ânkh, un symbole ancré dans l'Histoire de Kemet.
"Vivre" …
"La vie éternelle" …
"Clé de vie" ...
Le "souffle de vie" ...
Nos anciens concevaient la vie, "ânkh", comme un chemin sur lequel il devait avancer, "donner du chemin au pied" ...
Set Maât her imenty Ouaset,
"Ta Set Maât",
...,
"La place de Maât",
...,
"Village des artisans" ...
Erigée par Imenhotep I et sa mère Iahmes-Nefertari.
Voici quelques captures d'écrans !
Voyez sur la gauche, un puits de 35 m de diamètre, profondeur 42 m, ... ; réalisé par l'Homme !
Un travail collosal !
A droite, le Grand puits !
A gauche puits Copte.
42 m de profondeur ...
© Bernard Bruyère ...
Voyez l'étude de ce puits ...
Bernard Bruyère ...
Deir el Medineh,
Fouilles de 1950, dans Chronique d'Egypte n° 51, Vingt-sixième année, Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Parc du Cinquantenaire, Bruxelles, Janvier 1951, pp. 67-72 ...
Sic : " La fouille du grand puits situé au nord du temple ptolémaïque d'Hathor à Deir el-Medineh, commencée l'année dernière, s'était arrêtée en fin de campagne, à une profondeur de 35 mètres environ et un sondage partiel, poussé verticalement jusqu'à 7 mètres, n'avait pas atteint le fond.
L'escalier antique, retrouvé le long de la paroi nord, descendait d'ouest en est et, après un premier palier d'angle, s'amorçait déjà une série de quelques marches en direction du sud, contre la paroi orientale.
Malheureusement, cet escalier taillé dans une roche marneuse inconsistante, était tellement usé et en grande partie détruit qu'il fallut le reconstruire en briques cuites et en ciment avant de reprendre la fouille, car il constituait la seule voie possible d'évacuation des déblais.
L'an passé, la couche de décombres, riche en ostraca, avait été totalement épuisée par prudence et aucune perspective de trouvaille semblable ne s'offrait désormais, le sondage ayant révélé uniquement un remplissage composé de marne en gros blocs ou réduite en poussière.
Pendant cinquante-deux jours, avec un effectif de cent vingt ouvriers en moyenne sur cent quatre-vingt dix inscrits au début, la tâche, de plus en plus pénible et dangereuse à mesure que l'on s'enfonçait, fut de piocher dans ce conglomérat et de remonter à pleines corbeilles des terres de comblement presque dénuées d'intérêt.
Afin d'éviter un surmenage rapide, voire des accidents, le travail s'opérait en quatre phases. Un premier groupe d'une douzaine de piocheurs débitaient à coups de pics les quartiers de roc et les masses durcies de débris qui étaient entassés depuis des siècles au fond du puits; ils en remplissaient des corbeilles dans une demi-obscurité qu'aucun rayon de soleil ne perçait et sous la menace constante d'un éboulement de paroi ou de la chute d'un fragment de roche échappé d'un panier et tombant d'une hauteur de plus en plus grande. Un deuxième groupe, le plus nombreux, debout, face au vide intérieur, au bord de chaque marche des escaliers étroits et glissants, se passait de mains en mains les corbeilles pleines jusqu'à l'un des paliers supérieurs tandis que derrière cette ligne immobile, quelques hommes faisaient redescendre les corbeilles vides. Comme il y avait un total de cent quatre-vingt-six marches et un nombre insuffisant d'ouvriers pour les garnir toutes, un troisième groupe prenait les lourds paniers pleins et, en trois relais marqués par les paliers angulaires, gravissait cent fois par jours les degrés usés, jusqu'aux wagonnets qu'un quatrième groupe transportait à une centaine de mètres de là jusqu'au déversoir.
Cet aperçu de la méthode de travail imposée par les circonstances et le mérite des exécutants n'est donné ici qu'à titre documentaire en raison du caractère exceptionnel que présentait cette fouille en profondeur accomplie en un laps de temps très court et sans engins spéciaux; il fournit l'occasion de rendre un juste hommage à l'esprit de prudente initiative et à l'énergie du Reis Ahmed Hassane comme à l'endurance et au courage de toute son équipe. Si le résultat de leurs efforts n'a pas répondu aux espérances que les légendes locales avaient fait miroiter à leurs yeux depuis longtemps, il n'en reste pas moins qu'ils ont remis au jour une curiosité archéologique dont la valeur est indiscutable.
