- Accueil
- Site d'informations sur l’Égypte ancienne ...
- Société des Kmtyw...
Société des Kmtyw...
Par Jean-Claude AIME Le 19/12/2024
"La vie" …
Vivez la magie de l'Égypte, là où tout commença !
Le solstice d'hiver,
il se produira ce samedi 21 décembre à 9h20 UTC
(soit 10h20 en France).
Avec
la magie de l'Égypte ancienne !
En ce fameux jour, la luminosité fait seulement 8 à 9 heures dans l'hémisphère Nord.
La nuit s'étale alors sur près des deux tiers de la journée à savoir 16 heures environ !
Karnak !
ânkh ...
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Plan de cette thématique.
Pâques (Jour férié et fête Chrétienne).
- C'est une fête religieuse chrétienne qui commémore la résurrection de Jésus-Christ.
- Le mot Pâques viendrait de l'hébreu Pessa'h, le passage, devenu pascha en latin.
Pessa'h célèbre la fuite d'Égypte du peuple juif et le passage de la Mer Rouge.
Les chrétiens ont ensuite repris ce mot Pâque en y ajoutant un "s".
En ce dimanche 31 mars 2024.
Du dimanche 31 mars au lundi 1 avril 2024 !
Gravure de Grandville,
Le renouveau c'est maintenant !
Et ce à travers le retour du printemps :
- La Pâque Juive.
- Les Pâques Chrétiennes & l'Égypte ancienne.
"L’œuf est un symbole universel très ancien,
lié à la vie,
à l’origine du monde dans de nombreuses légendes.
Cet emblème de la vie éternelle
et
de perfection
accompagnait parfois les morts dans l’au-delà
[…].
C’est assurément pour Pâques
que l’œuf joue le plus grand rôle
car les œufs
sont alors les instruments essentiels d’une magie de la fécondité."
N. Cretin.
Fêtes et traditions occidentales.
Ainsi :
- Pour nos anciens Égyptiens,
- Comme pour les Perses d'ailleurs,
- ...
- Sans omettre les Romains, l'œuf fut un symbole de vie comme celui du renouveau !
Revenir en haut de l'article ...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Nous sommes donc au sein des Pâques …
→ Référons nous à Alexander Hislop.
→ Et que dire de la Pâque juive : Pessah …
→ Référons nous maintenant à cette lecture du livre de l’Exode (12, 1-8.11-14) ...
→ Pâques Orthodoxe et l'Égypte ancienne.
→ L'Exode, selon la bible : véracité historique ?
→ Quel était donc ce pharaon ?
→ Les Hébreux seraient ils les fameux Hyksôs ... ?
→ Voici donc le retour du printemps.
→ La tradition de s'offrir des œufs au printemps remonte à l'Antiquité.
→ Et voici l’œuf et le lièvre …
→ Quand est-il du chocolat alors ?
→ Et si nous "interprétions" la présence de cet œuf au sein du paradigme de nos anciens ...
→ Peut-être l'une des premières mentions de Pâques ?
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
En 2024 ...
Pâques sera donc célébrée en ce dimanche 31 mars,
l’an dernier, ce fut le 9 avril !
Adonc ...
Pourquoi une telle variabilité au sein des dattes ?
Pâques
est célébrée chaque année
le dimanche suivant la pleine lune de printemps.
L’équinoxe de printemps a lieu le 20-21 mars, ce qui implique que Pâques a lieu au plus tôt le 22 mars, au plus tard le 25 avril :
- Avant Pâques s’écoulent quarante jours, le "Carême", du lendemain de mardi gras (le mercredi des cendres) au dimanche pascal.
Quarante jours correspondant aux quarante jours de Jésus dans le désert de Judée, traditionnellement consacrés au jeûne, à la prière ainsi qu'au partage.
- La semaine avant le dimanche de Pâques est appelée la "semaine sainte" !
Débutant par le dimanche des Rameaux.
- Le Jeudi Saint représente le dernier repas du Christ avec ses apôtres (la Cène).
- Le Vendredi Saint est celui de la "Passion du Christ", sa "crucifixion".
- Pâques correspond donc au "troisième jour",
Durant lequel le Christ est, pour les chrétiens, ressuscité.
"Nous avons tous des rêves,
mais pour les réaliser,
il faut beaucoup de détermination, de dévouement, de discipline
et
d’efforts"
Jesse Owens.
Rêvons, rêvonz alors ensemble :
- Ensemble ...
Quant à ce renouveau ...
En cette ère bien printanière !
- Et pourquoi pas, à la manière de Saint-Exupéry quand il énonçait ...
"On ne voit bien
qu'avec le cœur.
L'essentiel est invisible pour les yeux."
- Des Pâques et de cette occasion de se retrouver en Famille,
- De partager un bon repas,
- De cacher des œufs,
- ...
Nous sommes donc au sein des Pâques …
Revenir en haut de l'article ...
La fête chrétienne est bien multiple !
Cène ...
Eucharistie ...
Résurrection ...
La fameuse et présente fête de Pâques se nomme aussi Easter en anglais, et ceci vous est bien connu.
Nonobstant ...
Et paradoxalement peut-être ...
Cette réjouissance ne semble véritablement pas représenter une nomenclature spécifiquement chrétienne comme d'aucuns pourraient parfaitement et bien logiquement du reste le subodorer.
Elle porte en vérité en elle une origine Chaldéenne faisant référence à la fameuse divinité, Astarté.
Beltis ...
Ninivites ...
La reine des cieux ...
Alors, ne serait-ce pas finalement :
- Un culte relatif à la fécondité ?
A peine dissimulé sous les apparences d’une célébration, celle relative à la résurrection du Christ ?
- En tout état de cause ...
Pâques fut bien une sorte de synthèse : moult syncrétismes, incorporant de bien nombreuses traditions, en provenance d'ères préchrétiennes.
Et si nous nous référions à Alexander Hislop.
Revenir en haut de l'article ...
Cet auteur "semble" compétent en la matière.
Aussi, grâce à lui, vous aurez peut-être cette surprise, celle de découvrir l'origine "païenne" (Même si je n'apprécie guère cette nomenclature.) quant aux coutumes de la chrétienté, il en va aussi du culte :
- De la "Vierge",
- Du sapin,
- De la bûche de Noël,
- Des œufs de Pâques,
- ...
Nous sommes alors au sein d'une continuité des traditions religieuses : rien ne se perd, tout évolue, tout se transforme, ...
La nature n'aime pas le vide !
Il en va de même quant aux religions, coutumes, croyances, usages, ...
Ainsi :
- La nomenclature de Pâques avec ses origines babylonienne avait cette souvenance, celle de la reine des cieux : Ishtar, ...
Et que dire du sens caché du fameux œuf mystique d'Astarté, ..., de Baal en Bretagne ?
Alors ...
Il n'est pas difficile de subodorer que sa compagne Astarté, le fut tout autant et ce par les anciens Anglais. Cette déité, à Ninive même, s'appela Ishtar et prit ainsi en avril le nom d'Easter (Pâques).
- Au 3e et au 4 A.D (Anno Domini Nostri Iesu Christi), cette fête devint Pascha, Pâques et semblait même s’accorder avec la Pâque juive.
Alors ...
D'aucuns supputent que nous sommes là au sein même d’une version Christianisée de la Pâque juive.
Ainsi souvenez-vous, que cette festivité de Pâques est célébrée par :
- Les Coptes,
- Les Catholiques,
- Les Orthodoxes …
Une fête qui normalement rassemble toute l’Égypte !
Le lundi de Pâques,
ce grand jour,
est bien celui de
Dans son livre ''les us et coutumes des égyptiens modernes'' paru en 1848, le britannique Edward William Lane écrit :
"En Egypte, il y a une coutume appelée Cham El-Nessim qui est observée le premier jour du printemps.
Dans ce jour-là, tôt le matin, de nombreuses personnes, en particulier des femmes, brisent un oignon et le sentent, pour les éveiller et leur donner une certaine energie, et au cours de la matinée, un grand nombre de citoyens se promènent dans les villes, dans les compagnes ou partent en bateau pour prendre de l'air ou bien comme ils l'appellent, l'odeur de l'air ou bien respirer l'odeur du Zéphyr, qu, en ce jour, est réputé avoir un effet bénéfique. Ils choisissent de déjeuner à l'extérieur et surtout au bord du Nil"
Ainsi, selon le Concile de Nicée en 325 ...
- La date de Pâques :
"Le dimanche qui suit le 14e jour de la Lune qui atteint cet âge le 21 mars ou immédiatement après".
Aussi, plus simplement peut-être ...
- Il s’agit en fait du premier dimanche après la première pleine lune suivant l’équinoxe de printemps (fixé au 21 mars).
Acceptée par tous les chrétiens ...
Cette méthode de calcul a été établie avant le schisme que vous connaissez, daté de 1054.
Le décalage qui s’opère souvent entre Églises catholiques et orthodoxes est donc à chercher dans la réforme grégorienne. En effet, en 1582, le pape Grégoire 13 instaura un nouveau calendrier qui devait alors corriger les lacunes astronomiques du calendrier julien : à cause de son imprécision, celui-ci se décalait de 8 jours à chaque millénaire par rapport à l’année solaire véritable.
Ainsi ...
Au moment de la réforme grégorienne, le calendrier julien avait dix jours de retard.
Alors qu’aujourd’hui, il en a 13 !
Comme vous savez ...
Le premier jour de l'an n'a pas toujours coïncidé au sein des divers calendriers.
Les "Jours de l'an" tombent rarement à la même date, nonobstant nous pouvons remarquer une "relative" concordance.
Ainsi ...
Transportons-nous au sein de l'Égypte ancienne avec le retour de l'inondation et de ce fait, avec ce débordement bienfaiteur faisant de Kemet cette terre noire que nous connaissons. Aussi, à la manière d'un messager très attendu, voici la fameuse saison d'Akhet, celle-ci devait annoncer une nouvelle prospérité comme du reste une Nouvelle Année.
- Débutant à la mi-juillet (Transposé ainsi dans notre calendrier),
- Se pérennisant comme cela jusqu'à la mi-novembre ... Ainsi, les rayons de Râ qui avaient bien desséché la terre de Kemet trouvaient en cette période une sorte d' "antagoniste", en l'inondation.
Une période qui fit véritablement la richesse de Kemet, et cela en tout point, notamment en apport naturel :
- D'eau,
- De déchets organiques de tous genres,
- De débris rocheux également,
- De ce fameux limon noir qui donna d'ailleurs, souvenez-vous, le nom même de cette belle contrée, Km.t, "La terre noire",
- ...
Une gourde ptolémaïque.
Importante, à panse.
L'objet est orné de 2 rosaces.
Très belle engobe noire.
A noter une fêlure sur l'une des rosaces.
115 mm de hauteur.
Lorsque "deux Soleils se lèvent" : Sirius et le Nouvel An.
- Voici donc les gourdes du Nouvel An ...
Elles furent particulièrement en vogue à l'époque saïte, au cours de la 26e dynastie, nommées ainsi car on y découvrit des inscriptions les ornant : visiblement, elles étaient offertes en cadeaux. Et ceci au niveau des fêtes relatives au Nouvel An quant à cette contrée antique qui devaient avoir lieu le 19 juillet : du moins près de la côte méditerranéenne, c'est-à-dire à Memphis.
