, elle fut adulée à travers une antilope. Puis vint le temps où on la vit sous cette apparence de femme munie d’une couronne blanche, celle de Haute-Égypte bien sûr. Il vous sera donné de la voir avec de belles et longues cornes d’antilopes …
Gazelle dorcas ...
Gazella dorcas ...
Un album des aquarelles de Howard Carter d'oiseaux et d'animaux ...
Carter SMS. vii.1
Elle faisait partie d’une triade, dès le Nouvel Empire, à Eléphantine comme vous le savez avec :
- Son époux le démiurge Khnoum, à tête de bélier ...
- La netjeret Satet, Sṯt, cette "Maîtresse de l'inondation" ...
- Sa mère ou alors sa sœur, Anouket, Nkt ... Des divinités qui finalement présidaient la première cataracte ! D’ailleurs ne l’appelait-on pas la dame d'Éléphantine, et ce depuis au moins le Moyen Empire ?
Ainsi, voyez Nesuhor, il semblait bien prier cette triade d’Eléphantine :
"O seigneur de la force!
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet, et Anuket, maîtresse (s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms, je loue votre beauté"
Inscription de Nesuhor, règne d'Apriès.
JH Breasted, Ancient dossiers de l'Égypte, dans cette quatrième partie 991.
Nonobstant elle fut également vénérée dans bien d’autres villes qu’Eléphantine ! Souvenez-vous, au sein d’Iunyt i.e. Esna, elle forma une autre triade avec Khnoum et une autre netjeret à savoir Nit.
Rappelez-vous d’Amenemhat II, il fit inscrire à Assouan :
"... aimé de Satet,
maîtresse d'Eléphantine"
Vous l’avez bien compris Satet fut donc bien cette distributrice des eaux fraîches de la cataracte, celle-là même qui devait jaillir grâce à son époux Khnoum.
Et rappelez-vous …
Ce furent bien ses mêmes eaux distribuées par Satis (Pour les Grecs), qui servirent finalement aux défunts pour leur purification !
Les laver de toutes leurs probables impuretés …
Pour leur deuxième et éternelle vie.
Nous l’avons vu, elle fut en relation, très proche même, avec Khnoum et Anouket et il vous sera certainement aussi donné de la voir unie :
- A son père, le netjer solaire, à travers cet "Œil de Râ" …
- Mais également cette netjeret de l’amour à savoir Hathor …
Comme vous le voyez sur cette photo, elle fut très souvent représentée avec un sceptre ainsi qu’avec la croix de "ankh" !
Une larme d'Isis !
Satet donna son nom au premier nome de la Haute-Égypte comme vous le savez !
Ta Setet ...
"Terre de Satis" ...
"Pays de l’Arc", la capitale fut l’actuelle Eléphantine !
Une femme qui portait :
- Une étoile sur la tête !
- Et des jarres d'eau ...
Ainsi, elle devait visiblement verser l'eau divine dans l'Itérou, celui même qui avait provoqué cette inondation tant désirée ! De fait, et vous l'aurez parfaitement compris, elle fut liée à l'étoile Sirius !
Alors rappelez-vous ...
De cette nuit ...
Et de cette larme salvatrice qui devait coïncider, chaque année, avec le lever de l'astre : une belle perspicacité, celle de l'avoir ainsi remarqué...
Isis aurait ainsi versé une larme !
Satet l'aurait ensuite déposé dans ses pots ...
Puis la versa dans le Nil !
Alors :
- Comme Anqet avait été à l'origine la fille du netjer Râ, son protecteur ...
- Comme Khnoum qui était lié à Osiris, Satet fut bien associée à Isis, en particulier au moment de la crue du Nil !
N’oublions pas cette fameuse étoile, Sothis, qui apparaissait dans le ciel et qui devait indiquer aux prêtres l’arrivée de cette eau salvatrice ! Ceci explique probablement le fait que Satet fut aussi unie également à la netjeret Sopdet, la personnification même de cette étoile …
"Celle qui donne l'eau fraîche
qui vient d'Éléphantine"
Temple de Satet.
Thoutmôsis III.
Pourquoi fut-elle cette netjeret de la fertilité ?