On avait en effet escompté qu'un grand tombeau pouvait seul avoir été le but d'un aussi gigantesque forage et l'on pensait que la nature même du sol avait conditionné les dimensions inhabituelles d'un tel cratère. Guidé par les affleurements crétacés environnants, le constructeur pouvait avoir voulu atteindre sous les sédiments de marne un banc de calcaire qui, forcément, devait se trouver à une certaine profondeur et qui lui aurait permis de creuser dans cette roche solide, compacte et apte à recevoir une décoration gravée ou sculptée, une série de couloirs souterrains et de salles composant le dispositif traditionnel d'un hypogée important.
Le comblement postérieur du puits, la destruction qui paraissait à première vue intentionnelle des escaliers, pouvaient être interprétés comme des mesures de sécurité prises après une inhumation pour interdire à jamais l'accès du caveau. Ces escaliers larges d'à peine 1,20 m, taillés le long des quatre parois, descendaient en spirale par six révolutions et sept paliers d'angles. Quant aux parois de cet immense carré de 12 mètres de côté, elles étaient aussi soigneusement ravalées verticalement que le permettait la qualité médiocre de la roche. On y voyait encore, tracés en rouge, les axes médians de chaque face et les bandes horizontales de points indiquant la limite de ravalement.
Un détail cependant pouvait en apparence constituer un argument contre l'hypothèse d'une destination funéraire du puits : à partir du cinquième palier, l'escalier de marne, jugé trop peu solide, avait été revêtu de dalles en calcaire et bordé de la même pierre, vers l'intérieur, par une sorte de basse rambarde ne dépassant pas l'arête des marches. Un tel souci de durée était incompatible avec l'idée de l'emploi sans lendemain d'une descente vers un tombeau et ne cadrait pas avec la ruine supposée volontaire des volées de marches entre les troisième et cinquième paliers. Toutefois ce détail n'avait rien de probant car les quatre mois de la fouille actuelle ont suffi à produire une telle usure qu'on fut obligé de rétablir en maint endroit l'antique dallage.
A une profondeur de 42 mètres la marne, devenue de moins en moins friable, s'arrêtait brusquement en suivant une ligne presque horizontale se relevant de quelques centimètres en allant du sud-ouest au nord-est et le banc de calcaire apparaissait. D'abord, il était fissuré verticalement mais ces fentes cessaient plus bas et le calcaire, très blanc et bien paré, promettait l'utilisation projetée, s'il pouvait se continuer assez pour donner à un souterrain l'épaisseur suffisante de plafond pour éviter tout danger d'effondrement. Par malchance, la couche calcaire ne mesurait pas plus de 8 mètres de hauteur et, de même qu'elle avait succédé sans transition à la marne, celle-ci reparaissait soudain à la cote 39,25 m.
Depuis le sixième palier, l'escalier des deux dernières portions était taillé en plein calcaire avec rampe externe, contre les parois de l'ouest et du nord. Les quelques marches inférieures qui aboutissaient au fond du puits étaient seulement revêtues de dalles dès la réapparition de la marne.
Par les fissures du calcaire au flanc sud et à l'angle sud-ouest s'écoulaient de minces filets d'eau saumâtre, tantôt froids, tantôt tièdes, plus abondants le matin que le soir, qui transformaient peu à peu en boue gluante les terres de comblement, de sorte qu'il fallut poursuivre le déblaiement à l'aide de corbeilles étanches et de sceaux. Il était évident qu'une poche d'eau souterraine se trouvait au sud du puits. Existait-elle quand le forage fut entrepris et fut-elle une des causes de l'interruption des travaux ? Le niveau actuel du Nil est à la cote 76 mètres, calculé à la limite du désert; mais on sait qu'il n'a cessé de croître depuis les temps antiques.
Une autre cause technique possible de l'abandon de l'ouvrage serait-elle la brusque disparition du calcaire et la déception de ne pouvoir creuser dans les parois l'agencement d'un caveau à multiples chambres ? Sur aucune de ces parois ne se montrait la moindre trace d'un semblant d'ébauche d'une porte et le fond lui-même ne recelait point d'indice d'un puits plus petit descendant vers une possibilité d'autre banc calcaire plus profond.
Le terminus du grand puits présentait l'aspect d'un chantier de carrière dont l'exploitation aurait été brutalement arrêtée, soit, comme il vient d'être dit, par suite de difficultés matérielles insurmontables, soit pour une cause historique, un bouleversement politique par exemple.
On pouvait se rendre compte du procédé employé par les carriers de jadis qui, pour approfondir le puits, débitaient la roche, couche par couche, sous la forme de dalles plus ou moins épaises et de gros blocs rectangulaires. Certains de ces blocs, détachés ou tenant au fond, restaient en place et certaines de ces dalles, dressées contre les parois, semblaient attendre d'être remontées par le moyen de poulies au bout de madriers horizontaux dont les cavités d'engagement se voient encore dans les parois 3 et 4.