- Et que dire du lever héliaque de Sirius, il coïncidait alors à l'inondation annuelle de l'Itérou.
Souvenez-vous de cet artefact gravé pour Ramsès III et ce sur les murs extérieurs de son temple à Medinet Habou, cela atteste que la fête de Sôpdit coïncide avec celle du Nouvel An.
Ce fut bien symboliquement le jour de l’an.
Ce fut en l’an 7 du règne de Thoutmosis III qu’Hatchepsout proclama, sur les parois du temple de Deir el-Bahari, son "couronnement". En fait, il aurait réellement eu lieu entre le 2 Peret 1 et le 4 Chemou 30, soit bien plus tard dans l’année, selon les inscriptions de son seul obélisque encore érigé à Karnak.
Hatchepsout proclama donc idéalement son couronnement au jour de l’An afin bien certainement de profiter de la portée, symbolique, de cette date.
Revenir en haut de l'article...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ "La fin de quelque chose est toujours le commencement d’autres choses" ...
→ Mais pour que la Nouvelle Année puisse se réaliser ...
→ Le premier jour, le premier mois de l'inondation tant attendue ...
→ Une nouvelle année pleine de promesses ...
→ Ce fut donc le temps des petites gourdes, dites "du Nouvel An".
Voici une très belle "Bouteille de pèlerin" en albâtre.
Avec fixations en or, incisées de bleu, et avec le cartouche
de Ramsès II (Usermaatra Setepenra)
et
de la Reine Nefertari.
18e dynastie à Thèbes.
Petrie Museum, Londres.
"La fin de quelque chose est toujours le commencement d’autres choses" ...
Ainsi ...
La fin d'Akhet abordait le début de la saison de Peret, celle relative aux riches cultures.
De la mi-novembre à la mi-mars ...
S'en suivait alors la saison de Chemou, le temps des récoltes variées, nombreuses, riches, ... Il en allait donc de même quant à la fin d'une année qui engendrait inéluctablement une nouvelle et riche ère.
Ce fut véritablement l'annonce d'une Nouvelle Année.
En fait,
Dans ce contexte historique,
Nous devrions être aux environs du 19 Juillet.
Nonobstant, pour que la Nouvelle Année puisse se réaliser ...
Revenir en haut de l'article ...
Et ceci, dans les meilleures conditions qui puissent être car il semblerait bien qu'il ne fallait surtout pas négliger les déités.
- Comme cette netjeret, léonine, à savoir Sekhmet ...
"La puissante" ...
"La flamme de Râ" ...
Une divinité terriblement dangereuse finalement car elle fut bien "Cet œil de Râ en fureur". Il fallait ménager la bienveillance de cette divinité, surtout en cette période de rupture et de renaissance : je pense évidemment à la fin d'une année et le début d'une autre.
En fait ...
Nos anciens devaient particulièrement la prier lors des cinq jours épagomènes. Ils correspondaient, je vous le rappelle, aux cinq derniers jours de l'année, et étaient de plus réputés comme néfastes ! Souvenez-vous, ce furent les mêmes jours que Thot avait gagné à un "jeu" afin de permettre la naissance à certains netjerou, ceux figurant en toute fin d'année égyptienne.
La prier ...
Afin qu'elle puisse ne pas apparaître sous cette forme irascible et guerrière, celle de Sekhmet la "lointaine", rendue responsable probablement des différents fléaux annuels.
La prier avec conviction ...
Elle saura alors sans aucun doute maîtriser son ardeur destructrice et se faire, chatte, plutôt que lionne.
- Ainsi on découvrit des endroits avec des textes qui devaient visiblement être prononcés par des prêtres-lecteurs.
Au sein de certains temples comme à :
- Kom Ombo,
- Esna,
- Edfou aussi,
- ...
- Et que dire du netjer "typique" de cet iteru, tout du moins de la fameuse crue, Hâpy ?
- Et le saviez-vous ?
On pouvait aussi y sacrifier, à cette occasion, l'oryx ... ?
De très belles antilopes qui furent visiblement responsables, au sein de certains paradigmes, d'avoir "énervées" la fameuse lionne. Elle se serait apparemment opposée à l'étoile de Sepedet : celle qui devait permettre d'annoncer aux prêtres la venue de la crue tant attendue, l'étoile Sothis si vous préférez.
Environ 945 B.C.E.
© Richard Barnes
"Wrapped in linen and reverently laid to rest, a queen’s pet gazelle was readied for eternity with the same lavish care as a member of the royal family.
In fine, blue-trimmed bandages and a custom-made wooden coffin, it accompanied its owner to the grave in about 945 BC."
National Geographic.
"Sacrifice d'une gazelle (Animal séthien) devant Horus."
Source / Lien / Alain Guilleux
Le premier jour, le premier mois, celui de l'inondation tant attendue ...
Revenir en haut de l'article ...
Le 19 juillet ...
Ce fut alors le retour de la fameuse lionne.
L'inondation arrivait.
Serait-elle suffisante ?
Atteindrait-elle les 16 coudées optimales ?
- Peu, et ce pouvait être la famine.
- Trop importante, et cela pouvait engendrer de nombreux dégâts.
- ...
Mais à la fin de l'Empire pharaonique, sous la dynastie des Ptolémées, à partir du 4e siècle B.C.E, ils inventèrent une échelle qui permettait finalement d'anticiper :
- Le niveau de l'eau divine,
- Probablement la date également de l'arrivée de la crue,
- Mais davantage encore, les futurs impôts : pas mal non ?
- ... Il est bien question évidemment de leurs fameux nilomètres.
Lesquels d'ailleurs continueront à être utilisés, de façon régulière, jusqu’au cœur de l’époque musulmane i.e. au 9e siècle B.C.
Le Nouvel An était donc là et sa fameuse fête existait bel et bien.
"Vivre"…
"La vie"…
https://ww.aime-jeanclaude-free.com
Le premier jour …
Le premier mois ...
Bien sûr nous mentionnons là celui de l'inondation tant attendue dans l’Égypte ancienne. Nous devrions alors être au 19 juillet, le commencement d'une
Nouvelle Année ...
"Oupèr renpèt néferèt".
"Ouverture d'une belle année"
et ce
par une belle inondation ...
Happy new year, rappelez-vous :
"La venue de Hâpy"
Ḥˁpj
Le 19 Juillet de chaque année Sepedet annonçait l' "oupèt renpèt" ...
Le netjer Hâpy apportait des offrandes.
Medinet Habou ...
Une journée que marquait la première montée des eaux. Une inondation qui recouvrait les terres quatre mois par an. Elle abreuvait ainsi Kemet de son eau salvatrice.
Hâpy fut bien le netjer de la crue du Nil, nonobstant, il n'était pas celui du Nil lui-même. Là où le Nil surgissait, Hâpy résidait.
Revenir en haut de l'article ...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ La fête du nouvel an existait bel et bien dans l'Égypte ancienne.
→ Une ère qui appelait le renouveau, comme aujourd'hui finalement.
→ Bien paradoxalement peut-être ...
→ Tous les 1 461 ans nous serions en cette période Sothiaque ...
→ Pharaon devait montrer alors tout son pouvoir ...
→ Décomposition de cette saison d'Akhet ...
Aujourd'hui, nous vivons la fin de cette fameuse année de :
Aussi, comme toute fin, elle amorce la naissance d'une nouvelle ère :
La fête du nouvel an existait bel et bien dans l'Égypte ancienne.
Ce fut même une très grande fête, très prisée, ... comme aujourd'hui du reste. Cependant et comme vous savez, à la différence de notre culture contemporaine, elle n'avait pas lieu à l'équivalence de notre premier janvier.
Transposée dans notre calendrier, elle devait se situer autour du 19 Juillet. Thôt, 1er mois du 19 juillet au 17 août.
Le premier jour ...
La première nuit de l'année.
Du premier mois de l'inondation ...
Le jour de l'an : "I Akhet 1" ... Et cette fête se concrétisait dans tous les temples du pays.
Saison d'Akhet ...
Quand le pays renaît à la manière d'Osiris.
Le hiéroglyphe "akhet" ...
Celui que Champollion avait interprété comme l' "horizon".
Une ère qui appelait le renouveau, comme aujourd'hui.
Revenir en haut de l'article ...
En Égypte ancienne ...
Le premier jour de l'année correspondait bien au renouveau, le début d'une nouvelle année. Avec l'arrivée d'Hâpy ...
Voici donc l'inondation ...
La fameuse crue du Nil.
Et surtout, le changement que cela devait bien engendrer.
...
Bien paradoxalement peut-être ...
Revenir en haut de l'article ...
Malgré la présence bienfaitrice d'Hâpy, ce fut bien un passage particulièrement dangereux, celui qui consistait à franchir cette frontière, celle séparant une année de l'autre.
Une période redoutée et prisée tout à la fois car la puissante Sekhmet pouvait se révéler bien plus néfaste que jamais.
En ce qui concernait pharaon, ce devait être une ère des plus cruciales pour la pérennité de son règne :
- Il se devait alors de concilier les bonnes grâces d' Hâpy,
- ...
- Il était obligé de se consacrer à la protection de Kemet et être "efficace" pour la nouvelle année de son règne.
La procession, la cérémonie, la fête, fut un amalgame complexe d'hommages :
- Aux netjerou(t),
- Aux ancêtres,
- Avec des diadèmes et des insignes du pouvoir,
- Avec des prières,
- ... Il fallait bien légitimer pharaon face aux netjerou(t) ainsi qu'aux ancêtres : des actes magiques accroissant son pouvoir aux yeux du peuple. Il s'agissait tout simplement de la protection de Kemet et de son peuple.
Tous les 1 461 ans, la période Sothiaque ...
Revenir en haut de l'article ...
Le nouvel an égyptien coïncidait bien avec le lever héliaque de l’étoile Sothis et ce tous les 1 461 ans.
La précession des équinoxes ...
Elle fut accompagnée de ce petit décalage, un "léger" retard en quelque sorte et ce de 14 jours par millénaire ! Aussi souvenez-vous, le calendrier égyptien, inventé par les prêtres d'Iounou, avait bien 365 jours : le premier, Thôt, était de fait bien mobile.
"Que Thot ouvre une bonne année pour le propriétaire de celui-ci"
Ainsi, le décalage entre :
- L’année solaire,
- Et l’année civile égyptienne fut approximativement d'un jour environ et ce tous les quatre ans.
Ce qui nous amène à 1 460 jours soit 365 x 4. Et lorsque cette coïncidence demeurait, nos anciens l’immortalisaient au sein de bas-relief, car pour eux cela devait être une année bien bénéfique. De fait, cela aida la datation quant à certains pharaons.
Aussi ...
L'inondation commençait-elle. Et ce lorsque les grands prêtres virent le fameux lever héliaque. Celui de l'étoile Sirius.
Sirius pour nous …
Sothis des Grecs ...
Sôptis, Sepedet en Égypte antique, voici donc "La maîtresse de l'année nouvelle" ...
Elle symbolisait l'arrivée à la fois :
- Des eaux primordiales, celles qui donnaient la vie.
- Et l'année nouvelle, qu'elle marquait d'ailleurs par son apparition dans le ciel. La fête Soptit, coïncidait bien avec celle de la nouvelle année.
Cette étoile n'était visible que pendant une période très courte :
- Avant le lever de Râ,
- Et, à l'Est, au-dessus de l'horizon.