Probablement est-ce en raison de sa liaison avec l’eau, l’inondation, …
N’oublions pas en plus le fait qu’elle purifiait le défunt !
Fut-elle vraiment cette divinité de la chasse ?
Elle semblait bien protéger Kemet avec son arc et ses flèches. C'était bien avec ses dernières qu’elle devait défendre cette frontière du sud, en gardant les ennemis à distance.
Nonobstant ...
Elle fut davantage unie à l'eau qu’avec son arc et ses flèches. Cependant, je subodore qu'il pouvait probablement y avoir un lien entre ses trois éléments ... !
Elle protégeait donc Kemet, mais également l’entité suprême, pharaon …
Ramsès II et Satet ...
Temple d'Amon de Beit el-Wali...
Même démarche avec Ramsès II à Beit el-Ouali.
Le petit hémi-spéos que Ramsès-Ouser-Maât-Râ y fit bâtir a été extrait de la roche en 1964 et mis alors à l'abri des eaux du lac Nasser grâce à un don des États-Unis.
Parmi les riches bas-reliefs qui en ornaient les parois, ceux du vestibule montraient visiblement combien pharaon cherchait à s'attirer littéralement les bonnes grâces des netjerou et netjerout de cette cataracte : on y voit Anouket accompagner de Ramsès avec Khnoum et Satet auxquels pharaon offrait des vases de vin ...
Plus loin ...
Satet embrasse pharaon après lui avoir fait don de la croix de vie. Une manière de prouver à la Nubie l'acceptation par les netjerou !
Ce monument, fort peu connu finalement du public, est d'ailleurs réputé pour être la première manifestation de la gloire de Ramsès II en Nubie !
A suivre prochainement ...
"Maîtresse d'Éléphantine,
Dame du ciel,
et
souveraine de tous les dieux."
Une transcription visible au niveau d'un relief du temple de Satet à Éléphantine !
Sur une paroi de la salle hypostyle, érigée par la reine Hatchepsout !
La reine était encadrée par les netjerout Satet et Anouket, honorées spécialement en ce lieu...
Temple de Satis, épouse de Khnoum ...
Construit sous le règne d 'Hatchepsout !
"O seigneur de la force !
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet,
et
Anouket,
maîtresse(s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms,
je loue votre beauté"
Herod. II 162-63; cf. the “Inscription of Nesuhor”.
Reign of Apries
J. H. Breasted, Ancient Records of Egypt, Part Four, 990-995
http://www.reshafim.org.il/ad/egypt/texts/nesuhor.htm
La netjeret Satet.
1479 - 1425 avant notre ère.
18e dynastie.
En grès peint ...
Louvre, Sully, Rez-de-chaussée, Salle 12.
© Musée du Louvre / G. Poncet / Rama
"Celle qui donne l'eau fraîche
qui vient d'Éléphantine"
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche),
accompagnée de son époux !
Sur l'île d'Éléphantine ...
Avec le temple, celui du parèdre de Satet, le netjer Khnoum...
Voilà à nouveau notre belle Satet !
Provenant du temple d'Hathor de la reine Néfertari ...
Abou Simbel ...
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Ndreu G, Rutschowscaya M. H., Ziegler C., L’Egypte au Louvre, Hachette, Paris, 1997, p 112-113, notice n° 47.
Spence, L. 1997, l'Egypte, Mythes et Légendes, p 155-156.
Wallis Budge, EA 1969, Les dieux des Égyptiens: Volume 2, p 56.
Morgan, G. 2009, Le Saint-Graal, p 25.
Wells, R.A. 1985, "Sothis and the Satet Temple on Elephantine: A Direct Connection", Studien zur Altägyptischen Kultur, vol. 12, p 255 -258.
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne: Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press. p 186-187.
Spence, L. 1997, "l'Egypte, Mythes et Légendes", pp 155-156
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
L'ardente Satet, se ménager la bienveillance des divinités ... En Égypte ancienne !
"Vivre" …
"La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Voilà donc notre belle Satet.
Provenant du temple d'Hathor de la reine Néfertari ...
Abou Simbel ...