Ainsi les espoirs de trouvaille d'un grand tombeau s'évanouissaient, sans toutefois que fût complètement anéantie l'hypothèse d'une destination funéraire, mais en donnant plus de force à d'autres suppositions.
L'opinion de G. Foucart était que cet immense cratère, dans une dépression naturelle proche du temple d'Hathor, pouvait être une source sacrée (et non un lac sacré à une telle profondeur). Cela trouverait une possibilité de vraisemblance dans le fait qu'en 1940, près de l'angle externe nord-est de l'enceinte ptolémaïque du temple, on découvrit un groupement de cuves rectangulaires en grès ayant contenu de l'eau bourbeuse et portant dans le fond des traces profondes d'écopage. Des amphores piquées dans le sol entouraient les cuves et, non loin de là, furent recueillis de nombreux petits vases en céramique vulgaire en forme de calices.
En admettant l'antiquité des écoulements d'eau signalés plus haut et leur recherche voulue par le créateur du puits et prise pour but du forage, on pourrait être amené à déduire que les anciens, d'une époque encore indéterminée, attribuaient à cette eau des vertus curatives et miraculeuses et venaient là, comme on va aux sources thermales, absorber des calices de ce liquide médicinal.
Quoiqu'il en soit des diverses hypothèses et du résultat négatif de la fouille, il demeure que ce grand puits constitue un exemple rare, sinon unique, au moins à Thèbes, d'une oeuvre aussi colossale en sa conception et en son exécution.
Le problème subsiste toujours de savoir quand et pourquoi fut creusé ce gouffre et qui en fut l'auteur responsable. Les mêmes questions se posent au sujet de son abandon subit et de son recomblement.
La présence des objets et des ostraca du Nouvel Empire au milieu des terres de remplissage n'apporte aucune précision de date antérieure à la XXème dynastie et la marge reste grande entre cette époque et les temps modernes. Une relation entre les puits et les tombes voisines des grandes adoratrices saïtes garde malgré tout une certaine valeur de probabilité. C'est ce que les fouilles prochaines veulent essayer de rechercher par une exploration des sépultures et des vestiges de constructions de la région.
La saison de 1950 n'aurait eu que ce résultat d'intérêt purement archéologique, il eût été satisfaisant; mais elle ne fut pas infructueuse à d'autres points de vue car plus de deux mille trois cents nouveaux ostraca ont été recueillis en fin de campagne par un quatrième triage de nos déblais et par le criblage de ceux de nos prédécesseurs. Conformément à nos traditions, les déblais déjà plusieurs fois inspectés pendant la fouille, ont été de nouveau passés au tamis car il est facile que des ostraca ou de menus objets, mêlés à ces monceaux de tessons et de cailloux sans valeur, échappent à l'attention des ouvriers et des surveillants.
Les ostraca des deux campagnes ont déjà commencé à être étudiés par les deux savants épigraphistes MM. Cerny et Posener, venus spécialement en Egypte pour préparer leur prochaine publication dans la suite des Documents de Fouilles. Il ne convient pas de déflorer le résultat obtenu par nos confrères, mais on peut dire pourtant que leurs constatations apporteront de nouvelles et importantes révélations dans le domaine des connaissances littéraires et démographiques que nous possédions sur le village des ouvriers et artisans des nécropoles royales thébaines.
La richesse de cette collection d'ostraca, la plus importante en nombre et en valeur qui ait été faite depuis bien longtemps, prouvera, s'il en était encore besoin, l'opportunité de la fouille qui vient d'être faite et compensera, pour la science égyptologique, l'absence d'un tombeau, si beau soit-il, au fond du grand puits de Deir el-Medineh. "
Le "Grand Puits",
où
trouvés des milliers de tessons de poteries portant des inscriptions
ou des dessins satiriques
ou "d'entrainement",
appelés "ostraca",
qui sont une mine de renseignements sur la vie, les pratiques de cette période ...
Amoncellement de tous ces tessons anépigraphes de formes et de tailles les plus diverses !
© Marie-Thé Perardelle.
© Bernard Bruyère ...
Le nom de Dayr al-Madīnah ...
C'est comme vous savez un ancien village d’ouvriers égyptiens qui abritait les artisans qui travaillaient sur les tombes de la vallée des rois pendant les 18e et 20e dynasties du Nouvel Empire d’Égypte (ca. 1550-1080 B.C.E). L’ancien nom de la colonie était Set maat ("Lieu de vérit"), et les ouvriers qui y vivaient étaient appelés "Serviteurs à la Place de la Vérité".
À l’époque chrétienne, le temple d’Hathor a été transformé en monastère de Saint Isidore le Martyr d’où est dérivé le nom arabe égyptien Deir el-Medina ("monastère de la ville").
Le site est situé sur la rive ouest du Nil, de l’autre côté du fleuve de l’actuelle Louxor.