- ... Et Médinet-Habou, lié à Ramsès III, atteste bien de cela !
Revenir en haut de l'article ...
Les défunts ...
Les netjerou(t) ... Tous avaient droit à des offrandes. Cependant, cette fête fut aussi destinée à Râ car nos anciens supposaient que la nouvelle année correspondait à sa naissance.
Ainsi, pendant la nuit, les prêtres conduisaient-ils une statue du netjer. Ils partaient du temple et allaient vers le toit de l'édifice.
La statue était préalablement préparée :
- Lavée ...
Pour la pureté.
- Et elle était parée d'amulettes.
Elle devait ainsi être illuminée au lever du jour par les fameux rayons de Râ. De cette manière, elle devait se recharger en énergie et ce pour le restant de la nouvelle année.
Pharaon devait montrer alors tout son pouvoir.
Revenir en haut de l'article ...
Sa force ...
Sa vitalité ...
Et cela se concrétisait par des cadeaux somptueux :
- Statue d'ivoire,
- Statue d'ébène,
- Pierres précieuses,
- Statuettes dorées à son effigie,
- Armes,
- ... Ainsi, le premier à rendre hommage au netjer fut bien sûr pharaon ! Et cela est attesté dès les temps les plus anciens, durant la 5e dynastie par exemple. Hâpy, symbole même de cette inondation, perpétuellement renouvelée, apparu alors.
Souvenez-vous d'un certain bas-relief peint, sur les parois du temple de Medinet-Habou, nous pouvons y observer une belle mise en scène, celle de Ramsès III. Il adorait alors le netjer Hâpy. Le pharaon fut debout, levant les mains, implorant le netjer qui, chose plutôt rare, est représenté ici assis ...
Pas de plateaux d'offrandes dans ses mains ...
Mais, des croix de vie ...
Voyez aussi, sur votre gauche, ce bel oiseau mythologique à savoir Bénou en forme de héron cendré.
Toute une symbolique ...
Celle bien évidemment vitale et relative à la moisson. Voyez derrière pharaon, et admirez le sens de cette scène. Ramsès implorait Hâpy afin d'apporter la vie à l'Égypte.
A travers :
- Une belle inondation,
- L'harmonie,
- Et de fait une moisson généreuse, Hâpy contribuait à faire du règne du souverain, une grande gouvernance.
Revenir en haut de l'article ...
"Oupèr renpèt néferèt" ...
Elle fut bien cette expression utilisée par nos anciens afin de souhaiter une Bonne et Nouvelle année : "Ouverture d'une belle année", et ce par une belle inondation.
- Ils faisaient des présents aux netjerou(t).
- Échangèrent entre eux de petits cadeaux.
- ...
- Il y avait bien évidemment les fameuses "gourdes du Nouvel An". Elles étaient "remplies d'eau", renouvelée, celle du Nil.
Aussi celui / celle :
- Qui donnait : recevait la bénédiction divine.
- Qui recevait : atteignait la prospérité personnelle.
Le foie gras, nous ne savons pas si nos anciens le valorisaient véritablement ? En Égypte ancienne.
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Nous sommes une race omnivore, la nature nous à créer ainsi "certainement" pour faire partie de son système de régulation, sauf que bientôt c'est nous qui allons être régulés hihihihihih ...
Nonobstant ...
Je vais peut-être casser certains de vos rêves !
Je suppute que nos anciens égyptiens avaient remarqué que certains oiseaux dit migrateurs, avant leur pérégrination, mangeaient plus que de raison, les chassant et s'apercevant que leur chair était ainsi plus goûteuse, ils en tirèrent la conclusion que l'élevage intensive pouvait leur apporter du bonheur gustatif : cela n'engage évidemment que ma personne ....
Une vaste thématique ...
Celle de la vieillesse …
Celle "des vieux" … Paradoxalement (Me semble-t-il !) au fait que bien trop peu d’historiens, de sociologues, …, y font face véritablement.
Aussi j'invite nos égyptologues patenté(e)s à investiguer dans ce domaine et plus précisément, peut-être, quant au vieillissement du "peuple".
Avec cette analyse :
- Des évolutions de la famille,
- Des patrimoines,
- Des rapports à la propriété,
- Des "secours",
- De l'hébergement,
- De la nourriture : la "gériatrie", a t'elle pu se développer d'une certaine manière ?
- Des attitudes devant la vie et la mort,
- De la médecine,
- …
Une vaste thématique (Tellement "humaine") et toujours contemporaine malheureusement …
Une vaste thématique, significative aussi et ce quant à la "qualité comportementale d'une culture".
Une vaste thématique qui ne pourra, bien évidemment, pas être traitée en un seul article.
Ainsi :
- Quelle image cette civilisation renvoie-t-elle donc véritablement quant au grand âge ?
D'aileurs ...
A quel âge devenait-on véritablement "vieux" ? Car finalement, cela représente bien "un construit social" et ce évoluant en fonction des normes que se donnaient la société.
La "construction sociale de la vieillesse" à travers bien évidemment la sphère privée. Quant au traitement collectif … ?
- Cette vieillesse, de quelle manière pouvait-elle être perçue ?
Fut-elle Idéalisée ?
Etait-elle plutôt un fardeau pour cette société ?
... ?
- Nos anciens, de quelle manière furent-ils représentés ?
Souvenez-vous de ce légendaire papyrus érotique de Turin.
Visiblement il est d'un âge certain et ce malgré qu'il fut acrobatiquement représenté : un monde bien idéalisé ? Voyez, également, il est "accompagné" par une jeune femme : du moins c'est ce que nous imaginons à première vue.
- L'âge, inspirait-il le respect ?
Aujourd'hui ...
Il semblerait faire plutôt peur et ce paradoxalement à une longévité maximale pratiquement atteinte en certaine région.
- Les vieillards, de quelle manière étaient-ils assimilés dans la population ?
Les prenait-on en charge ?
Et par qui ?
Y avait-il véritablement cette solidarité familiale ?
... ?
- Les aïeux, et même pourquoi pas (Dans certains cas peut-être.) les bisaïeuls : travaillaient-ils jusqu'au terme de leur existence ?
Devenu physiquement inapte à assumer leur charge de travail, une charge qu'elle qu'elle fut du reste, que devenaient-ils alors ?
Y avait-il une solidarité intergénérationnelle ?
Etaient-ils si nombreux que cela finalement, les véritables anciens ?
"Au fil" des périodes pharaoniques, y eut-il des évolutions comportementales.
Et que signifiait donc cette expression ? Celle que vous avez bien certainement déjà rencontrée … Souvenez-vous alors de "prendre un bâton de vieillesse" ?
- La médecine, prodiguait-elle déjà des soins spécifiques au grand âge ?
Pour les nantis ?
Pour le commun du peuple ?
- Ramses Il a régné 66 ans, Pepi II entre 62 et plus de 90 ans, ...
- …
110 ans !
Un âge bien vénérable.
Ayant été considéré comme un chiffre "béni"
pour nos anciens Égyptiens.
Nos anciens "semblaient" bien s'être fixés cet âge là.
Et cela comme étant celui du terme parfaitement idéal quant à une vie bien heureuse. Aussi, vous l'aurez parfaitement compris, il ne faut certes pas prendre au pied de la lettre cet âge fatidique de 110 ans : il fut cependant revendiqué par un certain vizir autant d'ailleurs qu'à travers certaines croyances !
Voici probablement une petite énigme à résoudre.
Aussi cette vieillesse ...
Elle fut maintes fois décrites dans la sapience de nos anciens, ..., se souvenir du fameux conte de Sinouhé.
Ostracon with the final lines of The Tale of Sinuhe.
Nous sommes habitués à être en admiration, à voir nos "anciens" très joliment représentés, à être à leur avantage physique (fl.) :
- Parés de bijoux,
- De coiffures sombres,
- Aux traits juvéniles,
- Avec des couleurs chatoyantes,
- ... Aussi, il ne nous viendrait "pratiquement pas à l'esprit" que nos fameux défunts pouvaient avoir atteint un âge aussi avancé. Et ce en se plaçant bien évidemment aux époques considérées ...
Revenir en haut de l'article ...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Alors 110 ans une récompense peut-être.
→ "Prendre un bâton de vieillesse" ...
→ Une belle référence en cette tête verte ...
→ Voici une autre tête verte, celle de Boston.
→ Comment obliger les "héritiers" défaillants à nourrir leurs ainés.
→ Le vieillard, la décrépitude, la bonne vieillesse ...
→ Joann Fletcher, égyptologue et spécialiste en analyse capillaire.
→ La représentation de vieillesse.
→ Entrons dans l'hypogée d'un certain Pashed, à l'ouest de Deir el-Medineh.
→ Découvrons cette demeure d'éternité ...
→ Est-il raisonnable de penser que la vieillesse puisse avoir été considérée comme choquante ?
→ Effet "miroir" de cette vieillesse d'antan :
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Erotic and satirical papyrus.
Deir el-Medineh, 20e dynastie, Nouvel Empire.
Turin Museum item C.2031 (CGT 55001)
Revenir en haut de l'article ...
Nos anciens ne voulaient-ils pas devenir tout simplement des vieillards ?
Devenir âgé, ce fut une véritable aubaine ! Bien peu d'entité pouvait ainsi prétendre à cette chance, même le plus nanti des hommes, comme ce demi-dieu, pharaon ! Il en va d'ailleurs de même de nos jours, ... Nonobstant, les privilégiés possédaient une différence notable vis-à-vis de la majorité du peuple, leur qualité de fin de vie, elle était de toute évidence bien meilleure.
Cet état, ne pourrait-il pas être finalement l'ultime privilège ?
La vie est le bien le plus précieux que nous puissions posséder, et probablement du reste le seul qui nous est véritablement propre. De cela, nos anciens en avaient-ils vraiment conscience ?
Une vie juste ...
Une vie heureuse ...
Et ce afin de devenir peut-être un jour, ce sage, qui le temps faisant son oeuvre, fit autorité au sein même de cette fantastique culture ! On devait probablement et bien logiquement du reste, leur quémander quelques conseils avisés.
Une vie remplie d'expériences, heureuses ou non d'ailleurs, et d'histoires, remplie de mémoires, ...
Revenir en haut de l'article ...
Le commun de nos anciens Égyptiens :
- Ne savaient pas lire.
- Ne savaient pas écrire non plus.
- Comptaient fort mal, probablement (?) Ceci explique "en partie" l'importance que pouvait bien avoir un scribe, quelque soit du reste son niveau hiérarchique : souvenez-vous, le savoir pouvait mener aux plus hautes des fonctions, celui bien évidemment de vizir voir même de pharaon.
Alors ...
Vous comprendrez, que dans ce contexte, il est pratiquement certain qu'ils ne pouvaient absolument pas estimer leur propre âge, en tout cas, de façon bien précise.
Et encore bien moins l'exprimer au sein de leur dernière demeure.
Cependant ...
En étudiant attentivement les momies, les scientifiques arrivent fréquemment à mentionner des probabilités, une échelle du probable si vous préférez. Aussi, si nous nous référons au domaine médico-légal contemporain, elles peuvent parfaitement refléter une certaine vérité. Ainsi, les statistiques s'avèrent souvent pertinentes et ce en étudiant par exemple la croissance des os, des dents, …, à travers leur stade de développement, leurs usures, ...