Voici donc la netjeret Satis (sur votre gauche), accompagnée de son époux !
Nous sommes bien sur l'île d'Éléphantine ...
Au niveau d'un temple, celui du parèdre de Satet, le netjer Khnoum ...
Une triade vénérée, sur l'île d'Éléphantine ...
- Le démiurge Khnoum, à tête de bélier ...
- La netjeret Satet, Sṯt, cette "Maîtresse de l'inondation" ...
- Et la déité Anouket, Nkt ...
Plan de l'article ...
→ L'élégante netjeret Satis …
→ On la croyait bien fille du netjer Râ.
→ Que dire de sa tête couronnée munie de cornes relativement longues ?
→ Elle était aussi cette divinité relative à la fertilité.
→ Cependant ne vous m'éprenez pas.
→ Le jaune de sa peau ...
→ Se ménager la bienveillance des netjerou ...
→ Considérons alors le spéos d'el-Lessiya.
Voici un très beau bas relief.
Avec les détails d'une tête de pharaon.
Nous sommes bien au temple de la netjeret Satet à Éléphantine.
Il est en grès peint ...
C'était bien au temps du règne d'Hatchepsout
et
de Thoutmosis III,
18e dynastie...
Louvre.
L'élégante netjeret Satis …
Archer de l'inondation …
De la première cataracte ...
Mais aussi de l'Itérou salvateur ...
Bien souvent vous remarquerez qu'elle avait à la fois des proportions harmonieuses et une sorte d'équilibre apaisant, quant à son visage.
Voici une sorte de prière exprimée par Nesuhor vis-à-vis de la triade d'Éléphantine :
"O seigneur de la force !
Façonneur des dieux et des hommes !
Khnoum, seigneur de la cataracte,
Satet,
et
Anouket,
maîtresse(s) d'Eléphantine !
Je me réjouis de vos noms,
je loue votre beauté"
Herod. II 162-63; cf. the “Inscription of Nesuhor”.
Reign of Apries
J. H. Breasted, Ancient Records of Egypt, Part Four, 990-995
http://www.reshafim.org.il/ad/egypt/texts/nesuhor.htm
On la croyait bien fille du netjer Râ.
D'ailleurs sa couronne ...
Ne contenait-elle pas le fameux disque solaire ?
Une indication, s'il en fut, de cette liaison avec le netjer Râ.
De plus ce fut bien une déité reconnaissable par sa couronne blanche cantonnée de ses deux cornes d'antilope.
Il arrive cependant, beaucoup plus rarement, de la voir coiffée de la couronne rouge.
Que dire de sa tête couronnée, munie de cornes relativement longues ?
Ornementations qui provenaient visiblement d'une gracieuse gazelle.
Le symbole que l'on met aujourd'hui sous le signe de la richissime Nubie.
Carte de la vallée du Nil
et
la photo satellite de l'Égypte ainsi que de la Nubie.
La Nubie antique …
"Ta-Sety", un nom Égyptien …
"Pays de l'Arc" …
"Ta-Khenes" …
"Terre courbée" …
Une région comprise entre Thèbes et Assouan.
Wawat → pour la Basse-Nubie …
Koush → pour la Haute-Nubie …
Constamment confrontés à ce peuple rebelle, les Égyptiens l'assimilèrent rapidement à la Nubie.
Elle était aussi cette divinité relative à la fertilité.
Et ceci probablement en raison de sa liaison toute particulière qu’elle devait avoir avec l'eau.
Le Nil ...
Hâpy ...
Mais également avec son parèdre Khnoum …
N’oublions pas non plus l'inondation.
Une netjeret purifiante finalement car elle nettoyait le défunt au moyen de son eau divine ...
Cependant, ne vous m'éprenez pas.
Contre toute attente, bien certainement …
Elle fut également une déité chasseresse. Puisqu'elle devait protéger Kemet mais aussi son souverain au moyen de son arc et de ses flèches.
Sans doute Satet fut-elle à l'origine une netjeret de la chasse, par la suite elle devint :
"Celle qui lance ses flèches
contre
les ennemis du pharaon" ...
Ce furent bien les attributs dune divinité guerrière.