Le village est aménagé dans un petit amphithéâtre naturel, à distance de marche de la Vallée des Rois au nord, des temples funéraires à l’est et au sud-est, avec la Vallée des Reines à l’ouest.
Le village peut avoir été construit à l’écart de la population en général afin de préserver le secret compte tenu de la nature sensible du travail effectué dans les tombes.
Ce site a donné lieu à l’un des récits les mieux documentés de la vie communautaire dans le monde antique qui s’étend sur près de quatre cents ans. Il n’existe pas de site comparable dans lequel l’organisation, les interactions sociales, les conditions de travail et de vie d’une communauté peuvent être étudiées de manière aussi détaillée.
Une forme 3D imaginaire du village des ouvriers de Deir Al-Madina
à l'ouest de Luxor apparaît dans l'holographique,
la forme des maisons et la disposition des différentes rues et quartiers résidentiels.
Reconstitution d’une maison d’artisan de la tombe à Deir El Medineh,
au musée d’art et d’histoire de Bruxelles.
© Ghani Damien.
Haute-Égypte, nécropole de Tebes, tombeau TT100, au pied de la colline de Cheikh Abd el-Gournah.
Collection : Le Met.
https://www.osirisnet.net/.../rekhmire100/rekhmire100_01.htm
De plus ...
Oui, les artisans de Deir el-Médineh étaient chargés de construire les tombeaux et les temples funéraires des pharaons et de leurs proches durant le Nouvel Empire (de la 18e à la 20e dynastie).
Ils sont à l’origine d’une grande partie des tombes de la vallée des Rois et des temples funéraires qui longent la rive ouest du Nil.
Cela inclut les tombes :
- Des Amenhotep,
- Des Thoutmôsis,
- Des Ramsès,
- Et de Toutânkhamon.
Ils ont également construit le temple monumental d’Hatchepsout sur le site de Deir el-Bahari ...
Donc, il est très probable que les tombes des nobles aient été construites par ces artisans !
Voyez une toute petite partie de ce que vous apte à y admirer :
Représentation d'une Femme ...
Les fouilles de l'IFAO à Deir el-Medineh,
© Cédric Gobeil.
Oui ...
Vous pouvez visiter Deir el-Medina aujourd'hui !
Les ruines de Deir el-Medina restent parmi les sites antiques les mieux conservés d'Égypte aujourd'hui, offrant un aperçu unique de la vie quotidienne et de la culture d'une ancienne ville égyptienne.
Tout ce qui reste de Deir el-Medina aujourd'hui sont des ruines et de multiples tombes. Le site est maintenant un site du patrimoine mondial de l'UNESCO et sert de source importante d'informations sur la vie quotidienne dans l'Égypte ancienne.
Lors de votre visite …
Vous pouvez voir les vestiges du village des travailleurs (Deir el-Medina) et les hypogées colorés que ces travailleurs talentueux ont construites pour eux-mêmes.
En face vous pouvez encore voir les restes des maisons en briques crues où vivaient les travailleurs et leurs familles. La région abrite également un intéressant petit temple de l'époque ptolémaïque.
Veuillez noter que chaque groupe de tombes nécessite son propre billet qui ne peut être acheté qu'à la billetterie principale – pas aux tombes elles-mêmes.
Pour économiser beaucoup de temps, de tracas et d'argent, il est fortement recommandé d'obtenir un Luxor Pass.
Le meilleur moment pour visiter Deir el-Medina ...
C'est pendant les mois les plus froids de l'année, en particulier de janvier à mai et de septembre à décembre.
Ces mois offrent de bonnes conditions météorologiques pour explorer.
En moyenne ...
Les mois les plus chauds sont mai, juin, juillet, août et septembre, donc si la chaleur ne vous dérange pas, ces mois pourraient également être une option. Cependant, veuillez noter que Deir el-Medina a des périodes sèches toute l'année.
Comme les températures ont tendance à monter en flèche dans l'après-midi, il est recommandé de visiter Deir el-Medina le matin. Même si les mois d'hiver les plus frais sont la haute saison à Louxor, Deir el-Medina est rarement bondée. Pendant la chaleur de l'été, vous partagerez les tombes, les ruines et les contreforts poussiéreux du site avec encore moins de visiteurs.
N'oubliez pas d'apporter beaucoup de protection solaire car il y a peu d'ombre sur le site.
Plusieurs exemples d'hotels potentiels s'offrent à vous :
- New Memnon Hotel.
- Pharaonic Rose Hotel.
- Malkata House.
- Nour El Balad.
- Shahhat House.
Aussi :
Il est bien temps de prendre soin de vous !
Puissiez-vous avoir
la longue vie
du héron-bénou !
Fils de Râ, seigneur des Deux Terres, Aimé, doué de vie, comme Râ, à jamais.