Voici donc un monde idéalisé ou l'Homme atteignait les 110 années.
Magnifier nous le savons bien. Et ce dans la grande majorité des cas : car malheureusement, nos anciens furent loin d'atteindre un tel degré de vieillesse.
- Épuisés par le travail arassant de la terre, de ...
- Diminués probablement par la malnutrition comme par les maladies inhérentes au Nil comme les parasitoses, ou même le cancer ! Et oui vous avez bien lu, le fameux cancer. Souvenez-vous de cet homme momifié et âgé d'une cinquantaine d'années dans l'ancienne Oasis de Dakhleh qui semble bien avoir été atteint d'un cancer du rectum. Ainsi les chercheurs ont estimé que le risque de cancer dans cet oasis était d'environ 5 sur 1000, contre 50% dans les sociétés occidentales modernes selon El Molto et le Dr Peter ...
- ...
- Usés probablement lorsqu'ils furent au service des Grands de ce monde ancien, de pharaon notamment, mais pas seulement.
Aussi, face à toute cette adversité de la vie d'antan ...
Nos anciens affectionnaient la vie, comme nous du reste.
Devaient-ils alors espérer qu'elle soit :
- La plus longue possible ?
- La plus sereine ?
- La plus heureuse ?
- La plus prospère ? Comment alors ne pas vouloir une existence éternelle ? La plus fantasmagorique possible en plus et ce quand nous imaginons leur vie terrestre remplie de labeurs physiques, éreintante à plus d'un titre, ... Ils essayèrent ainsi de surmonter les adversités de l'existence à travers des pratiques rituelles comme celles relatives à l'au-delà, cette véritable concrétisation de tout les espoirs,
- ...
Alors 110 ans, une récompense peut-être ?
Revenir en haut de l'article ...
Souvenez-vous pour cela de cette entité terrestre, divinisée mais bien plustard comme vous savez, à savoir le légendaire Amenhotep fils de Hapou.
Scribe de son état ...
Architecte aussi quand il œuvra pour le grand pharaon Amenhotep III.
"Aménôthès s'est fait représenter tel qu'il était à quatre-vingts ans, vieux, ridé et songeur, le cou maigre, la mâchoire anguleuse, grandes oreilles collées le long de la tête. Malgré cela, le vieillard est encore admirablement conservé ; ses seins sont un peu gros, le ventre bedonne, mais l'ensemble est celui d'un homme dont les ans n'ont atteint ni la santé ni les facultés." : © Georges Legrain.
Amenhotep fils de Hapou.
"J'ai atteint 80 ans,
comblé des faveurs du roi,
j'accomplirai 110 ans !"
Inscription visible sur une statue d'Amenhotep fils de Hapou.
N'était-il pas mort en vérité, à l'âge plus que vénérable pour son époque, celui de 90 ans ?
Imaginez alors cet homme ...
Ayant mené une vie exemplaire aux yeux de ses paires en tout cas. Aussi à la manière d'une récompense, n'aurait-il pas été de circonstance de lui avoir accordé une existence de 110 années et ce à travers les netjerou(t) et du reste par pharaon lui même ?
Et inversement ...
Par prosélytisme bien certainement ...
Qu'en fut-il de ce personnage bien glorificateur ?
Probablement membre de cette "caste", celle qui devait d'ailleurs "pulluler" à la cour royale : alors ne s'adressait-il point à son souverain en lui souhaitant le vœu d'une existence de 110 années, tout en gardant cette force qui fit son apogée ?
"Prendre un bâton de vieillesse" ...
Revenir en haut de l'article ...
Une expression que vous rencontrerez notamment :
- Au sein de l'Enseignement de Ptah-hotep, ou le Livre des Maximes de Ptahhote : certainement l'un des plus anciens écrits de sagesse qui nous soit parvenu après les instructions de Shurrupak.
Il demanda au pharaon de la 5e dynastie, Djedkarê Isési, à ce qu'il puisse transmettre à son fils sa propre moralité ainsi que son expérience. Tout cela évidemment dans cet objectif, celui que sa progéniture puisse accéder à cette haute charge, celle de vizir.
- ...
- En cette donation, celle de Mery (UCL 32037).
- ...
L'âge avançant inexorablement ...
Il fallait bien finir par passer le flambeau : hier, comme aujourd'hui d'ailleurs.
Aussi cette expression "Prendre un baton de vieillesse" imageait-elle simplement le passage des "charges / des fonctions" du père à son fils.
Une belle référence en cette tête verte.
Revenir en haut de l'article ...
Voici donc la fameuse "Tête verte de Berlin".
© SMB Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Foto : Sandra Steiß.
Époque ptolémaïque.
(306 - 30 B.C.E ?
Probablement le premier siècle B.C.E ?)
Son origine semble inconnue.
Grauwacke, H. 23 cm.
Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung. Donation : James Simon.
D'aucuns semblent subodorer que cette belle œuvre fut conçue au premier siècle B.C.E.
Époque de la domination lagide en Égypte ...
Les archéologues considèrent même cette tête comme un exemple de l'influence exercée par l'art gréco-romain sur celui de l'égyptien tardif.
L’acculturation de cette société et l’aventure de la civilisation... En Égypte ancienne !
Comme vous savez…
La civilisation pharaonique fut particulièrement spécifique, complexe aussi, puissante même, et paradoxalement peut-être, elle était basée essentiellement sur la paysannerie.
Elle élabora ainsi une certaine perfection et indubitablement une véritable beauté,…
Tout semblait alors imposer à l'Égypte quelques notions de rigueur et d'éternité !
Quelle belle leçon de vie...
Ainsi, serait-ce possible que la permanence, la pérennité de cette civilisation pharaonique puisse être due et ce, en grande partie, à l'influence même du milieu physique ?
- Kemet fut comme vous savez isolée géographiquement,
- Et que dire de son climat ?
Râ y dominait dans toute sa splendeur.
Quant à son ciel, non seulement il était parfaitement étoilé mais également d'une clarté sans pareille, la beauté par excellence.
- L'année fut régie de façon bien imprécise et ce par les caprices du Nil.
- ...
Ainsi le pays vit certainement naître, entre autre chose, un "art" des plus originaux. A tel point d'ailleurs qu'il sembla emprunter bien peu de chose aux cultures qui lui furent contemporaines.
La colline de Sheik Abd el-Qurna...
La "Vallée des Nobles" !
La nécropole des nobles Thébains du Moyen et du Nouvel Empire.
Voyez les dernières demeures que l'on aperçoit au sommet de la colline.
Et comme vous savez, ce fut bien une société pyramidale, hiérarchisée. Une monarchie absolue de droit divin. Tous les pouvoirs étaient détenus par un seul homme, cependant n'avait-il pas lui-même quelques supérieurs ? les fameuses divinités...
Kemet devait-elle cette longue existence à son organisation ?
Nous constatons que l'harmonie, la stabilité, le calme y régnait parfaitement lorsque le pouvoir central était fort. Au niveau "artistique" on y vit même apparaître quelques évolutions très intéressantes. Cependant si ce même pouvoir se diluait à travers certaines délégations, la pérennité en question devenait quelque peu chancelante... Ceci pourrait bien expliquer, en partie en tout cas, leur crainte d'un certain chaos.
Un des aspects les plus intéressants de l'Égypte ancienne ne serait-ce point aussi leur culte ?
Leur religion ?
Leurs différents paradigmes ?
Tous furent vraiment incomparables, et ce à travers :
- Leurs pensées,
- Leurs conceptions quant à leurs environnements,
- Mais également vis-à-vis de leur monde proche, comme d'ailleurs sur le plan cosmique. Cherchaient-ils ainsi véritablement à comprendre les lois fondamentales de l'univers ? N’élaborèrent-ils pas les premières conceptions de la divinité ?
- Et que penser de la Maât ?
- …
La classe moyenne existait-elle véritablement ?
De la sorte...
Ne devait-elle pas devoir sa pérennité finalement à tous les Egyptiens ? Une société paysanne rappelons-le à nouveau.
Plan de l'article...
→ Quant à sa pérennité…
→ Et que dire de cette harmonie à travers la continuité artistique ?
→ Une sorte d’anonymat volontaire…
→ Quand l’égyptologie fut une science bien jeune !
→ Les fouilles pionnières de la fin du 20e siècle…
→ Et que penser des relations entre les cultures du Nord et celle du Sud ?
→ "L'Égypte d’avant le désert"…
→ Nous verrons au cours de cette nouvelle thématique…
→ Voilà bien une des constantes pharaoniques, l’acculturation !
→ A cet effet rappelez-vous…
→ Et qu’en fut-il de l’attitude des civilisations du Levant vis-à-vis de Kemet ?
→ N’oublions pas la Nubie !
Une vision imprenable !
Quant à la prise de vue, admirez...
Quant à sa pérennité…
Elle fut visiblement l’unique civilisation de notre histoire à avoir été capable de "cultiver" justement cette caractéristique.
Ainsi, quoique nous puissions en penser, cela me paraît véritablement extraordinaire. Et ce à tel point qu’il est utile de souligner que nous avons là un sujet à réflexion, à méditation probablement.
Même si au demeurant comparaison n’est pas forcément raison, que pouvons-nous en retirer pour notre propre contemporanéité ? Le fait de comparer certains éléments, ne signifie pas uniquement de les décréter comme étant semblables, parallèles, différents ; c’est aussi de les examiner chacun pour ce qu’ils sont véritablement, et voir par exemple, ce qu’ils ont de semblables, de différents,…, tout en cherchant bien évidemment des relations entre eux . Cela rentre finalement au sein d’une démarche qui fait partie d’un concept de raisonnement, de pensée,…
Ainsi…
Paradoxalement aux quatre millénaires d’existences, il y eu certaines traversées particulièrement chaotiques comme vous savez, dichotomiques même. Et cette longévité, ne nous montrerait-elle pas finalement la pertinence de certains écrits, comme celui de Marc Twain lorsqu’il s’exprimait à travers cet apophtegme à savoir "Il ne savait pas que cela était impossible, alors ils l’ont fait" ? Cette ténacité dans la durée, érigeant en quelque sorte une civilisation ininterrompue, pourrait du reste encore être davantage rallongée et ce si nous remontons jusqu’au sixième millénaire.
Une pérennité qui se traduisit également à travers une technologie lithique et ce tout au long de la civilisation pharaonique.
Et que dire de cette harmonie à travers la continuité artistique ?
Ne peut-on pas dire finalement que ce type de créativité engendrera ou aboutira à certaine atténuation, à cet effacement même, celui du primat de l’individu ?
Nous sommes bien au bord de cette Itéru, et vous savez que toutes les œuvres furent véritablement anonymes.
Nonobstant…
Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne nous est pas possible d’y observer quelques empreintes personnalisées. Voir même au sein d’une série d’œuvres…
Une sorte d’anonymat volontaire…
Cependant ce dernier n’exclut en rien ce que nous pouvons ressentir, de l’émotion, et ce devant les œuvres de nos anciens artisans.
Notons au passage, que je mentionne deux "corps de métiers", dont la différence peut ne pas être aussi évidente qu’il n’y paraît.
L’artiste…
Et l’artisan… Je subodore que peut-être, avant d'être un artiste, ce dernier doit maîtriser son art, et être un artisan accompli, en tous cas de nos jours ! Et puis toujours aujourd'hui, il est bien rare qu'un artisan signe son œuvre alors qu'un artiste le fait inévitablement.