Une autre de ses réminiscences fut celle ou nous la voyons avec un sceptre.
De même, on la vit avec la croix de ankh ...
© Henri Kniffke.
Voyez cet homme …
Représenté sur la gauche, il semble qu’il soit en pleine adulation.
Vous aurez remarquez aussi, de gauche à droite :
- Le netjer Amon,
- La triade nubienne.
- Khnoum,
- Et évidemment notre élégante netjeret à savoir Satet …
- Et Anouket.
Cela ne vous aura certainement pas échappé, cette représentation sur la gauche, c’est bien celle de pharaon.
Cependant, le doute demeure quant à son identification ! Je subodore qu’il puisse s’agir finalement de Séthi II (?)
Le jaune de sa peau ...
Notre netjeret revêt systématiquement cette couleur, cette dernière semble parfaitement la caractériser.
Souvenez-vous de la cosmétologie égyptienne.
Elle ne fut en vérité pas seulement une simple parure ! Ainsi les couleurs des fards devaient bien posséder quelques valeurs évidemment esthétiques, mais sans aucun doute également thérapeutiques, symboliques, rituels, sacrés,...
Cela semble révéler quelques liens, bien étroits, entre la technique, la symbolique, ...
Nous pénétrons finalement, mais cela n'engage évidemment que moi, au sein de la sensibilité sociale de nos anciens.
Alors, admirez les belles couleurs. Elles nous viennent du tréfonds de notre passé.
Dans cet art pictural ...
Les couleurs avaient donc une signification spécifique.
Bien précise ...
Parfaitement indépendantes de leur valeur esthétique.
Toute la symbolique en quelque sorte de Kemet : de la même manière ne peut-on pas considérer que les Égyptiens eux-mêmes, pouvaient être, symboliques.
De plus, elle devait forcément jouer sur le psychisme ...
Alors ce jaune ...
Hnt …
khenet …
Oxyde de fer que l'on trouvait sous forme de pierre dans les montagnes …
L’immortalité …
L’éternité "couleur de la chair des netjerou" ...
On observa cette couleur, parfois, pour un maquillage.
Elle est représentée par le doré, l'or, et fut visiblement associée :
- A la chair des netjerou,
- Aux masques funéraires,
- Et à l'immortalité.
Kemet comme vous le savez fut bien le symbole de l’or.
Râ à son zénith … Les netjerou, rappelez-vous, furent bien en or jaune, en or blanc, ...
Ainsi souvenez-vous …
Certains fonds de décors furent peints en jaune. "A la manière certainement" d’un rouleau de papyrus afin d'y faire figurer certaines incantations sacrées.
Se ménager la bienveillance des netjerou ...
Plusieurs tableaux mettent en scène, en valeur également, pharaon ...
Du reste, sur l'un deux, la netjeret Satet marchait derrière le souverain.
Elle tenait en main les symboles censés assurer au roi :
- Les "millions d'années",
- Et de fait, plusieurs jubilées régénérateurs, ou fête Sed ...
Il importait donc de ménager la netjeret d'Éléphantine ...
Beaucoup l'avaient bien compris finalement, me semble-t-il. Aussi, sans doute, est-ce grâce à une libéralité pharaonique que le visage de Satet sculpté sur ces bas-reliefs fut recouvert de feuilles d'or ...
Le jaune une nouvelle fois ...
Le mieux pour un pharaon ...
Lorsqu'il tentait de poser pied dans une région qu'il conquérait fut encore de s'accorder les bonnes grâces des netjerou de la région. La construction d'un temple par exemple y contribua bien souvent et, certainement de façon grandiose.
Considérons alors le spéos d'el-Lessiya.
A 20 km en amont d’el-Derr ...
Sur le même côté de l'Itérou, vous verrez donc el-Lessiy.
Un site avec cette petite chapelle de Thoutmôsis III ...
Dans la pierre....
Elle contient une seule pièce. La chapelle... Elle est du reste particulièrement intéressante avec ses décorations.
On peut y admirer alors le netjer :
- Dedwen,
- Le déifié Senwosret III.
- ...