Aussi, revenons à notre passé fort lointain, la perfection recherchée avait un tout autre objectif comparée à aujourd’hui. Ainsi, la main de l’homme restait dans un certain anonymat, seul la fonction primait.
Cette différence est une analogie avec celle que je réalise entre celle de "Dieu" et de netjer… Deux notions qui semblent cependant bien identiques mais qui cependant diffèrent quelque peu. Le fait d’utiliser le terme de nTr permet d’éviter certaine confusion possible quant à cette notion de/du Dieu…
Quant à cet "art" antique, il devait avoir un objectif comme une utilité certaine. D’ailleurs, il fut parfaitement indissociable de son contexte… Ceci pourrait du reste fortement expliquer pourquoi les chercheurs considérèrent bien tardivement que cette création était un thème à part entière.
Quand l’égyptologie fut une science bien jeune !
Allons au sein de la deuxième moitié de notre 19e siècle ainsi que la première partie du 20e ! Et comme vous savez, nous pouvons alors considérer cette époque comme celle de l’apparition d’une nouvelle science, l’égyptologie.
Elle serait née en cette fin du 19e siècle, et semble bien être issue d’un monde occidental en plein élan colonialiste.
L’égyptologie était alors "blanche". Ne devait-on point penser que cet Orient "brillant" devait être les créateurs des premières dynasties égyptiennes ? (Conscient que je force bien volontairement les traits, la "New Race" du légendaire Flinders Petrie ne semblait-il pas désigner ces migrants orientaux, venus apporter la "civilisation" à une poignée de Nilotiques probablement un peu attardés… ?)
A cette époque, l’histoire de l’Art n’est guère différente des figurations archéologiques. L’art fut alors visiblement réduit au rôle d’un simple outil.
Ainsi souvenez-vous :
- D’Auguste Mariette,
- De Gaston Maspero,
- De Flinders Petrie,
- … Et cette "liste" est bien loin d’être exhaustive comme vous pouvez aisément le deviner !
N’oubliez pas non plus qu’ils fondèrent des écoles, et cela permit de toute évidence à perdurer cette façon de concevoir les choses comme :
- L’archéologie,
- La philologie,
- Ou même l’histoire,
- … Ils semblèrent alors considérer comme une parfaite adéquation les fondements même de l’art vis-à-vis de la société toute entière.
Ceci ne contribua-t-il pas à concevoir cet "art" comme un simple outil ?
Considérons maintenant les fouilles pionnières de cette fin de 20e siècle…
Jusqu’à ce moment-là, n’interprétait-on pas cette histoire antique à la manière d’une lente maturation ? Cela aboutira alors inévitablement à une brutale éclosion.
Et ce en quelques générations…
A la manière peut-être des paradigmes de nos anciens qui imaginaient la création de notre monde à travers cet envahissement de lumière au sein même du chaos, celui des ténèbres.
La pluridisciplinarité des études menées ont véritablement permis des avancées considérables.
Songez ainsi aux données :
- Archéologiques,
- Anthropologiques,
- Aux études relatives aux modifications climatiques,
- Et que dire des diverses et élaborées techniques venues des sciences du Vivant et de la Terre ?
- …
Et que penser des relations entre les cultures du Nord et celle du Sud ?
Voici donc une thématique qui a pour finalité d’essayer de connaître l’implantation humaine sur les bords de la vallée du Nil.
A cet effet…
Voici ci-dessous quelques exemples qui semblent bien avoir jeté un jour totalement neuf quant aux relations entre les cultures du Nord et celles du Sud. Les chercheurs pensaient jusque-là qu'elles furent quasiment exclusives l’une de l’autre.
Ainsi…
Etudier des secteurs domestiques, des espaces funéraires,…, cela pouvaient certainement permettre de mieux comprendre le fonctionnement d'une communauté villageoise rentrant dans le cadre plus général de la mise en place d'une société hiérarchisée ainsi que l'émergence d'un État et ce dans la vallée du Nil.
→ Souvenez-vous des années 1990…
Et de cette communauté agricole d’Adaïma, en Haute-Égypte ! Des fouilles d’une zone d’habitat et de deux grandes nécropoles prédynastiques d’époque nagadienne furent réalisées en collaboration avec Nathalie Buchez (Inrap) et d’Éric Crubézy (Université Paul Sabatier, Toulouse).
Nous sommes alors bien à huit kilomètres au sud d'Esna…
Adaïma semble s'être développée durant la seconde moitié du 4e millénaire, entre les phases Nagada I et le début de la 3e dynastie.
Repérée par H. de Morgan au début du 20e siècle…
Redécouverte ensuite en 1973 par F. Debono… Elle fut ensuite intensivement fouillée de 1989 à 2005 et ce par la mission interdisciplinaire dirigée par B. Midant-Reynes.
Voici la dernière demeure d’un enfant !
Nagada IIA/B.
Source / Midant-Reynes
→ Plus récemment, avec Béatrix Midant-Reynes, entre 2002 et 2005, souvenons-nous du site de Kôm el-Khilgan.
Nous sommes maintenant situés dans une zone très agricole du delta, et plus précisément à quarante kilomètres à l'est de Mansoura et ce dans la province de Daqaliah.
D’ailleurs, la phase d'occupation la plus ancienne semble être représentée par une nécropole prédynastique du milieu du 4e millénaire…
Quant à celle probablement la plus récente, elle correspond à un habitat ainsi qu’à une nécropole d'époque Hyksôs, c’est-à-dire au milieu du 2e millénaire.
Nous sommes bien au sein d’une double composante culturelle, intrinsèque à cette nécropole prédynastique :
- Des sépultures appartenant aux cultures de Basse-Égypte,
- Et des dernières demeures de tradition Nagadienne,
- …
Tout cela aurait ainsi permis d'appréhender les processus :
- D'acculturation qui ont marqué la phase Nagada III,
- D’assimilation au cours de la seconde moitié du 4e millénaire,
- De la constitution d’un État unifié au début du 3e millénaire.
Vue de la fouille du tell de Kôm el-Khilgan
Source / B. Midant-Reynes
→ …
"L’Égypte d’avant le désert "…
Ainsi peut-on rajouter à cette civilisation, comme nous l’avons déjà entrevu, presque 2000 ans d’existence, et ce si nous comptons l’ère correspondant aux zones sahéliennes, avant leur désertification…
Souvenez-vous à cet effet de :
- J. Leclant, il démontra bien l’importance de cette ère, celle correspondante aux cultures sahariennes, parlant par la même du socle Africain.
- Référons-nous par exemple à M. Le Quellec et ce notamment dans "Peintures et gravures d'avant les pharaons : du Sahara au Nil".
Il semble alors parler de lien particulièrement fort entre un groupe Africain des "art premiers" et la civilisation des rives du Nil.
Nous verrons au cours de cette nouvelle thématique…
Nous y avons connus certaines ruptures et celles-ci pourraient bien nous permettre de mettre en évidence un point commun, une sorte de berceau identique à toutes les civilisations qui se seraient éventuellement érigées tout au long des fleuves voisins.
Les rives seraient alors devenues bien plus accueillantes…
Ce fut probablement ainsi que nos ancêtres auraient abandonné et ce en toute évidence les territoires qu’ils occupaient précédemment, atteignant une aridité croissante.
Souvenez-vous par exemple de cette culture, celle des Bozo sur les rives du Bani mais également du Niger. Nous sommes alors en ce temps que je qualifierais de néolithisation, au niveau des rives de l’Itéru.
Voilà bien une des constantes pharaoniques, l’acculturation !
Soliloque…
Le monde moderne pourrait probablement bénéficier de cette expérience antique s’il n’avait pas une mémoire à très court terme !
Ne serait-ce point l’aboutissement de la mixité de cette culture ?
Un point essentiel…
Kemet se situe à un pivot entre l’Afrique et l’Asie. Et cette position géographique, autant d’ailleurs que la présence de son légendaire fleuve comme vous savez, ne furent-ils pas des paramètres fondamentaux quant à son originalité ?
Ainsi, cette localisation…
Ne serait-elle pas un des éléments qui fonda la stabilité du pays ? Car finalement ne fut-ce point une contrée (Analogie à un trou noir !) qui syncrétisait tout ce qui pouvait provenir de l’extérieur en l’assimilant au sein de ses propres paradigmes ? Nous parlons bien ici d’ "égyptianisation", car progressivement les caractéristiques exogènes de/des éléments assimilé(s) diminuèrent jusqu’au point finalement de disparaître, finissant tout naturellement dans la cosmologie.
Une façon finalement de s’enrichir :
- Culturellement,
- Economiquement,
- Théologiquement aussi en cette assimilation de divinités levantines par exemple,
- N’oublions pas cette émigration d’hommes, de femmes. Il nous faut nous souvenir éventuellement des Hyksôs,
- Techniquement également et ce à travers certain art dit métallique que visiblement nos anciens ne possédaient pas tant que cela, à l’origine,
- …
A cet effet, rappelez-vous…
Nous sommes au cours du deuxième millénaire avant l’ère du Christianisme. Et vous aurez bien remarqué qu’il existe peu de sanctuaire consacré au panthéon égyptien au sein du Levant alors que paradoxalement nos anciens égyptiens semblèrent dominer cette contrée.
Comment pouvons-nous véritablement expliquer cela ?
Cela ne serait-ce point lié à cette acculturation ? Nos anciens égyptiens devaient-ils alors véritablement adulés les divinités locales majeures ? En tout cas, ils ne semblaient pas revêtir l’apparence de leurs cultes et du reste ne changeaient pas non plus leurs propres rites.
Ne devons-nous pas prendre aussi en compte le fait qu’ils se retrouvaient très éloignés de l’Iteru si salvateur ? Et d’autant plus d’ailleurs de leur famille alors que paradoxalement elle représentait une sorte de clé de voûte de leur société.
Djehoutyhetep et sa famille !
Nouvel Empire, 18e Dynastie.
Source / Louvre.edu / Erich Lessing
Et qu’en fut-il de l’attitude des civilisations du Levant vis-à-vis de Kemet ?
Souvenez-vous de :
- Chypre…
- La Phénicie…
- De l’Ougarit…
- Des principautés Syro-Palestiniennes…
- Et de celles de la côte Levantine…
Visiblement leur posture sembla bien différente. Nous ne sommes plus véritablement dans un processus d’assimilation, d’acculturation.
Et dans certains cas nous serions mêmes plutôt dans la conservation de certaines apparences relatives au pouvoir. Peut-être à la manière d’une sorte d’indicateur social ?
Ainsi...
Quant à leur tour ils assimilaient, certains caractères égyptiens, et bien cette fois-ci cela se voyaient.
Moins stables certainement…
Plus changeant probablement…
Les Levantins furent visiblement d’une bien plus grande versatilité.
A cet effet rappelez-vous :
- Du fameux temple "aux obélisques" de Byblos,
- Et bien sûr des représentations quant aux divinités qui y furent découvertes. Leur apparence d’origine fut parfaitement conservée.
- Et que dire alors de ces princes de Sidon qui furent inhumés au sein de sarcophages véritablement égyptiens ? Ces derniers correspondaient en vérité à une réutilisation puisque les chercheurs y auraient observé que les Levantins auraient rajouté, dans leur langue d’origine, leur propre identification. D'ailleurs, ils conservèrent aussi les titres, ceux cor
Voici toute l'ambiguïté du porc en Égypte ancienne.
"Vivre"…
"La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Au fil des siècles ...
Le culte des animaux sacrés devint prépondérant, la religion égyptienne également d'ailleurs.
Il rassemblait un incroyable bestiaire d'où devait du reste se mêler à la fois :
- Une évidente force symbolique,
- Une connaissance zoologique extraordinairement fine et juste,
- Une ...
L'animal que nous pouvons du reste rencontrer :
- Au sein des temples,
- Nourrit avec soin,
- Parfois mis à mort rituellement,
- Embaumé,
- Et même certains hypogées furent créés justes pour lui.
- Parfois, les chercheurs en découvrirent inhumés avec leurs maîtres,
- ...
Peinture de la chambre funéraire de Horemheb.
1 422 à 1 411 B.C.E …
Admirez avec moi ce beau veau blanc ...
Une peinture murale d'époque Ramesside.
Deir el-Médineh.
Hypogée d'Irynfer, n° 290.
cf. p. 185. fig. 239. Philippe Germond & Jacques Livet.
Un bestiaire égyptien, animaux dans la vie et la Religion dans la terre de Pharaon.
London. Thames & Hudson. 2001.
Revenir en haut de l'article ...
Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Nos anciens habitants de Kemet l'antique ...
→ Le monde animal à la manière d'un symbole ...
→ Quant aux suidés, ils prospérèrent.
→ Domestiqué dans le delta dès la période prédynastique ...
→ Si nous nous référons au manuel d’Archéologie Égyptienne ...
→ Des porcs furent même sacrifiés.
→ Et voici bien une constante, le porc fut absent des repas funéraires.
→ Mais, d'où venait donc cette "interdiction" ?
→ Ainsi se nourrissaient-ils ...
→ Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
Revenir en haut de l'article ...
N’a-t-il point observé que l’horreur du cochon ne demeurait que chez les Égyptiens anciens ?
Dont on connait d'ailleurs la proximité culturelle avec les Israélites.
"Ils regardent le pourceau
comme un animal immonde.
Si quelqu’un en touche un,
ne fût-ce qu’en passant,
aussitôt
il va se plonger dans la rivière avec ses habits"
Herodote
Aussi ...
Face à cette "impureté rituelle" ...
Il ajouta que " ... ceux qui gardent les pourceaux, Égyptiens de naissance, sont-ils les seuls qui ne puissent entrer dans aucun temple d’Égypte."
Une exception rituelle semble cependant demeurer à ce rigoureux tabou ...
"Il n’est pas permis aux Égyptiens d’immoler des pourceaux
à d’autres dieux qu’à la Lune
et
à Dionysos,
à qui ils sacrifient […]
dans la même pleine lune […]
tout autre jour,
ils ne voudraient pas en goûter !"
Herodote
Ainsi ...
Hérodote semble parfaitement se refuser à nous révéler la raison de cet interdit.
" ... il n’est pas convenable de [la] rapporter"
Occultant ainsi une des clefs majeures de la civilisation orientale.
Nos anciens habitants de Kemet l'antique ...
Revenir en haut de l'article ...
Comme vous savez ...
Ils formaient, ce qui semble de nos jours pratiquement perdu, un peuple en complète harmonie vis-à-vis de mère nature.
Seulement, dans toute "règle", demeure des exceptions à la manière peut être de cet autre beau pays, des temps modernes quant à lui, celui que nous dénommons parfois "la Suisse de l’Amérique centrale" ou "Que vivent pour toujours le travail et la paix" : le Costa Rica ...
Harmonie donc avec :
- L'Itéru, jtrw,
- Le domaine minéral,
- Celui végétal bien entendu,
- Et bien sûr animal ... Ainsi, quant au règne de ce dernier, ils devaient y différentier trois types de vie parfaitement indépendantes (?)
A savoir :
- Les marais (pehou, ...),
- La campagne et les terres cultivées (ouou),
- Le désert (deshret). Voici donc différents biotopes qui peuvent en partie, peut-être, expliquer cette richesse faunique.
Adonc ...
Ne serions-nous pas là en présence d'un facteur nous permettant une certaine compréhension vis-à-vis de nos anciens, de leur sens aigu quant à l'observation des diverses espèces qu'ils devaient du reste côtoyer et ce quotidiennement ?
Ainsi cette faune leur permettait d'acquérir :
- La nourriture,
- Le transport,
- L'agriculture.
"Chacun ensemence son champ
et
y lâche les pourceaux".
Selon Hérodote...
Image of "marsh-animals" from the tomb of Khety
La liberté de nos cochons fut donc aussi employée à des fins agricoles à savoir, l'enfouissement des graines dans les sols mais aussi pour le dépiquage.
- La domestication,
- La chasse,
- La protection,
- Les soins,
- Des animaux de compagnie ... Ils furent bien souvent vénérés, et ce malgré une certaine hostilité potentielle, probable, imaginée / réelle, ...
Leurs connaissances :
- Éthologiques,
- Comme zoologiques, permirent probablement à l'aboutissement d'une incarnation dans un animal donné, d'une certaine divinité, dont les "pouvoirs" devaient être liés aux caractéristiques spécifiques de l'animal en question. Ainsi, l'esprit de cette divinité investissait l'animal devenant sacré car en relation avec le netjer ...
Les animaux de Kemet furent représentés comme vous savez par de très nombreuses espèces dont certaines ont totalement disparu de la faune égyptienne actuelle.
Revenir en haut de l'article ...
Y aurait-il une similitude avec notre époque moderne ? Le dernier léopard d'Égypte ...
Aussi...
Souvenez-vous des quatre dents de panthérinés découvertes à Guizeh au début même de l'année 2014.
Ainsi :
- Deux dents de léopard furent découvertes au sein d'une maison.
- Puis à nouveau deux autres dans un monticule sis le bâtiment en question.
Nonobstant ...
Les chercheurs devaient probablement s'attendre à y découvrir des os s'y rapportant.
Seulement voilà ...
Au jour du 21 Janvier 2014, cela ne fut pas le cas.
Comment les chercheurs pouvaient-ils alors expliquer la présence de tels félins et surtout en ces lieux ?
Alors, souvenons-nous encore de cet Ancien Empire, de cette ère qui vit l'érection des plus grandioses pyramides. Ainsi, pouvons-nous voir quelques hauts personnages vêtus de peau de léopard. Comme le fut parfois d'ailleurs les membres même de la famille royale. De temps à autre, cette peau gardait même la tête de l'animal.
Ne serait-ce point là une explication plausible quant à la présence de ses dents ?
Provenaient-elles de la "tête" même d'un tel vêtement ?
Le prêtre supposé occupant ses lieux, fut-il membre de la famille royale ? Ce qui du reste pourrait fort bien expliquer l'importance et le nombre de chambres (21) de cette grande maison.
Les prêtres-Sem,
ḥm-kȝ,
Ils furent des prêtres funéraires finalement.
Voici une superbe photo d'un prêtre-sem.
Provenant du très bel hypogée de Sennefer.
Le monde animal à la manière d'un symbole ...
Revenir en haut de l'article ...
La symbolique ...
C'est encore de nos jours un des ressorts cachés du pouvoir. Ainsi les symboles d’une nation représentent bien une véritable clé quant au déchiffrement même de son système à la fois politique et bien évidemment social.
Nous pouvons de nos jours observés une véritable sécularisation de nos sociétés. De fait, le fond archaïque et symbolique de l’être humain n’a pas vraiment disparu. Ainsi, quelques artefacts quant à ce sentiment religieux se retrouvent aujourd’hui camouflés au sein même de nos pratiques quotidiennes.
Nous trouvons le symbole dans de bien nombreux hiéroglyphes, figurines, statues, fresques, ..., dans de riches sépultures, mais pas seulement comme vous savez.
Associés aux déités :
→ Certains animaux furent du reste quasiment élevés dans les temples comme pouvait l'être par exemple l'Ibis, les chats, les chiens, ...
→ Ils furent ensuite sacrifiés afin d'être donnés en offrandes aux netjerou(t) ...
→ Ainsi, afin de remercier la divinité d'avoir exaucé son vœu, un dévot devait certainement l'acheter aux prêtres éleveurs ; l'animal était de fait immolé, momifié puis inhumé au sein d'un cimetière réservé à son espèce.
Une sorte d'économie parallèle était alors née. Basée non pas directement sur l'élevage mais plutôt sur les cultes ... Ce qui d'ailleurs provoqua probablement, à la manière de notre ère moderne, des tromperies.
→ Nonobstant, une fois parvenue dans l'au-delà, l'animal considéré devait servir alors de messager auprès de la déité pour enfin bénéficier de l'éternité.
Quant aux suidés, ils prospérèrent.
Suidae ...
Revenir en haut de l'article ...
Tous les cochons auraient-ils le même ancêtre : Sus Scrofa ?
Le sanglier sauvage,
Grandes défenses,
Ils auraient émigré alors vers l'Afrique du nord et ce au quaternaire.
De ce dernier serait apparu :
- Les porcs,
- Les phacochères,
- Les sangliers,
- ...
La société égyptienne dans l'antiquité !
"Si vous voulez mesurer la valeur d’une
Civilisation,
regardez d’abord comment elle a traité
les femmes,
les pauvres
et
les faibles"
Un sage... (?)
Modèle en bois d'une cuisine.
12e dynastie.
Ägyptisches Museum de Berlin.
Pyramidale...
Hiérarchisée...
Disciplinée...
Respectueuse des rites...
Révérencieuse des traditions...
Déférente des coutumes...
La vraie misère existait-elle en Égypte antique ? Je subodore qu'évidemment elle devait bien végéter, à la manière du chaos tant redouté.
En tout état de cause, il demeurait bien une immense différence entre :
- La condition des plus humbles,
- Et la qualité de vie de la classe dirigeante,
- ...
Plan de l'article...
→ Tawy...
→ Kemet unifiée...
→ Une société pérenne...
→ Nonobstant, il faut réfuter tout angélisme...
→ Il n'y avait pas...
→ Des traditions familiales fortement ancrées...
→ Ainsi, en marge de cette caste dirigeante...
→ Les citadins favorisés...
→ Chaque grand secteur d'activité se subdivisait en corporations !
→ Les plus humbles...
→ Il n'existait "pratiquement" aucune chance de s'élever dans la hiérarchie sociale...
→ Le sens du devoir...
→ Une société des coups de bâtons... !
→ La douceur...
Tawy...
Bien vaste, comme vous l'imaginez...
Plus de 1 000 km tout au long de cet Itérou-aâ.
Entre approximativement :
- Assouan au sud...
Shemaou (^mAw) / la Haute-Égypte.
- Et la côte méditerranéenne au nord...
Mehou (MHw) / la Basse-Égypte.
Nonobstant...
En fonction des ères, son influence dépassa les frontières naturelles... !
Kemet unifiée...
Se Râ / Fils du Soleil...
La grande maison / Per-aâ → pharaon
De fait...
Pharaon portait quand même les titres relatifs aux deux royaumes.
- Souten khab : roi de la Haute et de la Basse-Égypte...
- Nesout-bit : celui qui appartient au roseau et à l'abeille, symbole en quelque sorte de l'unicité de Kemet !