Une niche à l’arrière de la chapelle :
- Elle devait renfermée des statues de Thoutmôsis III,
- Avec Horus de Miam (Aniba),
- Et bien évidemment notre netjeret, Satis, d’Éléphantine.
Malheureusement, elles furent toutes endommagées.
Probablement pensent-on, pendant la période d'Akhet-Aton ... (?)
Puis vint le fameux palimpseste de Ramsès II, il s'y fit représenter avec Amon et Horus d'Aniba.
el-Lessiya
© Ernst Weidenbach, 1842 - 1845.
Ce crypto-temple ...
Aujourd'hui, il est remonté au Musée Égyptien de Turin.
Il devait être un excellent témoignage du programme politico-religieux mené par Thoutmôsis III afin d'imposer la présence égyptienne en territoire nubien.
La salle rupestre tenait bien lieu de salle hypostyle.
D'ailleurs vous pouvez voir, sur le mur nord ...
Trois figurations qui représentent finalement Thoutmôsis aux côtés des netjerou de la Haute-Égypte ainsi que de la Nubie.
Vous serez alors bien guidé ...
D'abord par l'Horus de Maim ! Cette forme solaire locale qui siégeait finalement dans cette capitale Nubienne.
Vous y êtes alors parfaitement accueilli du reste, par les deux parèdres du netjer Khnoum à savoir :
- Satet ...
- Anouket... Souvenez-vous des netjerout relatives aux cataractes.
Ainsi...
Thoutmôsis se plaçait d'emblée sous la protection des netjerou et netjerout locaux.
A suivre prochainement ...
Temple de Satis, épouse de Khnoum ...
Construit sous le règne d 'Hatchepsout.
La netjeret Satet.
1479 - 1425 avant notre ère.
18e dynastie.
En grès peint ...
Louvre, Sully, Rez-de-chaussée, Salle 12.
© Musée du Louvre / G. Poncet / Rama
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources ...
Ndreu G, Rutschowscaya M. H., Ziegler C., L’Egypte au Louvre, Hachette, Paris, 1997, p 112-113, notice n° 47.
Spence, L. 1997, l'Egypte, Mythes et Légendes, p 155-156.
Wallis Budge, EA 1969, Les dieux des Égyptiens: Volume 2, p 56.
Morgan, G. 2009, Le Saint-Graal, p 25.
Wells, R.A. 1985, "Sothis and the Satet Temple on Elephantine: A Direct Connection", Studien zur Altägyptischen Kultur, vol. 12, p 255 -258.
Pinch, Geraldine (2004) Mythologie égyptienne: Un guide pour les dieux, déesses et les traditions de l'Egypte antique. Oxford University Press. p 186-187.
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Erich Lessing et Pascal Vernus, "Les Dieux de l'Égypte" Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 - En Anglais, Traduction Jane M. Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, Octobre 1998.
Dictionnaire de la Civilisation Égyptienne - Rachet Guy - Larousse
Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Nétèr - Dieux d'Égypte
Patai, Raphael 1990 (1978). The Hebrew Goddess : Third Enlarged Edition. Detroit, MI : Wayne State University.
Les Dieux de l'Egypte, l'un et le multiple. Erik Hornung, Champs / Flammarion
La Mythologie Égyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière
Dieux et Déesses de l'Égypte ancienne - Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Égypte ancienne et comment les reconnaître.
Nadine Guilhou - Janice PEYRE : La mythologie égyptienne.
Ziegler, Bovot, L'Egypte ancienne, Manuel de l'Ecole du Louvre, Paris, 2001, p 194.
Jean-Pierre Corteggiani, "L'Égypte ancienne et ses dieux", Fayard, p. 280.
Aphorisme ...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention ...
Ne prétend pas tout dire ...
"L’image et la parole sont étroitement liés en Égypte ancienne,
et les deux ne sont pas considérés comme des signes arbitraires,
mais comme des éléments participant de l’essence même de l’objet qu’ils désignent ou représentent.
Le signifiant a un lien essentiel avec le signifié.
Les conceptions de la parole comme puissance et de la parole comme essence et réalité impliquent déjà celle de la parole créatrice.
Évoquer une chose est l’appeler à l’existence "
Suzanne Bickel...
La cosmogonie égyptienne.