Le roseau symbolisait bien le Sud.
L'abeille le Nord !
- Nebti : celui qui appartient au deux netjerout, avec les mêmes valeurs !
Une société pérenne...
- Serait-ce fonction de son organisation efficace ?
- Serait-ce en raison de ce type de gouvernance, à savoir une monarchie absolue de droit divin ?
Un seul homme détenant absolument tous les pouvoirs, qui lui même les avait d' "it netjerou" : le "Père des netjerou".
Ainsi...
Référons-nous à Max Weber ! Au lieu de parler de théocratie, il employait ce nouveau terme de "hiérocratie" : un gouvernement des religieux.
Une confusion qui devait bien demeurer en ces temps reculés entre :
- Monarchie,
- Religion.
Serait-ce fonction de ce ciment sociétal que fut effectivement la Maât, l'ordre psychologique absolue ?
Nonobstant, il faut réfuter tout angélisme...
Mais, si cette société fut bien pérenne, ce que nous ne pouvons pas nier, il ne faut toutefois pas croire que cela fut seulement le fait de pharaon ! Ce furent bien évidement, tous les Égyptiens, indépendamment de leur caste, qui aurait ainsi contribué à faire de la Kemet antique la première des grandes civilisations...
Cela devait bien être le fruit d'un collectif...
D'un collectif parfaitement hiérarchisé du reste :
- Tout à chacun devait obéissance à son supérieur immédiat.
- Pharaon "semblait" du reste ne pas déroger à cette règle vis à vis de la Maât.
Du "Père des netjerou"...
"It netjerou"...
...
Temple solaire de Niuserre !
Abu Gurab...
Neues Museum de Berlin... / © kairoinfo4u
Il n'y avait pas...
Contrairement à nos pays contemporains...
La classe moyenne n'existait pas en Égypte ancienne.
Succinctement, cette société fut compartimentée en deux castes séparées par un abîme :
- Les privilégiés,
- Et les démunis qui devaient représentés pas moins de 90% de la population.
Et la minorité des nanties, 10 % :
- Les scribes,
- Les religieux,
- Les chefs militaires,
- Les fonctionnaires,
- ...
Nonobstant...
L'appartenance à ces groupes sociaux pouvait ne pas revêtir un caractère héréditaire absolu.
Ainsi...
Il n'y avait pas entre eux de cloisonnement !
- Un jeune homme pouvait très bien exercer le métier de fonctionnaire et son père être à la fois prêtre et général.
- De la même façon un officier de l'armée ou de la marine pouvait parfaitement superviser l'exécution des travaux publics.
Sa fille aurait pu fort bien épouser un prêtre, lequel serait lui-même fils de juge ou de gardien d'animaux sacrés.
Scène de pêche.
Hypogée de Mérérouka à Saqqarah.
"Ce sont des petites gens qui travaillent par équipées
et
reçoivent en salaire une ration du produit de leur pêche.
Rien ne distingue le pêcheur.
Comme le bouvier, il va nu, portant son pagne enroulé autour de son épaule"
Images de la vie quotidienne !
Égypte au temps des Pharaons, G. Andreu, 1992, p172
Des traditions familiales fortement ancrées...
Dans la pratique...
Nombreux furent pourtant les fils qui suivirent la carrière de leur père.
- Et cela pour des raisons d'éducation essentiellement...
- Pour des argumentations de traditions familiales...
- En raison des relations...
- Pour des causes de recommandations...
- Mais également des appuis qui jouaient un rôle très important dans la classe dirigeante.
De ce fait...
Les postes à hautes responsabilités restaient quand même entre les mains d'un nombre bien restreint de familles.
Quant aux femmes...
Fort peu apprenaient vraiment à lire et à écrire ! Elles furent bien bannies des postes administratifs d'importances malgré le fait que nous sommes bien au sein d'une société plus ou mois "égalitaire" si nous comparons Kemet avec les pays limitrophes, à la même période,...
La tendance fut bien vers une certaine équité, et cela entre les deux sexes ! Du moins, dans quelques domaines comme les lois, la famille,...
Ainsi, en marge de cette caste dirigeante...
Il existait bien une aristocratie terrienne.
N'oublions pas...
Kemet ne fut pas une contrée vraiment guerrière, si nous excluons notamment Touthmôsis III ! Mais plutôt un pays de paysans, de greniers... A tel point qu'au sein de l'ère romaine, ces derniers considéraient Kemet comme le grenier à grains de l'empire...
De fait, le caractère héréditaire fut ici nettement plus marqué.
Toutefois...
La mort frappant le chef de famille...
Ce fut le souverain lui-même qui devait autoriser la transmission du patrimoine aux héritiers, et cela bien sûr à une certaine période...
Les citadins favorisés...
Quant à la masse du peuple...
Souvenez-vous des 90%...
Elle devait se répartir entre trois catégories, dont les plus favorisée.
Les commerçants...
Les notaires...
Les scribes...
Les artisans...
Les peseurs publics...
...
Chaque grand secteur d'activité se subdivisait en corporations !
Elles-mêmes comprenaient différents degrés selon :
- L'emploi,
- La nature du travail,
- Et la compétence exigée,
- ...
→ Ainsi, parce qu'ils travaillaient un matériau noble, cher et délicat, les fabricants de papyrus constituaient une sorte d'aristocratie de l'artisanat.
→ De la même manière, mais bien jugés de condition inférieure, les briquetiers bénéficiaient cependant d'une certaine considération.
Car ils fabriquaient les matériaux de construction le plus répandu, la brique creuse...
Moule à brique
et
sa brique...
28e dynastie.
→ La catégorie agricole comprenait :
- Les fermiers,
- Les éleveurs,
- Les jardiniers,
- Les chasseurs,
- Les marins,
- ... Là également des différences demeuraient en la matière ! Ainsi, un chasseur pouvait être au service d'un seigneur dont il entretenait la meute de lévrier et pour lequel il rabattait le gibier !
Époque tardif.
Bois de sycomore.
British Museum
Il pouvait aussi travailler pour son propre compte.
Traquer les animaux nuisibles...
Chasser l'autruche dont les plumes se "vendaient" à prix d'or.
...
→ ...
Les plus humbles...
Les bergers...
Les ouvriers agricoles...
Les pêcheurs...
Les porchers...
Les domestiques...
Et, bien entendu les "esclaves"...
...
Mastaba de TY...
Gavages des oies.
2 815 - 2 400 B.C.E.
Ceux-là constituaient la catégorie la plus humble de la société dont la seule ligne de conduite possible fut l'obéissance et la soumission.
Il n'existait "pratiquement" aucune chance de s'élever dans la hiérarchie sociale...
A moins d'avoir été distingué par un dignitaire ! Ce qui ne fut possible qu'aux soldats et aux fonctionnaires de rang subalterne...
Pour tous les autres...
Il devait bien être très difficile de changer de métier.
Aussi chacun mettait un point d'honneur à perfectionner son savoir.
Afin de paraître comme le meilleur dans sa spécialité...
Se forger en quelque sorte une réputation qui devait pouvoir un jour ou l'autre attirer la clientèle nantie ainsi que la considération...
Gavage d'hyènes.
Hypogée de Kagemni.
6e dynastie
Le sens du devoir...
Dans son ensemble...
Du haut vers le bas de l'échelle sociale...
L'Égyptien avait le sens :
- Du devoir,
- De la coutume,
- Et de la tradition,
- ...
Ce fut en quelque sorte un "citoyen" discipliné. Même si l'ordre public s'imposait bien souvent par quelques coups de bâtons généreusement distribués ! Chacun restait, "me semble-t-il", au sein de son rang et devait plus ou moins accepter la place à laquelle les netjerou l'avait positionné par sa naissance finalement et cela sans empiété sur les affaires du voisin.
De plus rappelons-nous...
Les céréales et les plantes comestibles abondaient et pouvaient permettre à tous de subvenir à leurs besoins alimentaires.
Du moins, lorsque Hâpy faisait bénéficier Kemet de ses bienfaits et de fait, prospérait, ainsi que pharaon par la même occasion.
Une société des coups de bâtons... !
La beauté de l'art pharaonique...
Ce fut bien une certaine réalité ! Sûrement quant à une classe bien privilégiée de "Ta Mery" / " TA mry" / "La terre bien aimée"...
Nonobstant...
Que se cachait-il derrière cette belle façade ? Voici, ce que l'on ne mentionne que très peu, à mon avis.
Pourtant ce fut là également une réalité.
Celle probablement de ces pour 90 % de la population Égyptienne.
Des travaux harassants...
Des sévisses...
Des punitions...
Des brimades...
...
Et cela sous la forme de bastonnades :
- La femme que vous voyez représentée sur cette figuration à 20 ans, cepandant, je vous le concède volontiers, elle en paraît 70 ans ! Soixante dix ans de nos jours...
- Lui...
Nu,
Attaché,
Est battu à coups de bâton !
- Un compteur...
Il devait bien certainement compter le nombre de coups qu'il lui restait à subir ! On ressent bien la pauvreté... "De cette classe inférieure"...
La douceur...
Ce fut bien celle du climat, bien sûr. Si les conditions de travail furent quelque peu supportables.
Il demeurait néanmoins une différence considérable entre :
- Le mode de vie des classes dirigeantes,
- Et, celui des plus modestes,
- ...
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Desroches - Noblecourt Christiane : Lorsque la nature parlait aux Egyptiens - Ed. Philippe Rey -sept. 2003
Je vous ai intéressé ?
Alors @ bientôt
Aphorismes...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"L'essence même du leadership
est
d'être conscient de sa peur
(Et de la déceler chez ceux qu'on veut mener)"
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte !
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla... Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal !
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Éternité"
Les premiers temps de la création, la genèse de notre monde en Égypte ancienne !
"Vivre"… "La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Voici une thématique bien originale s'il en est une.
Du moins, dans son interprétation ...
Fut-il Un ?
Puis devint-il Trois ?
...
Ani planche 23.
Admirez alors Ani adorant Atoum, Chou et Tefnout.
Papyrus d’Ani conservé au British Museum.
(BM 10470).
19e dynastie.
Cela pourrait être la base même d'une des nombreuses cosmogonies, un paradigme.
- Atoum, le soleil couchant, à Héliopolis,
- Ptah à Memphis,
- Khnoum à Éléphantine,
- ... Tous furent finalement un réel point de départ d'une création (Comme par exemple la triade, l'ogdoade, l'ennéade, ...).
Le "T zéro" d'une lignée en quelque sorte.
Et le point de départ à bien d'autres apparitions.
Mais que fut donc ce premier stade de la création ?
Celui d'avant les netjerou,
Bien antérieurement à nous, les Hommes,
Précédant même les choses,
Avant la division asexuée et sexuelle.
Sommes-nous bien au sein de ce Noum ?
Voici donc un des nombreux paradigmes,
Un monde imaginé par nos anciens Égyptiens.
"zp TPIs"
"Premier Temps"
Dans cette pensée, celle de nos anciens ...
La création devait bien commencer "avant la création", c'est à dire à cet âge d'or d'Atoum.
Ce temps ...
Bien mythique que celui du zep tepi.
Ayant lieu finalement à chaque instant du cycle même de la création.
Un temps qui en vérité, devait se renouveler chaque matin.
Chaque lever de Râ y contribuait finalement.
Un commencement éternel,
Continue,
Cependant et paradoxalement peut être, toujours dans le présent.
Ce fut bien :
- Le début,
- Le premier temps,
- Donc le passé,
- Mais aussi ce moment présent ...
"Zep tepi"
Mais comment apparurent-elles donc, toutes les choses que composent notre environnemment ?
Et cela en partant de rien ?
Etait-ce ainsi que nos anciens inventèrent le démiurge ?
Voici une gravure issue de l'ouvrage "Histoire de l'Égypte".
"Essai de reconstitution de l'Univers égyptien".
Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique. Les origines. Egypte & Chaldée, Paris, 1895.
Gaston Maspero, France, 19e siècle.
Zep Tepi, une sorte d' "âge d'or".
→ Les netjerou auraient à ce moment là régné sur le monde.
→ Alors que l’espèce humaine venait à peine d'acquérir les éléments initiaux de la civilisation.
→ ...
Plan de l'article ...
→ Souvenons-nous d'un certain Solon ...
→ Mais la "lignée" ne devait pas s'arrêter là ...
→ Ainsi pharaons et leurs prêtres ...
→ Edfou aurait été une référence au "Premier Temps" …
→ Qu'en fut-il de Dendérah ?
→ Souvenez-vous, ils existait diverses cosmogonies …
→ Imaginons alors une sorte de schéma général …
→ Le Noun ...
→ Quand Noum devint ce destructeur de l'humanit.
→ Atoum occupa bien la place du créateur.
→ Débuta alors la création …
→ Il y avait donc en quelque sorte deux pôles.
→ "Atoum se satisfaisait" de lui même ...
→ Voyez humeurs des netjerou ...
Souvenons-nous d'un certain Solon ...
640 à 558 avant notre ère ...
Il fut un grec d'origine, et d'Athènes plus précisément.
Un haut personnage … Il siégeait parmi les Sept Sages de la Grèce antique et devait être l’ancêtre de Platon. On se rappellera ainsi de Critias et Timée.
Voyez de plus Platon lorsqu'il mentionnait les Égyptiens anciens :
"Comparés à ce peuple aux traditions dix fois plus antiques,
nous, les Grecs,
sommes en réalité des enfants ..."
On subodore même que les informations dont disposait Platon provendraient de Solon lui même.
Mais la "lignée" ne devait pas s'arrêter là ...
Car certains historiens supputent de fait que Solon avait lui-même comme source, un prêtre Égyptien.
Il aurait été localisé dans la cité de Saïs.
Ainsi pharaon et leurs prêtres ...
Ils furent visiblement considérés comme les gardiens d'archives d’un passé très ancien celui du :
"Premier Temps d'Horus"
ou
"Zep Tepi".
Aussi, toujours selon Platon :
"… L'Égypte a consigné
et
conservé à jamais la sagesse des temps anciens.
Les murs de ses temples sont couverts d'inscriptions (1),
et
les prêtres ont toujours cet héritage divin sous les yeux...
Sans les modifier,
les générations continuent de transmettre aux générations suivantes ces choses sacrées...
Tout ce qui provient de temps immémoriaux,
de l'époque où les dieux régnaient sur terre,
de l'aube de la civilisation."
(1) Des "textes de fondation" qui devraient demeurer à :
- Dendérah,
- Edfou,
- A Abydos.
Edfou aurait été une référence de ce "Premier Temps" …
Consacrée à :
- L' "Histoire mythique" complète de Kemet,
- Ainsi les "Suivants d'Horus" y seraient décrits comme des conservateurs et des dispensateurs du savoir à travers les âges.
Cependant, qu'en fut-il de Dendérah ?
Ainsi les "textes de fondation" ...
Ce fameux "grand plan" suivi par les architectes daterait finalement des "Suivants d'Horus".
Solon ...
Pythagore ...
Hérodote, tous auraient pu avoir non seulement vu mais également étudié ces archives. Elles auraient existé dans la ville sainte d'Héliopolis. A une quinzaine de kilomètres au Nord Est des pyramides du plateau de Guizeh.
Souvenez-vous, il existait diverses cosmogonies …
- Héliopolitainne,
- Hermopolitaine,
- Memphite,
- Thébaine.
Alors ...
Peut-on considérer le "Zep Tepi" comme une autre cosmogonie ?
Celui du premier Temps ?
Une sorte de "T" zéro finalement ?
Imaginons alors cette sorte de schéma général …
La création ...
→ Au commencement ...
Y avait-il une entité originelle ?
Incréé ?
Atemporelle ?
Sans limite ?
Ce fut visiblement une nomade indifférenciée !
Une "ternaire" …
Ce "qui ne peut pas être connu" en fait.
Pas d'Ordre,
Pas de lumière,
Pas de vie,
…
→ Vint ensuite la première unité.
Duelle ...
Une nonade, neutre en quelque sorte. Elle devait probablement correspondre à une pré-création, au Noun-Atoum, vraiment comparable à Shou-Tefnout.
Aussi apparu :
- L’ordre,
- La lumière,
- La vie. L'univers ordonné fut alors bien issu du Noun, cet océan chaotique des origines.
Nonobstant, Atoum sembla inactif dans ce Noum. Par la suite, il y eu une sorte de singularisation.
→ Nous sommes de fait au premier instant.
Quant Atoum devint Atoum-Kheper.
Ce que l'on peut affirmer vis-à-vis de cet état :
- C'est qu'il n'y avait rien d'antérieur à cette nonade.
- Elle ne fut pas non plus issue d'une quelconque transformation puisqu'il n'y avait vraiment rien auparavant.
Elle se créa finalement "ex nihilo" …
Il fut un véritable autocréateur. Ce fut la représentation de cette émergence de l'individu-créateur, une nonade devenue consciente d'elle-même !
Voici donc le Noun ...
Ce fut la personnification des eaux primordiales.
Essentiel même car les égyptiens voyaient dans le Nil une subsistance de cet océan primordial.
Nouou ...
Nwn ...
Tout commença à partir de lui ...
Il fut en quelque sorte "Le Père des netjerou".
Plus qu'un concept de "La divinité", il fut cet océan donnant la vie comme la mort du reste.
Sans créateur …
Il devait, de plus s’étendre tout autour du monde.
Noum ...
Le Tableau final du Livre des Portes. ..
Cosmologique égyptienne bien sûr ...
L'univers ordonné est issu du Noun, l'océan chaotique des origines.
D'après le sarcophage du roi Séthi I.
Conservé au Sir John Soane's Museum de Londres.
Voyez, Noun soutenait visiblement la fameuse barque de Râ.
Elle fut en quelque sorte représentée comme un scarabée, entouré d'Isis et Nephtys (Hornung, 2007).
Quand Noum devint ce destructeur de l'humanité.
Ainsi vint ce temps ou ...
Les Hommes ne respectèrent plus le netjer Râ.
De fait, ce dernier rassembla l'ensemble des netjerou(t).
C'est à ce moment là que Noun proposa à Râ de jeter son œil afin de détruire l'humanité.
De la sorte, le vénérable organe se présenta.
Mais il prit la forme de la netjeret Sekhmet. Aussi, traversa-t-elle tout le territoire égyptien, tout en y détruisant toutes les formes de vie humaine.
Vint ensuite le temps de l'émergence de la fameuse butte primordiale :
→ Naquit alors Kemet.
→ Sortie des eaux primordiales, c'est-à-dire du "Noun", Atoum...
Notons au passage que le Noum ne se trouvait en aucun cas modifié par la présence d’Atoum-Kheper. Vint par la suite le fameux et légendaire panthéon que nous connaissons aujourd'hui.
Atoum occupa bien la place du créateur.
Toum ...
Nous le savons donc maintenant ...
Il naquit de Noun, cette personnification de l'océan primordial.
"C’est moi (qui suis sorti) Noun,
l’unique,
sans égal.
Si (Atoum) m’a transformé,
c’est que, (pour lui) la grande occasion de flotter (en) moi s’est produite !
Je suis celui qui a volé vers le haut,
qui est la forme
et
ce qui encercle la forme qui est en son oeuf.
Je suis celui qui a commencé dans le Noun.
(…)
Je suis celui qui s’est fait
et
je me suis formé à ma volonté selon mon désir."
Textes funéraire. Exp 714, lignes 343-344
Débuta alors la véritable création …
Une singularisation ...
Une différentiation, en quelque sorte s'opéra.
Tout parti de ce monde sans forme,
Sans espace,
Sans temps,
Les eaux,
L'abîme,
Noum ... Il fut de fait préexistant, hébergeant en son sein une engeance en phase de latence.
Vint alors cette graine.
Ce fut la nonade primordiale dite active. Avec, vous l'aurez bien compris, Atoum-Kheper, représentant visiblement le potentiel génétique de la procréation.
Il y avait donc en quelque sorte deux pôles.
- Le premier des deux pôles nous l'avons bien vu fut l'indéterminé.
L'existence de la "non existence".
Destructrice,
Diffuse,
Bien ténébreuse finallement cette soit disant existence.
- La première singularité : Atoum-Kheper.
Constructif ...
Un contracté actif en somme ! En résumé, cela "pourrait" bien être l'existence en elle même.
Ainsi :
- Souvenons-nous ...
Nos anciens nommaient ce démiurge qui apparaissait de nulle part, le "Bâ de Noum".
- Et que dire de ce moment ou Atoum se trouvait avant cette dualité ?
Nos anciens semblaient bien le caractériser de cette façon :
"Flottant dans toute les parties de Noum"
"Atoum se satisfaisait" de lui même...
Atoum fut en fait androgyne.
Mâle,
Femelle,
Autogène finalement... Alors, il n’avait aucun besoin de conjoint pour procréer. Il se satisfaisait de lui-même, et ce en se masturbant...
Ce fut bien lui la première fois.
Le premier temps ...
Le Zep tepi de nos anciens...
→ Cependant il lui arrivait à Toum, (i)tm(w), de cracher ! Cette expectoration fut même comparée à une éjaculation ! Naquit ainsi Shou, Sw.
Souvenez-vous ...
Le souffle essentiel de Shou fut bien le premier soupir de la création ! Il fut ce principe de lui-même et du seigneur des quatre vents,...
→ Quant à Tefnout, Tfn(w)t ?
Elle fut issue visiblement de vomit.
Nous sommes en quelque sorte au sein du monde inférieur féminin, souvenez-vous de ses bras pour soutenir Geb, la terre.
Elle fut, de plus, bien associée à l’eau,
A la rosée du matin,
A l’humidité,
A l’ordre...
Un exemple d'humeurs des netjerou ...
Voici donc les larmes d'Horus !
Horus pleure ...
Et en tombant, elles se transformèrent en oliban.
Les larmes d'Horus ...
Antyou ...
Les larmes du Soudan ...
Un jour Râ ...
Bien las ...
Cracha, puis vomis. Ce fut ainsi que naquit le bitume si précieux pour l'embaumement.
Alors, je ne vous vouhaite que du plaisir, dans cette création.
Khepri ...
Atoum ...
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources ...
Leonard, R. Cedric Mythes et traditions des terres antiques.
Histoire de l'Egypte, par Gaston MASPERO, France, XIX° siècle.
Textes funéraire. Exp 714, lignes 343-344
Christiane Zivie-Coche "Religion de l'Égypte ancienne - Les cosmogonies : le Noun"
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Eternité"
Vie, Santé, Force !